Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le “live” du Monde et les mines anti-personnel par Jean-Luc Picker

Chaque jour au fur et à mesure de l’évolution de la situation on découvre jusqu’où peut aller la propagande des médias “de référence”, en France le Monde, ceux qui prétendent s’instituer les arbitres du vrai et du faux. il ne s’agit pas seulement de mensonges par omission, du silence organisé autour des faits, comme dans le coup d’Etat du maidan, ce qui s’est passé depuis dans le Donbass ou encore de l’abomination de l’étranglement dans sa prison par le licol de leur silence d’Assange, simplement coupable d’avoir fait leur boulot… mais cette presse-là s’est donné la tâche difficile de trouver tous les jours de quoi alimenter l’image de l’inhumanité de Poutine en mettant à la Une des faits qui n’en sont pas. Une propagande qui fait songer à la presse du Rupert Murdoch au meilleur de sa forme, une propagande de tabloïd pour faire monter l’émotion et s’assurer du lectorat. Voici donc les dernières trouvailles du Monde en matière d’horreurs que le régime ukrainien (des patriotes humanistes comme le régiment Azov) attribue sans la moindre preuve aux troupes russes : les Russes seraient des tortionnaires et ils utiliseraient des mines anti-personnel, pourquoi pas une photo de Diana pour faire vendre le torchon? Nos petits camarades du Monde et de LCI, BMTV et autres devraient se rendre compte que le Français impertinent par habitude commence à en avoir plein le dos des caprices de l’enfant gâté de l’occident le petit Volodymyr Zelensky mériterait une fessée (1). (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Alors voilà. Ce matin, en faisant ma ‘revue de presse’ je suis tombé sur les lignes ci-dessous. Oui, il faut que je vous avoue quelque chose, tous les jours, sans faute, je lis le bulletin de propagande du Monde, le ‘live’ comme ils l’appellent pour montrer comment ils parlent bien l’anglo-saxon. De mon temps, pappy, on appelait ça du direct. Il doit bien y avoir une raison pour que ça ait changé.

Donc, dans le live du Monde du 17 novembre 2022, à 10:25, nous apprenions les terribles faits ci-dessous : la Russie utilise des mines antipersonnel en Ukraine. Le pétard mouillé de Zelensky sur un silo à grains (tiens ?) polonais avait fait long feu, et il fallait redresser la barre, vite. Un peu plus tard, à 12:16, on a trouvé mieux : les prisons de Russie sont systématiquement vidées par Prigojine pour envoyer les détenus mourir d’une mort certaine sur le front. Mieux que l’exécution capitale (bannie en Russie). 99% de succès. Si, si, lisez, vous verrez c’est du vrai, du garanti. Pour ma part je ne veux même pas discuter ces chiffres. Par peur du ridicule. Et surtout parce que je n’ai aucun moyen de contrer ces affabulations à la Lyudmila Denisova la défenseuse des droits ukrainienne qui avait documenté les milliers de viols horribles perpétrés par la soldatesque russe avant de se faire lâcher par Zelensky. Et puis enfin, comme rien ne marchait, à 19:05, on est retombé sur des valeurs sûres : les chambres de torture à Kherson où une population majoritairement russophone – maintenant attachée à des poteaux pour mieux témoigner – se faisait méthodiquement électrocuter par les tortionnaires russes.

Mais revenons-en à notre point de départ, ces lignes, donc :

« Moscou a utilisé au moins sept types de mines antipersonnel en Ukraine, selon l’Observatoire des mines

La Russie a utilisé au moins sept types de mines antipersonnel à fragmentation et à effet de souffle depuis son invasion en Ukraine, le 24 février, révèle le rapport 2022 de l’Observatoire des mines rendu public jeudi. C’est une « situation sans précédent, dans laquelle un pays qui n’est pas encore partie au traité utilise l’arme sur le territoire d’un Etat partie », selon ce rapport, qui mesure la mise en œuvre de la convention sur l’interdiction des mines antipersonnel de 1997 (ou traité d’Ottawa).

