Si l’on considère qu’une telle stratégie s’attaquant de front à deux géants et puissances nucléaires passe par la multiplications des conflits régionaux, sanctions et crises voire guerres civiles avec des pays susceptibles de passer de leurs côtés on voit ce qu’il en est du “monde libre, ouvert, prospère et sûr” que les Etats-Unis considèrent représenter et qui leur accorderait tous les droits. Cette volonté de façonner à n’importe quel prix l’ordre international suivant les intérêts et profits des monopoles financiarisés états-unien et en particulier son leader de l’armement entre en contradiction avec le deuxième objectif relevé à savoir la nécessité “d’affronter un ensemble de défis transnationaux qui affectent les gens où qu’ils soient, y compris aux États-Unis: le changement climatique, l’insécurité alimentaire, les maladies contagieuses, le terrorisme, la transition énergétique, l’inflation“, et de ce point de vue, celui de la coopération et pas la concurrence, la proposition chinoise est infiniment plus crédible, outre le fait que l’optimisme proclamé de Biden reposant sur le pouvoir dictatorial du dollar et de l’armée américaine semble plus que fragilisé, sans parler de la grande fragilité des puissances occidentales, leur modèle de développement de plus en plus inégalitaire et qui engendre un mécontentement grandissant de leurs propres travailleurs. comme le dit dans le second article sur le même sujet André Darmon:”Dans le contexte du conflit en cours en Ukraine, la stratégie de sécurité nationale de Biden indique clairement que les stratèges de l’impérialisme états-unien ne considèrent cette guerre, quelque sanglante et horrible qu’elle puisse-t-être, que comme une escarmouche préalable à un conflit généralisé encore plus féroce et désastreux.” (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete).
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La Maison Blanche a publié, ce mercredi, ses priorités concernant la sécurité nationale et internationale américaine. Parmi les points les plus pressants: tenir tête aux régimes autoritaires, Pékin et Moscou en tête.
“Les États-Unis seront guidés par nos valeurs, et nous travaillerons à l’unisson avec nos alliés et partenaires et tous ceux qui partagent nos intérêts. Nous ne laisserons pas l’avenir à la merci des caprices de ceux qui ne partagent pas notre vision d’un monde libre, ouvert, prospère et sûr”.
Dès son introduction, la stratégie de sécurité nationale (“National security strategy”), document publié par la Maison Blanche à chaque nouvelle administration, et que l’équipe de Joe Biden a rendu public ce mercredi, se veut claire. Parmi les priorités stratégiques des États-Unis: “supplanter la Chine et contraindre la Russie”.
La Russie, “une menace immédiate”; la Chine, une menace plus diffuse
Le sujet le “plus pressant”, selon ce document, diffusé par l’exécutif américain, est donc de tenir tête aux régimes autoritaires. Et d’abord à Moscou et à Pékin. “La Russie présente une menace immédiate pour un ordre international libre et juste, en bafouant sans vergogne les règles internationales fondamentales”, estime la Maison Blanche.” La Chine, par contraste, est le seul rival qui ait à la fois la volonté de changer l’ordre international et, de plus en plus, les moyens économiques, diplomatiques, militaires et technologiques de poursuivre cet objectif”, constate encore l’administration Biden.
Toujours dans l’introduction, Joe Biden signe une déclaration imprégnée de son habituel optimisme: “Les États-Unis ont tout pour gagner la compétition du XXIème siècle. Nous sortons plus forts de chaque crise. Et il n’y a rien que nous ne puissions faire.”
“Une décennie décisive”
Devant la presse, le principal conseiller diplomatique du président américain, Jake Sullivan, a commenté: “Nous n’essaierons pas de diviser le monde en blocs rigides. Nous ne cherchons pas à transformer la compétition en confrontation ou en une nouvelle ‘Guerre froide'”. “Et nous ne considérons pas chaque pays simplement comme un terrain de confrontation par procuration”, a-t-il dit, en référence aux nombreuses “proxy wars”, guerres à distance, menées par les Américains et les Soviétiques entre 1945 et 1989.
“Je ne crois pas que la guerre en Ukraine ait modifié sur le fond l’approche de Joe Biden en matière de politique étrangère, qui date de bien avant sa présidence, et elle n’a fait que se renforcer et s’amplifier depuis qu’il est en fonction”, a encore dit le conseiller à la sécurité nationale.
