Ce qui est proprement fascinant c’est l’art et la manière dont les Etats-Unis ont décidé visiblement de rendre la vie impossible à la terre entière… Tandis que Républicains et Démocrates jouent une partie de poker, le reste de l’humanité s’interroge sur la manière dont cela finira bien par leur retomber dessus. Le gouvernement chinois qui a visiblement des nerfs d’acier face à l’hystérie générale se dit qu’il va falloir accélérer l’internationalisation du Yuan, ou tout le monde va finir par manger ce qu’il trouve sur un feu de bois (s’il trouve du bois et deux silex pour faire jaillir le feu). Est-ce que quelqu’un mesure que l’on est non seulement en train grâce à ces cinglés d’envisager une guerre nucléaire et en prime la faillite du dollar? Bon on imagine que ces fous furieux vont bien finir par voter le plafond de la dette, mais le vrai problème est déjà là, à savoir que cela ne peut pas durer d’augmenter sans cesse le plafond de la dette et cela joint à l’autre délire, celui d’utiliser le dollar comme l’instrument de sanctions selon le gré des USA rend inévitable de trouver d’autres solutions en particulier la dédollarisation rapide. Entre 2000 et 2021, les sanctions américaines contre d’autres pays et régions ont bondi de 933%. Au cours des quatre années de présidence de Donald Trump, les États-Unis ont lancé plus de 3 900 sanctions, soit une moyenne de trois par jour. Les Etats-Unis ont imposé des sanctions unilatérales contre près de 40 pays, affectant près de la moitié de la population mondiale. Bilan global: poker sur la monnaie dite universelle, utilisation de cette monnaie comme sanctions, foyers de guerres allumés partout, des menaces d’effondrement généralisé, heureusement que ces délirants ont le soutien de la gauche anticommuniste et même un certain nombre de partis communistes avec à leur tête des copains de Glucksman, comme le Boulet du PCF toujours disponible pour faire voter un fake new sur les Oïghours… ou un appel à l’uE contre le terrorisme de Wagner, etc…
Le dollar en crise : Liu Rui/Global Times
Après que le président américain Joe Biden et les dirigeants du Congrès n’aient pas réussi à faire une percée sur la question du relèvement du plafond de la dette du gouvernement américain lors d’une réunion étroitement surveillée mardi, les inquiétudes grandissent quant à ce qui a été décrit comme un impact « catastrophique » sur les économies américaine et mondiale si les États-Unis manquent à leurs obligations.
Si le plafond de la dette n’est pas relevé, le gouvernement américain pourrait ne pas payer ses factures dès le 1er juin, et les défauts de paiement sur la dette américaine pourraient entraîner une récession aux États-Unis et de graves conséquences pour l’économie mondiale, ont averti des responsables et des analystes américains. Alors que les responsables américains parviennent souvent à un accord à la dernière minute, la stratégie de la corde raide sur la question pourrait encore faire trembler les marchés financiers mondiaux, ont noté les analystes.
Pour la Chine, bien que la pression à la baisse reste sur la croissance économique comme l’ont montré certains indicateurs récents, le rythme de la reprise reste solide et l’économie chinoise sera suffisamment résiliente pour faire face à toute incertitude potentielle, ont déclaré des analystes, certains affirmant que la stratégie de la corde raide des États-Unis pourrait accélérer la dé-dollarisation et aider à stimuler l’internationalisation du yuan.
Risques de défaut de paiement
Biden a rencontré des dirigeants du Congrès, dont Kevin McCarthy, législateur républicain et président de la Chambre des représentants des États-Unis, pour discuter de la question du plafond de la dette, mais les deux parties restent apparemment à couteaux tirés. Après la réunion, Biden a déclaré que « la politique, les gesticulations et les manœuvres » se poursuivraient dans les semaines à venir, bien qu’il ait qualifié la réunion de « productive », ajoutant que le défaut de paiement n’était « pas une option ». Pendant ce temps, McCarthy a déclaré: « Je n’ai vu aucun nouveau mouvement », comme l’a rapporté AP News.
