Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Assemblée nationale : encore un effort, Français, pour être Républicain…

Le président du parlement ukrainien, Rouslan Stefantchouk (illustration), est venu ce mardi en début d’après-midi à l’Assemblée nationale française pour s’exprimer devant les députés, en pleine négociation sur la livraison de chars à Kiev. La toupie Macronienne ne cesse de tourner à donner le vertige entre frein prétendument mis à la guerre et encouragements à livrer les armes quand les autres européens hésitent… Il est à sa manière l’illustration d’une France qui a perdu l’Histoire… Entre libéralisme et négation de la contestation populaire et tentative d’assumer cette méfiance sous couvert de “progressisme” cette journée de manifestation disait la nature de la destruction intellectuelle opérée sur la France qui résiste… Alors que Biden dit non, et que l’Allemagne en fait autant, Macron recommence le coup des chars… Les communistes réclament un débat, c’est un pas en avant par rapport à l’alignement sur l’OTAN de la résolution 390, mais si débat il y a les communistes ne peuvent le mener avec le maigre bagage qui est le leur sur l’histoire et sur l’origine de cette guerre, le rôle y compris joué par la France…

Rouslan Stefantchouk doit également rencontrer le président Emmanuel Macron ce mardi, alors que ce dernier doit également recevoir le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, en fin d’après-midi. Rouslan Stefantchouk, président de la Rada d’Ukraine, s’exprimera également mercredi devant le Sénat. Cet individu, considéré comme “l’idéologue” de Zelensky a déclaré ceci devant les députés :

« Donnez-nous les avions, donnez-nous les ailes de notre victoire ». S’exprimant devant les députés de l’Assemblée nationale mardi 31 janvier 2023, Rouslan Stefantchouk, le président de la Rada, le Parlement ukrainien, a demandé à la France de livrer à l’Ukraine des avions pour lutter « contre l’agresseur russe ».

« Ces ailes protégeront notre Ukraine mais aussi l’ensemble de l’Europe », a-t-il expliqué.

« Je remercie le peuple français »

Rouslan Stefantchouk a par ailleurs demandé aux députés de « reconnaître la Russie comme État terroriste » et a appelé à la mise en place d’un « tribunal spécial ». « Personne ne doit échapper à sa responsabilité car c’est cela la justice », a-t-il insisté, ajoutant que « les responsables [de l’agression de l’Ukraine] », qui aspirent notamment « à priver les Ukrainiens des conditions dignes d’existence », devaient « être jugés ».

Voici la vidéo de l’intervention suivi des prises de parole des présidents de groupe dont celle d’André Chassaigne… que nous inspire-t-elle ?

à remarquer entre autres, dans l’intervention de Ruslan STEFANCHUK au perchoir de l’Assemblée Nationale, l’évocation de la famine en Ukraine organisé par Staline (Holodomor) Nous y revenons.

https://videos.assemblee-nationale.fr/video.12813392_63d91b8c8c061.1ere-seance–allocution-de-m-stefanchuk-president-de-la-rada-de-l-ukraine–questions-au-gouvern-31-janvier-2023

Chassaigne était le premier à intervenir il l’a fait en proposant un débat autour de la livraison d’armes et sur l’entraînement à la guerre mais sans remettre en cause le rôle de l’OTAN… Ce qui est incontestablement un pas en avant par rapport à l’invraisemblable vote de la résolution 390, une évolution qui doit être poursuivie parce que si débat il y a, il faudra en tant que groupe communiste y aller avec d’autres munitions en faveur de la paix. Il faudra un travail sur l’opinion publique qui manque singulièrement. A été installé sur bien des questions internationale depuis des décennies une dictature de l’événement, une manière de céder à l’émotion, une incapacité à penser l’Histoire. Au delà de la gravité de la situation, cela nous renseigne sur la manière dont le PCF a subi une attaque mémorielle et avec elle l’incapacité à penser son rôle révolutionnaire. Le contexte est général et il a atteint la société française et a frappé de plein fouet l’intervention citoyenne, républicaine.

