Macron, c’est le capital autosuicidaire, tel que Ziouganov le décrit, mais Macron ce n’est pas la France, quant à l’Europe elle n’existe pas tant les siens l’ont rendue impossible. Le capitalisme c’est “la bête sauvage” déchirée par les intérêts concurrentiels et ne surmontant leurs rivalités que pour chasser en bande. Il n’y a justement pas d’Europe, pas d’intérêt général… simplement l’autosuicide d’une classe condamnée… Les gouvernants occidentaux, ceux qui comme le grotesque Macron sont liés à l’hégémonie du capitalisme au stade suprême nous rejouent l’histoire de la grenouille. Ce batracien à qui le scorpion demande de faire passer le gué. Elle lui dit “tu vas me tuer“. Mais ce ne serait pas logique puisque tu me portes et que je me noie alors. Convaincue, elle le place sur son dos et au moment où elle saute, il l’a pique. Ils tombent tous les deux ensemble et la grenouille dit “logique? logique? où est ta logique? Que veux-tu répond le scorpion c’était dans ma nature… Quelle est “la nature” du capital qui produit les Macron qui pousse si loin la manière d’étrangler la France avec les boyaux de ses propres capitalistes en train de crever d’indigestion? la même que celle des gérants des intérêts du capital qui dirigent l’Europe au mépris des peuple? Quelle est la réalité du peuple français et comment elle ne se confond pas encore totalement avec cette classe mortifère ?
https://svpressa.ru/politic/news/365732/ (traduction de Marianne Dunlop)
L’Europe se fait hara-kiri en refusant de s’associer à la Russie. C’est ce qu’a déclaré Guennadi Ziouganov, le chef du parti communiste de la Fédération de Russie.
Il a souligné qu’il ne comprenait pas du tout l’UE. M. Ziouganov a souligné que, par exemple, sans les produits de base bon marché de la Chine et les ressources énergétiques de la Russie, l’industrie allemande deviendrait “non compétitive”.
Selon le dirigeant communiste, l’Europe doit mener sa propre politique. Il a également fait remarquer que l’UE avait été, il n’y a pas si longtemps, favorable à la Russie.
“Ils se font hara-kiri, ils se mettent la corde autour du cou et la resserrent de leurs propres mains”, a déclaré M. Ziouganov lors d’une conférence de presse.
OUi il a raison mais ce qui se passe est que cette classe est incapable d’autre chose et ce n’est pas un hasard si la France, ce vieux pays réagit à sa manière, celle que Marx disait être à la fois le pays de la lutte des classes et celui de l’incapacité à voir où tout cela le menait: cette nation d’émeutiers disait-il de nous . Et ce qui se passe aujourd’hui en France et qui couve dans tous les pays, c’est le sursaut de ce peuple face à la réforme des retraites et à l’application fin de règne des exigences des financiers.
Oui la France a beaucoup perdu en conscience internationaliste, le déclin du parti communiste qui a accompagné la desindustrialisation et le ralliment de Mitterrand au “néolibéralisme”, déclin en nombre mais aussi en formation, sa soumission à l’hypocrisie des pillages au nom des droits de l’homme, son antisoviétisme tout ce qui commence à peine à être un peu ébranlé ont beaucoup favorisé l’adhésion à cet “étranglement”… Beaucoup mais pas tout à fait… parce qu’il y a le bon sens français, la “clarté gauloise” dont parlait Marx qui fait que malgré tous les pilonnages de la propagande nous sommes un des peuples d’Europe qui refuse le plus l’enrôlement au nom de l’Ukraine. Cela va avec le refus de la réforme des retraites, même si pas grand monde en a conscience. La classe comme dirait Marx est “en-soi” il lui reste à être “pour soi”, c’est-à-dire avoir une perspective, une organisation politique… Ce qui est essentiel à un peuple aussi “politique” lié à l’Etat que le peuple français. Faute de quoi il retourne à ses démons décrits par Rosa Luxembourg: le syndicalisme révolutionnaire avec le mythe de la grève générale qui s’accommode très bien des compromis municipaux électoralistes, ce qu’elle reproche y compris à Jaurès.
Cette réforme qui n’a aucune autre raison d’être que de satisfaire les marchés financiers toujours plus se soumettre à leur gloutonnerie alors même qu’aux Etats-Unis et en Europe, ils vacillent sous le poids de leurs accumulations, vole la souveraineté du peuple et c’est ça que veut dire ce 49.3. Elle n’est qu’une des étapes de cette dépossession mortifère et il faut aller plus loin, percevoir son caractère global.
Quelquefois il y a des télescopages événementiels qui révèlent le structurel, le temps de l”événement coïncide avec celui de l’Histoire : cette “réforme” coïncide avec la crise bancaire qui débute aux USA et qui déjà se traduit par l’effondrement d’un des fonds de pension de la Suède qui jadis paradis de la social démocratie a choisi “la réforme” . Alecta, premier fonds de pension de Suède, devrait perdre 1,1 milliard de dollars (1,03 milliard d’euros) en raison de la chute de plusieurs banques américaines. Le géant suédois a investi, en 2017, quelque 21,8 milliards de couronnes (2,1 milliards de dollars) dans Signature Bank, First Republic Bank et Silicon Valley Bank (SVB), ce qui en fait l’un de leurs principaux actionnaires.Que les mêmes se battent pour adhérer à l’oTAN est-il un simple hasard? Nous sommes bien convaincus du contraire mais qui fait le lien ?
