https://kprf.ru/dep/gosduma/activities/216450.html
Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Youri Afonine a participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne de télévision Russia-1. Cette intervention témoigne de l’unité de la Russie face à l’OTAN et aux USA, dans ce qui est en train de devenir une guerre patriotique. La mobilisation des gouvernants européens, la manière dont aux côtés de Zelensky, ils “quemandent” des armes contre la Russie, empêchent les négociations sur le sort du Donbass, et crée un front uni. Mais ce n’est pas par bellicisme, la référence à la Chine est à la fois le rappel de ce que representait l’Union soviétique et le rôle du parti communiste chinois pour imposer la paix est sans cesse présent. Est-ce que nous serons capables en France de laisser une chance à la paix, d’agir en ce sens, de discuter pour que se créent les conditions de la négociations. Nous continuons ici à insister sur le rôle que pourrait jouer le PCF en ouvrant le dialogue avec les communistes russes puisqu’à l’inverse de ce qui se passe en Ukraine, ici ils ne sont pas interdits, emprisonnés, torturés. Il semble que malgré la force d’inertie et le soutien de fait à l’OTAN du secteur international actuel du PCF, des liens nouveaux se tissent avec la Chine. Il faut que le PCF devienne une force de paix en permettant l’expression des revendications et en refusant la “diabolisation” Imaginez le rôle irremplaçable que pourrait jouer le PCF, faisant le lien à la fois avec la gauche qui en Allemagne et partout en Europe refuse les livraisons d’armes et l’ouverture de discussion, échange sur le fond avec les communistes russes. La position prise par Fabien Roussel le permet encore faut-il qu’elle soit traduite en acte (note de danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)
Les mesures de soutien aux habitants des régions de première ligne ont notamment été abordées lors de la rencontre du président avec les gouverneurs et les responsables gouvernementaux. Youri Afonine a noté que, malgré les circonstances extraordinaires, la plupart des dirigeants faisaient preuve à la fois d’efficacité et d’une volonté de réagir rapidement. Le processus de retour à une vie paisible dans les nouvelles régions russes est également très important : la reconstruction des logements et des infrastructures détruits, la formation des autorités, le système électoral et l’inclusion des résidents dans la vie du pays. L’État fait tout ce qu’il peut pour protéger les habitants et normaliser la vie dans ces régions, mais la tâche principale reste d’éliminer la menace des bombardements barbares elle-même, c’est-à-dire de vaincre les nazis sur le champ de bataille.
Pendant ce temps, les émissaires du régime de Kiev rôdent en Europe et dans le monde, quémandant des armes. Récemment, le ministre ukrainien de la défense, M. Reznikov, et le président de la Verkhovna Rada, M. Stefanchuk, ont effectué une “tournée” en France. Youri Viacheslavovich a attiré l’attention de ses interlocuteurs sur l’image de ces messagers de Kiev : du pays épuisé par la guerre et en ruines, ces personnages bien nourris (surtout Stefanchuk) et joyeusement souriants viennent, font le spectacle et posent sans cesse pour les photographes. On s’en rend compte immédiatement : ces représentants des autorités de Kiev se portent très bien. Ils ont une vie si bien nourrie et confortable, de telles ressources, qu’ils n’auraient jamais eu sans la guerre, même au pouvoir. Le pays s’appauvrit, et eux s’enrichissent.
Et l’élite française, dirigée par Macron, est obligée de les cajoler, d’être aux petits soins, de leur promettre toujours plus d’armes. À l’heure où la France elle-même connaît d’énormes problèmes, le mécontentement des gens en raison de la tourmente économique ne cesse de croître. D’énormes manifestations ont lieu en ce moment en raison de l’augmentation de l’âge de la retraite annoncée par le gouvernement ; des millions de Français descendent dans la rue. Ces protestations durent depuis plusieurs semaines et ne font que s’amplifier. Des maires socialistes, nous a dit Youri Afonine, donnent même à leurs employés et aux employés de l’État des congés pour participer aux rassemblements. Le capitalisme occidental, comme d’habitude, tente de faire porter le poids des problèmes et les conséquences des crises sur les travailleurs ordinaires, et les gens ressentent l’injustice de cette situation de manière de plus en plus aiguë. Tous les acquis sociaux qui existaient sont en train d’être supprimés, ce qui provoque une montée des protestations.
