Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

MOI JE N’EN SAIS RIEN JE NE L’AI PAS ÉCOUTÉ MAIS AUJOURD’HUI JE MANIFESTE.

Hier à l’heure dite je jouais aux cartes avec ma copine Maria, elle m’a flanqué une peignée mémorable, je n’ai pas gagné une seule partie… mais au moins cette défaite-là était un divertissement. Macron me vantant le fait d’avoir gagné à cause d’institutions vermoulues et de députés allant à la soupe, juché sur le mépris que peut effectivement inspirer un tel personnel, la valetaille du capital, je savais déjà ce qu’il dirait, je crois même vous l’avoir annoncé “la foule n’a pas de légitimité” Moi Macron je suis la république, son monarque absolu, l’intérêt général celui de la finance, la souveraineté des fonds de pension. Alors qu’il a été incapable ni lui, ni ses obligés, de justifier cette spoliation sinon par les exigences démesurées des marchés financiers. Comble de malheur, il est obligé de se payer le ridicule de la visite de Charles III et Camilla, un cauchemar grotesque, la tragédie colonialiste qui devient comédie. Mais l’aspect le plus réjouissant c’est quand il a affirmé en feignant la force : “S’il faut endosser l’impopularité du pays, je l’endosserai”. Voilà sa seule réussite et haut la main au vu des sondages ci-dessous. D’ailleurs l’événement ce n’est déjà plus lui mais la manif d’aujourd’hui et c’est pourquoi j’y vais.

.. – Plus de 7 Français sur 10 n’ont pas trouvé le président de la République convaincant sur la réforme des retraites, adoptée au Parlement malgré un important mouvement de contestation dans le pays.

“S’il faut endosser l’impopularité du pays, je l’endosserai”.

Voilà qui est fait… haut la main… Selon une nouvelle enquête “L’Opinion en direct” mené par l’institut Elabe pour BFMTV, 61% des Français ont le sentiment que les propos tenus par Emmanuel Macron lors de son interview de mercredi auront pour conséquence de provoquer plus de colère dans le pays, en pleine crise politique liée à la réforme des retraites.

A contrario, une poignée de personnes interrogées ont estimé que les mots tenus par le président lors de cette prise de parole conduisent à l’apaisement (11%).

Dans le même temps, 7 Français sur 10 (71%) qui ont vu, écouté ou entendu parler de l’interview du président de la République ne l’ont pas trouvé convaincant, selon cette même enquête Elabe.

Il est vrai que moi qui ai beaucoup vécu et je sais en général quand il n’y a plus rien d’autre à attendre de quelqu’un… que des “emmerdements” supplémentaires… Et s’il était le seul : Sarkozy m’a fait regretter Chirac, c’est dire, Hollande m’a presque fait regretter Sarkozy parce que sur le fond aucune différence mais encore plus sournois, Macron me ferait presque regretter Hollande qui au moins était distrayant même s’il est dans la lignée (mon ennemi c’est la finance et vive les expéditions coloniales derrière les ricains) et tout ça à cause de la Constitution inventée par De Gaulle, et le piège de Mitterrand qui consiste à faire monter Le Pen pour garder le pouvoir… Aujourd’hui c’est une Le Pen qui surfe sur la vague de notre écœurement grâce à tous ces présidents élus comme fidèles représentants du capital… je ne voudrais pas que le prochain me fasse regretter Macron, ce qui aujourd’hui me parait totalement impossible, il faut se bouger…

Se défaire de l’illusion que dans ce panier-là il y a quelque chose de bon

Peut-être faut-il se défaire de l’illusion que dans ce panier là, celui où on nous force à les reconnaitre, il ne peut pas y avoir un bon dirigeant, tant que la Constitution, le mode de fait de sélection organisé par les capitalistes, “le vote utile” par exemple sera là il n’y aura que du dévoiement, donc c’est un peu le sujet qui est traité aujourd’hui il faut bien percevoir que les institutions actuelles sont faites pour nous berner et qu’il faut mener la lutte des classes à l’intérieur et à l’extérieur de celle-ci. La guerre de mouvement des luttes et la guerre de position dans les institutions républicaines, sans les confondre mais en sachant bien le but recherché…

Comme le dit le camarade russe Afonine : il faut lutter contre l’illusion qu’il peut y avoir un “bon” dirigeant américain: “les politiciens américains ne disent à leurs électeurs que ce qu’ils veulent entendre et font ce dont les grandes entreprises américaines ont besoin. Le capital américain profite du conflit en Ukraine.” C’est vrai aussi de nos propres dirigeants, Macron en tête, sinon qu’ils sont partagés entre parfois les intérêts du capitalisme américain dominant (les fonds de pension) et l’intérêt de certains capitalistes français mais le militarisme les réconcilie.

