En matière de propagande, chaque jour on croit avoir atteint le fond… Il n’en est rien, ce genre d’individu arrive toujours à nous surprendre. Et ce n’est même pas par l’enflure de ce qu’il dit mais par l’audience que lui et les Glucksman ont acquise et d’abord chez les communistes, comment et pourquoi on n’y échappe pas. Tout a commencé par les boat people ou la manière de transformer l’immense victoire du peuple vietnamien en ode à la collaboration, les collaborateurs abandonnés par les Etats-Unis dans leur débâcle devenus les victimes du communisme si l’on en croyait ce chœur de pleureuses baptisés nouveaux philosophes. Comment ils ont utilisé Sartre devenu gâteux en faisant récupérer par de pseudo maoïstes comme Serge July la feuille de chou qu’était Libération. Une seule constante l’anticommunisme qui peu à peu ira jusqu’à assurer la promotion d’anciens nazis, parce que jamais on ne lésine sur tout ce qui peut actualiser la croisade anticommuniste… Et nous voilà condamnés à parodier sans cesse la deuxième guerre mondiale, en substituant des faits à d’autres, en changeant les protagonistes, leur place réelle, avec la participation enthousiaste de ceux qui ont mis la main sur le PCF, ce qui est tout de même inattendu. Contemplons le niveau stupéfiant de ces gens-là et leur audience, qui ne peut pas s’expliquer par leurs qualités personnelles, mais bien par la puissance de ceux qui leur assurent une sorte de monopole idéologique… L’idéologie dominante étant toujours celle de la classe dominante comme disait Marx… Celle-ci en dit beaucoup sur l’épuisement de la dite classe …
Comment ce pompeux cornichon qui a les accents de monsieur Prudhomme, ce bourgeois conformiste et sentencieux avec ses références de cuistre s’obstine, c’est là la nouveauté, à faire croire qu’il est un “dissident”. Comment l’idéologie dominante peut-elle proclamer que ses défenseurs sont les Sakharov d’un régime communiste sanglant, qu’ils sont poursuivis par Staline mort en 1953. Comment peuvent-il, depuis trente ans nous présenter leurs semblables toujours comme eux fuyant l’oppression communiste. D’abord parce que BHL et les siens n’oublient jamais après avoir brossé le contexte de leur solitude, ce qui les distingue du vain peuple, de s’en rapprocher en vantant le grand combat humanitaire du jour (en l’occurrence l’Ukraine), l’obsession qui le hante dans la solitude de son génie. Ce “dissident” qui risque sa vie dans tous les studios où l’on recrée l’ambiance du front, traqué par un pouvoir impitoyable, ne perd jamais l’occasion de cirer les pompes de Macron. Tous les président de droite, de gauche, peu importe BHL et ses pareils sont au-dessus de ça, y ont eu droit quelle que soit la cause. Dans l’illustration de cet article, il présente à Hollande, l’ennemi de la finance, le maire de Kiev qui lui en est le fantoche, un boxeur un peu demeuré qui sait seulement où sont ses intérêts et entretient ses réseaux d’oligarque, avec l’oligarque type, Porochenko, le roi du chocolat celui qui avait pris les biens immobiliers de Sebastopol à la tête d’une bande de voyous, ils l’ont tous fait… il présente ces martyres de la démocratie à Hollande… qui, avec Merkel, feront semblant de cautionner les accords de Minsk. Une forfaiture. Ce n’est pas le seul exploit de Hollande non seulement, il nous a mis en guerre comme Sarkozy derrière les Etats-Unis, mais il a coulé notre industrie nucléaire tout comme son prédécesseur déjà cité. Il parait que, comme le disait Martine Aubry, quand il a quitté Solferino, l’ex siège du PS, même les toilettes étaient bouchées. L’Elysée était dans le même état et il nous a laissé Macron… Et Bernard-Henry Lévy pour chanter la manière dont les waters débordaient avec une odeur de putréfaction du sang versé.
