Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’Afrique du Sud, partenaire de la Chine, réaffirme ses principes de non-alignement

Cela fait partie du basculement face auquel le capital occidental, les Etats-Unis qui entraînent leurs vassaux dans leur chute et leur guerre, tentent désespérément de résister en montant contre leurs dirigeants une planète qui cherche à s’unir, comme les travailleurs des pays capitalistes pour en finir avec ces parasites. Au-delà de ce fait, il y a quelque chose de stupéfiant de constater que les prévisions de 1983 de Fidel sont en train de se réaliser, de stupéfiant et de réjouissant parce que c’est le grand enjeu de la mondialisation multipolaire actuelle, un monde non concurrentiel jusqu’à la guerre, mais un monde de coopération pour la paix (note de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)

À l’invitation du Parti Communiste Chinois (PCC) et du président Xi Jinping, plusieurs formations politiques ont participé mercredi 15 mars 2023 à un dialogue en ligne autour de leur avenir (1). Étaient notamment connectés une poignée de pays africains, dont l’Afrique du Sud. Son président Cyril Ramaphosa y a à nouveau souligné ses liens avec ses alliés du Sud, et notamment la Chine, son premier partenaire commercial, et la Russie, un mois après la tenue d’exercices militaires maritimes conjoints.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa.© AP – Themba Hadebe

Avec notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargelès

Pour l’Afrique du Sud, c’est le président Cyril Ramaphosa en personne qui a pris le temps de s’adresser aux autres représentants de partis politiques lors de ce dialogue. Il en a profité pour réaffirmer sa stratégie de non-alignement et louer les partenariats Sud-Sud, alors que Pretoria provoque l’irritation des pays du Nord du fait de sa neutralité revendiquée vis-à vis de la guerre en Ukraine : « L’Afrique du Sud applaudit la posture de principe de la Chine en matière de politique étrangère, basée sur les principes de non-interférence et de bénéfices mutuels. »

Le chef de l’État sud-africain, toujours en équilibre entre ses relations économiques importantes avec les pays occidentaux et sa coopération avec les BRICS, s’est également saisi de l’occasion pour appeler encore une fois à un nouvel ordre mondial : « Nous continuons à réclamer une réforme des institutions internationales, et notamment du Conseil de Sécurité de l’ONU ainsi que des institutions financières mondiales. Nous sommes opposés à un monde unipolaire, guidé par l’unilatéralisme, et nous continuons à essayer de développer un ordre mondial multipolaire, basé sur le respect mutuel et la création de partenariats gagnant-gagnants. »

Ce dialogue avec la Chine devrait se poursuivre un peu plus tard dans l’année, puisque l’Afrique du Sud, à la tête de la présidence tournante des BRICS, devrait accueillir le sommet annuel du groupe en août 2023.

(1) Participaient également Nicolas Maduro (Venezuela), Aleksandar Vucic (Serbie), Luvsannamsrayn Oyun-Erdene (Mongolie), James Marape (Papouasie-Nouvelle-Guinée), Salva Kiir (Sud-Soudan), Daniel Ortega (Nicaragua), Keith Mitchell (Grenade), Taur Matan Ruak (Timor oriental), Erlan Koshanov (Kazakhstan) et des représentants de partis d’autres pays.

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