Cette information de Reuter a peu de chance d’être reprise par les médias occidentaux, pourtant il confirme si besoin était la provocation permanente à la guerre à laquelle se livrent les Etats-Unis, tout en accusant la Russie de “chantage nucléaire”, alors que ce sont eux, uniquement eux et leur avorton ukrainien qui tentent d’en créer les conditions du déclenchement en Europe. Il n’y aura pas de mouvement de la paix, pas de limite imposée à l’OTAN tant que les “pacifistes” s’obstineront stupidement à déclarer que tout est la faute de Poutine et que seul celui-ci est un danger y compris nucléaire. Une telle affirmation est non seulement complètement erronée mais elle crée le contraire d’une lutte pour la paix, elle suscite haine colère et peur donc appel à l’OTAN voire aux Etats-Unis pour les protéger du méchant tyran supposé. (note et traduction de Danielle Bleitrach)
Par Nerijus Adomaitis, Tim Hepher et Phil Stewart, publié sur Reuters le 7 octobre 2022
Selon des données de vol étudiées par Reuters, un avion de reconnaissance de la marine US a volé près du site des explosions qui ont causé la rupture du pipeline Nord Stream 2 quelques heures à peine après que la première avarie apparaisse. Washington a déclaré qu’il s’agissait d’un vol de routine.
Les pipelines russes Nord Stream 1 et 2 ont explosé le 26 septembre, rejetant leur gaz dans la mer Baltique près des côtes du Danemark et de la Suède. Les sismologues ont enregistré les explosions et une enquête de la police de plusieurs pays est en cours.
Les données de vol montrent qu’un avion de reconnaissance et de patrouille maritime Poseidon P-8A volait au-dessus de la mer du Nord à 00:03 am GMT, au moment où les sismologues ont enregistré ce qu’ils devaient décrire peu de temps après comme des explosions en mer Baltique, à proximité de l’île de Bornholm.
L’avion, en provenance d’Islande, a ensuite décrit à plusieurs reprises au-dessus de la Pologne un parcours régulier ressemblant à un hippodrome avant de revenir vers les lieux des explosions.
L’avion en question n’a pas pu être identifié immédiatement à cause de la rotation des codes d’identification que ce type d’appareil utilise parfois, mais, au vu des données que lui a présentées Reuters, un porte-parole de la marine US a confirmé qu’il s’agissait bien d’un avion US : « l’appareil montré dans les données est un Poseidon P-8A de la marine US qui conduisait une mission de reconnaissance de routine au dessus de la mer Baltique, sans rapport avec les explosions sur les pipelines de Nord Stream ».
A la question de savoir si les renseignements qu’il avait collectés durant le vol étaient susceptibles d’aider les enquêteurs, le porte-parole des Forces Maritimes US Europe-Afrique, le Capitaine Tamara Lawrence a déclaré que « nous n’avons aucune information supplémentaire à communiquer pour l’instant ».
A l’heure actuelle, on ne sait pas si l’armée des Etats-Unis aide l’enquête européenne sur la rupture des pipelines et si oui, quel est son rôle même si le Président Joe Biden a parlé d’un futur envoi de plongeurs.
Selon les données, plusieurs minutes après 01 :00 GMT, l’avion volait au sud de Bornholm en direction du nord-ouest de la Pologne, ou il a décrit à plusieurs reprises un circuit régulier ressemblant un hippodrome, puis, à 2 :44 am GMT, il est reparti en direction du site des fuites de gaz. Il s’est approché à moins de 24 kilomètres, a décrit un cercle puis est reparti en direction de l’enclave de Kaliningrad, qui fait régulièrement l’objet de mission de surveillance selon les analystes.
Les ministères de la défense de la Pologne, de la Suède, du Danemark et d’Allemagne n’ont pas souhaité faire de commentaires pour l’instant.
Les données de vol entre 03:39 et 06:20 am GMT sont manquantes, mais, aux environs de 07:00, l’avion a volé à moins de 4 km du site sur le chemin du retour vers l’Islande.
Pour reconstituer le trajet du P-8A, Reuters a utilisé les données partielles de Radarbox -un site états-unien qui trace les vols- et les données fournies à Reuters par Flightradar24, une compagnie suédoise. Flightradar24 montre l’avion décollant puis atterrissant sur la péninsule de Reykjanes, au sud-ouest de l’Islande, où la base aérienne de Keflavik est implantée avec, selon certains, des hangars pour les P-8.
Ces données sont à mettre dans le contexte où, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la Baltique reste une région de vives tensions rappelant la guerre froide. Les analystes préviennent qu’il est souvent impossible d’établir avec certitude la raison des vols militaires dans la région. Selon Francis Tusa, un expert militaire basé au Royaume Uni « la Baltique est un endroit de fréquentes confrontations où se joue une partie d’échecs continuelle ».
Le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki a déclaré jeudi que sur la base d’informations en provenance des alliés occidentaux, les explosions des pipelines étaient « très probablement » l’action des services spéciaux russes. Les gouvernements occidentaux ont jusqu’à présenté évité d’accuser directement Moscou, et la Russie à rejeté toute allégation qu’elle puisse être responsable comme « stupide », rejetant la faute sur les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux.
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