Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

REPORTAGE. “L’Ukraine nous a écrasés sous les bombes” : à Lyman, la ressentiment de certains habitants après la contre-offensive

Un reportage de France info qui tranche sur la propagande habituelle de ‘l’information” en France, peut-être, on peut l’espérer, y a-t-il là enfin un tournant dans la nécessité d’un dialogue et sur l’occasion ratée des accords de Minsk, la Crimée russe, l’autonomie des territoires de l’est et du sud en particulier et l’OTAN loin des frontières russes. C’est tout le contraire qui a été opéré et on a pris la retenue russe pour relevant de la seule faiblesse et on a cru que la paix reposait sur la mise à genoux de ce peuple, de ce qu’il conserve de nostalgie socialiste et de la paix soviétique, c’est une dramatique erreur qui nous revient en boomerang. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

Franceinfo – Hier à 13:46Réagir|52

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/reportage-lukraine-nous-a-c3-a9cras-c3-a9s-sous-les-bombes-c3-a0-lyman-la-ressentiment-de-certains-habitants-apr-c3-a8s-la-contre-offensive/ar-AA12Nknz

L’armée ukrainienne poursuit son avancée dans l’est du pays, et se heurte parfois à des habitants pro-russes ou rendus hostiles par les bombardements menés par Kiev, notamment à Lyman, où soutenir Moscou n’est pas un tabou.

Reportage.REPORTAGE. “L’Ukraine nous a écrasés sous les bombes” : à Lyman, la ressentiment de certains habitants après la contre-offensive© Fournis par franceinfo

Ici, 95% de la population soutient la Russie“, souligne Natalia, commerçante à Lyman, ville tout juste libérée par l’armée ukrainienne. L’atmosphère est donc pesante pour les soldats qui patrouillent dans les rues, sous le regard noir des habitants. “Cette ville a toujours été ukrainienne, elle n’a été russe que durant moins de six mois, mais il faut bien comprendre qu’au sein de la population, il y a de nombreux habitants qui soutiennent les positions de Moscou“, décrit Evgueni, membre des forces spéciales.

Lyman pro-russe ? Natalia en est convaincue, preuve à l’appui : “Je le sais parce que je parle avec les gens. Ici, la population n’a pas salué l’arrivée de l’armée ukrainienne, contrairement à d’autres villes libérées.” La commerçante a fait un petit sondage à son échelle. Sur les seize maisons occupées dans sa rue, seulement deux soutiennent l’Ukraine. “Ils sont nostalgiques de l’Union soviétique et aimeraient vivre comme il y a trente ans”, explique Evgueni, gilet pare-balles sur les épaules.

La nostalgie de l’URSS

À cela s’ajoute une aigreur des habitants, qui ont essuyé les bombardements ukrainiens, menés lors de la reconquête vers l’est. C’est le cas de Masha, qui n’a pas célébré la libération de Lyman. “L’Ukraine nous a écrasé sous les bombes, treize missiles se sont écrasés dans mon jardin. On a vécu dans le sous-sol durant un mois”, témoigne l’habitante.

“Je dis ce que je pense : je suis contre le fascisme, et ici autour de nous, les gens n’osent pas parler. Moi, je suis trop fatiguée pour avoir peur.”Masha, habitante pro-russe de Lyman

Quand on demande à Masha qui de l’Ukraine ou de la Russie a commencé cette guerre, l’habitante répond qu’elle ne sait pas. La question fait réagir Volodymyr, qui écoutait la conversation : “La Russie a commencé cette guerre le 24 février dernier car elle voulait élargir son territoire. La Russie a déjà annexé la Crimée, et maintenant Poutine veut prendre les régions de Lougansk, Donetsk, Zaporijjia et Kherson.” Après avoir chassé les Russes, l’armée ukrainienne fait flotter son drapeau bleu et jaune sur Lyman. Mais elle doit maintenant gagner les cœurs des habitants.

Vidéo associée : Guerre en Ukraine : Le pays subit une pluie de missiles russeshttps://geo.dailymotion.com/player/x8v0l.html?video=x8ecbzf&mute=true&loop=false

Après les bombes, la survie face au froid

Et la tâche s’annonce ardue car les habitants ne sont pas au bout de leurs souffrances. Rétablir l’électricité, l’eau et le gaz serait déjà un argument de poids. Après l’enfer des bombes, ils se préparent en effet à affronter le froid de l’hiver ukrainien. “C’est une catastrophe. Cette situation nous rend fou, confie Valentina qui pousse un vélo sur une route. Ça fait trois jours qu’on attend l’aide humanitaire.”

“Il n’y a pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz, pas de bois. Il n’y a pas de matériel pour reconstruire. Pas de clous, pas de ciment, rien.”Valentina, une habitante de Lyman

“On n’était pas prêts pour ça. Je ne sais pas comment on va faire pour survivre, se désespère Valentina. Je n’ai plus de force”. La situation semble insurmontable, notamment pour les plus fragiles. “Vous voyez, j’ai besoin d’une canne pour marcher car j’ai 85 ans, témoigne Klavdia qui vit avec son fils dans une maison en partie endommagée. Je cherche de l’eau. Il n’y a pas de pain non plus. Il n’a pas encore été livré. Chez moi, il ne reste plus une seule fenêtre. Il fait très froid. La nuit, on dort avec plusieurs couvertures. C’est ça notre vie”.

Il faudra plus que des couvertures pour affronter les températures négatives qui approchent. Mais comment faire alors que la ville manque de tout. “Nous avons tous très peur”, confie Ludmilla, dont la maison a été épargnée. Elle craint le pire.

“Les vitres des maisons ont été soufflées. Les gens ont mis du plastique, mais ça ne suffira pas. C’est comme s’ils vivaient dehors.”Ludmilla, une habitante de Lyman

à franceinfo

“Les températures vont baisser. Il fera moins 10, moins 20, peut-être moins, il y aura beaucoup de neige, poursuit-elle. Il sera impossible de survivre dans ces conditions”. Les habitants se sont donc engagés dans une course contre la montre pour effectuer les réparations les plus urgentes, les fenêtres ou les portes cassées, avant l’hiver.

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