L’utilisation par la Russie – pays qui a le plus gros stock mondial de mines antipersonnel (26,5 millions) – de ce type d’armes en Ukraine a été fermement condamnée par divers pays. Six des types de mines sont à fragmentation (MOB, MON-50, MON-100, OZM-72, POM-2/POM-2R et POM-3). La Russie utilise également des mines à effet de souffle (PMN-4). Toutes ont été produites par la Russie ou l’URSS, selon le rapport. Le nombre de victimes civiles de mines et d’autres restes explosifs de guerre enregistré en Ukraine durant les neuf premiers mois de l’année (277) est près de cinq fois plus élevé que le nombre de victimes enregistré en 2021 (58), constate par ailleurs le rapport.

Actuellement, 164 Etats sont parties au traité d’Ottawa et un signataire, les îles Marshall, ne l’a pas encore ratifié. Vingt-cinq ans après son adoption, il reste l’un des traités de désarmement les plus ratifiés. Mais après une réduction significative du nombre de victimes à la suite de l’entrée en vigueur du traité, ce nombre a atteint des niveaux « dramatiquement » élevés au cours des sept dernières années, selon le rapport. Au moins 5 544 personnes ont été blessées ou tuées en 2021. Les civils représentaient la majorité des victimes enregistrées, la moitié étant des enfants. »

J’ai immédiatement été frappé d’apprendre que, en 2021, donc avant l’entrée en Ukraine des troupes russes, on comptait déjà 58 victimes de mines terrestres. J’ai immédiatement vérifié dans le Landmine Monitor (moi aussi, je parle l’anglo-saxon :p), un rapport annuel publié par l’ICBL, la Campagne Internationale pour l’Interdiction des Mines Antipersonnel que je suivais à l’époque. Le format n’a pas beaucoup changé, selon mes souvenirs, et j’ai été bien content d’apprendre les progrès importants réalisés par le Traité d’Interdiction des Mines (LBT) depuis 1997, date de sa première mise en place. Et beaucoup peiné d’apprendre que, après presque deux décennies de décrue mondiale, la courbe était repartie à la hausse depuis 2014, sous l’impulsion de la multiplication des conflits dans le monde et en particulier en Syrie, au Yemen, en Libye sans oublier l’Afghanistan. Les guerres phares de l’empire.

J’ai d’abord voulu comprendre pourquoi l’Ukraine avait enregistré ces 58 victimes en 2021. Et secondairement pourquoi la Russie était le seul pays à être dénoncé dans l’article du Monde. Après tout, le rapport indique qu’au total ce sont 5544 victimes qui ont été dénombrées à travers le monde (en tête, la Syrie, puis l’Afghanistan, le Yemen…) dont environ 40% (2182) sont décédées et les autres (3355) affreusement blessées, souvent amputées des deux jambes, ou des bras. Ce sont aussi essentiellement des victimes civiles (75%), le reste se répartissant entre militaires et démineurs.

La réponse à ma première interrogation se trouve en partie dans le rapport.

Il indique en effet que sur la décade 2011-2021  (une statistique habituelle du rapport de l’ICBL qui permet de se sortir un peu le nez du guidon), l’Ukraine a enregistré pas moins de 3108 victimes, ce qui la place en 5ème position derrière l’Afghanistan, la Syrie, Le Yemen et la Libye, mais devant la Colombie et l’Irak, qui ont connu leurs heures de gloire dans la décennie précédente. On peut raisonnablement estimer, mais les chiffres ne sont pas fournis, que cette hécatombe a commencé après le coup d’état dit d’Euromaidan en 2014. Cela représente une moyenne de plus de 700 victimes par an, concentrée sur une petite partie du pays, le Donbass. Ceux qui nient l’intensité de la guerre que les accords de Minsk sabordés par l’OTAN ont tenté d’enrayer peuvent réfléchir à ce nombre. Cela représente aussi une lourde charge pour les populations ciblées, en particulier lorsque les structures de santé sont soumises à une intense pression financière.