Le monde occidental s’est à nouveau engagé sur la pente glissante d’une course aux armements, avec les États-Unis en son centre, a noté le premier vice-président du comité central du KPRF. De sérieux généraux américains déclarent que les États-Unis n’ont pas assez d’armes pour assurer leur sécurité, bien que les deux tiers de toutes les dépenses militaires du monde proviennent des budgets militaires des États-Unis et de leurs alliés. Des milliards de dollars sont déjà dépensés pour la course aux armements. Et il ne s’agit pas de sécurité, bien sûr, mais du maintien de l’hégémonie occidentale dans le monde.
Mais il ne sera pas possible de maintenir l’hégémonie de toute façon, Youri Afonine en est convaincu. La Chine socialiste s’est développée et elle est aujourd’hui la deuxième économie du monde et la première en termes de parité de pouvoir d’achat. L’économie chinoise est en avance sur celle des États-Unis en termes de croissance. Aujourd’hui, notre pays sort lui aussi du piège mondialiste : il s’éloigne progressivement des mantras libéraux et commence à développer son économie, guidé par l’intérêt national.
Afin de garder le monde sous leur contrôle, les États-Unis créent constamment des points de pression. Aujourd’hui, outre la Russie, des tensions sont constamment créées autour du thème de Taïwan – la RPC préparerait une agression contre cette île. Je voudrais rappeler, a remarqué Youri Viacheslavovich, que les Etats-Unis sont notamment responsables du fait que le territoire chinois et le peuple chinois ont été divisés en 1949, car ce sont eux qui ont couvert le Guomindang qui ont fui vers Taiwan avec leur marine et leur aviation. Tôt ou tard, la Chine se réunifiera, mais pacifiquement.
La Chine affiche aujourd’hui l’un des modèles économiques les plus performants au monde, et l’une des principales composantes de son succès est le rôle organisateur du parti communiste. Youri Afonine a déclaré que lors de ses voyages en Chine, il a eu l’occasion de constater par lui-même que presque toutes les entreprises ont une cellule du parti. Après tout, comment l’Union soviétique a-t-elle été détruite ? Ils ont d’abord privé le PCUS de son rôle de leader, puis ils l’ont interdit, et enfin ils ont détruit le pays sans aucune force contraignante. Un mois avant le GKChP [le ‘putsch’ d’août 91, NdT], Guennadi Ziouganov, Alexandre Prokhanov, Valentin Raspoutine, Youri Bondarev et d’autres personnes de talent de l’époque ont mis en garde dans leur discours “Parole au peuple” contre le danger de cette destruction, qui apporterait une misère indicible à nos nations, mais ils n’ont pas été entendus. Cependant le peuple chinois, après avoir vécu la dure leçon de la place Tiananmen, a su préserver son pays, préserver le parti communiste, il a obtenu de grands succès et affiche un taux de développement économique parmi les plus élevés au monde.
Oui, aujourd’hui, l’Inde a un taux de croissance plus élevé. Nous sommes heureux pour le pays ami, a déclaré le premier vice-président du Comité central, et nous devons donner du crédit à Modi : dans des conditions économiques difficiles, il ne cède pas à la pression de l’Occident, maintient la neutralité et assure une bonne croissance de l’économie. Mais il faut noter que l’économie indienne croît à partir d’une base beaucoup plus faible. Le PIB par habitant de l’Inde est aujourd’hui plusieurs fois inférieur à celui de la Chine. Lorsque la Chine avait un PIB par habitant comme l’Inde aujourd’hui, l’économie chinoise croissait de 14 à 15 % par an, et non de 6 à 7 % comme l’Inde aujourd’hui. L’Inde dispose toujours d’une main-d’œuvre très bon marché. Mais le taux de croissance économique est environ la moitié de ce qu’il était en Chine lorsque les travailleurs chinois gagnaient autant que les travailleurs indiens aujourd’hui. Par conséquent, lorsque l’on compare l’Inde et la Chine, la comparaison est à nouveau en faveur du socialisme. C’est le modèle socialiste de développement qui assurera le leadership mondial de la Chine, et la réunification de Taïwan avec sa patrie historique se fera sans aucun conflit militaire, par la bonne volonté.