Le phénomène a d’ailleurs alerté quelques chercheurs, des commentaires font de plus en plus référence à “la préhistoire” des “événements”. Le terme de préhistoire ne renvoie pas à la période comprise entre l’apparition du genre humain et l’apparition des premiers documents écrits, mais de ce que le narratif actuel, médiatique, occulte en le faisant surgir comme cause alors qu’il est lui même le produit d’une histoire plus ou moins longue qui est renvoyée dans un en-deça de l’histoire. Le mensonge répété tient lieu de vérité et hier dans le discours de l’Ukrainien nous en avons vu une illustration, l’invention d’un précédent historique à l’hostilité russe qui nie ce qui s’est passé dans le Donbass, mais tente de créer la Russie comme le mal absolu, celui qui pratique habituellement le génocide volontaire perpétré par l’URSS et Staline dans la famine qui aurait dévasté l’Ukraine. Cette thèse est indéfendable et l’historienne Annie Lacroix Riz a écrit là-dessus des choses incontournables que les députés communistes dans ce débat devraient connaitre. Autre mythe du mal absolu que représenterait la Russie, l’enlèvement et la déportation d’enfants et la référence cette fois serait la population tatare de Crimée. En semblant totalement ignorer la collaboration massive d’une partie des Tatars de Crimée, les basses œuvres accomplies en lieu et place des nazis. La déportation des Tatars semble avoir eu non pas le génocide pour but, mais d’éviter les représailles de la part de la population locale après la guerre. Ce qui se passe en Ukraine en matière de falsification historique, d’autodafés y compris de Pouchkine relève des reconstructions typique du fascisme. Celui-ci emprunte au libéralisme le rejet de toute perspective révolutionnaire mais il se présente aussi comme une rupture, celle “des individus héroïques ne devant leurs forces qu’à eux-mêmes et ne tirant leurs ressources que de leurs propres fonds”. A la compréhension, à la connaissance de soi, de l’autocritique d’un peuple, à l’éducation à la vérité individuelle et collective se substitue la falsification systématique de l’Histoire. Le libéralisme a défendu l’idée de pouvoir résoudre sans conflit les antagonismes de classe, un humanisme rationnel et éclairé s’appuyant sur “la voie sinueuse des compromis incessants” est l’idéologie d’une bourgeoisie qui a cessé de jouer le rôle de force de progrès, préférant passer sous les fourches caudines de la “Reapolitik” pour mieux se prémunir des mouvements populaires”, la montée du fascisme est le produit du choix libéral qui a conduit intellectuels, politiques à devenir étrangers à leur propre peuple“(1)

La manière dont l’histoire est tronquée par les Ukrainiens mais aussi par les Européens en soutien aux anciens nazis donne lieu à bien des plaisanteries chez les Russes. Ainsi voici ce qu’aujourd’hui on pouvait lire dans un article consacré à la manière dont les Russes ont été écartés des cérémonies sur la libération du camp d’Auschwitz :

L’anniversaire de la libération d’Auschwitz – et la journée de commémoration de l’Holocauste qui y est associée – est souvent rappelé sur les réseaux sociaux pour le fait que des représentants de tous les pays ont été invités à la commémoration, à l’exception de celui qui a effectivement éteint les fours d’Auschwitz.

C’est un peu comme l’histoire apocryphe selon laquelle N. K. Kroupskaya (des années après la mort de Lénine) s’est entendu dire que si elle se comportait mal, le Parti trouverait une autre veuve à Lénine. Peut-être qu’en raison de la “mauvaise conduite” de la Russie, les prisonniers du camp trouveront d’autres libérateurs.

