Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Afonine sur la crise bancaire américaine : il serait prématuré de se réjouir des problèmes de nos ennemis

Ce que déplore Afonine pour la Russie et qui revient à ne pas avoir le socialisme donc être condamné à être intégré au système financier impérialiste parce que ceux qui vous gouvernent sont incapables de rompre avec lui. Le patriotisme de l’oligarchie est un leurre. C’est encore pire pour la France, malgré la combativité des Français : il n’y a pas en France de perspective claire sur la situation géopolitique ni sur l’ampleur des dégâts financiers, ce qui va ensemble et tout cela ne peut que profiter à l’extrême-droite, le fer au feu des financiers : les financiers de l’UE sont en train de refiler gratuitement le crédit Suisse à l’USB, comment vous décrire la manœuvre ? (1) Un certain nombre d’entre vous a compris que les gros actionnaires n’y perdraient rien puisque la planche à billet, c’est-à-dire l’inflation fonctionnerait à plein à vos dépends… Mais comme durant le même temps la BCE prétendrait en finir avec l’inflation toujours aux dépends de l’emploi, de vos salaires, de votre logement, des services publics, etc… ce serait une entente qui n’arrêterait rien du tout… mieux ou pire le cas des Etats-Unis qui consiste à partager les risques entre banques sous parapluie du trésor public, risque d’entretenir la contagion, c’est comme si pour lutter contre un virus on le répandait dans trois nouveaux organismes… Bref je me suis dit que pour illustrer les propos d’Afonine sur le fait que l’on ne pouvait pas se réjouir des malheurs de l’impérialisme américain tant qu’on était plus que jamais soi-même dans le bain, le mieux était de recourir à des photographies de ce qu’on voit dans ma bonne ville de Marseille et il y a nettement plus “pittoresque” quand ce couchage, ces lits d’infortune sont occupés par des femmes et des enfants (2). (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://svpressa.ru/economy/news/366003/

Iouri Afonine, premier vice-président du comité central du parti communiste de la Fédération de Russie et membre de la Douma d’État, a commenté l’annonce du début de la crise bancaire aux États-Unis.

Selon lui, il n’y a rien de nouveau, la raison de l’effondrement des banques réside dans les défauts inhérents à l’économie américaine.

“Les accords de Bretton Woods signés en 1944 ont permis aux États-Unis d’occuper une place centrale dans le système financier mondial, d’imprimer des dollars non garantis, de puiser des ressources dans le monde entier et de déverser leur inflation et leurs crises sur d’autres pays. Malheureusement, les réformateurs libéraux ont également entraîné la Russie dans ce système mondial pervers dans les années 1990. En conséquence, les crises financières se produisent en Amérique, et c’est notre rouble qui est dévalué, comme ce fut le cas en 2008-2009″, dénonce Youri Afonine sur le site web du KPRF.

Youri Afonine a noté qu'”il est prématuré de se réjouir des problèmes de nos ennemis”.

“Le fait que le système financier russe soit désormais largement déconnecté du système mondial ne nous protégera que dans une certaine mesure. Nous ne pourrions être invulnérables face à la crise que si nous avions une économie comme celle de l’URSS, indépendante du capitalisme mondial. Or, notre économie est encore principalement basée sur les matières premières et la première chose que provoquerait une éventuelle récession aux États-Unis et en Europe serait une chute des prix mondiaux des matières premières. À la suite de cette chute, notre budget pourrait accuser un déficit de plusieurs milliers de milliards de roubles. Dans ces conditions, le gouvernement devra résoudre deux problèmes clés : fournir des ressources pour l’opération militaire spéciale et garantir la protection sociale de la population. Pour résoudre ces problèmes, il ne faut en aucun cas réduire le budget, mais au contraire augmenter les recettes”, a-t-il déclaré.

Afonine a souligné que le KPRF propose des solutions claires et pragmatiques : la nationalisation du complexe énergétique et des entreprises stratégiques, et l’introduction d’une fiscalité progressive.

Peut être un dessin animé de debout et texte qui dit ’CREDIT EN SUiSSE, LE SOCiALiSME, c EST SEULEMENT POUR LES GRANDES BANQUES! Argent public pour garantir Credit Suisse eitung onde 口 7 SAA Credit Suisse: la BNS et l'Etatà l'Etatàla la rescousse CHAPPATTE’
En Russie, ils savent encore ce qu’est le socialisme, en France, le capitalisme va droit dans le mur et on klaxonne pour que le mur s’écarte…

(1) En ce qui concerne le crédit suisse, les 54 milliards de dollars prêtés cette semaine par la Banque centrale suisse n’ont pas suffi à rassurer. Et il faut absolument en passer par un rachat, selon Zurich. Seulement, UBS que toute la Suisse appelle à jouer les sauveurs, pose ses conditions. D’abord, le prix. Selon le quotidien britannique Financial Times, UBS aurait proposé un milliard de dollars, une bouchée de pain pour une banque qui gère 1 500 milliards de dollars d’actifs. Elle réclame ensuite une garantie de six milliards de dollars pour faire face à de probables dépréciations d’actifs. Elle envisage de scinder le Crédit suisse, de se séparer de sa filiale de banque d’investissement et de mettre à part les activités locales pour sauver les emplois. On appréciera la référence aux emplois. Bon maintenant que vous avez ces chiffres en tête et que vous ne pouvez pas ignorer que c’est de votre argent de contribuable qu’il s’agit, pensez aux économies supposées de 10 milliards par le plan retraite de Macron et pour cela il faut mettre la France à feu et à sang ? Et si vous ajoutez à cela que la BCE continue sous prétexte de lutte contre l’inflation à élever ses taux ce qui va également se traduire par une pression sur vous sur vos services publics, réduits à un tel niveau qu’il ne vous restera plus qu’à vous jeter dans le secteur privé, les fonds de pension, etc.. Oui, Afonine a raison..

(2) Voici comment le photographe Jean Michel Daumen présente les photographies de son exposition ” C’est au hasard de mes pérégrinations dans ma ville (Marseille) que j’ai rencontré ces « lits d’infortune ». Ce titre m’a traversé l’esprit au moment où je prenais la première photo de ce portfolio. Comme beaucoup de street photographes j’ai eu l’occasion de faire des clichés de SDF endormis par la fatigue ou l’alcool (ça sert aussi à se réchauffer et s’endormir), mais il est difficile de montrer un être humain dormant à même le sol dans des conditions misérables sans être suspect d’un certain voyeurisme. Cette succession de lits d’infortune m’a semblé avoir encore plus de forces, peut-être. Seule la dernière image de ce portfolio montre un de ces habitants de la rue prise un matin d’été devant l’église de Notre-Dame du Mont, me voyant il avait souri et montré le tag au-dessus de lui « L’amour vaincra »

www.daumen.fr
https://www.facebook.com/jeanmichel.daumen.7
www.instagram.com/jihemdmn

Je me sens tout à fait concernée mais peut-être est-ce parce que j’ai suivi le film de ce qu’ont subi ces grands-mères russes qui non contentes de s’être payé la construction de l’URSS, la grande guerre patriotique, puis la reconstruction se sont retrouvées dans le capitalisme sauvage en train de vendre des mégots de cigarettes dans les gares de la Russie apprenant à connaitre les joies du libéralisme avec la fin de l’URSS.

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