Nous sommes-nous assez gaussés des tenues de cérémonie africaine, un jour et il n’est pas loin, le monde entier se moquera de nos grigris …

La visite de Charles III ou la solidarité avec les travailleurs du British museum et le pied de nez aux empires…

Il y a comme ça des moments où tout se révèle comme une farce, la visite de Charles III et Camilla, qui sont la démonstration vivante de la réalité de la couronne britannique et de l’état du Commonwealth menace de tourner au cauchemar, non seulement le parcours risque d’être périlleux mais la CGT vient de faire une annonce qui me remplit de joie parce que là tous ces gens-là c’est hellzapoppin le triomphe du burlesque ou du moins Sacha Guitry dans “si Versailles m’était conté. Sacha n’était vraiment pas un progressiste mais il donne malgré lui une leçon au peuple, regardez bien le sujet tant que le peuple est collectif il est fort, mais quand on isole deux femmes pour aller parler au roi marie-antoinette et, le petit prince, c’est déjà du stephane Berne, les deux femmes deviennent timides et elles vont se faire rouler dans la farine. Il faut donc que le peuple sache sa force…

S’appeler Charles et être roi d’Angleterre n’est déjà pas une affaire, mais devoir courir entre Versailles et l’Élysée pour fuir l’assaut des Français chantant “ça ira, ça ira!” et pour couronner le tout quand ils se mettent à pratiquer l’entente cordiale de l’internationalisme prolétarien…

Comme les 130 agents du Mobilier national et des Manufactures de tapis, réunis en assemblée générale mardi,de tapisserie ont voté la reconduction de la grève jusqu’à jeudi inclus pour protester contre la réforme des retraites. À en croire le communiqué de la CGT Culture, ils pourraient également boycotter l’accueil du roi Charles III dont l’arrivée à Paris est prévue dimanche.

“Nous sommes tout à fait conscients qu’en fin de semaine le Roi d’Angleterre sera accueilli en France et que nos services seront sollicités. Nous disons : cela n’a rien à voir avec le protocole, ce sera sans nous ! Nous sommes solidaires des travailleurs anglais, en particulier de la culture (British Museum, Wallace collection,…), qui sont en grève depuis des semaines pour l’augmentation des salaires”, écrit la CGT.

Eh bien il faut partir de là… Et en finir avec “le grand tisonnier” pas un mais Tous…

Voilà Macron, le “grand tisonnier”n’est que le porteur momentanné des intérêts du capital, ils en trouveront un autre “changement de cage: réjouissance d’oiseau” dit le proverbe, abattre ce qui opprime nécessite beaucoup de forces et de tenacité… La révolution n’est pas un diner de gala, etc… etc… il faut mener les deux luttes la guerre de mouvment, la grève, les manifestations et rester à la fois unis et sans souestimer leurs peurs, leurs incapacités, sans les croire, leur arracher collectivement le maxiumum, et dans le même temps mener une guerre de position (referendum réclamé, pression à l’assemblée nationale et au conseil constitutionnel, etc… ) sans jamais oublier le but, le changement de pouvoir de société sans cela rien ne sera jamais acquis…Ca ne s’oppose pas, ça se complète mais il faut un but, une stratégie qui les unifie… Comme le capital toujours déchiré par ses concurrence a pour principe d’unité son Etat avec sa dictature présentée comme démocratie (c’est ça Macron et il finit même par s croire l’intérêt général parce qu’il est celui du capital et c’est l’incapacité à l’être qui le rend aussi ridicule que Charles III, des usurpateurs, de mauvais acteurs) , les travailleurs doivent avoir leur parti qui représente leur intérêt général, unifie et empêche les divisions, c’est de cela dont nous vous parlons aujourd’hui y compris avec le commentaire sur “la méthode de Marx”. C’est pour cela qu’il faut avoir un parti, une force qui représente réellement nos intérêts et ça se construit et c’est nécessaire parce qu’il n’y a pas de “lutte finale”… Le communisme quoiqu’on en dise ce n’est pas un état mais un mouvement vers l’émancipation humaine…