Cela correspond à cette propagande à la Goebbels pour nous inciter à la guerre, une propagande qui n’admet pas la moindre voix dissidente et qui brosse un tableau complètement illusoire, illustrant le supposé héroïsme, à la Zelensky, celui que des Bernard Henry Levy promeuvent au nom du libéralisme, un montage de la guerre sur papier glacé par des photographes de Vogue, des individus héroïques ne devant leurs forces qu’à eux-mêmes et ne tirant leurs ressources que de leurs propres fonds” que l’on nous invite à soutenir pour mieux maquiller l’horreur de la guerre réelle. Voici des jours et des jours que l’on invente des victoires ukrainiennes et que pour entretenir la mort, on sacrifie sur le champ de bataille non seulement des Russes mais les Ukrainiens eux-mêmes, jusqu’où va t-on aller en ce sens ? Voilà le sens réel de cet accueil du parlementaire ukrainien, de cette opération sordide. Oui il faut un débat mais si nous continuons à jouer la politique de l’autruche quelle en sera la nature ? Il y avait dans le propos de Chassaigne une timide référence au refus de livrer des armes mais le parti communiste ne peut pas se contenter d’en appeler à l’arbitrage de l’ONU il doit avoir sa position propre, là il est entre compromis libéral et timide tentative d’aller a contrario.

La dynamique de l’escalade en Ukraine part de la définition de l’intervention russe, “l’invasion” de l’Ukraine ne serait précédée par rien, elle serait la cause de tout, une folie irrationnelle d’un dictateur fou. C’est là le “narratif” que les médias imposent et la “préhistoire” est ce qui ne doit pas être repris dans les documents écrits ou filmés. Et si l’on veut qu’il y ait débat il faudra bien avoir le courage de s’opposer à la propagande, Parce que celui qui veut comprendre doit explorer cette préhistoire dont les archives sont désormais enfouies, arrêter l’escalade suppose que l’on retourne à cette “préhistoire” de “l’invasion”, ne serait-ce qu’avec le coup d’Etat de 2014, sans parler de l’avancée de l’OTAN, de la forfaiture de Merkel et Hollande. Si on en reste là on rend toute négociation impossible, il faut avoir le courage de dénoncer la russophobie et ce qui a été si longtemps accepté par les dirigeants du parti communiste, le trafic de mémoire allant jusqu’à identifier nazisme et communisme à travers deux figures Hitler égalerait Staline et l’URSS l’Allemagne nazie.

Pourquoi m’inquiéter pour l’histoire ? Parce que je pense à ce qu’écrivait Marc Bloch :

L’Histoire mal entendue pourrait bien, si l’on n’y prenait garde, risquer d’entraîner finalement dans son discrédit l’histoire mieux comprise. Mais si nous devons jamais en arriver là ce serait au prix d’une violente rupture avec nos plus constantes traditions intellectuelles” (2). Pas seulement celles du PCF mais celles de la France en tant que nation, en tant que civilisation, utiliser le patriotisme comme une autodestruction de l’identité populaire…

Nous y sommes et Marc Bloch montre comment toute notre culture, notre vision politique est conditionnée par l’histoire et ses références en particulier la Révolution française. Incontestablement il s’est passé depuis quelque chose, une contrerévolution qui est souvent désignée comme néo-libérale, c’est-à-dire que l’impérialisme y est désigné sous sa forme idéologique, celle d’une classe capitaliste qui de fait a renoncé à toute vision progressiste par haine du mouvement populaire chez lui et chez les peuples qu’il pille mais le fait dans un retour à des valeurs jadis progressistes.