C’est ce que sent confusément le peuple français avec cet instinct de classe mais aussi cette reconnaissance du droit à l’insurrection inscrit dans la Constitution de l’an II (1792), la plus juste de toutes les Constitutions.
Cette réforme est prise dans leurs pratiques inflationniste et il ne s’agit pas des mesures d’urgence, de la création d’argent pour les politiques anti-covid mais bien le fait que celle-ci n’ont in fine que ruisseler sur les mêmes accru les inégalités. Comme leur guerre du dernier recours est inflationniste et heurte de plein fouer une économie vivant depuis trop de temps sur l’illusion de son impunité. Le tout dans un fait monétaire majeur que nous étudions par ailleurs qui est la perte de puissance dollar dans les échange internationaux. Ce fait majeur auquel cette classe ne sait que répondre par la xénophobie ne peut que se traduire par des perturbations profondes du système financier états-uniens, en tant que mécanisme au coeur de la capacité de l’emprie à sucer la moëlle des pays du monde, alliés, dominés ou résistants.
Alors la France, vieux pays refuse cette impunité, cette injustice sans toujours bien mesurer ce qu’elle accomplit ce faisant, elle n’en est pas à voir que l’Europe pourrait aller jusqu’à l’Oural et au-delà pour d’autres coopérations. Mais elle sait que cela ne doit pas exister comme ça.
Peut-être cela aidera -t-il ce peuple à comprendre que la classe capitaliste devenue classe dominante sénile, n’accorde en matière d’institutions “démocratiques que ce qui l’aide à conserver le pouvoir, ce qui risque de menacer son arbitraire du profit elle l’abolit. C’est pour cela que Marx avait établi ce qu’il estimait sa seule découverte, la nécessité de la dictature du prolétariat pour abolir la dictature de la bourgeoisie… La dictature du prolétariat c’est celle qui imposera la nationalisation du secteur bancaire mais pas seulement, il faut encore qu’il y ait un pouvoir qui planifie et oblige à ce que les investissements soient dirigés vers le développement des êtres humains comme le respect de la nature… Un pouvoir qui soit celui de la démocratie poussée jusqu’au bout qu’il reste à inventer pour le peuple français qui a été historiquement capable d’inventer pas mal de choses y compris durant le bref temps de la Commune de Paris, comme chaque peuple devra l’inventer en fonction de ses défis et de son histoire, comme vous chers soviétiques avez ouvert la porte à l’humanité de ce possible là, qui a tellement créé et ce durat plus de 70 ans en manifestant une solidarité totale au plan international et demeure si vivant en vous communistes russes.
Danielle Bleitrach
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Xuan
“logique? logique? où est ta logique? Que veux-tu répond le scorpion c’était dans ma nature… »
Les faits montrent encore une fois qu’il n’y a pas de « logique libérale » qui pourrait être convaincue par des débats parlementaires ou sénatoriaux, voire par un vote majoritaire.
Et face à la nature dictatoriale du capitalisme, la colère éclate, poussée à la fois par le 49.3, la réforme des retraites, la vie chère et la menace de la guerre.
Qu’elle ait des excès, sans doute, et c’est aussi dans sa nature, dans la nature de toutes les révoltes d’aller au-delà du débat et de la légalité définis par les institutions de nos exploiteurs, mais parfois aussi contre de simples boutiquiers.
C’est regrettable mais les responsables doivent être désignés au sommet de l’Etat.
Nous savons qu’il y a dans ce peuple en colère des réformistes, des rêveurs, des anarchistes, des gauchistes, des réactionnaires, et même des racistes, mais l’ennemi doit encore être désigné au sommet de l’Etat.
Et c’est la condition même de l’unité, la condition qui permet aussi de résoudre les contradictions au sein du peuple et de s’écarter des voies sans issue.
On parle parfois du risque fasciste, qu’il faudrait s’en tenir à la retraite, ne pas sortir du cadre de ces négociations, mais la colère des masses dépasse largement la question des retraites. Et si nous mettons des œillères, d’autres justement n’auront pas ce genre de scrupules.
Nous avons bien compris que l’objectif politique se réduit aujourd’hui à évincer Macron et sa clique, mais rien n’interdit aux communistes de montrer la nécessité du socialisme. Parce que c’est aussi dans la nature des communistes de le faire, et qu’à part eux personne n’en parlera.
On dira peut-être qu’il est trop tôt, que les conditions ne sont pas réunies, que le parti communiste n’est pas prêt, et que la conscience se fraie lentement un chemin vers la lumière…
mais à condition de rappeler que la lumière existe.
Contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit.