Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Guerre en Ukraine : des ministres paradent sur les premiers chars occidentaux Leopard 2

Ce que l’on voit de plus en plus clairement c’est non seulement la véritable agression qui est celle de l’OTAN mais comment des nationalismes prédateurs et fascisants comme ceux de la Pologne (la hyène de l’Europe comme l’appelait Churchill) se taillent déjà des empires dans la bête blessée qu’est l’Ukraine faisant la guerre par procuration pour les Etats-Unis… une bête blessée comme l’est le continent européen et des pays comme le France et l’Allemagne pris en étau entre la Grande Bretagne, ses pitres conservateurs, atlantistes dans la plus grande des soumissions et les ex-pays du pacte de Varsovie, l’ancienne Union soviétique que les Etats-Unis ont transformée en grenade dégoupillée contre l’unité crainte eurasiatique supposée et dont on anticipe l’éradication en créant des peurs imaginaires, des xénophobies, jusqu’ici c’était contre de malheureux pays du tiers monde, puis on est passé au Moyen Orient et désormais ce sont des puissances nucléaires que l’on prétend traiter comme le Chili, ou la Libye… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Les forces ukrainiennes ont reçu leurs premiers chars Leopard 2, livrés par la Pologne. D’autres, venant d’autres pays alliés occidentaux devraient suivre, après de nombreuses semaines d’hésitation. Les Premiers ministres polonais et ukrainiens Mateusz Morawiecki et Denys Shmyhal à Kiev, le vendredi 24 février 2023.© Gouvernement ukrainien.

“Excusez-moi, où se trouve la route pour Moscou?”, lance ironiquement – et en polonais – le Ministre ukrainien de la Défense Oleksiy Reznikov, alors qu’il se trouve dans un char de combat Leopard 2. Ce jeudi, Varsovie a annoncé avoir livré les quatre premiers chars de fabrication allemande à Kiev, tandis que d’autres pays devraient suivre.

Pour l’occasion, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a même fait le déplacement en Ukraine pour marquer le coup. Il a assuré que la Pologne enverrait plus de chars “dans quelques jours”.

“Les chars sont entrés en Ukraine”

Mateusz Morawiecki et ses chars ont été reçus par le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal à Kiev. Ils ont inspecté les chars Leopard 2 et ont posé devant eux pour quelques photos, accompagnés de soldats ukrainiens. “Il y a un an, des chars sont entrés en Ukraine pour priver les Ukrainiens de leur liberté. Aujourd’hui, les chars sont également entrés en Ukraine, mais pour protéger la liberté”, a lancé Denys Shmyhal.

“Sous la direction du Président de l’Ukraine, nous continuons à étendre la coalition de chars pour ramener la liberté sur tous les territoires ukrainiens”, a-t-il complété, alors que le Premier ministre polonais a lui aussi appelé les autres pays européens qui se sont engagés à livrer des Leopard à l’Ukraine à le faire le plus rapidement possible.

Un an de guerre

L’arrivée de ces chars de combat était très attendue en Ukraine. Alors que plusieurs pays, la Pologne en tête, souhaitaient envoyer ces armes à Kiev, Berlin était initialement réticent, ce qui lui a valu de nombreuses critiques.

Preuve de l’exaltation des Ukrainiens, Wladimir Klitschko, ancien champion de boxe et frère de Vitali Klitschko, le maire de Kiev, a publié ce vendredi sur les réseaux sociaux une vidéo où on le voit tester un des chars livrés. “24 février, un an plus tard, je n’aurais jamais pensé il y a un an que je conduirais ce char”, affirme-t-il.

“Un an de guerre en Ukraine, un an de souffrance, un an que notre volonté est plus forte que jamais, aussi forte que ce char”, a-t-il ajouté.

Pourtant la Pologne ce ne sont pas seulement ces forces conservatrices, antisémites et bellicistes… pleurnichardes à la lech walesa…

Ne jamais oublier que les Polonais se sont obstinés à voter pour les communistes et qu’il a fallu la trahison de ceux-ci passés à la social démocratie et devenus les plus grands privatiseurs et soutiens de l’oTAN qui se puisse imaginer pour qu’ils se refugient soit dans l’abstention, soit dans le vote de droite.


Les premiers panneaux publicitaires sont apparus dans les rues des villes polonaises en même temps que ces livraisons. Celui-ci est à Gliwice, en Silésie. Soutenir les mouvements anti-guerre, promouvoir les slogans anti-guerre et acheter une presse indépendante – par exemple. Pense à la Pologne. Pas pour la guerre ! Oui pour la paix !

