Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

COLLECTIF RELATIONS INTERNATIONALES PCF DU VDM (CRI PCF 94) INTERNATIONALISME ET PAIX :  L’AMBITION COMMUNISTE ! 

Après les camarades de l’Hérault, voici ceux du Val de Marne… Quelque chose bouge dans le parti, à la fois sur le socialisme, sur le parti qu’il faut, sur les questions internationales et sur la réappropriation de l’histoire du PCF et des communistes. Pour mesurer ce bougé, il faut le mettre en relation avec ce que produit le mouvement des retraites et ce qui se joue d’important au-delà de la revendication, une préservation de l’unité de la nation entre autres. Il faudra y revenir. Toutes ces questions sont essentielles, elles sont traitées dans un débat fraternel et respectueux, ce qui est encore mieux. Félicitations ! Comment concilier la richesse du débat, et l’unité réelle du parti, dans les orientations mais surtout dans leurs mises en œuvre? Les communistes ont besoin d’agir, ils sont conscients des urgences autour d’eux et ils sont là pour être utiles. Avec la perte des cellules, en particulier d’entreprises, cette culture a été remise en cause. Dans ce contexte de luttes, de recherche d’unité et de perspective, les communistes veulent leur propre unité mais celle-ci est concrètement impossible si une direction est bloquée par des gens qui ne respectent pas ce qui a été choisi au congrès et passent leur temps à rejouer les divisions en remettant en débat des questions qui pourtant ont été tranchés au Congrès, en pratiquant l’inertie en se lamentant sur l’impossibilité d’agir. Il ne peut pas y avoir un exécutif divisé en fractions qui bloquent la mise en œuvre. Le dernier conseil national, qui était présidé par Pierre Laurent, a reflété un tel blocage et il engendré l’absentéisme, et n’a pas pu jouer son rôle de mise en mouvement du parti. Nécessairement des décisions se sont prises en dehors du parti, ont échappé aux directions mais aussi aux militants et parfois pas de la meilleure façon. Il faut en tirer les conséquences. Si on peut encore concevoir qu’un Conseil national ait des membres issus d’une base alternative, ils ne peuvent pas être majoritaires et en tous les cas l’exécutif doit refléter l’unité de la ligne choisie dans la base commune. Cette nécessité se prépare dans l’envoi des délégations au Congrès avec des mandats précis et l’idéal serait que l’on retrouve le même principe dans tous les exécutifs, c’est même cela le centralisme démocratique et cette unité du parti faisait que pas une de nos réunions ne se terminait sans un plan de travail, une répartition des tâches, la coopération engendrait la camaraderie. Je ne sais pas si le 39e Congrès ira jusque là mais de toute façon il faudra bien y arriver pour que tout ce qui est en train de naitre et dont témoignent des contributions comme celles des camarades du Val de Marne débouchent sur des actes (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)


Depuis sa création au congrès de Tours, l’ADN du parti communiste français, c’est la solidarité internationale contre le capitalisme et l’impérialisme. Avec son engagement contre les guerres coloniales, le fascisme, sa participation à la Résistance française contre le nazisme, il est aussi le parti des fusillés et de la paix. Il a diffusé l’Appel de Stockholm contre les armes nucléaires dans les années 50 et participé activement aux grandes manifestations pour la paix avec l’Appel des Cent dans les années 80. 