Vrai, il est difficile, à partir du rapport, d’estimer quelles sont les circonstances qui entourent ces victimes. En particulier, il ne dit rien sur leur origine : est-ce que les victimes dénombrées viennent essentiellement des zones restées sous contrôle des FAU (Forces Armées Ukrainiennes) ? ou bien se comptent-elles essentiellement parmi celles administrées par les séparatistes ? Les victimes des républiques de Donetsk et Louhansk ont-elles été seulement répertoriées ? On peut en douter, si on se rappelle des paroles terribles du fasciste Porochenko, leur promettant de vivre dans les caves, leur déniant école, santé, retraites et jusqu’à leur condition d’humains.

Le rapport n’essaye pas non plus de désigner qui a été responsable de la dissémination des mines (la ‘contamination’, en termes techniques). Les ukrainiens ? les séparatistes ? allez savoir. Ce qui est sûr, c’est que toutes les mines antipersonnel qui ont été utilisées ont dû être fabriquées en Russie, qui reste un des plus grands fabricants avec l’Inde.

L’Ukraine est signataire du LBT. Par contre, la Russie ne l’est pas. Comme, d’ailleurs, les Etats-Unis (ah bon ?), la Chine, l’Inde et quelques 28 autres pays allant de l’Iran à Singapour. Mais, nous fait-on savoir dans le rapport (et surtout pas dans l’article du Monde) elle est, avec la Grèce, en rupture de ses obligations depuis avant 2011. En effet ces deux pays signataires, pris ensemble, ont conservé des stocks de plus de 3.6 millions de mines antipersonnel, nous explique ‘l’executive summary’ (Major Findings). Il faudra aller dans le détail du rapport pour découvrir que la Grèce en a conservé un peu plus de 300.000 et donc que l’Ukraine est assise sur un stock de plus de 3.3 millions de mines anti-personnel, malgré sa signature bienséante au bas du traité. Cela fait peut-être piètre figure par rapport au 26 millions de mines rangées dans les arsenaux de la Russie, mais cela conserve tout de même un violent pouvoir destructeur. Surtout entre les mains d’une clique gouvernementale décidée à les utiliser contre leurs concitoyens d’abord puis pour répondre aux exigences de l’oncle Sam ensuite. Donc, on ne saura pas de qui les victimes ont été victimes, et les deux côtés se débrouilleront pour essayer de bricoler des prothèses avec les canons de fusils désaffectés.

La réponse à ma deuxième question, elle… est aussi dans le rapport.

Et là, je dois faire preuve d’humilité. J’avais imaginé que les journalistes du Monde, tout à leur russophobie obsédante, avait cherché dans les replis des pages, des éléments tirés du contexte leur permettant de salir encore un peu l’image de ce détestable pays. Et bien non. Le rapport, même s’il est plus nuancé (il documente par exemple les ‘allégations’ d’utilisation de mines par les FAU) est fondamentalement et à priori à charge de la Russie. Cela débute par le parti pris de consacrer au moins deux encadrés aux mines déposées par les forces russes… en 2022, alors que le rapport est censé se limiter aux rapports vérifiés, en grande partie transmis par les gouvernements, pour l’année 2021.

S’appuyant sur les rapports de Human Right Watch (dont ‘sur les traces de la mort à Butcha’) , et de Iryna Venediktova (oui, l’ancienne conseillère juridique du saltimbanque bientôt président, lourdée elle aussi), ils détaillent les actions terribles des Russkofs.

Cela commence avec un titre alléchant dans la section « Utilisation nouvelle par des forces étatiques ». En tête de cette section (qui inclut aussi comme depuis plusieurs années le Myanmar) on trouve la « Russie : La Russie a utilisé des mines antipersonnel depuis le début de son invasion de l’Ukraine… » faisant fi au passage de ce que la Russie n’a eu aucune activité dans ce domaine sur la période couverte par le rapport.

Rien que de très factuel. Sauf que l’on apprend, un peu plus loin, au sujet des sous munitions PFM que : « ce type de mine semble avoir été utilisé dans plusieurs régions qui ont été sous le contrôle des forces russes pendant une longue période. Comme il n’y a pas encore de confirmation de ces allégations, il est impossible de formuler une conclusion quand à l’attribution […] à l’une ou l’autre des parties ».

