Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les communistes allemands expriment leur solidarité avec le Donbass

Il y a incontestablement la renaissance – encore timide- d’un internationalisme chez les communistes, chez les communistes allemands il n’avait d’ailleurs jamais disparu et ils ont toujours maintenu un contact actif et concret avec des projets d’aide non seulement dans le Donbass mais avec Cuba. Nous faisons suivre la présentation de leur congrès par une interview de Boris Litvinov, le secrétaire du parti communiste de Donetsk dans le Donbass. Cet interview dont Marianne a assuré la traduction a été publié dans le blog très riche au plan international de Michel Collon que nos lecteurs connaissent certainement. (note de danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

http://wpered.su/2023/03/23/nemeckie-kommunisty-vyrazili-svoyu-solidarnost-s-donbassom/

23.03.2023

Le 25e congrès du parti communiste allemand s’est tenu à Gotha du 17 au 19 mars. Au total, 175 délégués de toutes les organisations de district et de base du parti y ont participé. Les invités internationaux n’étaient pas conviés, mais plus de 50 lettres de bienvenue de partis fraternels ont été reçues lors du congrès du parti.

Dans son rapport, le président du DKP, Patrick Köbele, a surtout parlé de la situation géopolitique, de la politique militaire de l’impérialisme allemand, qui est directement impliqué dans la guerre de l’OTAN contre la Fédération de Russie.

Le fait que la Chine, un pays sur la voie du développement socialiste, puisse devenir l’économie la plus puissante du monde au cours de la prochaine décennie revêt une importance particulière dans l’équilibre mondial des pouvoirs. L’interaction de la RPC avec d’autres États, tels que la Fédération de Russie, est un élément important pour limiter le pouvoir de l’impérialisme et créer la multipolarité. Un monde multipolaire n’est pas automatiquement plus pacifique, mais la limitation de l’impérialisme ouvre des possibilités de lutte anti-impérialiste et de lutte des classes, et donc de lutte pour le socialisme.

“Le développement des forces productives, l’aggravation de la crise générale du capitalisme, exigent en pratique son dépassement – et en même temps, le dépassement par le socialisme ne peut triompher sans l’action révolutionnaire des peuples. Tant que cela ne se produira pas, le capitalisme, dominé par les pays impérialistes, trouvera des formes pour consolider sa domination, avec une nouvelle exacerbation de la crise générale. Cela signifie la guerre, la destruction des fondements naturels de la vie, l’exploitation impérialiste, la faim, l’appauvrissement, la maladie, la pauvreté, la division. C’est l’image aujourd’hui de ce que Rosa Luxemburg avait à l’esprit lorsqu’elle parlait de “socialisme ou barbarie”, a poursuivi Patrick Köbele.

Après une discussion générale le deuxième jour du congrès, les délégués ont échangé leurs expériences de la lutte pour les droits des travailleurs dans les villes et les entreprises, du travail dans les syndicats et du mouvement pour la paix. Puis le document “de la chaleur, du pain et la paix – travailler dans les classes – aller dans les usines et les syndicats – aller dans les quartiers – descendre dans la rue” a été adopté, discuté au préalable dans de nombreuses organisations de base qui ont proposé de nombreux amendements.

Le troisième jour a été consacré aux questions internationales. Juana Martínez González, ambassadrice de la République de Cuba en RFA, a pris la parole devant le congrès pour faire le point sur la situation à Cuba. Les délégués ont non seulement adopté une résolution de solidarité avec Cuba mais ont également décidé de collecter des fonds pour un projet concret de soutien à une clinique à Cuba.

Le document intitulé “La République populaire de Chine, sa lutte pour construire un pays socialiste moderne et changer les rapports de force internationaux” a été longuement débattu et finalement adopté à une nette majorité de 80 %.

Les délégués ont conclu en exprimant leur solidarité avec le Donbass. Deux membres du DKP, dont le président de l’organisation régionale du parti à Berlin, ont participé à la caravane antifasciste au Donbass.

Patrick Köbele a été réélu président du DKP avec plus de 90 % des voix. Vera Richter a été élue vice-présidente du parti. Le nouveau comité central est composé de 17 hommes et de 10 femmes.

Renate Koppe, secrétaire internationale du DKP

Interview avec Michel Collon, traduction Marianne Dunlop
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