En liaison avec notre publication du texte de Georges Politzer sur le nazisme et les résistances de la nation française, un débat s’est installé, Xuan tente de dégager ce qui a évolué depuis ce texte et il dit qu’il existe des points communs avec notre époque, et des différences. Il faut tenir compte des deux pour éviter des schémas tout faits. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)
1 – Il existe un point commun entre l’hitlérisme et l’hégémonisme US, dans la mesure où le dernier à repris le rêve d’Hitler de domination mondiale.
Par contre, et tout en se servant de bandes terroristes, de religions obscurantistes ou de néo nazis, l’hégémonisme se prétend démocrate. Les partis sociaux-démocrates ou libéraux qui le soutiennent jurent leur anti-fascisme et leur anti racisme, dissimulent ou atténuent les exactions, ou les attribuent à leurs victimes. Il existe, à cause de l’expérience du nazisme, une contradiction entre le discours « démocrate » et les positions réelles des gouvernements occidentaux.
Mais peu à peu le voile se déchire.
Nous ne sommes pas dans la situation de la France en 1940. Bien que la grande bourgeoisie de notre pays se couche et présente son ventre mou à la domination des Etats-Unis, la France n’est pas occupée par une armée étrangère. Les sanctions appliquées par les USA aux monopoles et aux entreprises industriels ou financiers européens génèrent inévitablement une opposition. Elle est aujourd’hui quasi inexistante mais elle ne peut que se développer.
La France n’est pas non plus un pays fasciste, même si nous en voyons les prémices, sinon ce débat n’existerait tout simplement pas.
Cela signifie que, contrairement à l’axe fasciste, l’unité de l’OTAN ne repose pas sur des bases solides.
2 – Comme lors de la seconde guerre mondiale, l’hégémonisme a pour ennemi fondamental un grand pays socialiste. La Chine Populaire représente à la fois une concurrence économique et l’alternative du socialisme :
« Zheng Yongnian, professeur à l’Université chinoise de Hong Kong à Shenzhen et président de l’Institut des affaires internationales de Qianhai, a déclaré lundi aux médias que « la voie occidentale ou américaine vers la modernisation est dominée par le capitalisme », tandis que la modernisation chinoise est basée sur le système politique socialiste… La modernisation occidentale s’est livrée à l’expansion désordonnée du capital, ce qui a entraîné une société divisée où l’écart de richesse est devenu de plus en plus grand, et la majorité des gens ordinaires n’a pas réussi à partager les avantages du développement et de la mondialisation dominée par l’Occident.
Cela a maintenant abouti au populisme et à la polarisation, avec des luttes sans fin et croissantes entre différents groupes de leurs sociétés, tels que la gauche et la droite, les conservateurs et les libéraux, les communautés noires et blanches, les hommes et les femmes, ainsi que les groupes LGBT et anti-LGBT, ont déclaré des analystes.
« Malheureusement, ces luttes sans fin n’ont pas aidé l’Occident à réformer sa modernisation et son système politique ou à résoudre efficacement certains des problèmes internes et à rendre leurs peuples plus unis, mais ont simplement déchiré davantage la société et laissé les problèmes non résolus et même les ont aggravés, ce qui a fait que de plus en plus de pays en développement non occidentaux perdent confiance dans la modernisation occidentale et ne croient plus au conte de fées de la « démocratie occidentale ».
[La Chine n’exportera pas le modèle de développement et s’oppose à ce qu’il soit imposé aux autres]
La différence des deux situations vient du fait que le front uni mondial anti fasciste en 1940 avait à sa tête l’URSS et comprenait aussi les pays impérialistes dirigés par les USA.
Tandis que le front uni mondial contre l’hégémonisme est dirigé par la Chine Populaire et qu’il s’appuie sur des pays émergents ou des pays pauvres, d’anciennes colonies de l’impérialisme.
Ici les pays impérialistes sont dominés par les USA et se rangent dans le même camp au nom de l’idéologie commune, mais leurs intérêts sont opposés parce que l’hégémonisme US fait la guerre avec le sang et les larmes des pays européens.
3. Il en résulte qu’à l’issue de ce conflit, lorsque l’hégémonisme sera vaincu, aucune puissance impérialiste ne pourra reprendre sa place pour dominer le monde à son tour.
Il en résulte aussi que ce conflit fera progresser la révolution prolétarienne et le socialisme dans le monde.
Vues : 201
Alain Girard
L’actualisation est de bon sens, je note simplement que je suis bien plus pessimiste sur l’issue
“Il en résulte aussi que ce conflit fera progresser la révolution prolétarienne et le socialisme dans le monde.”
Pour progresser sur ne voie révolutionnaire il y’a l’impératif d’un parti révolutionnaire, sur les plans des états membres de l’U.E nombre de pays en sont démunis et voient au contraire des pouvoirs néo fascistes reconduits à chaque échéance électorale qui demeurent le point de révélation des influences.
Que l’hégémonisme tombe sans doute possible mais il reste une barricade avec ses deux côtés et les conflits entre forces impérialistes resteront la norme sans doute.
L’aggravation de ce fait de la situation pour les peuples ne saurait engager les peuples sur une voie révolutionnaire en l’absence de développement d’une organisation portant les “modalités” de cette révolution.
Pour gagner et déjà combattre Politzer rappelait les trois axes, économique, idéologique, politique essentiels de notre combat
Nous en sommes loin et l’évolution du capital avec ses friches industrielles qui efface en même temps les “bastions ouvriers”, ces hauts lieux de résistance, qui impulse le travail à domicile, cela pèse lourds sur l’absence d’engagements collectifs rendus d’ailleurs quasi impossibles.
Peut-on voir un espoir hors U.E, les States, n’y pensons pas, la guerre civile menace mais en aucun cas avec un contenu de classe alors oui il existe des possibles mais et je considère toujours que cela passe par une classe ouvrière organisée et en capacité d’avoir un parti de conquête du pouvoir, de tous les pouvoirs
;
Nous courons le risque que cet effondrement aille plus vite que l’indispensable rassemblement en actions des communistes, c’est , ne l’oublions surtout pas, le feu nucléaire et là ni hégémonie, ni socialisme.
b
Vu de ma campagne bien sûr amis en tous les cas le débat se pose et est là
Xuan
Bien évidemment, “pour faire la révolution il faut un parti révolutionnaire”.
On ne fait pas la révolution parce que le diesel a augmenté d’un euro, ni même parce que les pauvres ne pourront plus rouler en tagazou ni à Lyon ni à Paris, ni dans aucune grande ville.
Et il reste beaucoup de chemin à franchir.
Cela dit le parti communiste guide la révolution mais les masses font l’histoire et ni le réformisme ni le révisionnisme n’y résistent.
Le PCC a le même âge que le PCF et il a libéré la Chine après plus de vingt ans de lutte armée. Et ce n’est pas encore fini.
Eh bien, c’est sans doute dramatique, mais si le PCF révolutionnaire ne naît pas au prochain congrès, la guerre mondiale en cours et ses répercussions dans notre pays le forgeront.
La première guerre mondiale a accouché du premier état socialiste. La seconde du camp socialiste. Les impérialistes construisent eux-mêmes la guillotine de leur régime.