La toupie Macronienne ne cesse de tourner à donner le vertige entre frein prétendument mis à la guerre et encouragements à livrer les armes quand les autres européens hésitent… Il est à sa manière l’illustration d’une France qui a perdu l’Histoire… Entre libéralisme et négation de la contestation populaire et tentative d’assumer cette méfiance sous couvert de “progressisme” cette journée de manifestation disait la nature de la destruction opérée sur la France… Alors que Biden dit non, et que l’Allemagne en fait autant, il recommence le coup des chars…

Peut être une image de 1 personne et texte qui dit ’C'est une folie totale Ou, l'inaptitude #NATORussiaWAR LeParisien Guerre en Ukraine S'ABONNER Direct Nosreportages Tous nc Guerre en Ukraine: Emmanuel Macron ne s'interdit pas de livrer des avions à I'Ukraine 21:25 30 janv. 23 58,1K Vues de comptes certifiés 550 Retweets’

En fait le paradoxe n’est qu’apparent, Macron qui se prend pour Napoléon n’est qu’un petit bourgeois avec ses calculs sordides sous les grandes envolées humanistes en faveur de la petite Ukraine que l’on soutiendra jusqu’à la mort du dernier Ukrainien, il y a le double profit du marchand d’armes, de nos “avionneurs”: Gonfler le carnet de commande et se débarrasser des invendus en s’économisant la nécessité et le coût de leur destruction. Il n’y a pas de mystère, les réticences à envoyer des armes qui s’exprimaient timidement à l’assemblée nationale et même les débuts d’autocritique de nos amuseurs de plateau qui allaient jusqu’à s’interroger de ce qu’ils avaient réellement compris des capacités russes, témoignaient à leur manière d’un calcul difficile à exécuter des coûts avantages et des profits escomptés face au “patriotisme” russe… à savoir la résistance d’un peuple… Le fait que le peuple français envahissait massivement les rues de nos villes était le chemin également d’un ébranlement des consciences… insuffisant mais réel…

De ce point de vue est très éclairant ce que Claude Mazauric a su très bien percevoir de l’évolution dans les années soixante et dix et je vous renvoie à ce livre récemment paru et dont je vous ai plusieurs fois parlé qui regroupe divers textes consacrés à l’histoire et aux historiens (3),c’est à dire pour reprendre Marc Bloch non seulement l’interprétation du passé mais le vivant, le présent dans lequel l’historien doit faire preuve de rigueur mais aussi de responsabilité (4). Le livre débute par la polémique que Claude Mazauric a avec François Furet en 1966, ce dernier prétend “sortir des sentiers battus”, et accorde une nouvelle place aux élites qu’elles soient économiques, bourgeoises ou intellectuelles. Claude énonce tout de suite à propos de Furet deux idées sur l’histoire et ses enjeux politiques qui sont aujourd’hui arrivées à leur maturité ou plutôt décomposition ultime de la pensée politique et intellectuelle.

Le premier constat est que ce que dit Furet n’est pas une vision “nouvelle”, elle n’est rien d’autre qu’un retour “aux topiques et poncifs de l’histoire libérale d’avant 1830”. Il montre que cette “nouveauté” théorique est en fait totalement politique, la rupture avec le communisme auquel Furet et Richet avaient adhéré en 1944, “détermine la rupture avec le modèle révolutionnaire à contenu populaire, celui que lui donne la mise en mouvement des classes subalternes et des “dominés“, mais ce faisant la rupture n’est pas seulement entre toute perspective “révolutionnaire”, mais même avec les fondements de la pensée socialiste réformiste ou évolutionniste, telle qu’elle se présente par exemple chez Jaurès” (p.15). Le second constat est que cette contrerévolution idéologique furétienne des années soixante-dix lui parait être “l’amorce singulière, dans une configuration bien française et par définition “historiographique” de la contre-révolution d’inspiration néo-libérale, comme on dit aujourd’hui qui a déferlé sur le monde occidental et qui domine aujourd’hui toute l’Europe” (p.16).