Comment ? à vous de le dire… Moi je vais manifester en sachant bien que nous sommes dans un processus et que celui-ci se situe dans un grand basculement historique qui peut être une aide… enfin tout ce que vous lirez tourne autour de ça aujourd’hui…

Danielle Bleitrach

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3 Commentaires

  • Sined Reitnomud
    Sined Reitnomud

    Bravo Danielle,
    Excellent papier !

    Tous ensemble pour une agrégation:
    Blétrach/Mateu ou Danielle/Olivier… pour faire plus fraternel.
    Sans oublier Marianne, l’indéfectible Marianne
    et bien sûr tous les autres anonymes mais sans faille…

    Vous êtes tout deux du Sud… Il y a comme qui dirait un signe là ! une conjonction…
    Avec l’accent en cerise sur le gâteau !

    Viva la vida…

    Hasta la Victoria Siempre !

    Sined Reitnomud

    PS: juste ce petit truc sur les referendums…
    Mais tu es toute pardonnée

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Hier, jeudi, de retour de manif avec ma famille un petit vieux, voûté, nous interpelle avec une énergie dans sa voix qui s’oppose aux forces qui lui restent pour ce tenir droit:

    — Vous avez vus ! vous avez vu ! Le cortège, c’est énorme, au moins 50 000 personnes, ça pète partout c’est le bordel C’est énorme !

    Nous lui répondons que nous y étions et que nous n’avons pas pu voir combien nous étions, le petit vieux nous quitte encore tout ému comme si c’était un des évènements les plus importants de sa vie ou au moins tant attendu.

    Le parcours a été le plus long de toutes mes manifs depuis la mobilisation, déjà pour les retraites, de 2003.

    J’interprète peut être le ressenti de ce vieil homme mais c’est comme si quelque chose se libérait en lui après une longue attente sans savoir de quoi demain sera fait mais enfin un réveil: ça pète!

    Chez moi, comme il est de tradition, la CGT compose les 3/4 des effectifs parmi les manifestants et derrière viennent tous les syndicats issus des divisions en petits nombre mais présents à chaque moment. Les manifs du samedi regroupent des familles qui ne manifestaient jamais il y a peu.

    Chaque fois toujours peu nombreux mais de plus en plus de jeunes, lycéens étudiants avec des revendications non sur les retraites mais sur les moyens pour étudier pour ces étudiants de l’école d’architecture ; de jeunes travailleurs aussi présents, comme cette jeune instit qui fait des remplacements à la journée en zone montagne tout en repassant sa deuxième année de master éducation, indispensable pour être titularisée alors qu’elle doute de sa vocation d’enseignante, elle s’inquiète déjà pour son jeune compagnon ouvrier plâtrier peintre, qui déjà à 27 ans ressent la douleur dans les bras et le dos quand il doit faire des plafonds, “Il pourra jamais tenir jusqu’à 64 ans”, j’en profite pour éveiller son intérêt pour le communisme et à être vigilante sur le rapport entre les discours et les actes de ceux qui promettent tant.

    Elle réussit a tirer à gauche son compagnon ouvrier mais aux idées de droite ; elle même sur la guerre en Ukraine partie du sentiment unique injecté par l’Union Sacrée en France dénonce aujourd’hui les milliards pour l’Ukraine et qu’il n’y ait rien pour nos vieux pour les écoles où elle et ces camarades de master sont face à la précarité des moyens des écoles et rencontrent la réalité sociale des petits enfants qui leurs sont confiés, certains la misère en milieu rural, d’autres celles des quartiers du Nord de la France désindustrialisée.

    C’est aussi sa deuxième manif, la première était celle destinées aux jeunes et pour celle ci elle a la chance de découvrir une mobilisation énorme. Elle avait peur la première fois, les images des blacks blocs effraient ; finalement son expérience, c’est bruyant et fatiguant mais aussi sympathique ; venue par accord avec les revendications mais surtout venue car invitée par sa meilleure amie ; les liens réels amitié, famille, collègues, camarades sont indispensables là se trouvent les limites des réseaux sociaux et de la médiation de l’écran qui parfois détourne de l’action.

