De plus en plus de gens à qui il reste un peu de bon sens s’interrogent sur la manière dont l’Ukraine devient le héros des européens; Qu’ils dénoncent l’intervention comme ici et que leur antipathie pour Poutine soit totale comme d’ailleurs leur conviction pro-européenne, ne les empêche pas de dire que la politique actuelle de soutien inconditionnel à l’ukraine est pure folie, alors que le régime est un des plus corrompus. Un régime qui s’appuie sur des mafias et qui risque de voir disparaitre milliards et armes dans des poches qui feront ultérieurement régner le crime organisé et le terrorisme d’extrême-droite, celui qui est en croissance rapide. Ils notent que les pires sont souvent les nouveaux arrivants dans l’UE. Certes mais ce sont ceux qui doivent le plus dompter les aspirations déçues de population qui ont cru que la fin du socialisme leur permettrait de conserver les acquis tout en jouissant des avantages qu’ils attribuaient à l’UE. Face à cette déception massive, le recours est le fascisme avec le Russe comme ennemi. (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Pourquoi faut-il rester prudent sur une adhésion rapide de l’Ukraine à l’Union européenne ainsi que sur les livraisons d’armes aux forces ukrainiennes ? Il ne faut pas oublier qu’avant l’agression russe, l’Ukraine était considérée comme l’un des pays d’Europe les plus corrompus. Par le groupe de réflexions MARS.Le groupe de réflexions Mars (*)29 Août 2022, 8:00
C’est à juste titre que le défilé du 14 juillet a mis à l’honneur les pays engagés auprès de l’Ukraine. De leur côté, lors du Conseil européen du 23 juin, les dirigeants de l’UE ont pris deux décisions importantes : accorder à l’Ukraine le statut de pays candidat à l’UE et continuer de fournir un soutien à l’Ukraine, sur les plans militaire, financier, humanitaire et politique. Avec une nouvelle tranche de 500 millions d’euros annoncée le 18 juillet, le montant total de la facilité européenne pour la paix (FEP) réservé à l’Ukraine est de 2,5 milliards d’euro, pour « continuer de renforcer la capacité de l’Ukraine à défendre son intégrité territoriale et sa souveraineté ».
Derrière la position consensuelle des Européens, comme toujours âprement négociée, se cache une lutte d’influence, pour ne pas dire un rapport de force, entre deux « partis » : le « club EUkraine » partisan d’une adhésion inconditionnelle, constitué des derniers arrivants, et le groupe des « réticents », qui rassemble autour de la France et de l’Allemagne la plupart des douze premiers pays membres.
La Russie, seule responsable des horreurs
Le groupe MARS a été qualifié de « pro-Poutine » pour avoir osé écrire que le nationalisme ukrainien conduisait à une impasse. Entendons-nous bien : il ne fait aucun doute que la Russie de Vladimir Poutine est la seule responsable des horreurs de la guerre déclenchée le 24 février, dont les Ukrainiens sont les victimes innocentes, au mépris de tous les principes et même de la simple raison. Mais c’est bien au nom de cette même raison que nous essayons d’aller au-delà de l’émotion pour prendre un peu de recul sur un événement suffisamment considérable pour qu’on prenne le temps de la réflexion.
Le groupe MARS n’a jamais eu aucune sympathie pour le régime kleptocratique et autoritaire de Vladimir Poutine. A l’inverse, en Ukraine, la démocratie semble avoir poussé des racines plus solides qu’en Russie. Il n’est cependant pas question en l’occurrence de « défendre la démocratie », mais d’aider l’Ukraine dans son juste combat contre un injuste agresseur. La légitime défense collective est une justification suffisante, reconnue par la Charte des Nations unies. Non la « guerre sainte » au nom d’une idée ou d’un système, fussent-ils les nôtres.
Le problème est que le système ukrainien n’a rien à envier au régime russe en termes de corruption et d’oligarchie. D’ailleurs, les dirigeants européens ne manquent pas une occasion de rappeler cet état de fait, comme Ursula von der Leyen devant les parlementaires ukrainiens (Rada) le 1er juillet dernier.