On ne peut s’empêcher de sourire quand Mazauric parait vanter “le génie propre de François Furet fut incontestablement d’en avoir été un protagoniste lucide, anticipateur, radical.” Mais Claude Mazauric on s’en souvient avait dit que la nouveauté n’était rien d’autre que l’histoire libérale d’avant 1830, qui alors correspondait à “l’effet révolution encore un principe politique et théorique actif“, alors que dans les années soixante-dix il s’agit d’une régression, et avec une ironie mordante il salue le “génie” pour mieux l’achever puisque ce génie a délivré un message désormais “enfermé dans la précarité des acceptions politiques réactionnaires”. (p16)

Reprendre ce qui fut jadis le principe actif d’une partie des forces révolutionnaires bourgeoises pour lutter contre toute vision progressiste d’un modèle révolutionnaire à contenu populaire c’est tout sauf de la nouveauté… mais récemment nous avons vu ce genre de choses dans la base alternative “urgence du communisme”, c’est pourquoi il n’y avait rien à en attendre même si par ailleurs le mode révolutionnaire restait à construire, encore “insignifiant” mais ouvert, comme la proposition de débat à l’Assemblée nationale.

Ricoeur avait insisté sur l’aspect utopique du néo-libéralisme… Effectivement, il faut noter que le thème de la liberté quasiment anarchiste de la destruction de l’Etat opposé au modèle socialiste étatiste est une pure utopie. D’abord la pseudo liberté dès sa naissance accompagne Pinochet et les tortures dans le tiers monde, le démantèlement des Etats concerne tout ce qui a trait au développement des pays qui ont prétendu s’émanciper du joug colonial mais avec la force des armées, des sanctions, du FMI. Même dans les pays capitalistes cela correspond au développement d’organismes supranationaux et ne serait-ce que pour les commandes d’armement les Etats sont de plus en plus sollicités, et l’accumulation financiarisée ne cesse de se nourrir des Etats y compris dans les privatisations. C’est pourquoi l’emprunt à une idéologie “libérale” qui a perdu son principe actif révolutionnaire est bien une utopie réactionnaire, comme l’avait été le féodalisme romantique. Nous sommes devant une autodestruction d’une classe qui veut maintenir son hégémonie et qui recourt au passé pour mieux justifier ses choix réactionnaires (5). Qu’un député et un parti communiste comme l’ensemble de la gauche adhère de fait à cette “utopie” réactionnaire va avec l’incapacité à poser une perspective socialiste et c’est pourquoi c’est une question de survie pour ce parti et pour la France de se reconstruire dans une perspective historique, celle du socialisme, celle du rôle des masses populaires.

Dans ce cas, celui des députés communistes, il y a une évolution depuis l’invraisemblable port de la cocarde, le vote de la résolution 390 mais le débat demandé doit aller au-delà et affronter la propagande, le consensus que l’on a contribué à créer. Aujourd’hui l’OTAN, ceux qui font propagande hésitent entre la haine fasciste paranoïaque et un “humanisme” creux, on voit même des appels à armer l’Ukraine qui disent que c’est le seul chemin de la paix, j’ai même lu une démonstration qui se réclamait de Romain Rolland. Toujours cette collusion entre “libéralisme” et fascisme qui joue les fausses oppositions pour ensemble rejeter le rôle politique décisif des couches populaires. Le PCF n’a d’utilité et de sens que dans le dépassement de ce cercle vicieux de l’impérialisme belliciste et le 38e congrès a été un ébranlement vers cette intervention politique des travailleurs. Depuis plus de trente ans le PCF a accepté de subir une manipulation de sa mémoire qui met en cause non seulement l’affaire ukrainienne et la guerre mais une approche de toute révolution, du socialisme. La violence de la rupture dépasse le crétinisme parlementaire de tel ou tel, leur ralliement à l’OTAN et à la créature fascisante qui les invite au suicide de la guerre prouve que quand on perd la conception de l’histoire qui aspire à la Révolution comme la mise en mouvement des dominés, on est mûr pour une régression qui brade y compris Jaurès.

Danielle Bleitrach

(1) voir le livre de Georg Lukacs qui vient d’être publié sur l’antifascisme en littérature aux éditions critiques. Sur la manière dont le libéralisme engendre le fascisme Lukacs et Brecht parfois opposés disent ici la même chose.

