Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

A propos de l’Ukraine, d’Odessa, de la Moldavie, quelle censure, quelle incitation à la haine vous impose l’OTAN ?

La véritable censure est l’ignorance, elle est désormais utilisée à plein pour vous masquer à quel point l’Europe ne ressemble en rien au parlement européen, pas plus que la France ne ressemble à Macron ou aux minables de l’Assemblée nationale, tous ralliés derrière l’OTAN, alors même que les Français dans leur immense majorité ne veulent pas plus des “réformes” que de la guerre… Ce qu’il faudrait comprendre c’est que dans toute l’Europe, ce qui a provoqué la guerre en Ukraine est à l’œuvre et pas parce que la Russie menace d’envahir, mais comme vous ignorez tout des peuples dont on vous invente la réalité vous acceptez l’inacceptable. Vous n’avez certainement pas lu notre livre à Marianne et moi qui décrit non seulement la Crimée, mais aussi l’Ukraine, la Moldavie, la Gagaouzie, la Transnistrie au jour le jour, dans les transports en commun, dans les discussions avec les petites gens (1). Il a été censuré, interdit et a connu comme ce blog une diffusion sous le manteau. La censure est multiple, mais elle est celle infligée à l’ouvrier à qui on a désappris le droit à la culture, au jeune qui ignore l’histoire, et puis il y a l’incroyable veulerie du député, du responsable politique qui est aussi inculte, opportuniste qu’égotiste… et qui envoie à la mort les enfants dans toute l’Europe… Au meilleur des cas c’est parce qu’il ignore tout de ce sur quoi il légifère, au pire c’est parce qu’il est vendu. Notre problème français est qu’il n’y a plus aucun parti capable de produire la contre-information écrite et orale dont les communistes étaient jadis capables, on les a transformés en relais de la propagande de l’OTAN. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

Ce que vous dit le média otanesque lambda, qu’est Libération

Article de LIBERATION, AFP • avant-hier 10 février, notez que cette “information” à côté de la propagande digne de Goebbels qui est déversée dans les chaînes en continu est presque inodore. Pourtant la construction en est déjà remarquable. Si un vent de panique souffle sur les régimes proches de l’OTAN, il faut d’abord mesurer que c’est parce que les populations n’en peuvent plus. L’Europe pour les dirigeants comme Natalia Gavrilita, se limite à l’OTAN et aux Etats-Unis, dont ils suivent les consignes, leurs politiques dites anti-corruption est en fait une accélération des privatisations et une aggravation de l’immigration, dans chaque famille moldave comme ukrainienne, il y a deux immigrés sur quatre, l’un en Russie, l’autre en Europe, essentiellement en Italie où ils jouent un rôle de service à la personne dans des conditions d’exploitation qui prétendent aider la survie à la destruction des services publics. Les contrecoups “économiques” ne sont pas ceux de la guerre de la Russie contre l’Ukraine voisine et de cette politique comparable en mille fois pire à celle que Macron prétend nous imposer, il y a eu le covid et l’inflation galopante. Là-dessus il y a les problèmes d’approvisionnement en gaz générés par le diktat d’avoir à rompre avec Moscou. Et il n’est pas encore question de ce que nous aborderons ultérieurement : le problème moldave et ses liens historiques entre la Russie soviétique et la Roumanie fasciste. OUI nous y reviendrons, il y a d’immenses manifestations contre le gouvernement que l’on vous a cachées comme toutes celles qui secouent l’Europe. Tout cela dans cet article de désinformation manifeste devient la faute de “l’invasion russe en Ukraine”. La propagande c’est aussi simple que ça… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete).

Après un an et demi aux commandes, la Première ministre moldave Natalia Gavrilita a annoncé ce vendredi la démission immédiate de son gouvernement. Les 18 mois écoulés ont représenté un exercice mouvementé pour son exécutif, tant l’année a été marquée par des turbulences économiques et les contrecoups de la guerre de la Russie contre l’Ukraine voisine.

«Je crois dans le peuple moldave. Je crois en la Moldavie», a déclaré Natalia Gavrilita en conférence de presse. Et d’ajouter : «je crois que nous serons capables de surmonter toutes les difficultés et tous les défis». La dirigeante avait pris ses fonctions en août 2021, après que son Parti d’action et de solidarité, pro-européen, avait obtenu la majorité au Parlement, avec pour mandat de lutter contre la corruption.