Dans le monde entier, les forces de gauche sont nos principaux alliés, a noté Youri Afonine. Aujourd’hui, lors des marches et manifestations de gauche en Europe, on peut entendre non seulement l’Internationale mais aussi “Kalinka”, on peut voir de nombreux slogans de soutien à la Russie. Le fiasco de Scholz lors de sa récente tournée en Amérique latine en témoigne : ses demandes de transfert d’une partie de ses armements vers l’Ukraine ont été rejetées par les plus grands pays, l’Argentine et le Brésil. Nous devons définir les grandes lignes d’une nouvelle politique étrangère en tenant compte de l’énorme virage à gauche qui s’est produit en Amérique latine ces derniers temps, a déclaré le premier vice-président du comité central du parti communiste.
Nous sommes convaincus que la voie consistant à suivre le capitalisme occidental est inefficace et désastreuse pour nous, a-t-il souligné. Nous devons miser sur nos propres forces et développer activement la coopération avec les pays amis dans toutes les régions – à l’Est, en Amérique latine et en Afrique. Notre lutte continue, et plus nous sommes forts, plus nous avons de soutiens dans le monde entier.
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Xuan
Imaginons ce que deviendrait la nébuleuse souverainiste, si les communistes prenaient non seulement la tête des luttes sociales mais aussi celle du combat contre l’hégémonie US, contre l’OTAN et son larbin impérialiste français.
Franck Marsal
Je pense qu’il nous manque une théorie du parti communiste de masse réactualisée à la lumière des expériences socialistes du 20ème siècle. Les prémisses de cette théorie sont données notamment par les travaux de Lenine sur le Parti et sur l’Etat.
Mais pour l’essentiel, au lieu de considérer l’expérience acquise dans les pays socialistes premiers du 20ème siècle, nous avons eu tendance à nous laisser emberlificoter par l’idéologie bourgeoise qui plaque sur ces pays le modèle de la démocratie capitaliste, le modèle du libéralisme politique, auquel pourtant, elle même n’est venu que sur le tard, sous la contrainte et en le pervertissant. (la palme de l’hypocrisie revient certainement à la Grande Bretagne, qui a maintenu autant qu’elle le pouvait Hong Kong sous une dictature coloniale, puis se fait aujourd’hui le champion de la “démocratie”, maintenant qu’elle a dû rétrocéder Hong Kong à la Chine).
Le modèle de la démocratie bourgeoise est basé sur l’individualisme, sur la négation (officielle) de la lutte de classe et de l’ensemble des structures sociales. Le citoyen bourgeois se présente seul et nu face à l’état (notamment dans l’isoloir du fameux “suffrage universel”), comme le prolétaire se présente seul sur le marché du travail pour vendre sa force de travail.
Ce modèle a fini par se développer dans un système électtif complexe, que la bourgeoisie, convertie tardivement au suffrage universel (dans lequel elle est en principe minoritaire, face à l’immense majorité des salariés) a transformé grâce au marketing et à la communication de masse, en marché, sur lequel s’affrontent de véritables “entreprises” politiques, des marques, Certaines de ces entreprises, sont restés plus ou moins collectives, représentant des groupes sociaux. D’autre sont carrément des entreprises individuelles ou familiales.
Dans une telle configuration politique et sociale, on s’habitue à chercher dans les affrontements réguliers entre ces entreprises politiques l’existence de la société civile. Cela dépasse le cadre des seuls partis, et engloble, dans une même vie politique, les syndicats, toute une série d’association (associations familiales, chasseurs, …), les religions, les lobbies, qui font tous profession de porter, sur le marché des idées, les intérêts de tel ou telle catégorie. Le régime qui “doit” (au nom des critères de la démocratie bourgeoise) régner entre ces organisations n’est pas l’unité (cela est accepté uniquement en France pour l’organisation patronale MEDEF, qui dispose d’un total monopole) mais la concurrence. Ainsi, si l’ensemble des travailleurs étaient organisé dans une seule (ou même une principale) organisaion syndicale, comme ce fut le cas en 45 – 46, cela serait considéré comme un manque à la démocratie.
Dans les pays socialistes, il n’y a pas de marché de la politique. Il n’y a pas non plus la solitude du citoyen face à l’état dont il est désaisi. Lorsque l’on cherche la société civile dans les pays socialistes sous la forme de tels affrontements entre groupes, on ne trouve quasiment rien, et on peu facilement en conclure dans les pays socialistes “la société civile n’existe pas”).