La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a averti que le gouvernement américain pourrait manquer de liquidités d’ici le 1er juin. Alors que cette échéance approche rapidement, on craint de plus en plus que les dirigeants américains ne soient pas en mesure de parvenir à un accord sur le plafond de la dette assez tôt pour éviter des dommages potentiels. La Maison Blanche a averti qu’un défaut de paiement américain pourrait conduire à une récession économique. Yellen a également contacté des chefs d’entreprise américains pour « expliquer l’impact ‘catastrophique’ qu’un défaut de paiement américain sur sa dette aurait sur les économies américaine et mondiale », a rapporté Reuters lundi. Soulignant la gravité de la question, M. Biden a déclaré mardi qu’il était possible qu’il reporte un voyage au Japon et en Australie pour rester à Washington pour les négociations.
La question du plafond de la dette est devenue un outil de luttes partisanes entre les deux principaux partis politiques des États-Unis, et les luttes répétées sur la question ont apporté une grande incertitude aux marchés, a déclaré Gao Lingyun, expert à l’Académie chinoise des sciences sociales à Beijing.
Bien que les dirigeants américains parviendront probablement à un accord à la fin, « le résultat se fera aux dépens des citoyens américains et de ceux d’autres pays », a déclaré Gao au Global Times mercredi, notant que le relèvement du plafond de la dette signifierait des avoirs « dilués » par les détenteurs américains et mondiaux ainsi qu’une augmentation de la dette du gouvernement américain. « Cette pratique américaine est insoutenable. »
Les États-Unis ont modifié leur plafond de la dette plus de 100 fois depuis la Seconde Guerre mondiale et, bien que les deux partis politiques américains se disputent souvent le plafond de la dette, ils parviennent souvent à un accord pour éviter un défaut de paiement américain. Cependant, même si un défaut de paiement des États-Unis est évité, le simple fait de se rapprocher de la date limite entraîne souvent de graves répercussions financières.Ions. En 2011, une lutte prolongée sur la question a incité l’agence de notation américaine Standard & Poor’s à abaisser la note de crédit des États-Unis pour la première fois, ce qui a fait chuter considérablement les marchés financiers mondiaux.
Actuellement, alors que beaucoup anticipent un accord sur le plafond de la dette avant la date limite, l’économie américaine est déjà confrontée à une grande incertitude, notamment à une crise dans ses banques régionales, ont noté les analystes.
« Les changements à la suite de la crise bancaire restent incertains, ce qui est un facteur instable pour la reprise de l’économie mondiale, et le marché ne peut pas lire la direction du dollar américain », a déclaré Hu Qimu, secrétaire général adjoint du Forum 50 sur l’intégration des économies réelles numériques, au Global Times mercredi.
Dé-dollarisation
M. Hu a déclaré que, compte tenu de cette incertitude, de nombreuses économies du monde entier devaient trouver des valeurs refuges pour réduire leur dépendance au dollar américain et les perturbations causées par les risques aux États-Unis. La lutte partisane sur la question du plafond de la dette « pourrait apporter des opportunités pour l’internationalisation et la dédollarisation du yuan », a-t-il déclaré.
Alors que le gouvernement américain continue d’armer son hégémonie du dollar pour sanctionner d’autres pays et que l’économie américaine est confrontée à des risques croissants, de nombreuses économies ont pris des mesures pour réduire leur dépendance au dollar américain et certaines sont passées au yuan chinois ou à d’autres devises pour le règlement.
« Après avoir connu la crise en 2008 et l’impact de diverses actions malveillantes des Etats-Unis sur les pays ces dernières années, cette période est une opportunité pour les pays de pousser à la dé-dollarisation », a déclaré Hu.
Alors que l’économie chinoise est également confrontée à une pression à la baisse croissante en raison de la contraction de la demande extérieure, la reprise économique du pays cette année devrait encore être un point positif dans les perspectives économiques mondiales autrement sombres.
Les données officielles ont montré mercredi que les importations chinoises ont chuté de 7,9% en avril, tandis que les exportations ont augmenté de 8,5%, soit un ralentissement par rapport à la croissance de 14,8% enregistrée en mars. Les données ont incité certains experts étrangers à exprimer leurs inquiétudes quant aux perspectives économiques de la Chine.
Cependant, les analystes chinois ont noté que l’affaiblissement de la demande extérieure en est la raison et que d’autres moteurs de croissance tels que la consommation et l’investissement aideront probablement la deuxième plus grande économie du monde à rebondir régulièrement.
« Utiliser les données commerciales mensuelles pour dénigrer l’économie chinoise n’est pas convaincant. Parmi les trois principaux moteurs de croissance de l’économie chinoise, le commerce extérieur ne représente qu’environ 20% », a déclaré M. Hu.