(2) Marc Bloch Apologie pour l’histoire et le métier d’historien. Armand Colin 1993 P.70

(3) Claude Mazauric Histoire et historiens Hartmann, 2021

(4) Marc Bloch, ouvrage cité. L’histoire n’est pas l’horlogerie ou l’ébénisterie. Elle est un effort vers le mieux connaitre: par suite une chose en mouvement. A ce titre, elle exige une assez large dose d’effort personnel et de choix face à des tendances divergentes on opère une sorte de pari. Il faut prendre ses responsabilités (p.74)

(5) cela revient à ce constat de Marx dans les luttes des classes en France : “Hegel dit quelque part que tous les grands faits et personnages de l’histoire universelle apparaissent, comme si nous le disions, deux fois. Mais il a oublié d’ajouter : une fois comme une tragédie et l’autre comme une farce. [… ]Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas à leur libre arbitre, dans des circonstances choisies par eux-mêmes, mais dans les circonstances qu’ils rencontrent directement, qui existent et qui leur ont été léguées par le passé. La tradition de toutes les générations mortes opprime comme un cauchemar le cerveau des vivants. Et quand ceux-ci semblent se consacrer précisément à se transformer et à transformer les choses, à créer quelque chose d’inédit, en ces temps de crise révolutionnaire, c’est précisément quand ils invitent les esprits du passé à leur secours, empruntent leurs noms, leurs slogans de guerre, leurs vêtements, pour, dans ce costume de vieillesse vénérableet ce langage emprunté, représenter la nouvelle scène de l’histoire universelle.— Karl Marx,Le 18e brumaire de Luis Bonaparte

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9 Commentaires

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Encore une intervention honteuse d’un député comuiniste qui a pour ami il l’a dit un représentant d’un gouvernement neonazi issus d’un coup d’État et qui continue quotidiennement à tuer femmes, enfants vieillards dans le Donbass.

    Pour lui il n’y a que des victimes d’une seul côté et il a choisi son côté de la barricade celui de l’OTAN.

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    • admin5319
      admin5319

      est-ce que tu as eu Marianne, pour que quelqu’un nous débarrasse de cette bande noire dont j’ignore pourquoi elle a surgi avec d’autres problèmes.. si ce n’est pas fit SVP mets toi en relation avec marianne… Au fait de quel député tu parles, je n’ai pas entendu chassaigne dire ça…

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      • Laurent Pringard
        Laurent Pringard

        Bonjour
        afin d’aider au diagnostic, quand on accède au site Histoire et société, on a un de bandeau de “warning” avec le message suivant (2 fois):
        warning: include_once(/home/histoirerr/www/wp-content/plugins/wp-super-cache/wp-cache-phase1.php): failed to open stream: No such file or directory in /home/histoirerr/www/wp-content/advanced-cache.php on line 22
        ce n’est que du warning mais cela peut engendrer une gène à l’utilisation

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        • admin5319
          admin5319

          je sais mais je ne sais pas comment me débarrasser de cette chose qui me pourrit la vie avec tous les messages de gens qui ne peuvent se racorder, j’ai supplié daniel arias de faire quelque chose, mais il ne répond à rien, j’ai dit à marianne peut-être que c’est un moteur de recherche omniscient incapable de communiquer ? moi je ne sis pas je n’y comprends pas plus que vous et si cela continue je laisse tout tomber

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          • Franck Marsal
            Franck Marsal

            Je ne sais pas non plus, et si j’essaye quelque chose, je crains, n’étant pas compétent d’empirer les choses …

          • Sined Reitnomud
            Sined Reitnomud

            pour info
            Ici à Paris avec Free, tout est revenu à la normale.
            Encore merci