Et Jake Sullivan de résumer le message de cette stratégie américaine: “nous sommes entrés dans une décennie décisive”. Avec, comme “deux défis essentiels”, “la compétition entre les grandes puissances pour façonner l’ordre international de demain”. “Le second (…) est que nous devons affronter un ensemble de défis transnationaux qui affectent les gens où qu’ils soient, y compris aux États-Unis: le changement climatique, l’insécurité alimentaire, les maladies contagieuses, le terrorisme, la transition énergétique, l’inflation”, a-t-il détaillé.
La Maison Blanche programme la 3ème guerre mondiale
par Andre Damon , paru le 13octobre 2022 dans World Socialist Web SIte
https://www.wsws.org/en/articles/2022/10/13/ygrx-o13.html
Moins d’une semaine après que le président des Etats Unis Joe Biden nous ait averti que le conflit entre les US et la Russie pourrait dégénérer en un Armageddon nucléaire, la Maison Blanche publie sa stratégie de sécurité nationale qui explique comment les Etats-Unis gagneront militairement l’hégémonie globale.
Le document appelle à renforcer l’armée US, à intégrer l’appareil économique et les efforts de guerre et promet de « gagner la compétition pour le 21ème siècle » au cours de ce qui est présenté comme « la décennie décisive ».
Le texte reprend les points essentiels de la Stratégie de défense nationale publiée en 2018 par Donald Trump, un fasciste qui se veut dictateur. Il part de l’affirmation que les Etats-Unis sont entrés dans un conflit existentiel avec la Russie et, surtout, la Chine.
Le Chef d’Etat Major Gl Mark Milley (à gauche) avec le Président Joe Biden (AP Photo/Steve Ruark)
« Nous entrons dans une décade qui sera décisive pour l’Amérique comme pour le monde » nous prévient Biden dès les premiers mots en introduction du document. « Elle décidera des rapports de force dans la compétition géopolitique entre les grandes puissances ». Des propos qui nous rappellent d’autres déclarations de Biden en mars selon lesquelles nous sommes à l’aube d’un « nouvel ordre mondial » et qu’« il importe que nous le dirigions ».
La stratégie de Biden, comme celle de Trump en 2018, est violemment nationaliste. Il ne fait pas de secret que les Etats-Unis agissent, non pas pour les intérêts de l’humanité ou de ses alliés, mais pour la défense chauvine de leurs propres intérêts : « notre stratégie est enracinée dans l’intérêt national ».
Le document se fait menaçant : « notre force militaire continue à se développer », puis explique qu’il faut continuer à « moderniser et renforcer nos armées afin qu’elles soient équipées pour affronter cette nouvelle ère de compétition », afin que « les nations recommencent à voir pourquoi un pari contre les Etats-Unis est un pari perdu d’avance ». Il stipule plus loin que « la dissuasion nucléaire reste la grande priorité de notre nation ». Elle est aux « fondements » de la stratégie états-unienne.
La guerre, nous explique Biden dans son introduction, sera un facteur de renaissance nationale : « Les Etats-Unis ont montré comment ils savaient transformer… les défis extérieurs en opportunités pour… la renaissance nationale »
Le document introduit le concept de « dissuasion totale », développant les concepts clés de la stratégie de défense nationale de Trump en 2018 selon laquelle « la compétition stratégique à long terme impose de combiner étroitement tous les éléments du pouvoir national : la diplomatie, le renseignement, l’économie, la finance, l’information, la force de la loi et le militaire ».
Plus loin, la nouvelle stratégie de sécurité nationale affirme « nous utiliserons tous les éléments de notre pouvoir national pour vaincre nos rivaux au plan stratégique ». Il ajoute « notre Stratégie de Défense Nationale est basée sur la dissuasion totale : la combinaison sans faille de toutes nos capacités pour convaincre nos adversaires potentiels que leurs activités hostiles leur coûteront trop cher par rapport aux bénéfices escomptés. Cela comporte : l’intégration de tous les domaines, la reconnaissance que nos rivaux stratégiques utilisent des moyens militaires… et non militaires (économiques, technologiques, informationnels) et que nous devons faire de même »
Dans un aveu des plus angoissants, le document formule que « l’administration Biden-Harris a effacé la ligne qui séparait la politique intérieure de la politique étrangère ».
