Très drôle… D’Igor Moiseïev, ce russe qui pratique le Witz, comme à Odessa, la plaisanterie qui dévoile l’inconscient, cette description cocasse des contradictions ethniques en Ukraine. Comme les Ukrainiens de l’Ouest, proches de la Pologne et de ses turpitudes otanesques, sont de plus en plus bellicistes contre la Russie tout en tentant par tous les moyens d’échapper à la guerre, il faut forcer ces courageux patriotes à aller faire leur devoir. En revanche du côté de Kharkov, si les élites de la police sont désormais coiffés de “patriotes ukrainiens”, le flic ordinaire a des sentiments plus que mitigés. Alors il met un certain enthousiasme à traquer l’ukrainien de l’ouest et à l’expédier sur le front. “Puisque tu nous as foutu dans la merde va payer la note!”, merci Marianne pour ces petits bijoux contre la guerre dans l’humaine cocasserie.. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
https://svpressa.ru/war21/article/363281/
Les autorités de Kiev, sur fond de “moguilisation”, montent les Ukrainiens de différentes régions du pays les uns contre les autres
Igor Moiseïev
La vague de “moguilisation” [jeu de mots sinistre : moguila signifie “la tombe”, NdT] a fini par atteindre l’Ukraine occidentale. C’est ici qu’elle a provoqué le plus de troubles. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, une réserve tacite a été levée à l’égard de l’Ukraine occidentale, selon laquelle les “Ouestistes” [habitants des régions de l’Ouest de l’Ukraine, en russe Zapadentsy, par qui tout a commencé, NdT] ne devaient pas prendre part aux hostilités actives. Il y avait toujours un autre “matériel consommable” à cette fin – les habitants du centre et du sud-est de l’Ukraine. Sans parler des réfugiés de l’Est. Alors qu’ils se battent. Et meurent en conséquence.
Deuxièmement. Les “consommables” en Ukraine ont vraiment commencé à manquer. Il n’y a pas assez de kamikazes. Ceux qui sont plus intelligents se sont tous enfuis. Et ils continuent de fuir. Certains vont en Russie, d’autres en Europe, d’autres encore au-delà de l’océan. On doit littéralement faire les fonds de tiroir pour dénicher un peu de matériel humain. Certains sont attrapés dans la rue, d’autres dans leur propre appartement, d’autres aux arrêts de bus, et d’autres encore aux funérailles des “Héros des forces armées ukrainiennes”.
Troisièmement. Dans la patrie de Stepan Bandera, ainsi qu’en Ukraine en général, le népotisme bat son plein. Pour dire les choses clairement, on assiste à une corruption scandaleuse. Et ici, il s’agit de la conscription de votre parent bien-aimé. C’est-à-dire que sa vie est en jeu. Et montrez-moi un “Ouestiste” qui n’utilise pas toutes les ressources nécessaires pour sauver son fils, son frère ou son neveu d’une mort certaine ? Même si ce neveu est la cinquième roue du charriot, le beau-frère de mon cousin au troisième degré. Évidemment, le commissaire militaire local exonérera toute sa famille du service militaire. Le médecin local fera de même et “établira” les certificats d’invalidité nécessaires pour tous ses parents jusqu’au septième degré. Même s’ils sont aussi sains que des taureaux d’élevage ou des porcs sovkhoziens nourris au blé.
Afin de venir à bout de cette corruption ambiante, ils ont dû recourir à des mesures radicales. A savoir, envoyer des policiers de Kharkov dans le fief de Bandera. Kharkov est une ville russophone. Mais après le Maidan, elle a été occupée par les Banderistes. Tous les cadres supérieurs des forces de sécurité ont été rapidement mis à la retraite. Ou ils ont simplement été licenciés sans explication, afin de les remplacer par les russophobes du Maidan. Mais les rangs moyens et inférieurs de la police n’ont pas pu être aussi bien purgés. Et il y a beaucoup de sympathisants secrets de la Russie là-bas. Comme on dit, on ne peu pas tous les pendre. Il n’est pas si facile non plus de faire venir de nouveaux cadres du Banderstan. Il faut leur fournir un logement, et ils ne sont pas vraiment enthousiastes à l’idée de déménager dans l’est de l’Ukraine. En effet, ici, on peut les égorger au milieu de la nuit. Les habitants de Kharkov n’aiment traditionnellement pas les Banderistes, mais après tout le carnage qu’ils ont déclenché en Ukraine, ils leur vouent une haine féroce.
Et les autorités ukrainiennes actuelles manipulent très habilement ces ou ces couches et groupes sociaux de la population pour atteindre leurs objectifs en attisant habilement la haine mutuelle de l’Est et de l’Ouest. C’est ainsi qu’elles ont envoyé de méchants policiers de Kharkov pour attraper les Banderistes à Ternopil. Ils se sont “déchaînés” ici en force. Ils ont attrapé tout le monde sans discernement. Ceux qui résistaient étaient fouettés. Selon les habitants, opérant un travail politique et éducatif, ils ont même déclaré : “Tout est de votre faute, vous les Bandera, et maintenant nous allons faire des veuves de toutes vos femmes. C’est notre revanche pour ce que vous avez fait à l’Ukraine.
On ignore quelle part de cette épopée verbale relève de l’art populaire et quelle part de la vérité de la vie générée par les technologues de Kiev. Mais dans une confrontation directe entre deux groupes ethniques qui se haïssent farouchement, entre lesquels un fleuve de sang a déjà coulé, il a dû y avoir une “explosion d’étincelles”. La scène décrite est donc parfaitement plausible. Certes, il serait plus intelligent de déchaîner toute cette rage prolétarienne sur Zelensky et son “quartier Maidanisé”. Mais, comme on dit, il s’agit de savoir qui a quel esprit, quel cerveau et quelles possibilités.
