Médias occidentaux : la Chine est secouée par des manifestations “massives” contre les mesures anti Covid. Qu’est-ce que cela cache ?

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Que se passe-t-il dans l’Empire du Milieu aujourd’hui ? Cette démonstration est tout à fait convaincante sur les manipulations médiatiques autour de la campagne de soutien aux merveilleux Chinois qui défendent la liberté contre le confinement… mais cela va bien au-delà d’un simple soutien, il y a là une tentative comme à Hong kong et dans bien d’autres lieux de la planète de créer une “révolution de couleur”… Vous me direz c’est un article traduit du russe par Marianne, il est donc suspect. Certes mais oserai-je vous opposer que quand on avale pour argent comptant tout ce que nos propres médias sont capables de nous faire ingurgiter ce genre de remarques fort bien argumentées sont de salubrité publique et Histoireetsociete est tout à fait convaincue d’oeuvrer pour la démocratie face à la censure dont les Français sont victimes. (note de danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)

Mikhail Morozov

Photo : manifestation contre les mesures anti-captage à Pékin (Photo : Stringer/TASS)

Photo : manifestation contre les mesures anti-covid à Pékin (Photo : Stringer/TASS)

On peut trouver sur les médias sociaux des vidéos d’affrontements avec la police dans les rues de diverses villes de la RPC – apparemment en raison de mesures de quarantaine plus strictes. A la source de ces informations figurent la BBC, CNN et d’autres médias américains et britanniques bloqués en Russie. Le nombre de manifestants n’est pas indiqué.

Mais si vous commencez à analyser les faits, une image intéressante se dessine. Il y a quelques semaines, au contraire, la Chine a assoupli ses mesures de quarantaine. En particulier, l’obligation de réaliser des tests de dépistage du coronavirus tous les deux jours ou tous les trois jours a été supprimée, la quarantaine pour les arrivées en provenance d’autres pays et régions a été réduite de 21 à 5 jours. Et puis, ces derniers jours, il y a eu une flambée épidémique, la Chine enregistrant un anti-record d’environ 33 000 cas par jour, puis jusqu’à 40 000. La plupart sont des patients asymptomatiques dont la maladie est détectée par des tests préventifs.

Et maintenant, la recrudescence de la maladie en Chine a conduit à des mesures de quarantaine plus strictes dans les zones d’épidémie. Par exemple, les autorités de Pékin ont interdit aux visiteurs de se rendre dans des lieux publics sans avoir effectué un test PCR. Dans la province de Guangdong, les écoles et les universités sont passées au mode de fonctionnement à distance et les jardins d’enfants ont été suspendus.

C’est alors que les premières informations sur les protestations contre les restrictions de quarantaine ont balayé les médias occidentaux. Curieusement, celles-ci ont d’abord eu lieu dans l’usine américaine d’Apple à Zhengzhou. Les médias occidentaux ont ensuite fait état de manifestations à Urumqi, la capitale de la région autonome ouïgoure du Xinjiang. Un incendie y aurait tué 10 personnes. Les pompiers n’auraient pas pu arriver rapidement pour éteindre l’incendie en raison des clôtures utilisées pour faire respecter les mesures de quarantaine. Cela a conduit à des protestations localisées. Ceux-ci, à en juger par les vidéos et les rapports, concernaient probablement une centaine ou deux de jeunes gens qui en avaient assez de la quarantaine. Les médias occidentaux affirment depuis longtemps que le Xinjiang a été transformé par les autorités chinoises en quelque chose de proche d’un camp de concentration. Et voici des jeunes gens bien habillés qui marchent librement dans la rue, en brandissant le drapeau national chinois. Une image plutôt bizarre.

Puis, comme dans un scénario, les protestations se sont étendues à une rue appelée Urumqi dans la ville de Shanghai, où de jeunes Chinois plutôt friqués sont également sortis pour soutenir les protestations à Urumqi, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang. Par coïncidence, le site de la manifestation se trouve à 500 mètres du consulat américain. Ces événements se sont rapidement répandus dans les médias occidentaux et les médias sociaux, le journal South China Morning Post, basé à Hong Kong, ayant même écrit sur le sujet. Les médias occidentaux ont rendu compte du passage à tabac et de la détention brutale du correspondant de la BBC (interdite en Russie). Mais la vidéo de cet épisode montre clairement ce correspondant bloquant le passage d’une voiture de police et provoquant les agents de police, puis résistant violemment à l’arrestation.