C’est le mode d’être de ce genre individu, passer pour un dissident alors même qu’ils ont tous les médias, toutes les forces politiques qui disent la même chose que vous… Il est grotesque? pas seulement il est désormais le modèle de l’intellectuel français puisque tous les “intellectuels”, tous les “journalistes”, tous les politiciens fonctionnent désormais de la même manière, ils vous obligent à leur ressembler et hurlent de douleur et d’indignation si vous osez surseoir à ce consensus vertueux. Tandis qu’ils paraissent chercher la pierre philosophale des droits de l’homme, dans leur sillage c’est la guerre, les tortures, et les réfugiés… L’extraordinaire est que les communistes, l’Humanité font désormais partie du chœur… C’est ça la grande transmutation-mutation. Si vous n’êtes pas comme eux vous êtes réprouvé, interdit, censuré et d’abord dans l’Humanité, dans la presse jadis communiste. Il ne manquera pas un bouton de guêtre aux forces de l’OTAN.
Dans un précédent article j’ai décidé de m’interroger : comment en sommes-nous arrivés à un tel négationnisme, celui en gros qui ne cesse de rejouer la seconde guerre mondiale pour en tronquer les protagonistes, les événements et les conséquences sur aujourd’hui y compris ? Un négationnisme pour faire court qui ose l’identification nazisme-communisme ou Hitler et Staline deux équivalents ? Et désormais comme on le voit en Ukraine et d’autres lieux, les mêmes en arrivent à soutenir les nazis contre les soviétiques, pas les Ukrainiens contre les Russes, non il faut soutenir les petits protégés de la CIA, ceux qui réhabilitent les anciens nazis pour justifier leur russophobie, il faut remplir la mission de l’OTAN ? En Ukraine, il ne s’agit pas de Poutine, avec lequel je ne me sens pas d’affinités mais qui est nettement moins délirant que la propagande que nous devons subir à son propos et une propagande qui est également appliqué à Xi, ces chefs d’Etat seraient des pervers malades de pouvoir, atteint d’un mal incurable. Il s’agit de voir que derrière ces mobilisations périodiques contre un nouvel Hitler et désormais un autre Staline, ce qui est justifié c’est non seulement la guerre, des conflits créés de toute pièce et qui s’éternisent puisqu’on les alimente, des réfugiés qui sont les boucs émissaires de l’extrême-droite, la torture, les sanctions, les blocus infligés à des communistes et justifiés par le seul fait qu’ils seraient “staliniens”. Ces communistes-là, ceux d’Ukraine, par exemple non seulement les communistes new look qui tiennent le PCF, non seulement le parti communiste les accable, hurle avec les loups, mais ils entretiennent le consensus sur le fait qu’ils méritent d’être emprisonnés torturés. Je n’exagère pas, c’est un argument entendu il y a peu et dans la bouche de communistes à propos du discours du communiste ukrainien Simonenko et de son intervention à la réunion des partis communistes à la Havane. Il faut agir ainsi dans le mépris des militants communistes que l’on traite en éternels mineurs en interdisant qu’ils sachent ce que pensent d’autres communistes et l’on va jusqu’à taire les quelques actes internationalistes accomplis.