Ce qui n’existe pas, en réalité, c’est une société civile “indépendante”, c’est à dire séparée du peuple, de son histoire et de ses instiutions politiques, et qui pourrait constituer une opposition politique au socialisme, au parti communiste et à l’état. Les stratégies bourgeoises vis à vis des pays socialistes consistent d’ailleurs à chercher par tous les moyens imaginables nimporte quel embryon d’opposition, de le financer massivement, espérant à travers lui faire renaître la démocratie bourgeoise et le capitalisme.
En revanche, il existe dans ces états, et c’est ce qui est souvent négligé, une société civile et une vie civile de la société extrêmement plus riche, puissante et développée que ce que nous connaissons en France ou dans la quasi-totalité des pays capitalistes développés.
Quelques exemples (les informations données ici sont celles que j’ai pu rapidement recueillir, elles sont parcellaires et mériteraient un travail de recherche plus approfondi) :
Cuba (11 millions d’habitants) : le parti communiste de Cuba revendique en 2016 plus de 670 000 adhérents, soit plus d’un cubain ou cubaine sur 20 habitants membres du parti communiste. Mais ce n’est pas tout. Il faut compter aussi les Jeunesses communistes (plus de 600 000 adhérents égalements) la CTC, le syndicat des travailleurs, et de nombreuses autres organisations. Peut-être une des plus importantes de ces organisations de masses sont les CDR, les comités de défense de la révolution, présents dans chaque paté de maison pour assurer le dialogue de masse avec la population, et des fonctions sociales de base comme la propreté de la voierie, les vaccinations, le recyclage des déchets et la préparation des élections.
Viet Nam (100 millions d’habitants) : le parti communiste compte 5 200 000 membres, soit environ un habitant sur 20. Là aussi, une riche société civile entoure le parti, non sous la forme d’une concurrence, mais sous la forme d’une recherche d’unité. Ainsi, l’Union des Femmes du Viet Nam, compte plus de 13 millions de membres, réparties entre plus de 10 000 syndicats locaux. L’ensemble de ces organisations (syndicat, femmes, jeunesse, parti …) sont regroupées au sein du Front de la Patrie,
Si on applique de tels ratios à la France, on obtient un parti communiste qui regrouperait environ 1,4 millions d’adhérents, une organisation de jeunesse, qui en regrouperait autant, soit près d’un jeune sur 4 ou 5, un syndicat proche de la dizaine de millions d’adhérents et une organisation de femmes d’environ 2 millions d’adhérentes.
Le tableau ne serait pas complet sans évoquer le rôle très important de la presse communiste et de l’ensemble du travail culturel accompli tout autour
Il est évident que l’ensemble de la vie politique en serait changé et que la construction commune, patiente mais durable, de l’évolution de la société pourrait alors se faire avec une implication cent fois plus large et riche de la société. Pour ne citer qu’un exemple, Granma, le quotidien phare de Cuba tire à 450 000 exemplaires. Pour avoir un tirage comparable, rapporté à la population française, il faudrait un journal tirant à plus de 3 millions d’exemplaires. La totalité de la presse quotidienne nationale française n’atteint pas la moitié de ce chiffre.
Mais un tel changement n’est pas que quantitatif. C’est l’ensemble des rapports sociaux qui sont modifiés. Par le développement de la conscience collective, par son renouvellement permanent pour faire face à chaque nouvelle situation, c’est une activité créatrice nouvelle qui, autour de cette structure complexe, met en mouvement l’ensemble des rapports humains, techniques, économiques et sociaux.
Là où la démocratie bourgeoise prétend régler les problèmes en édictant des lois, dont un grand nombre ne sont jamais appliqués (ainsi la constitution et la loi française garantissent “en principe” à chacun le droit à un emploi et à un logement. En réalité, il n’en est rien et c’est par millions que des travailleurs sont privés d’emploi et d’un logement décent et adapté.
La démocratie populaire est capable de rassembler l’ensemble des forces sociales pour changer les choses dans la pratique, avant, pendant ou après avoir édicté les choses dans leur principe.