Peut être une image de debout, plein air et texte qui dit ’NIE IDŹMY NATĘ TĘ WOJNĘ’

Łukasz Marcin Jastrzębski  · Les premiers panneaux publicitaires apparaissent dans les rues des villes polonaises. Celui-ci est à Gliwice, en Silésie. Soutenir les mouvements anti-guerre, promouvoir les slogans anti-guerre et acheter une presse indépendante – par exemple. Pense à la Pologne. Pas pour la guerre ! Oui pour la paix !

C’est pourquoi ce reportage saisissant sur ce qui se trame actuellement en Europe et le rôle de ceux qui souhaitent la guerre doit être complété par une analyse de l’attitude des contradictions au sein de l’Europe et mesurer à quel point il manque une internationale digne de ce nom.

En ce moment, nous suivons en particulier la manière dont la Chine tente de désamorcer les dangers de ce continent comme elle tente de le faire en Asie. En gros mais nous y reviendrons, la Chine choisit à la fois de nouer des relations pacifiques, commerciales, gagnant-gagnant avec les pays européens en adoucissant l’effet des sanctions que ces nations se portent à elles-mêmes et elle ne renonce pas dans le même temps à voir se reconstituer un interlocuteur unifié, indépendant des USA que seraient l’UE. Cela a été et reste parfois l’illusion de l’Amérique latine. S’il existait un parti communiste digne de ce nom, il serait un des cadres privilégiés de réflexion théorie pratique pour analyser ce monde en devenir… Mais il est de plus en plus évident que rien ne se profile en ce sens mais rien d’autre de crédible non plus. La seule solution est donc de faire et construire le peu que l’on peut et de voir venir ce que va apporter cette accélération de l’histoire, dangereuse certes mais aussi passionnante.

Danielle Bleitrach à partir de nouvelles publiées dans BMTV.

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1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Si les acteurs politiques sont relativement transparents et jouent leur rôle selon leurs intérêts qu’en est-il de la vision des militaires en France ?

    Ici, en lien, un article de Ministère de la Défense.

    Un an de guerre en Ukraine : les sept leçons militaires et stratégiques
    https://www.defense.gouv.fr/actualites/an-guerre-ukraine-sept-lecons-militaires-strategiques

    On pourrait s’attendre à une analyse avec un plus grand sérieux de la situation, mais on peut constater qu’a côté de certains faits ce général semble lui aussi être borgne et ne voit le conflit que d’un œil, peut être celui des ministères de Kiev.

    La même vision sur l’incompétence Russe, sur l’ingéniosité de l’Ukraine (enfin celle de Kiev), la même conception de l’Opération Spéciale qui et confondue avec une guerre contre l’Ukraine.

    Il n’aura échappé à personne d’attentif que la Russie n’a pas déclaré la guerre à l’Ukraine et que pour l’heure elle concentre ces efforts sur la libération du Donbass et l’épuisement des forces ukrainiennes ce qui est prouvé par l’apparition de matériel OTAN en remplacement des chars soviétiques d’Ukraine et la présence de mercenaires occidentaux et djihadistes.

    L’art opératif russe est visiblement inconnu de ce général visiblement spécialiste des concepts.

    On aurait pu espérer une analyse plus sérieuse de la part d’un militaire, ce qui est plutôt inquiétant et peut être explique nos fiasco en Afrique. Ici aucun doute ne semble transparaître et nous en apprenons plus sur l’état d’esprit du général que sur le front.

    Les enseignements qui semblent nouveaux n’ont rien de nouveau comme le quatrième point sur le brouillard de guerre déjà utilisé par les Talibans en Afghanistan contre l’OTAN.

    Et le point 5 sur le moral quelle imbécilité, aucun soldat n’est prêt psychologiquement au feu avant de l’avoir vécu y compris en opération de basse intensité et encore moins dans un conflit comme en Ukraine où même nos soldats seraient soumis aux même difficultés.

    À se demander si l’auteur a lui même entendu les balles siffler autour de sa tête un jour.

    Je ne sais pas quel bilan tirerais ce général de nos opérations en Afghanistan ou au Mali, louerait il aussi l’ingéniosité des Talibans ?

    C’est inquiétant de constater que nos experts en toutes spécialités semblent d’un niveau homogène, espérons que ce soit faux, si c’est la réalité il faut s’interroger comment même à ce niveau il peut y avoir une telle auto intoxication.

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