Il faut qu’il y ait un consensus total avec la propagande dont ces pitres se sont fait les chantres, une gauche compatible avec la politique du capital financier et des marchands d’armes. Cet art de vous inviter à jouer y compris à la roulette russe que l’on confond avec le savoir est une “marque” de l’époque : non seulement vous posez le problème d’une manière qui empêche de le résoudre, qui interdit toute intervention citoyenne mais vous le faites pour avoir l’air intelligent dans les diners en ville… et des institutions entières type sciences po sont destinées à s’y conformer… pour former une élite…
Parce que cette caricature de connaissance s’accompagne de cette conviction étrange désormais répandue au sein du PCF comme de toute “la gauche” qui veut qu’un régime qui emprisonne et torture les communistes, ou celui des Etats-Unis qui inflige le blocus à Cuba, détruit des pays entiers, crée des millions de réfugiés, soient beaucoup plus démocratiques et défendables que la Chine communiste ou le Venezuela. Nous en sommes là… Comment s’étonner alors si, de dérive en dérive, les députés français unanimes votent pour l’invraisemblable résolution 390 d’appui inconditionnel à l’OTAN et au régime très démocratique de Zelensky? Et que ce genre de vote soit considéré comme tellement normal que ceux qui ont fait ce choix-là ne considèrent pas avoir en s’en expliquer. D’une part ils n’ont rien à dire et de l’autre ce vote-là est devenu d’une telle évidence que voudriez-vous faire d’autre que voter comme les autres ? … Il y a ce vote et tout ce qui a précédé, l’ignorance de la forfaiture du gouvernement français en l’occurrence l’aveu de Hollande et de madame Merkel qu’ils n’avaient jamais cherché à faire appliquer les accords de Minsk dont ils étaient pourtant les garants… L’impossibilité à partir de là de négocier par voie diplomatique, ce qui en clair aboutit au constat que seul le terrain peut trancher, le drame permanent de la guerre devenu la seule issue et ça va durer puisque d’affrontement par la volonté de l’OTAN, de l’UE c’est devenu un abcès de fixation comme ailleurs avec ses temps morts et ses cadavres… Et ce genre de révélation ne soulève pas le moindre intérêt chez les députés communistes, pas la moindre interpellation, pas la moindre réserve à se féliciter de l’entrée dans la danse de la Finlande, de la Suède quitte en sous main à vendre le kurde à Erdogan, ce même Kurde avec lequel on ne cesse de se faire prendre en photo sur le champ de bataille. En revanche, quand l’Humanité fait sa une sur une bande de jeunes Chinois qui agitent une feuille blanche parce qu’ils en ont assez des mesures préventives, une poignée dont on espère qu’ils seront aptes à créer des troubles durables, là ça devient intéressant et on les soutient en rejoignant Glucksman…
La meilleure marque de l’insupportable dérive est bien que justement tout cela ne pose plus problème aux communistes eux-mêmes… Après avoir cautionné Hitler et Staline même combat, voici qu’en collant aux campagnes de Glucksman et BHL, le chœur de l’invraisemblable consensus affirme que Xi est pire que Staline, c’est lui qui veut la guerre, comme tous les communistes et le secteur international, le sénat, approuve en murmurant “sauf nous communistes français, puisqu’on est d’accord avec vous noble défenseur des libertés!”…
Les suivre a été un long parcours, parcouru avec ténacité, obstination, pour cela il a fallu se montrer sévères, disons critiques comme l’Humanité et ses “intellectuels” triés sur le volet l’ont été contre Cuba qui se débattait en 1994, impitoyables contre les communistes russes qui n’avaient plus de séjours sur la mer noire à offrir aux dirigeants, à la même époque, certains d’entre eux étaient abattus dans la douma et toujours ce secteur international, des dirigeants mutants se taisaient en marquant la distance, comme ils le faisaient avec les socialistes yougoslaves… tous ceux qui subissaient une contre révolution, trahir tous ceux qui étaient emprisonnés, torturés, faire silence. En revanche, désormais quand un parti communiste s’oppose à un gouvernement conservateur mais qui a manifesté de l’indépendance face aux USA et chez qui ces mêmes USA suscitent des troubles, alors là c’est le soutien absolu, les conférences de solidarité… On retrouve les joies de la fraternisation… Et cela dure depuis une trentaine d’années…