Adhésion à l’UE de l’Ukraine : ne pas céder à l’émotion
C’est pourquoi le groupe des « réticents » a de bonnes raisons d’envisager avec prudence l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Il convient de ne pas céder à l’émotion en s’engageant dans un processus irréversible. La prudence avec laquelle l’UE observe les progrès très lents parmi les candidats des Balkans occidentaux, pourtant relativement peu peuplés, explique pourquoi le processus d’adhésion d’une l’Ukraine peuplée de 45 millions d’habitants (soit le cinquième État de l’UE par sa population) sera nécessairement tout aussi lent. Ce faisant, les Européens ont pris la décision d’assister militairement l’Ukraine, en plus des sanctions, légitimes mais douloureuses. Depuis un siècle, la politique des sanctions fait partie de l’arsenal des mesures de substitution à la guerre que la communauté internationale essaie de mettre en place, avec plus ou moins de succès. A ce titre, la décision funeste de livrer ces armements constitue une régression tout à fait dommageable.
D’abord, elle ne fait que nous aliéner davantage une Russie confortée dans son complexe de forteresse assiégée, contribuant à raffermir le pouvoir d’un régime dictatorial qui a besoin d’un ennemi externe pour réprimer toute opposition interne. Or, qu’on l’aime ou non, la Russie sera toujours la grande voisine des Européens. Dans cette perspective, il paraît incongru de « jeter de l’huile sur le feu » comme le font certains Européens à la suite des nationalistes Polonais.
A ce titre, chaque pays a la politique de sa géographie, mais aussi de son histoire. Si les voisins de la Russie ont quelques justes raisons de redouter la puissance russe et donc de souhaiter son affaiblissement durable, la vision des pays fondateurs de l’UE n’est pas du tout la même. Et si ces pays semblent converger vers une position prudente, les raisons de leurs réticences à intervenir trop directement sont très différentes.
La Russie, une stabilité essentielle à l’équilibre de l’Europe
Comme le général de Gaulle, qui ne voyait dans l’Union soviétique de Staline que la perpétuation de l’empire russe, Emmanuel Macron sait que derrière l’odieux régime de Poutine se tient un pays aussi immense que fragile, dont la stabilité est essentielle à l’équilibre de l’Europe. Quand la France et la Russie se sont fait la guerre, notamment au XIXe siècle, c’était sans haine, comme le montre la littérature (de “Guerre et paix” au “général Dourakine”). Car la géographie a fait que l’histoire de la confrontation de ces deux puissances européennes a été moins tragique que l’histoire polonaise ou l’histoire de l’Allemagne avec la Russie au XXe siècle.
Il faut à ce titre comprendre le pacifisme allemand, du moins tel que porté par le SPD, qui n’a, pour sa part, rien à se reprocher dans sa relation au nazisme. La démocratie allemande s’est forgée après 1945 dans le rejet existentiel des crimes du IIIe Reich, dont la Russie est l’une des principales victimes. C’est pourquoi l’Allemagne contemporaine entretient avec la Russie, comme avec Israël, une relation dominée par le complexe de culpabilité. La pousser aujourd’hui à renier cette position fondamentale pour armer l’Ukraine, dont certaines unités d’élite forgent leur esprit de corps dans une symbolique explicitement nazie, relève d’une ignorance qui confine à l’irresponsable.closevolume_off
Comme l’Italie, qui a aussi combattu l’armée rouge en Ukraine entre 1941 et 1944, la relation allemande à la Russie ne se résume pas aux hydrocarbures. Les pacifistes allemands ont remplacé le slogan « plutôt rouge que mort » par « plutôt le commerce que la guerre ». Au nom de quelle morale peut-on aujourd’hui le leur reprocher ?