Ces concepts, dont l’administration Trump s’était faite le pionnier, prennent leur inspiration directement dans le 3ème Reich. Ils font écho au tristement célèbre manifeste de Alfred Jodl, chef du Haut Commandement Allemand pendant la 2ème guerre mondiale : « la guerre totale ». Un manifeste qui déclarait que « seule l’unité et la cohésion de l’état, de l’armée et du peuple peut permettre de gagner la guerre ».
David Sanger, journaliste au New York Times souligne la continuité avec l’idéologie trumpiste de ‘America First’ et remarque que « le président avance des idées peu orthodoxes, surtout pour un démocrate ». « Il présente les bénéfices de la globalisation sous un éclairage sombre, expliquant en long et en large comment elle produit pandémies, désinformation et rupture des chaînes d’approvisionnement ».
La Chine est clairement définie comme cible principale des Etats-Unis. Le document affirme : « Nous nous affronterons activement à la République Populaire de Chine, qui est le seul rival avec à la fois la volonté et la capacité de réformer l’ordre mondial ». Il est tellement centré sur la Chine que la guerre en Ukraine n’est mentionnée qu’une seule fois dans tout le document. Malgré les affirmations de l’administration Biden selon lesquelles le monde fleurirait comme un jardin si le Président de la Russie Vladimir Poutine n’avait pas envahi l’Ukraine, la stratégie ne parle pas de la montée en puissance de l’appareil militaire états-unien et des préparatifs pour la guerre contre les actions du président russe. A la place, le combat des Etats-Unis pour « gagner » le 21ème siècle est assigné au fait que « l’ère de la guerre froide est définitivement terminée, et les grandes puissances s’opposent maintenant pour déterminer ce qui va suivre ».
Pourtant, même si la stratégie de sécurité nationale n’a d’yeux que vers la Chine, les USA continuent à escalader leur guerre contre la Russie. Le secrétaire à la défense Llyod J Austin a déclaré lors d’une récente réunion du groupe de contact pour la défense de l’Ukraine que les Etats-Unis avaient ordonné à leurs proxys ukrainiens de continuer la bataille durant l’hiver : « Je suis sûr que l’Ukraine va continuer à faire tout son possible cet hiver pour reprendre ses territoires et pour faire preuve d’efficacité sur le champ de bataille, et nous ferons tout notre possible pour nous assurer qu’ils ne manquent de rien pour ce faire ».
En préparation du sommet de l’OTAN de cette semaine, Jens Stoltenberg, son secrétaire général, a, lui, déclaré que les Etats-Unis et leurs alliés répondraient aux menaces nucléaires proférées par la Russie par des menaces du même ordre : « Les exercices de dissuasion Steadfast Noon que l’OTAN organise la semaine prochaine sont planifiés depuis longtemps » dit-il, en annonçant que cet exercice comprendra une mission d’entrainement de bombardiers à capacité nucléaire au-dessus de l’Europe du Sud. Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé à l’OTAN de conduire des frappes préemptives sur la Russie, et que la Russie a menacé d’utiliser des armes nucléaires en Ukraine, ces exercices ne peuvent qu’entraîner une nouvelle escalade.
Dans le contexte du conflit en cours en Ukraine, la stratégie de sécurité nationale de Biden indique clairement que les stratèges de l’impérialisme états-unien ne considèrent cette guerre, quelque sanglante et horrible qu’elle puisse-t-être, que comme une escarmouche préalable à un conflit généralisé encore plus féroce et désastreux.
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Daniel Arias
Défis transnationaux ou défis pour les USA et leurs alliés?
Changement climatique:
USA plus gros gaspilleur au monde, transports essentiellement routier, exploitation des hydrocarbures par fracturation hydraulique la plus importante au monde.
Sans compter une culture de la consommation stupide appuyée par les sciences cognitives pour manipuler les consommateurs associée à une culture qui encourage la consommation individuelle sans limites. L’American way of life qu’il ne faut pas entraver.
Des mesurettes cosmétiques et parfois totalement erronées sont mises en avant comme la motorisation électrique, et quelques très rares immeubles transformés en jardins.
En Europe c’est la chasse aux subventions par les escrocs de l’éolien.
Aucun plan massif en vue de transformer la consommation, la production, les modes de vie, la culture nécessaires pour obtenir de réels effets sur le climat.
Insécurité alimentaire (1) :
Il faut aussi se rappeler des politiques du FMI et BM conditionnant les prêts consentis aux pays en voie de développement à la libéralisation de leur marché agricole. La concurrence de l’agriculture des pays développés a ruiné les paysans, les jetant dans les villes puis dans l’immigration pour finir dans les champs du sud de l’Europe après une traversée dangereuse de la Méditerranée. Tout ceci bien sûr sans aider à développer les infrastructures de ces pays et même en achetant des terres pour exporter vers les pays riches.