Aujourd’hui, les conflits armés se multiplient dans le monde. Tandis que l’OTAN déploie une force militaire colossale en Europe et dans le monde jusqu’aux portes de la Russie, le risque d’une 3ème guerre mondiale, y compris nucléaire, est possible. Les guerres sont des opportunités formidables d’enrichissement pour le capital et les multinationales. 
La guerre en Ukraine et la militarisation de l’Union Européenne permettent déjà aux trusts de nous faire les poches et de justifier l’explosion des prix. Henri Barbusse écrivait : « les puissances impérialistes veulent conquérir de nouveaux territoires, exploiter de nouvelles populations, s’emparer de nouveaux produits, brasser plus d’affaires ». 
Le capitalisme a toujours utilisé la guerre pour se sortir des crises économiques qu’il engendre et étouffer les luttes sociales. Déjà en 36, les droites françaises et le patronat, pour préserver leurs profits, proclamaient : « Plutôt Hitler que le Front Populaire » pour sacrifier les droits, les libertés et la démocratie. Le fascisme a toujours été pour le capitalisme le moyen de détourner la colère sociale. Pour rappel, en 1939, 17 pays sur les 27 formant l’Union Européenne d’aujourd’hui étaient fascistes. 
Comment ne pas y voir des similitudes avec la situation actuelle et la montée de l’extrême droite en Europe notamment ? Pour les multinationales et les actionnaires, la guerre n’est pas un problème, mais une affaire juteuse. Dans un contexte international dangereux où le capitalisme en crise systémique cherche à renforcer massivement son hégémonie afin de garantir son accumulation, la guerre en Ukraine, préparée depuis 2014 par la bourgeoisie en ne respectant pas les accords de Minsk, est une opportunité.
S’il est clair que la Russie a déclenché l’invasion de l’Ukraine en violation inacceptable du droit international et de la Charte des Nations Unies, cette agression s’est produite au terme d’un long processus de provocations orchestrées par l’OTAN et les Etats-Unis. Il ne s’agit ni de justifier la stratégie de Poutine, ni de s’aligner sur celle des États-Unis et de la Communauté Européenne. La guerre en Ukraine qui prend appui sur les pires forces obscurantistes, justifie une répression massive des communistes et des forces progressistes. Elle nous positionne comme pays belligérant, avec des livraisons d’armes de plus en plus importantes. 
Dans le même temps, les fossoyeurs néolibéraux s’organisent toujours plus, comme en décembre 2021 au “Sommet pour la démocratie”, initié par les États-Unis, pour décider de “renouveler le monde”. 1 L’objectif affiché est clair : créer toutes les conditions pour poursuivre la soumission des peuples qui produisent les richesses et celle des Nations qui perdent leur souveraineté, à la volonté du capital et de son accumulation de profits. Il faut arrêter de croire que les États-Unis sont une puissance bienfaitrice de l’humanité, désintéressée, pacifique et qui ne vise qu’au bien commun. 
Depuis la fin de la Guerre froide, Washington déploie un hégémonisme accru, imposant sans retenue ses lois au reste du monde, sanctionnant et rackettant ses alliés. Sous l’égide de l’OTAN, la guerre en Ukraine sert à faire accepter de nouveaux sacrifices aux populations, notamment la hausse du coût de l’énergie, l’austérité et la réduction des dépenses publiques. Alors que les dépenses militaires mondiales ont atteint 2 113 milliards de dollars en 2021, E. Macron, élève zélé de l’OTAN, engage la France dans une économie de guerre, avec une hausse de plus de 10 milliards, pour un budget militaire de 413 milliards. 
Dans ces conditions, il revient au PCF d’éclairer l’opinion sur les causes profondes des guerres qui tiennent à la nature même du capitalisme et de faire le lien entre les luttes sociales et la lutte pour la paix. Parti de la paix et de la culture de paix, le PCF doit mettre en lumière les causes véritables des conflits et les champs de lutte pour y remédier. La culture de la paix a un potentiel révolutionnaire de transformation de la société qui répond à l’ambition communiste. 
Fidèle à ses traditions, le PCF doit se placer au cœur des luttes contre la militarisation croissante de la société française comme de l’Union Européenne. Il doit impulser et soutenir les initiatives pour la baisse des budgets militaires et pour le désarmement, en particulier pour le désarmement nucléaire. La France est en capacité de donner une impulsion décisive au désarmement nucléaire en signant et ratifiant le Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires entré en vigueur le 22 janvier 2021. La France doit cesser de s’aligner sur les orientations bellicistes de l’OTAN, des Etats-Unis et de l’Union Européenne. 
Pour gagner la paix, elle doit réorienter sa politique étrangère et sa diplomatie vers le multilatéralisme, la coopération et la sécurité collective. Les présidents d’Amérique Latine montrent l’exemple d’une diplomatie autonome en faveur de la paix en Ukraine. De nouvelles alliances politiques sont possibles et nécessaires pour mettre en œuvre des solutions pacifiques. Notre ambition est de voir la France devenir une puissance de paix. 
Dans cette perspective le PCF doit renforcer son engagement pour la Paix et la solidarité internationale : 

  • Il doit agir immédiatement pour l’arrêt des livraisons d’armes en Ukraine, exiger un cessez le feu et l’engagement de négociations politiques pour la Paix. Comme le demandent les parlementaires communistes, un débat pour la Paix en Ukraine doit avoir lieu à l’Assemblée Nationale. 
  • Il doit développer une politique de coopération avec les partis communistes et progressistes en lutte contre l’impérialisme et le colonialisme en Amérique Latine et en Afrique : – Au Brésil, au Chili, en Bolivie, à Cuba les peuples résistent au libéralisme que les Etats-Unis veulent imposer. La rencontre initiée par Fabien Roussel à la Havane en décembre 2022 est un exemple de coopération. Le parti doit poursuivre dans cette voie. – La politique française en Afrique est néocoloniale. Les grandes firmes industrielles exploitent les peuples, pillent les richesses, écrasent la démocratie et installent des gouvernements corrompus à leur service, provoquant le départ de milliers de migrants contraints à l’exil. 
  • Nous devons réaffirmer notre solidarité avec les forces progressistes, démocratiques, citoyennes et d’émancipation humaine et soutenir le principe universel du droit des peuples à disposer d’euxmêmes. 
  • L’avènement du nouveau gouvernement d’extrême-droite en Israël, avec pour corollaire une politique impérialiste et agressive en direction de l’Iran et le renforcement de l’apartheid envers le peuple palestinien laissent craindre une instabilité politique encore plus grande au Moyen-Orient. Le parti doit relancer la coopération avec le Parti du Peuple Palestinien et le Parti communiste israélien.
  •  Enfin, le Parti Communiste Français doit redevenir un grand parti internationaliste, de classe, populaire et de la PAIX, en lançant une grande campagne nationale pour la PAIX. Il doit être porteur d’exigences, telles que la sécurité collective des peuples, la dissolution de l’OTAN et le désarmement.