    C’est maintenant notre rencontre hebdomadaire familiale, avec mon frère nous sommes là parmi cette foule, on discute de nos enfants, parfois de nos racines espagnoles avec une étrange nostalgie d’un pays qu’on a finalement pas connu, on ne sait pas comment ça va se terminer mais “On est là !” comme dit le slogan devenu familier.

    Dans la foule nous savons tous que nous avons affaire à un psychopathe au service de la finance et une équipe de “Managers” ou plutôt de liquidateurs — ils ont d’ailleurs le même regard et le même mépris que ceux qui venaient diviser par deux les effectifs dans mon établissement d’une multinationale “High Tech” — une équipe de liquidateurs: dont leurs frères les hommes en noir descendent en armures des fourgons de la répression s’en prenant pour l’instant aux égarés perdus parmi leurs alliés qui black bloc fils de bourgeois provocateurs qui eux s’en sortent bien.

    Un petit regret que mon père à 92 ans ne puisse plus être avec toute sa lignée française dans la rue éternel optimiste qui me dit toujours “ça va finir par changer, pire que ce que j’ai vécu ça sera difficile et pourtant nous avons réussi de grandes choses.”

    Sur le parcours une présence bien visible du PCF, la faucille et le marteau aurait donné plus de profondeur ; Ambroise Croizat à l’honneur sur la banderole de l’autre côté de la rue LFI également présents et très visibles, face à face chacun sur sa rive, détail amusant rive gauche du flot des manifestants les communistes, rive droite LFI.

    Ce matin comme depuis déjà quelques semaines le marché de ma petite ville dortoir est occupé par les militants LFI quand il y a quelques années c’était plutôt quelques camarades et moi qui assurions la distribution, la militante LFI écoutant sans rien dire un couple de retraités qui lui expliquait que dans les faits la retraite est déjà à plus de 64 ans pour une bonne part des jeunes commençant tard. Visiblement en elle le vide théorique ne lui permettait pas de répondre sur la nécessité vitale du socialisme.

    Ce soir j’écoute Régis de Castelnau sur son numéro 32 de la Guerre en Ukraine où un économiste pas très rassurant et Régis de Castelnau sont convaincus que nous ne sommes pas (plus) dans le meilleur endroit du monde. L’économiste c’est déjà protégé lui et son patrimoine et nous invite à en faire autant. Comme s’il suffisait de mesures individuelles pour échapper au sort collectif.

    Le sentiment général est que la démocratie est morte que ceux au pouvoir sont corrompus, c’est le ton qui domine dans les pancartes, pas de revendications d’amélioration mais la dénonciation du mépris et de l’injustice, un ton assez défaitiste aussi, comme si rien de bon ne pouvais en sortir mais sans envie non plus de se taire, la colère s’exprime. Nous sommes acculés en défense dans une des dernières tranchées. Qui donnera le coup de sifflet pour sortir des tranchées, qui pour préparer et mener le plan de bataille ? Là parmi eux doivent se trouver les forces de résistance au fascisme au capitalisme, forces qui de résistantes pourraient devenir des forces de conquête de la démocratie et de la liberté pour tous.

    Qui pour construire la critique qui mènera à l’anéantissement de l’ennemi ? Cet ennemi a besoin de nous pour vivre, nous n’avons pas besoin de cet ennemi parasitaire c’est notre force, faut il encore en prendre conscience et là la propagande appuyée sur une observation scientifique peut transformer le monde en mobilisant efficacement les révoltés.

    Sentiment étrange comme quand en été on sent l’odeur de l’orage qui vient: la tension, l’explosion qui va libérer la pression insupportable de la chaleur, sentiment mélangé avec la crainte et l’incertitude si ça va faire plus de bien que de mal ; pas le choix la tension accumulée doit être libérée.

    ——-

    Guerre en Ukraine n° 32: entretien avec un général retraité et un économiste.

    https://youtu.be/f_v5bjwqG5A

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  • nini
    nini

    le film de sacha Guitry “si versaille m’était conté” d’où l’extrait avec edith piaf chantant “ah ça ira” est un chef d’oeuvre, une déclaration d’amour à l’histoire, à voir et à revoir :)))

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