Le paragraphe d’attaque ne se fait pas non plus faute, en contradiction avec son titre, d’y attirer la Biélorussie, sur qui on n’a pas de preuve à charge mais qui est soupçonnée de… euh… soupçonnée, et qui ferait bien en tout cas de s’expliquer devant les autres parties et de se tenir à carreau d’une façon générale.

J’ai cherché en vain le Paragraphe « Ukraine : L’Ukraine a utilisé des mines antipersonnel depuis 2014 ». Il n’est pas non plus, d’ailleurs, dans le rapport 2021 (couvrant l’année 2020 où il y a eu, tiens, exactement le même nombre de victimes que celles annoncées dans le présent rapport : 277). J’avoue n’avoir pas eu le temps de chercher ceux des années précédentes. Je me suis dit, l’Ukraine est partie au TIM. Elle ne doit pas utiliser ces mines, ça serait indécent. En fait, les plus de 3000 victimes depuis 2014 sont toutes tombées sur des mines utilisées par les forces séparatistes. On va donc en trouver la trace dans la section « Utilisation nouvelle par des groupes armés non étatiques ». Il est bien rangé ce rapport. Eh bien, non, pas là non plus. C’est un mystère. Les 3108 mines qui ont atteint leur but depuis 2014 n’ont été déposées par personne.

Par contre, on est sûr de qui a déposé celles qui ont fait 277 victimes rien qu’en 8 mois de guerre, même si on n’a aucun rapport de transparence vérifié et tout : ce sont les forces armées russes.

Au total, ce rapport au demeurant sérieux et essentiel donne l’impression d’avoir été revu par une cellule des psy ops occidentales. L’utilisation d’encadrés pour dénoncer les mines russes (procédé inhabituel dans les rapports annuels d’ICBL), la mise en avant sans documentation solide de la responsabilité de la partie russe, l’impasse faite sur les responsabilités ukrainiennes depuis février 2022 et avant, depuis février 2014, semblent avoir pour fonction de s’assurer du narratif qui sera repris par les journalistes du Monde ou du Figaro et les médias des grandes capitales occidentales. Cela me rappelle l’histoire du fameux rapport de la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies (en 2022) sur les « crimes contre l’humanité » commis par la Chine au Xinjiang, sorti dans la foulée de la mise à la retraite contrainte de la Haute Commissaire Michèle Bachelet, qui avait le toupet de contester le narratif états-unien. Ou encore le rapport de l’Organisation pour la Prohibition des Armes Chimiques (OPCW) qui avait été rerédigé (en 2019) par la hiérarchie afin de montrer contre les trouvailles des enquêteurs qu’une attaque chimique avait bien été perpétrée par le boucher Assad à Douma et valider ainsi les bombes de Trump sur les bases militaires syriennes. Et ne parlons pas, bien sûr, du rapport sur les armes de destruction massives en Irak (en 2003), c’est de l’histoire ancienne, et des choses comme ça, il n’y a que les conspirationnistes pour penser qu’elles existent.

En conclusion, il est acquis que des mines antipersonnel sont utilisées depuis 2014 en Ukraine à un haut niveau, comparable à celui de pays considérés par l’ICBL comme sévèrement atteints. L’invasion russe ne semble pas pour l’instant avoir aggravé le problème de façon dramatique. Ceci dit, qu’elles soient utilisées par les forces armées ukrainiennes ou russes ne change rien au fond du problème : les victimes sont principalement civiles, et ces armes indiscriminées, rémanentes, doivent être interdites pour tous les belligérants, quels qu’ils soient, fascistes ou antifascistes.