Les prix des entrants et des produits agricoles sont fixés par des marchés avec une devise en Dollar, monnaie dont la production massive est à l’origine de l’inflation.
Les maladies contagieuses (2):
USA > 1 000 000
Chine 14 633
Europe (dont Russie 388 610) 1 928 907
Le terrorisme :
Les idéologie qui prônent le terrorisme sont l’islamisme à usage politique, le néo nazisme et ses variantes d’extrême droite. Les foyers où il s’est le plus exprimé: Afghanistan, Kosovo, Irak, Syrie, Libye, Mali, Sahara, Xingjian, Caucase. La Turquie a été une plaque tournante pour les terroristes et de nombreux pays étaient en zone d’influence ou d’occupation des USA ou de la France. Les terroristes blancs rejoignent aussi bien les djihadistes que les néo nazis. Certaines organisations terroristes sont même encouragées comme Al-Nosra qui faisait “du bon boulot”.
Le terrorisme nazis au Donabas c’est fait dans le silence et la complicité des garants des accords de Minsk.
Les alliances de l’OTAN avec le wahhabisme sont effectives et laissent même ce courant imprégner les minorités musulmanes occidentales.
La Russie aidée par d’autres Djihadistes les kadyrovistes ont stabilisé le Donbass.
Le Djihad peut être invoqué aussi bien par les terroristes que par ceux qui les combattent, il est aussi invoqué contre les nazis en Ukraine actuellement.
Le terrorisme d’État lui est essentiellement pratiqué par les interventions militaires directes ou les sanctions des pays de l’OTAN, Irak 1,5 millions de morts.
Les USA ont passé plus de 220 années 93% de leur existence en guerre ou dans des conflits armés.
Dans la même période depuis 1775-2017 la France 185 ans de guerre, la France depuis 1335 a connus environ 174 années de paix. (Extractions faites depuis wikipédia peut être pas très rigoureuses mais sur les dates des conflits il y a en général peu ou pas de discussions.)
La transition énergétique (3) :
Elle est avant tout un argument commercial inefficace, du green washing.
Le soutien de la consommation de pétrole et surtout d’un prix élevé est favorable à la production du pétrole de schiste des USA (voir graphique en notre). Au delà de 60$ le baril la production de pétrole de schiste augmente.
La guerre en Ukraine est plus que favorable à cette exploitation monstrueuse des ressources en Amérique du Nord.
L’inflation (4) :
La masse monétaire M3 dollar à augmenté de plus que triplé depuis 2008 (voir note).
La masse monétaire M3 EURO à presque doublé depuis 2008 (voir note).
Le Dollar et l’Euro sont des monnaies majeures des échanges économiques mondiaux.
Après tout ça les vilains sont les pays “autoritaires”.
Dans notre démocratie française on nous a imposé les traités européens, la suppression de lits d’hôpitaux 4500 cette en 2021, l’allongement des cotisations retraites, la fin des tarifs réglementés de l’énergie et la corrélation forcée du tarif de l’électricité sur le cours du gaz.
Quels français ont souhaité ça ? RN plus LFI ensemble ont plus de votent que la “Macron connection” sur un programme pour une retraite à 60 et des augmentations de salaires.
Les souhaits du peuple la fraction minoritaire élue s’en fout !
Il faut avant tout servir les financiers et leurs maîtres de Washington.
Étrange démocratie qui mene une politique détestée par la majorité de la population.
(1) https://www.fao.org/3/cb9444en/cb9444en.pdf
(2) https://www.bbc.com/news/world-51235105
(2) https://www.worldometers.info/coronavirus/
(3) https://www.connaissancedesenergies.org/sites/default/files/image_article/evolution-production-petrole-schiste-etats-unis-scenarion-aie_zoom.png
Masse monétaire M3:
(4) https://fred.stlouisfed.org/series/MABMM301USM189S
(4) https://fred.stlouisfed.org/series/MABMM301EZM189S
USA (et autres) périodes de guerre:
https://freakonometrics.hypotheses.org/50473
bosteph
On va finir comme dans l’ épisode 1 des “10 scénarios de l’ apocalypse” (série documentaire), on en prend un chemin effrayant et effarant.