Des informations sur l’atrocité des “gens de Kharkov” ont été divulguées sur le segment ukrainien de l’Internet. Les nazis obsédés par la russophobie ont immédiatement explosé avec leurs commentaires, traditionnellement infiniment éloignés du bon sens. Ils ont instantanément trouvé “la main de Moscou” dans tout ce qui s’est passé.
“De tels cas devraient être traités par le service de contre-espionnage du SBU ! – a éclaté dans une juste colère l’ancien député Ihor Mosiychuk, largement connu dans des cercles étroits sous le surnom de “Salozhirokombinat” [Combinat de graisse et de lard, NdT]. – Je suis fermement convaincu que certaines des actions des commissaires militaires, comme l’usage immotivé de la force contre des personnes ou de telles déclarations sur les veuves, sont faites sur ordre et pour l’argent du Kremlin à des fins de propagande… Malheureusement, de tels cas ne sont pas isolés. Et la question n’est pas celle des commandants militaires de Kharkov. Il s’agit du fait que Moscou veut rediviser les Ukrainiens à tout prix, et que certains salauds deviennent des outils dans ses mains pour du fric”.
Encore une fois, c’est la faute de Moscou – même dans une querelle purement interne.
Mais il ne s’agit même pas de ce conflit local. Bien que des cercueils soient déjà revenus à Ternopil après cette “initiative de Kharkov”. Certains des mobilisés de la “ligne de front” n’ont même pas vécu quatre jours. Ils ont été immédiatement jetés dans la fournaise. Et les obus, les balles et les shrapnels les ont trouvés assez rapidement, faisant passer les malchanceux à l’état de “cargaison deux cents” [morts, NdT].
Le fait est que dans la région de Ternopol, qui est totalement “banderisée”, plus de 25 000 personnes ont refusé d’être mobilisées. C’est-à-dire que ceux qui ont remué tout ce désordre sanglant qui n’a que trop duré et qui a pris des centaines de milliers de vies, qui ont sauté et sauté sur le Maïdan avec une casserole sur la tête et crié à tue-tête : “Moskalaku na gilyaku !” [les Moskals à la lanterne, NdT] ne veulent pas participer eux-mêmes à ce cauchemar qu’ils ont sciemment créé.
Et ce n’est pas tout. Les habitants de Ternopol n’ont qu’une hâte c’est de “chausser les skis” et de disparaître à l’étranger. Le commissaire militaire par intérim du commissariat régional de Ternopol, Volodymyr Katynsky, a récemment déclaré que deux habitants de la région s’étaient vu remettre des convocations alors qu’ils tentaient de franchir la frontière de l’État. “Ces personnes étaient recherchées en tant qu’évadés de la mobilisation. Elles ont reçu des convocations à la frontière et sont déjà arrivées au bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire”, a déclaré M. Katynsky. Selon ses données, des dizaines de migrants du Donbass se sont déjà vu signifier des convocations dans le cadre de la mobilisation dans la région de Ternopil. “D’après les données officielles, 140 hommes arrivés de l’est de l’Ukraine vivent dans la région, a précisé l’officier. – Jusqu’à présent, nous n’en avons retrouvé que dix. Ils ont reçu des convocations. Nous n’avons pas trouvé d’hommes aux autres adresses. Les femmes nous assurent que leurs maris sont partis à Gorlovka, à Lougansk et dans d’autres localités du Donbass d’où ils étaient venus.
Eh bien, seuls des gens profondément débiles ne comprennent pas que du Donbass, et en fait de tout le territoire de l’Ukraine, il ne faut pas fuir à l’étranger mais en Russie. Et le sort de ces gens-là est souvent peu enviable. Comme les Ukrainiens eux-mêmes le disent maintenant, «Тупі вмирають першими» (les gens stupides meurent en premier).
Et si vous n’êtes pas débile (ou ne vous considérez pas comme tel), et que vous faites partie de la catégorie “moguilisable” (et c’est de 17 à 60 ans), alors vous avez quatre voies qui s’ouvrent devant vous.
La première est d’être tué au front par une balle ou un obus russe. C’est tout à fait vraisemblable. Des centaines de milliers d’Ukrainiens l’ont fait avant vous. Vous pouvez leur tenir compagnie.
Le deuxième moyen est de faire tomber ce gouvernement nazi, que vous avez vous-même choisi, en sautant sur le Maidan et en élisant Zelensky. Très peu probable. Les nazis et les Anglo-Saxons ont corseté l’Ukraine avec le nœud coulant d’acier de totalitarisme.
La troisième voie est d’essayer de fuir à l’étranger. C’est également difficile. La frontière ukrainienne pour les hommes en âge de conscription est désormais hermétiquement fermée. À moins d’entrer en contact avec des passeurs hongrois d’Uzhgorod qui vous feront traverser les Carpates par des chemins secrets. Mais cette solution est à la fois coûteuse et dangereuse. Le service vous coûtera au moins dix mille dollars. Ou même plus. Et il n’y a aucune garantie que vous ne serez pas extradé vers les autorités ukrainiennes. Les Polonais en parlent déjà ouvertement.
Et la quatrième option est la plus réaliste. Fuir en Russie. Elle accepte tout le monde. Et il n’y a pas d’extradition à partir d’ici. Et personne ne pourra vous atteindre ici – ni les gens de Kharkov, ni le parti Bandera. Comment faire cela techniquement – nous devons y réfléchir. Mais ce n’est pas difficile. Pour commencer, vous devez aller sur le théâtre des opérations militaires, et là, des guides locaux vous conduiront aux troupes russes.
Alors cours, Khokhol, cours. Soit pour échapper à la mort, soit pour aller vers elle. Le choix t’appartient.
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