Jean-Luc Picker pour histoireetsociete

(1) Il suffit de lire cet article du JDD, pour mesurer que l’esprit chansonnier des Français ne suit plus les foucades de la propagande :

« Le petit Volodymyr Zelensky mériterait une fessée », la chronique de Gaspard Proust

Dans sa chronique, Gaspard Proust revient sur la chute d’un missile en Pologne et sur les propos de Volodymyr Zelenski, qui affirmait que le missile était russe. Gaspard Proust19/11/2022 à 18:00, Mis à jour le 19/11/2022 à 18:01

Gaspard Proust
Gaspard Proust © Robert Jean-François

C’était prévisible. Ce mercredi 16 novembre, en matière de transition énergétique, la planète a failli passer au tout nucléaire. La faute à qui ? À un missile égaré dans un potager polonais que l’inénarrable Zelensky a voulu immédiatement utiliser comme prétexte pour se payer un déluge atomique mondial. On peut le comprendre, on se lasse vite du bruit du mortier. Et puis, quand on sait qu’il y a du stock, ça serait quand même con de mourir sans avoir fait péter au moins une fois la fusée qui vous fait le plus beau des feux d’artifice !

On est donc passé tout près du drame. À décharge, certains diront qu’il est normal de se tromper dans l’utilisation d’un système anti-missile quand c’est Joe Biden qui vous lit le mode d’emploi. Mais faut comprendre, on passe tout à Volodymyr, cet enfant abandonné adopté sur le tard. Mais quelle adoption ! Ce ne sont pas un papa et une maman qu’on lui a trouvés, mais toute une tribu de pères, de mères et d’oncles : maman Ursula, papa Macron, tonton Michel, oncle Joe… Loin du boat-people adopté par une modeste famille de province, il a tapé dans la famille Pitt-Jolie version puissance mondiale.La suite après cette publicité

Retrouvez toutes les chroniques de Gaspard Proust ici 

Le matin, il réclame un milliard, l’après-midi, la somme est sur son compte. De quoi faire tomber l’œil de Jérôme Rodrigues dans le potage devant le JT du soir. Le père Noël a beau ne passer que le 25 décembre, Vlody peut déjà revendre sa collec de canons Caesar sur eBay en novembre ! Une fois la guerre finie, on piaffe de découvrir l’hallucinant ruissellement que tout cet argent militaro-humanitaire va générer dans le cercle de notre larmoyant baron de Münchhausen de la vitrification planétaire frustrée.

On passe tout à Volodymyr, cet enfant abandonné adopté sur le tard”

Immédiatement après la bavure, Volodymyr est monté sur son petit cheval en bois, tapant du pied et hurlant à qui voulait bien l’entendre que c’était la faute au méchant en face, qu’il fallait fissa recourir à l’article 5 de l’Otan, sortir les missiles de croisière et en finir une fois pour toutes. Bien conscients que le Festival de Cannes n’avait pas lieu en ce moment, maman Europe et papa Biden ont tenté de temporiser pour combler d’une manière ou d’une autre le besoin d’attention de notre crépitant Bruce Willis Potemkine.

Personne n’étant dupe, 24 heures après le coup de chaud, comme un gosse pris les doigts dans le pot de confiture, notre garnement lancera un superbe : « Je ne sais pas ce qui s’est passé mais je suis sûr que c’était un missile russe. » À peu près aussi débile que de commenter un casse à la voiture bélier d’un « je ne sais pas qui a fait ça mais je suis sûr que c’était une grosse cylindrée allemande ». Dans une famille normale, on priverait le polisson de dessert.

Pas là. On est dans la grande famille progressiste. On le regarde d’un air énamouré ; si Ursula pouvait, elle lui donnerait le sein sans hésiter. Pour ne pas froisser notre Miskin-sur-Dniepr, les chancelleries se consultent et émettent de concert « un doute » sur la provenance du missile tout en rappelant bien au quidam que tout cela ne serait jamais arrivé si Poutine n’avait pas dégainé le premier. En tirant des fils pareils, autant reprocher à Lucy de n’avoir pas copulé avec des capotes en vessie de tyrannosaure pour nous éviter les 8 milliards d’humains actuels.

Dans le registre des enfants gâtés célèbres, cet épisode me fait songer au personnage d’Abdallah dans Tintin au pays de l’or noir. À la fin de l’album, le capitaine Haddock attrape le galopin et lui envoie une fessée puissamment patriarcale. Dommage que ce ne soit qu’un personnage de fiction. Respectueusement.https://assets.poool.fr/advanced-paywall-frame.html

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