L’annonce du départ de Natalia Gavrilita intervient au cours d’une journée marquée par le survol du territoire moldave par un missile russe, dans le cadre de frappes massives sur l’Ukraine. Le ministère de la défense moldave a confirmé avoir «détecté à 10 h 38 [8 h 38 GMT, ndlr] un missile, qui a traversé l’espace aérien de la République de Moldavie». L’ambassadeur russe en Moldavie a été convoqué dans la foulée. Cette décision vise à protester «contre la violation inacceptable de notre espace aérien par un missile russe», selon un communiqué publié par le gouvernement moldave.

L’ancienne république soviétique, qui compte 2,5 millions d’habitants, a souffert d’une inflation galopante et a été mise à rude épreuve l’année dernière par un afflux de réfugiés ukrainiens. Le pays a également subi des coupures d’électricité à la suite d’attaques aériennes russes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes et s’est efforcé de rompre sa dépendance au gaz russe.

Dépendante à 100 % du gaz russe, la Moldavie a pris de plein fouet l’augmentation des prix décidée par Gazprom depuis l’été. Dans les villages et même en ville, le recours aux poêles à bois, encore très présents dans le pays, a bondi et les prix ont grimpé. Une situation qui a suscité la colère dans le pays, avec des manifestations régulières depuis des semaines.

LES DIVISIONS POLITIQUES ET CULTURELLES DANS L’ANCIENNE BESSARABIE

Il m’est difficile de vous dire en quelques mots la complexité des influences historiques qui ont déferlé sur la petite Moldavie, elles sont comparables à celles que nous voyons à l’œuvre dans le conflit sanglant de l’Ukraine et en fait elles se reproduisent dans à peu près toute l’Europe et prennent leur source dans la décomposition sur place de l’empire austro-hongrois avec le premier conflit mondial. Ce qu’il faut mesurer et que l’on vous cache c’est que l’URSS, mais aussi le pacte de Varsovie a représenté un des rares moments de paix et d’épanouissement culturel qu’a connu cette région qui depuis est soumis à une terrible balkanisation et à l’exaspération des conflits ethniques entre privatisations, militarisations, corruptions, immigrations et les affrontements politiques. La Moldavie a toujours été une zone tampon divisée entre influence de l’empire tsariste et l’Autriche, guettée par la Roumanie fasciste comme l’Ukraine l’est par la Pologne qui veut reprendre la Galicie. Nous avons Marianne et moi voyagé dans toute la Moldavie, la Transnistrie et la Gagaouzie et fait des allés retours journaliers que nous décrivons entre Odessa et la Moldavie. C’est en fait un mouchoir de poche dans lequel des populations totalement attachées à la Russie (la Transnistrie peuplée de régiments russes qui a affronté une invasion roumaine et a conquis son indépendance de fait, mais aussi au sud un territoire peuplé de turco-bulgares chrétiens qui s’est toujours rallié d’abord à Catherine II ensuite à Staline et vote communiste majoritairement et qui est aujourd’hui en révolte contre le gouvernement libéro-otanesque à l’instar d’une majorité de Moldaves.

J’ai souhaité et Marianne a suivi non sans étonnement puis avec enthousiasme non pas présenter une vérité mais entraîner le lecteur dans un voyage avec nos propres incompréhensions, un peu à la manière de ce mathématicien dont nous présentons par ailleurs l’itinéraire… Non pas un résultat logiquement exposé mais le chemin et les errances d’une connaissance-conscience qui reçoit à la fin la révolution de l’horreur, de cet assassinat de masse par des fascistes qui se présentaient chez nous comme la démocratie, à ODESSA.

Nous vous conseillons cette lecture, mais sachez que nous continuons à recevoir de nos amis d’Odessa des textes essentiellement culturels mais qui en fait tiennent le flambeau d’une forme de russification qui comme nous l’avons montré défend dans cette région une adhésion culturelle russe, soviétique, mais aussi juive (le ministre d’extrême-droite israélien Liberman originaire de Bessarabie manifestait une adhésion étrange à la Russie au nom de cette histoire et du rôle joué dans l’antinazisme et la lutte contre le fascisme roumain par les Russes). Ainsi quand sous le feu meurtrier entre non pas l’Ukraine et la Russie, mais pour beaucoup d’Ukrainiens, de Moldaves, de Gagaouzes entre la Russie et l’OTAN, en fait ils se reconnaissent dans les mises en garde de Lavrov des risques d’embrasement avec la Moldavie, le premier foyer qui après l’Ukraine effectivement risque de se déclencher parce que toutes les conditions y ont été accumulées.