Disons que cette attitude des communistes est née de la dérive eurocommuniste et elle a été entretenue par une limitation de l’horizon du PCF à des tractations électorales – que l’on accompagne volontiers de délires sur le communisme déjà là avec l’exemple de la sécurité sociale (en oubliant qu’elle avait été fondée quand l’Union soviétique l’avait emporté sur le nazisme et dans un temps où le prestige de l’URSS et de Staline imposait au capitalisme un peu de respect). Ces tractations électorales, ce primat des élus et leur droit à faire à peu près n’importe quoi est en fait une soumission totale à la “gauche”, qui faute de l’ancrage de classe que les communistes représentaient est en pleine débâcle idéologique, et est réduite à la portion congrue. On en est au stade ou même le conformisme avec les campagnes de BHL ou de Glucksman, les reniements de classe, n’assurent plus à la gauche unie que moins du quart des votes, c’est la chute avec des tentatives de recomposition européennes, mais plus la peau de chagrin se rétrécit plus l’urgence opportuniste parait à l’ordre du jour. Et les plateaux de télévision sont plus que jamais le lieu où l’on prétend refléter l’opinion publique qui elle s’abstient ou dérive. Et c’est donc à l’orientation atlantiste de cette gauche qu’il faut se référer pour comprendre l’attitude actuelle du PCF qui n’a plus réellement de politique autonome et qui se retrouve enchaîné à des pitres comme Bernard-Henry Levy.
Cet atlantisme du Parti socialiste vient de loin, mais il a pris une sorte d’urgence avec l’élection de Mitterrand et son pacte d’avoir à réduire le PCF. Mais même si Mitterrand a toujours été d’un anticommunisme féroce il n’a pas eu besoin de faire ses offres de service pour déclencher la stratégie impérialiste qui a partout, en Europe, dans le monde fait élire des forces conservatrices pour empêcher les communistes d’accéder au pouvoir ou même quand il était difficile d’empêcher l’alternance avec participation communiste, cela se traduisait par le déchaînement de campagnes anticommunistes, une véritable tempête dans laquelle le parti communiste en question était sommé de renoncer à tous liens avec ce qui était défini comme le stalinisme et que certains “intellectuels” venaient commenter avec délices et sans craindre de bafouer la vérité historique. Dans le même temps ce pilonnage sur le totalitarisme communiste s’accompagnait d’une exaltation temporaire de la gauche non communiste dont il fallait faire oublier toutes les trahisons, le vote des guerres, les expéditions coloniales, les compromissions avec le patronat, d’une occultation des enjeux réels au profit du fait divers du “sociétal”, lui-même sacrifié, caricaturé… Il fallait alors inventer une nouvelle gauche, parfois des transfuges du PCF venus crier vive la crise, Cuba si, Castro no, et autres discours devenus hégémoniques… Les révolutions étaient de dangereuses et sinistres aventures et de Staline on remontait à Robespierre, le féminisme c’était Olympe de Gouges, la royaliste ou Charlotte Corday puis on a tenté directement Marie Antoinette. Les juifs n’avaient pas été réprimées par Hitler et ses collaborateurs mais par les communistes, Staline encore lui… On a inventé les dossiers, mais nous verrons tout cela… Trente ans où l’on a dit amen aux pires errances, où l’on n’a plus formé les militants et où aujourd’hui on se dit que le courant est trop dur à remonter. Tous les opportunismes sont ainsi sollicités, depuis les conformismes bourgeois méprisant le vain peuple jusqu’à la volonté de survie de celui qui en mendiant espère tirer quelques miettes des puissants, en passant par ceux qui se disent réalistes en prenant acte du résultat de trente ans de soumission. C’est la gauche tout entière qui est dans cet état-là.