Des rapports font état de protestations localisées contre les restrictions de quarantaine dans d’autres villes, notamment sur les campus universitaires. Les étudiants sont, à juste titre, particulièrement touchés par les fermetures. Mais tout cela n’est que de petites manifestations isolées de mécontentement que quelqu’un aimerait bien dépeindre comme une protestation politique contre le parti communiste et Xi Jinping personnellement. Par ailleurs, à la veille du 20e congrès du PCC en octobre, les médias occidentaux, les groupes de réflexion et certains politiciens ont fait la promotion de la version selon laquelle le mécontentement à l’égard de la “tolérance zéro” à l’égard du coronavirus s’amplifie au sein de la direction chinoise et que Xi Jinping sera évincé du pouvoir par ses associés à cause de cela. Un faux a même circulé au sujet d’un prétendu coup d’État militaire en RPC. Dans la pratique, bien sûr, rien de tel ne s’est produit. Et maintenant, selon toute apparence, la deuxième partie de ce “ballet de la Merlaison” [allusion aux 3 Mousquetaires, lecture préférée des Russes ; la signification générale est “coup de théâtre”, NdT] est en train de se jouer. Maintenant, ce ne sont plus les gens au pouvoir, mais le “peuple” lui-même qui proteste.

Il ne fait aucun doute que les Chinois sont fatigués de la bataille de près de trois ans contre le coronavirus et des restrictions sévères. On peut imaginer les sentiments des personnes qui ont été contraintes de rester dans leur appartement ou sur leur lieu de travail pendant des mois. Et aussi être régulièrement testé pour le coronavirus, porter des masques, etc. Les restrictions ralentissent l’économie, entraînant des pertes pour les entreprises. Mais la plupart des Chinois comprennent que ces mesures sont nécessaires. Les études approfondies menées en Chine et à l’étranger à l’aide de superordinateurs et d’intelligence artificielle ont démontré qu’en l’absence de mesures de quarantaine totales, le nombre de victimes du Covid pouvait atteindre 10 millions – un chiffre inacceptable non seulement pour le Parti communiste chinois, mais aussi pour le peuple chinois.

Par ailleurs, 300 000 citoyens chinois ont présenté des symptômes depuis le début de la pandémie et 5 200 d’entre eux sont morts. Il s’agit d’un succès fantastique dans la lutte contre la maladie, dont aucun autre pays ne peut se vanter. La politique de “tolérance zéro pour le Covid”, poursuivie avec persévérance à l’initiative du PCC et de Xi Jinping personnellement, garantit la sécurité de la nation chinoise et sauve la vie et la santé de millions de citoyens chinois. Ce faisant, le gouvernement suit le principe selon lequel “la santé de la population passe avant tout”, sans se préoccuper du coût des traitements, des tests et des autres mesures de quarantaine. Par exemple, aux États-Unis, plus de 1,3 million de personnes sont déjà mortes du covid, et plus de 100 millions de personnes ont été infectées. Le système de santé américain n’a pas résisté aux assauts de la pandémie, et l’État n’assure pas la sécurité de ses citoyens. Au total, plus de 6,6 millions de personnes sont mortes dans le monde.

En 2020, la Chine a révélé que les premiers cas d’un nouveau coronavirus avaient été détectés aux États-Unis en 2019, bien avant l’épidémie de Wuhan, en Chine. La recherche chinoise pointe vers les laboratoires militaires américains, source du COVID-19. Le développement du coronavirus a été confirmé par des articles publiés officiellement dans des revues scientifiques occidentales. Les preuves disponibles suggèrent qu’il pourrait s’agir d’une fuite de virus résultant d’une erreur de laboratoire, ou d’une contamination délibérée pour surveiller les réactions des États. Une sorte de test pour une future attaque biologique. Le fait que de tels travaux étaient menés dans des laboratoires américains en Ukraine a été signalé par le ministère russe de la défense, qui a obtenu les données de ces laboratoires. Il n’y a pas si longtemps, l’origine artificielle de laboratoire du nouveau coronavirus a été confirmée par le Sénat américain. La Chine n’exclut pas que le coronavirus soit encore utilisé pour “ralentir” la Chine et déstabiliser la situation intérieure du pays.

Ces jours-ci, une station de radio russe a préparé un matériel sur les protestations “de masse” en Chine. Le média russe n’a pas de correspondants propres en Chine. Par conséquent, les informations sont entièrement basées sur les rapports de deux correspondants occidentaux, la BBC et CNN. On y lit que la population chinoise demande : “Va-t-en, Xi Jinping, va-t-en, parti communiste”. À cela, nous pourrions ajouter : “Nous voulons être malades et mourir”.

Et même si ces slogans sont criés par une poignée de personnes. Quelqu’un en Occident peut rapporter : l’objectif est atteint, la société en Chine est déstabilisée. Sauf que cette “victoire” n’est en fait que du vent.