  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    J’ai envie de CRIER.
    Nous sommes dans une période de fascisme rampant. Comment me dira-t-on? Nous sommes une démocratie. Nous avons le droit de vote. Ah! bien, nous avons le droit de vote. Si le droit de voter, c’est nous enfermer dans des tuyaux pour arriver à choisir entre 2 candidats aussi mauvais que Macron et Le Pen. Merci du cadeau. En son temps, Jean Salem nous avait sorti un pamphlet
    “Elections piège à cons…”. Je n’irais pas jusque là, je ne prônerais pas l’abstention. Mais je pense qu’il est plus que temps de se battre pour autre système électoral, afin que le vote des travailleurs ne soient pas escroqués.
    Sur ce blog, il y a un débat: Faut-il, Oui ou Non un referendum sur les retraites? Pour ma part, je suis pour. Nous ne devons pas avoir peur de poser cette question au Peuple français. Vous avez vu ce qui s’est passé à l’Assemblée Nationale? Les différents projets de referendum, ont été tirés au sort. Comme par hasard c’est le projet du RN qui est sorti du chapeau. Rejeté bien sûr!!!
    Je reviens sur la prise de parole d’André Chassaigne. Je veux bien admettre quelques progrès sur la lutte pour la Paix. Mais que faut-il pour faire comprendre aux députés communistes que leur vote de la Resolution 390 ferme la porte à tout règlement pacifique? Danielle, tu évoques la préhistoire. A elles seules, les déclarations de Merkel et Hollande suffisent pour démontrer que l’agresseur n’est pas la Russie. La Russie devait-elle laisser massacrer la population du Donbass? La guerre menée par l’OTAN a pour but de maintenir l’hégémonie américaine. Les EU n’en rien à battre de l’Ukraine. C’est un moyen pour eux. Ils visent plus loin. Alors thanks, avions etc….Tout cela, ce n’est malheureusement pas du folklore.
    La Lutte pour la Paix a besoin du Parti Communiste…Un grand besoin! Sur des bases saines, sur des bases de Lutte de Classe

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    • Franck Marsal
      Franck Marsal

      Sur le fond, écrire à Macron en posant la question d’un risque de guerre avec la Russie et demander que le parlement soit saisi ne me semble pas la réaction adéquate. Le parlement est mouillé jusqu’au cou dans la propagande ukrainienne. De plus, la Russie n’attaquera pas l’OTAN, elle ne le peut pas. Est-ce pour autant que l’on doit tout se permettre ? Prolonger la guerre, faire un maximum de bénéfices et de victimes (russes et ukrainiennes) et se soumettre davantage encore comme un prottectorat américain ? Il faut s’opposer aux livraisons d’armes par principe, parce qu’elle ne feront que des morts inutiles en plus, que repousser l’ouverture et la conclusion de négociations de paix, qui sont de toutes façons inévitables.

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      • etoilerouge
        etoilerouge

        La Russie a clairement indiqué que tte attaque de la Crimée et du territoire russe verra une réponse nucléaire non pas sur l’Ukraine ma.is sur les pays de l’OTAN. En 2007 Poutine avait clairement rappelé que l’OTAN usa avaient promis de ne pas s’étendre au delà de la ligne oder neisse. Or ils se st étendus avec armes atomiques vers la Russie. Celle ci avait dissous seule le pacte de Varsovie pdt que les pourritures américaines maintenaient leurs bases d’occupation. Ns vivons les conséquences du refus de négociation d’alors. Le 24 février 2022 n’est pas la cause de la guerre mais la conséquence de moult événements depuis la trahison contre l’URSS. La France n’a plus aucune démocratie,c’est un théâtre. Son état ses institutions sa constitution ses armées sa monnaie tt cela est chapeauté par un ensemble non élu,qui n’est reconnu comme état, n’est pas un peuple, la constitution étant européene et l’UE n’étant pas une république et ne connaissant pas la laïcité. De plus les terres appartiennent encore à de nombreuses familles nobles. Les USA chapeautent tt cela CIA incluse. Le système électoral n’est donc pas de taille à changer cette chape de plomb. Il faut envisager un front républicain de libération nationale.

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