Le PCF est désormais passé à ce moule-là, des générations entières sont issues de ce hachoir et il faut bien voir que tout a été utilisé pour empêcher tout ce qui allait a contrario de cette politique du chien crevé au fil de l’eau. Il est possible même probable que certains dirigeants aient été achetés mais la vague d’un tel unanimisme a été si forte qu’elle emportait les hésitants sans qu’il soit nécessaire de distraire la moindre obole et le PCF tel qu’il est aujourd’hui est né de tout cela. Le seul miracle est qu’il ne soit pas tout à fait ça et qu’il y ait un fou-rire général devant les pitreries d’un BHL, sans mesurer qu’ils ont les mêmes à leur côté. Le miracle c’est qu’il y ait un retour vers l’entreprise, la défense du nucléaire, de la formation d’ingénieurs et de gens compétents avec de bons salaires… tandis qu’ils continuent leurs pitreries…
C’est pourquoi il est utile de remonter le courant, de voir comment aucun détail n’a été négligé pour qu’il en soit ainsi et comment y compris la victoire sur les armées nazies a pu être complètement manipulée pour aujourd’hui aboutir à cet accompagnement de l’OTAN. Comment nous pouvons à la fois rire des pitreries de BHL et nous y conformer, aux côtés de marionnettes qu’il nous lance périodiquement comme des marques de savonnettes ? Des pitres ukrainiens corrompus que la propagande transforme en homme de l’année, en utilisant les mêmes trucs que pour Ben Laden de jadis, les insurgés de Libye, Al Qaida en fait, le commandant Massoud, et tous les faux opprimés qu’ils drainent derrière eux avec les financements de la NED… Bernard-Henry Lévy apparaitra partout et toujours comme sur le front, y compris quand le tournage a lieu en studio avec quelques sacs de sable pour l’authenticité. Ces héros-là ont pu faire de la russophobie la plus raciste, la plus démente leur profession de foi alors qu’elle s’exerce non seulement contre un pays la Russie mais contre une partie de leurs concitoyens et cela devient la preuve de leur démocratie. Il faudrait tous les suivre non seulement jusqu’à la mort du dernier Ukrainien mais jusqu’à la fin de l’humanité. Se conduire partout comme le supporter le plus chauvin d’un club de foot et prétendre en même temps que l’on veut la paix. Le proclamer à la une de l‘Humanité… Comment ceux qui parmi les intellectuels ne se plient pas à ces contorsions sont considérés comme des quasi fascistes ou pire encore des “communistes staliniens”, ceux que l’on peut emprisonner, torturer, infliger des blocus, ridiculiser ils l’ont bien mérité et il faut les faire taire.
Oui comment en sommes nous arrivés là ? Et allons nous y rester longtemps ? Parce que la question est bien comment et pourquoi ce pompeux cornichon qui a les accents de monsieur Prudhomme, ce bourgeois conformiste et sentencieux avec ses références de cuistre s’obstine, c’est là la nouveauté, à faire croire qu’il est un “dissident”, le Sakharov d’un régime communiste sanglant, poursuivi par Staline mort en 1953. Pourquoi son conformisme a-t-il besoin de se prétendre de gauche, de recréer à chaque moment l’hypothèse de la menace communiste tout en prétendant s’approprier l’égalité, la liberté et la fraternité ? Parce que depuis tant d’années ils n’ont toujours pas trouvé le moyen de rendre leur réalité défendable et faire du capitalisme un projet majoritaire, une perspective alors ils sont obligés de rejouer sans cesse les belles heures de la fin de l’URSS… et de transformer les communistes en figurants en train de repasser sous leurs fourches caudines… mais plus personne ne sait ce que sont les dites fourches caudines, beaucoup de gens dans le monde comme chez nous ont pris l’habitude de penser et d’agir en fonction de leurs intérêts réels et pas de cette comédie… Ils sont paumés et ils rejouent pour se rassurer de vieilles recettes éprouvées… Alors qu’il est question déjà de tout autre chose… et qu’une espèce de gravité est à l’ordre du jour :
João Pereira de Araújo, Taquari District, Rio Branco, Brazil, March 2015. From the series Drowning World © Gideon Mendel – Courtesy The Photographers’ Gallery
danielle Bleitrach
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