 Collectif Relations Internationales PCF 94 : (ordre alphabétique)Brigitte CONTANT, Fabienne LEFEBVRE, Janine HEBRARD, Cristine HERNANDEZ, Alain ROUY, Jean-Jacques PORCHERON, Patrick STAAT.

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1 Commentaire

  • Alain Girard
    Alain Girard

    Ce texte est une démonstration, un acte politique majeur, celui de la reconquête d’une fédération où certains se décernaient félicitations, tapes dans le dos et médailles, débarrassés de la présence d’un fantôme, Georges Marchais. Ah qu’ils en étaient fiers, ça leur dégoulinait des babines, la mutation franchissait triomphante le pas de porte de la fédération à Ivry.
    Des zones de résistance, pas d’autre mot car quand on refuse la mort du parti communiste c’est résister.
    La casse industrielle, le triomphe de la contre-révolution à l’Est, pain béni pour qui voulait jeter l’eau du bain, puis la baignoire puis le bébé.

    Alors il y a avait ceux qui n’en pouvant plus ont rendu leurs cartes, et y ont perdu un peu de leurs âmes, comme moi.
    Certains sont revenus, repartis mais ils demeurent en souffrance, quasi orphelins, le parti, leur vie.

    Alors ne boudons pas notre plaisir, ce qui se commet dans le Val de Marne préfigure un parti redevenu communiste, à la clé la reconquête de nos villes, de ce département si avancée socialement.

    À la lecture de ce texte, je me suis dit mais c’est pas vrai, ils osent, ils osent.

    Alors je vous le dis camarades du dedans, du dehors, le discours d F Roussel évolue, pas par opportunisme, je ne crois ps, mais par profonde ignorance politique dans un parti qui n’informe plus, qui ne formait plus, en tous les cas sur une base de combat de classe.

    Ce texte ne se refuse aucune vérité, fallait oser dans le département ou le maire d’Ivry, l’ex secrétaire fédérale, sénatrice ont pesé de tous leurs poids, avec tant de manoeuvres déloyales.

    Oui c’est dur de revenir mais on peut repartir quand et comme on veut, donc pourquoi bouder , non seulement ce plaisir mais cette urgence, peser dans le débat.

    En face, oui pour moi pas des communistes mais des repentis, des renégats qui usent de tout, pleurnicheries, unitarisme de bon aloi pour mieux poignarder dans le dos.

    Je, tu, il, nous, vous, ils , combien sommes-nous à vouloir revenir non sur le Congrès de Tours, un tour de passe-passe qui nous ferait rentrer à la maison de Blum qui nous y attend encore, le pauvre mais repartir de nos fondations, la Paix, le socialisme, l’un est conjoint de l’autre, mariés, pacsés, en concubinage, en tous cas, mettez les à n’importe quelle sauce, le socialisme c’est la Paix, un couple pour toujours et à jamais.

    Oui il est un temps de rentrer à la maison, parce que, quoique l’on dise, fasse ou non, l’outil est là, il doit encore être forgé et il y a besoin de forgerons.

    Poussons camarades, as seulement un cri, un temps mais un concert de voix communistes, imaginez un instant, un seul instant que cet “amendement” du 9.4 devienne celui du congrès, de l’immense majorité des 82%.
    Imaginez camarades, imaginez de contribuer à cela c’est quasi inespéré car c’est vivre et revivre enfin, retrouver notre honneur, notre fierté, notre utilité de communistes en direction de la classe ouvrière qui pour une fois ne serait plus la cocue de l’histoire.

    Vous êtes quelques uns et même plus ici, sur ce blog, vous comptez sur nous et sachez-le, nous aimerions pouvoir compter sur vous, l’édifice est fragile il est vraiment temps de monter à l’assaut du ciel, camarades, ensemble !

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