Le chaos politique américain, qui ne se produit qu’une fois par siècle, et comme dit l’éditorial du Global Times c’est signe de guerre civile et cela perturbe le monde parce que plus ce pays n’arrive pas à dompter ses problèmes internes et en particulier une montée de l’extrême-droite, plus il va pratiquer une course en avant belliciste contre ceux qu’il imagine susceptibles de lui disputer l’hégémonie. Effectivement le monde est dans une situation préoccupante parce que le bellicisme mais aussi la contagion anti-démocratique s’aggravent : éditorial du Global TimesPublié: Jan 05, 2023 12:35 AM
Le bâtiment du Capitole des États-Unis à Washington, DC., le 4 novembre 2022. Photo : Xinhua
Peu de temps avant qu’intervienne le deuxième anniversaire des émeutes du Capitole, le 3 janvier 2023, un autre chaos politique, surnommé par CNN un « spectacle d’horreur », s’est produit au même endroit.
La Chambre des représentants des États-Unis a vécu l’ « accouchement difficile » d’un nouveau président après l’échec de trois tours de scrutin. La dernière fois que l’élection d’un président de la Chambre a exigé plusieurs jours, c’était il y a 100 ans. L’événement de mardi était on le mesure un phénomène qui ne se produit qu’une fois par siècle. Pendant les émeutes du Capitole, les émeutiers américains ont mis à mal le bâtiment de l’extérieur. Cette fois, l’impasse était le résultat de conflits à l’intérieur du Capitole. Les deux événements sont des phénomènes chaotiques de la propagation et de l’aggravation de la maladie du système politique américain.
Celui qui n’a pas réussi à passer malgré les trois tours des votes pour la présidence de la Chambre des représentants des États-Unis est Kevin McCarthy. Aux yeux des étrangers, c’est un politicien ultra-conservateur bien connu. Il est contre le Clean Power Plan et l’Accord de Paris, et a promis d’annuler un certain nombre de lois pertinentes que Washington a adoptées. Ses folles remarques anti-Chine ont également laissé une très mauvaise impression au peuple chinois. Cependant, étonnamment, McCarthy déplaisait non pas à cause de son radicalisme, mais parce qu’il n’était pas considéré comme assez dur par certains membres du Congrès plus radicaux du Parti républicain. Cela montre à quel point la division et la polarisation de la politique américaine sont graves.
Ce qui s’est passé dans la plus haute salle de la « démocratie américaine » n’est pas une simple farce, mais un thriller politique avec une énorme capacité de destruction et un impact vaste et de grande portée. Cela inquiète non seulement les Américains, mais aussi les observateurs politiques de nombreux pays à l’échelle internationale.
Alors que l’antagonisme entre les partis politiques aux États-Unis continue de s’intensifier, les divisions internes au sein des partis républicain et démocrate sont devenues de plus en plus importantes. En même temps, une tendance complètement irrationnelle et dangereuse fait surface à Washington : trouver ou créer un « ennemi » en dehors des États-Unis pour supprimer, atténuer et détourner les divisions politiques à l’intérieur du pays.
En conséquence, la Chine, qui développe rapidement son économie et qui a un système politique et une idéologie différents de ceux des États-Unis, est désignée de force comme un « ennemi des États-Unis ». Certains législateurs se démènent pour montrer leur fermeté envers la Chine. Plus c’est dur, mieux c’est. Ils tomberont progressivement dans l’auto-hypnose collective et fermeront les yeux sur le fait que l’ennemi de la « démocratie américaine » est en réalité les États-Unis eux-mêmes.
La Chambre des représentants des États-Unis continuera de voter mercredi, mais dans une certaine mesure, le résultat n’est plus important. McCarthy négocie intensément avec ses adversaires du Parti républicain. Pour le dire franchement, il s’agit d’une transaction politique, et pour qu’elle ait lieu il est prêt à faire une promesse d’être plus « dur » à l’avenir. Si McCarthy arrive à être élu après quelques tours, alors ses paroles et ses actions extrêmes pourraient s’intensifier.
En fait, le statut difficile actuel des relations sino-américaines a beaucoup à voir avec la politique du parti malade américain. Pendant ce temps, l’électoralisation des fonctions des partis politiques, l’émergence fréquente de problèmes extrêmes et la montée de la politique de veto se sont propagées des États-Unis à de nombreux pays et institutions internationales, suscitant des inquiétudes généralisées et entravant sérieusement la coopération internationale.
L’histoire prouve que le fait que les partis politiques « soient à couteaux tirés » au Congrès américain est souvent indicatif de l’existence de troubles majeurs.
Auparavant, 14 fois dans l’histoire des États-Unis le Congrès a été incapable d’élire un président au premier tour de scrutin, dont 13 ont eu lieu avant la guerre civile, et les élections de 1855 et 1859 avant le déclenchement de la guerre ont été parmi celles où des votes sont intervenus fréquemment – 133 et 44 fois respectivement.
Dans un contexte d’animosité politique croissante, 90% des Américains s’attendent à ce que 2023 soit une année de conflit politique aux États-Unis, selon le dernier sondage Gallup. Plus de 70% des Américains désapprouvent la performance du Congrès, selon un précédent sondage Gallup. Cela reflète une déception générale dans la société américaine en ce qui concerne sa politique intérieure, et cela montre également que « l’anti-démocratie » aux États-Unis s’est développée jusqu’à un stade avancé, et qu’elle en train de piéger le pays dans le cocon de la « politique de veto », en perdant l’élan de l’innovation, et elle deviendra plus radicale encore à l’avenir. De tels États-Unis sont dangereux pour le monde.
Face au chaos politique aux États-Unis, le Globe and Mail du Canada a soulevé une question aiguë : la classe politique du pays est-elle capable de gouverner et les conflits internes et les contradictions de l’un des principaux partis politiques contaminent-ils l’ensemble du système?
Un autre média canadien a cité un rapport de recherche disant que la culture politique toxique à Washington et à travers les États-Unis se répandait au-delà de la frontière. « Le Canada attrape le virus de la radicalisation politique des États-Unis. »
Il semble que, comme le Canada est un voisin proche des États-Unis, son opinion doive être prise en compte. Quand de tels États-Unis prétendent sans vergogne que le monde ne peut pas se passer du leadership américain, n’est-ce pas horrible ?
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