France/Russie : une relation simple et sans complexe
De son côté, la France entretient avec la Russie une relation simple et sans complexe, quel que soit le régime, cherchant, en dépit de la trahison de Staline en 1939, l’alliance russe à chaque fois que la relation avec l’Allemagne est déséquilibrée. Cette relation a des racines historiques et culturelles beaucoup plus anciennes que le pont Alexandre III. D’abord parce que, comme la Russie, la nation française est née, à 500 ans d’écart, à la suite de la conversion d’un prince germanique à l’orthodoxie chrétienne. Ensuite parce que la France comme la Russie se sont affirmée en tant que nation contre le Saint-Empire (Ier Reich) et ses chevaliers teutoniques. Enfin parce que cette nation devenue empire s’est transformée à la faveur d’une révolution portant un projet universel d’émancipation des peuples.
Chaque nation a une histoire et une géopolitique unique. Il est donc extrêmement difficile d’obtenir un consensus entre des nations dont l’identité est si différente. Il lui faut être confrontée comme aujourd’hui à une situation d’une particulière gravité. L’immense mérite de la réconciliation franco-allemande est d’avoir lancé un processus d’unification pérenne. Il a vocation à servir de modèle pour la réconciliation future de deux nations européennes qui seront toujours voisines. Ce serait trahir le projet européen que d’entretenir la haine plutôt que de servir la paix.
Armer l’Ukraine, une trahison ?
Armer l’Ukraine est une trahison du projet européen. Cette décision est d’ailleurs parfaitement illégale en ce qu’elle viole la Position commune 2008/944/PESC du Conseil du 8 décembre 2008 « définissant des règles communes régissant le contrôle des exportations de technologie et d’équipements militaires ». La valeur juridique de ce texte solennel du Conseil ne fait aucun doute, ce n’est pas une résolution du Parlement. Or que dit-il précisément ? S’il reconnaît que « les États ont le droit de transférer les moyens de légitime défense, eu égard au droit de légitime défense reconnu par la charte des Nations unies », il fixe huit critères de licéité des transferts d’armement, parmi lesquels « l’existence d’un conflit armé entre le destinataire et un autre pays ». La Position commune prohibe « l’exportation de technologie ou d’équipements militaires susceptibles de provoquer ou de prolonger des conflits armés ou d’aggraver des tensions ou des conflits existants dans le pays de destination finale »
Par ailleurs, les États membres sont incités à tenir compte du « risque de voir la technologie ou les équipements militaires concernés employés contre leurs forces ou celles d’États membres et celles de pays amis ou alliés », ne serait-ce qu’en cas de capture des matériels en question. Enfin, il doit être tenu compte du « risque de voir cette technologie ou ces équipements détournés » vers des organisations terroristes ou mafieuses, ainsi que du « risque de rétrotechnique ou de transfert de technologie non intentionnel ». Bref, en un mot, la prudence aurait dû commander de s’abstenir, d’autant que les buts de guerre des Européens ne sont pas clairs ; en ont-ils seulement ?
Le coup de génie de Berlin
Enfin, s’agissant de la France, la décision d’armer l’Ukraine, même à bas bruit comme c’est le cas, est stratégiquement et opérationnellement absurde. On comprend l’intention politique, mais les Ukrainiens et les Polonais reprocheront toujours aux Français de faire trop peu, trop tard. C’est aussi très dangereux en ce que, dans une armée « échantillonnaire » fonctionnant en flux tendus (donc avec un arsenal et des stocks réduits au minimum) les armes cédées vont nécessairement manquer à nos soldats. Or la France est le seul pays de l’UE à devoir assumer des engagements militaires à l’échelle du globe, ne serait-ce que parce que le soleil ne se couche jamais sur les territoires dont il est responsable. Les besoins en équipements de l’armée française ne sont pas les mêmes que l’armée polonaise et même l’armée allemande. C’est une évidence que l’on se surprend à devoir rappeler.