Pendant ce temps, les responsables chinois agissent rapidement pour prendre des mesures visant à stabiliser la croissance, y compris des mesures de soutien au secteur du commerce et à la consommation. Une réunion du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois le 28 avril a noté que le travail devrait être coordonné pour assurer une croissance économique soutenue, stimuler le dynamisme de l’économie, améliorer les attentes sociales et prévenir et désamorcer les risques et les dangers cachés, selon Xinhua.
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Franck Marsal
Ce n’est pas la première fois que ce plafond est en voie d’être atteint, cela a déjà été le cas en 2011 et en 2013. Déjà, 2011 avait eu la conséquence (nouvelle) de voir baisser la “note” donnée à la dette des USA par l’agence Standard&Poors.
Mais comme le montre les graphiques ci-dessous, cette crise a déjà des répercussions inédites sur un certain nombre d’échanges financiers. On peut voir sur chacun de ces graphiques les deux périodes (bandes grisées) lors des quelles le plafond a été approché, puis relevé suite à de difficiles négociations. On constate qu’à ces époques, cela n’avait pas eu d’impact sur des paramètres majeurs de la dette américaine comme les taux des emprunts émis (ici indiqués à 6 mois et à un an ou sur les coûts d’assurance (en cas de “défaut”, c’est à dire d’incapacité même temporaire de l’état US à rembourser ses échéances), assurances appelées dans le jargon financier les CDS. Les CDS indiqués ici sont à 1 an et 5 ans (c’est à dire concernant les emprunts à échéance sur 1 an et sur 5 ans.
En 2011 et 2013, le CDS sur les emprunts à 1 an était monté (on le voit nettement sur le graphique) à environ 80 points. Cette année, à l’occasion de cette même crise, il est monté à plus de 150 points. C’est tout à fait significatif.
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Cela confirme l’analyse chinoise : cette situation dépasse le simple affrontement politicien (qui par ailleurs lui-même, prend depuis quelques années des proportions tout à fait nouvelles) entre démocrates et républicain. Comme le souligne l’article, l’augmentation de la dette en dilue la valeur, car la croissance de l’économie américaine ne permet plus de produire une richesse équivalente en contrepartie de cette dette.
Le fait que les indices financiers répercutent nettement cette situation signifie deux choses à mon sens :
1. Le risque d’un non-accord est pris au sérieux : C’est le principe d’une assurance: la probabilité d’avoir un incendie dans sa maison est infime, mais on le prend au sérieux et on prend une assurance contre celui-ci.
2. Les conditions selon lesquelles les USA peuvent transférer leurs crises et leurs récessions au reste du monde sont en train d’être effacées.
Jusqu’à présent, lorsque survenaient les crises régulières auxquelles le capitalisme fait inévitablement face (elles se produisent environ tous les 7 à 10 ans), les USA augmentaient leurs taux d’intérêts, L’ensemble des autres pays, et particulièrement les pays en voie de développement voyaient alors fuir leurs capitaux, qui préféraient s’investir dans la dette américaine devenue plus rentable. Les USA parvenaient ainsi à éviter le pire de la crise et à le reporter sur d’autres pays.
Le développement de l’économie chinoise a, de ce point de vue, changé les règles du jeu. Le pays qui continue à croître, quelles que soient les crises, ce n’est plus les USA, c’est la Chine. Et cela change tout.
D’une part, parce que, autant il était aisé d’admettre une récession, lorsque vous étiez le pays qui en était préservé alors que les autres étaient frappés de plein fouet, autant il est désormais problématique pour les USA de voir l’économie chinoise monter d’une marche alors que celle des USA stagnent ou descend d’un cran.
Mais surtout, la puissance économique et financière de la Chine lui permet aujourd’hui de proposer des financements aux pays tiers qui voient leurs capitaux s’enfuir aux USA lorsque les taux remontent. Les USA doivent faire monter leurs taux plus haut pour obtenir le même résultat. C’est pour cela que la banque centrale US pratique une montée si rapide, et dont on ne voit pas le bout, au détriment de l’économie américaine elle-même, qui s’approche d’une récession sévère.
C’est pour cela aussi que les USA cherchent au travers de la guerre, par des formes finalement de piraterie et de pillage, à assoir davantage une domination qui s’effiloche sérieusement.