Pour conclure ce commentaire un peu long, je pense qu’une étude approfondie des mécanismes démocratiques socialistes, tels qu’ils ont été expérimentés depuis les révolutions socialistes dans plusieurs pays isolés au 20ème siècle est une nécessité urgente afin de mieux comprendre comment développer le parti et développer autour de lui l’unité populaire non pas à la mode de la démocratie bourgeoisie, mais à la mode socialiste, comme un tissu de liens vivants, culturels, sociaux et politiques qui brisent l’isolement de chacun et redonne au peuple les moyens d’exprimer sa puissance créatrice.
Daniel Arias
Pour pouvoir mettre en route ce chantier il faudrait déjà que les communistes reprennent le pouvoir au sein du Parti, c’est l’affaire des adhérents qui restent.
Sans prise de décision claire et à mon avis sans trancher la grave et délicate question des anti communistes de l’intérieur je crains que le PCF ne persiste dans l’immobilisme et dans la poursuite d’une activité essentiellement électorale.
Les meetings des retraites sont un exemple de cet esprit d’élus qui bouffe littéralement l’énergie et la volonté des militants.
Celui de Lille est en ligne sur la chaîne youtube de EELV: une grande messe avec 3 versions différentes du même PS: PS, Génération et LFI plus des verts et enfin le député du PCF.
Dans cette petite salle seul le centre est rempli ! Comment est-ce possible dans une grande agglomération comme Lille Roubaix Tourcoing ? De plus en plein mouvement social et sur le sujet des retraites. Il manquerait plus que les présents ne soient que les militants des organisations participantes.
L’unité des clubs ici n’a pas fait l’unité populaire nécessaire car la CGT et les quartiers populaires n’ont pas été travaillés comme il devrait.
Le PCF aurait certainement fait mieux seul avec un travail en direction des militants de la CGT et des travailleurs.
Je suis d’accord qu’il faut un travail de réactualisation de la pensée politique communiste.
En plus de l’analyse des expériences socialistes il serait peut être profitable d’étudier aussi les spécificités de la lutte des classes en France et les apports de la Révolution et ce à quoi la majorité des Français tiennent tant, l’attachement à un idéal de démocratie et de liberté. Ils sentent bien que ces deux valeurs leur sont confisquées ce qui crée en l’absence d’une lutte progressistes de grands dangers réactionnaires.
Le jeu habile du RN sur le référendum risque de ne pas arranger les affaires de la gauche. Le citoyens non informé n’y verra que la privation de sa possible expression sur ce sujet. Pour le référendum de 2005 les communistes ont bien mené la bataille sans pour autant être accusés d’être les alliés des souverainistes de droite. Le RN et certains souverainistes de droite accusent déjà la NUPES de priver le peuple d’une motion qui était identique dans les deux camps, le RN ayant les media grands ouverts la défense risque d’être compliquée à expliquer au peuple, ici c’est la gauche qui s’est trouvée en position de refus et qui porte le mauvais rôle. Cette décision a-t-elle fait débat entre militants ou bien encore une fois prise au sommet dans la hâte ?
La façon de travailler d’Alexander Grothendieck m’interpelle: si j’ai bien compris pour lui l’important est de bien comprendre et appliquer la méthode d’étude d’un sujet et d’en explorer toutes les hypothèses ; prendre le raccourcis entre deux sommets même si le résultat est juste ne le satisfait pas si les autres possibilités n’ont pas été explorées et validées ou non ; le sujet ne serait pas ainsi complètement traité.
Au PCF comme hier à la SFIO il me semble que le débat sur le socialisme persiste entre social démocratie et révolution auquel les liquidateurs ont invité des formes de social libéralisme avec des notions comme les pôles publics qui n’ont rien à voir avec la gestion de l’énergie de Marcel Paul ; il y a aussi le débat du socialisme déjà là et en conséquence des affrontements entre camarades.
J’ai la sensation que le débat entre ces options n’a jamais été abordé de manière scientifique il n’y a pas de synthèse sur ce qui déjà permettrait de faire progresser des formes et forces socialistes et identifier les obstacles et les forces qui s’y opposent.
Une telle synthèse devrait montrer la ou les voies à développer et les alliances nécessaires ; ceci permettrait aux militants communistes d’y voir clair et d’avoir des bases solides pour bâtir le socialisme.
La presse communiste et les commissions où travaillent les intellectuels et les travailleurs sont des outils importants pour le débat et la propagande.
Espérons que les camarades ne vont pas négliger l’organisation du Parti comme priorité du congrès.