Voici le texte que nous avons reçu de nos amis odessites. Odessa est le lieu par excellence du raffinement intellectuel, de la plaisanterie juive et de la porte ouverte vers l’Europe et la France, les Gagaouzes, les Moldaves en général sont aimés mais considérés comme des ruraux naïfs et bons “des enfants de la nature” disent les malicieux odessites. Nous savons que ceux qui continuent à défendre la culture de paix de l’URSS sont désormais soumis au contrôle fasciste du régime ukrainien, ils risquent le meurtre comme cela s’est passé pour 48 personnes dans la maison des syndicats à Odessa le 2 mai 2015, ils risquent le passage à tabac, la prison, la perte de leur emploi. Mais ils se battent pour que Pouchkine soit célébré et que l’Ukraine reste cette mosaïque de peuples (notez la référence au cubain). Comment vous expliquer que face au déferlement de la propagande de l’OTAN et ses mensonges, à ses demi-vérités prises dans un narratif de guerre, j’ai parfois l’impression que Marianne et moi, nous sommes réduites à la clandestinité de nos amis odessites, qui haïssent autant que nous la guerre et tentent de brandir la fragilité d’un appel à la paix et à la compréhension de ce que veulent réellement ceux à qui nos gouvernants veulent imposer la guerre. J’ajouterai que récemment lors des journées internationalistes de Vénissieux, à l’hôtel où j’étais logée, le personnel était moldave et était surexploité mais quand ils ont compris que je savais la situation de la Moldavie, nous sommes tombés dans les bras les uns des autres, ils revendiquaient l’alphabet cyrillique, leur refus de l’annexion roumaine, de l’OTAN, leur amour de la Russie. La Municipalité communiste de Vénissieux ignorait tout de l’existence de cette immigration, comme nous ignorons en France non seulement ce qui se passe réellement sur le terrain et même chez ceux qui se réfugient chez nous, encadrés par des ambassades, surexploités, n’ayant pas plus envie que nous de la guerre.

LE CENTRE RÉGIONAL DE LA CULTURE GAGAOUZE A REÇU UNE ÉDITION DE LIVRE PRÉCIEUSE

VITALII ORLOV11.02.2022 PartagerFacebook (en anglais)GazouillerPinterest (en anglais)WhatsApp (en anglais)

Le village de Vinogradovka est situé dans le district de Bolgrad et peut être considéré comme un foyer de la culture gagaouze, de sorte que le Centre régional de la culture de ce groupe ethnique y est situé. La langue gagaouze dans le village est l’un des principaux moyens de communication, écrit odessa-trend.in.ua.

Le Centre dispose d’une bibliothèque, fondée en 2014, qui a récemment été réapprovisionnée avec une publication précieuse « Kim mi є? Peuple national d’Ukraine », tel que rapporté par Yug-Inform.

Il est rapporté que le livre a été publié grâce au projet de miel Ukraїner. Son apparition coïncide avec la sortie du documentaire du même nom.

Plusieurs exemplaires du livre ont été donnés par Olga Kulaksyz, qui dirige le centre ethnique. En outre, la publication est allée à la bibliothèque de l’école locale.

Olga Semenovna raconte qu’en mai 2019, les cinéastes du projet médiatique Ukraїner sont venus dans son village avec une expédition. Le but des invités était de créer un film sur les Gagauzes, leur histoire et leur culture. Il s’est avéré qu’ils ne pouvaient pas se passer de l’aide du personnel du Centre.

Maintenant, quiconque vit à la fois dans le village et bien au-delà de ses frontières peut en apprendre beaucoup sur les gens intéressants.

En outre, il convient de noter que l’équipe Ukraїner a déjà créé des histoires similaires sur les Albanais et les Bulgares d’Ukraine.

Quant au format complet du projet, il dure depuis quelques années. Au cours de ces années, l’équipe du projet a recueilli des documents sur la vie, la culture et l’histoire de plus de trente communautés nationales vivant en Ukraine. Les Albanais, les Bulgares, les Gagaouzes, de nombreux autres groupes ethniques sont représentés ici, y compris même les Tchèques, les Cubains et les Nigérians.

Dans le livre, les lecteurs trouveront des histoires informatives sur la vie, les causes de la migration, la vie et la culture, l’artisanat et l’art des représentants des différentes communautés nationales et des peuples autochtones d’Ukraine.


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