Mais, entend-on, c’est aussi l’occasion de « fourguer nos vieilles guimbardes » pour en acheter des neuves aux frais de l’UE, en puisant dans les deux milliards de la bien-nommée facilité européenne de paix ! C’est méconnaître le génie de la bureaucratie bruxelloise, qui sait combien le diable se cache dans les détails. C’est ainsi qu’en réalité, la France n’obtiendra quasiment aucun remboursement pour ses transferts d’armement à l’Ukraine ; bien au contraire, c’est le contribuable français qui financera ainsi pour partie l’acquisition des F-35 polonais. La raison en est simple : la méthode d’évaluation des coûts remboursables a été élaborée, à la suite d’un efficace lobbying allemand lancé depuis la création de la FEP au printemps 2021, sur la base des coûts de remplacement. C’est pourquoi l’Allemagne a obtenu que les pays encore dotés de matériel soviétique le cèdent aux Ukrainiens (qui savent s’en servir) en échange de matériel terrestre allemand flambant neuf… et d’aéronefs américains.
Pas grave, c’est le budget de l’UE qui paie, entend-on encore. Pas du tout ! La FEP est financée hors budget selon une clé de répartition assise sur le revenu national. Autrement dit, sur les 2,5 milliards, la France paiera près de 450 millions d’euros (soit le prix de 5 F-35), sans aucune garantie d’obtenir le moindre remboursement. Il est vrai que notre pays s’appauvrit chaque année de 8 milliards vis-à-vis de ses partenaires de l’UE sans contrepartie en excédents commerciaux. La France est le seul contributeur net dans ce cas. Alors, un peu plus ou un peu moins…
De nouveau « Pink Panthers » ?
Mais le plus préoccupant n’est pas dans ces plaies d’argent, moins mortelles que la menace de la criminalité organisée. Interpol s’inquiète des quantités d’armes déversées en Ukraine par les Occidentaux et les prie d’en assurer la traçabilité, car sitôt la fin des hostilités, des dizaines de milliers de combattants vont se retrouver livrés à eux-mêmes dans deux pays appauvris par la guerre et les sanctions, souvent sans autre perspective que de lutter pour survivre. Garder ou vendre ses armes sera une tentation forte. Les « milices populaires » ukrainiennes enrôlées pour lutter contre l’agresseur, refusant leur désarmement, risquent de se transformer en gangs mafieux.
La suspension des visas leur ouvre les portes de la riche Europe, où les forces de sécurité intérieure risquent de se trouver fort dépourvue face à leur arsenal de guerre. Les unités de l’armée russe recrutées précipitamment parmi les minorités, notamment caucasiennes, risquent d’alimenter le crime organisé, voire les organisations terroristes. Les germes d’une vaste guerre civile à l’échelle européenne seront ainsi semés, si un processus de démobilisation-désarmement-reconversion (DDR) solide et contrôlé n’est pas rapidement mis en œuvre.
En annonçant la création d’un « hub de soutien pour la sécurité intérieure et la gestion des frontières en Moldavie », la commissaire européenne aux affaires intérieures Ylva Johansson n’a pas caché sa préoccupation relative au trafic d’armes. « Nous savons combien d’armes il y a en Ukraine et bien sûr, toutes ne sont pas toujours entre de bonnes mains », a-t-elle déclaré, sans plus de précisions. L’UE s’inquiète à juste titre de voir se répéter le scénario de la guerre en ex-Yougoslavie. « Nous avons toujours des problèmes avec le trafic d’armes depuis (cette région) au profit du crime organisé, qui alimente la violence des réseaux criminels dans l’Union européenne », a souligné la commissaire suédoise.
Vous avez aimé le gang serbe des « Pink Panthers » et ses centaines d’anciens miliciens et soldats des forces spéciales serbes, qui ont écumé les bijouteries européennes entre 1996 et 2015 ? Vous allez adorer les mafias ukrainiennes et russes.
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* Le groupe Mars, constitué d’une trentaine de personnalités françaises issues d’horizons différents, des secteurs public et privé et du monde universitaire, se mobilise pour produire des analyses relatives aux enjeux concernant les intérêts stratégiques relatifs à l’industrie de défense et de sécurité et les choix technologiques et industriels qui sont à la base de la souveraineté de la France.
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etoilerouge
Des camions bâches de gris aux armes du trident néo nazi de l’Ukraine circulent sur les routes venant de Suisse Bois d’amont sans aucune présence policière et de douane vers lamoura et plus loin. Que transportent ces camions d’un état nazi en france et vers qui?