Où il n’est pas seulement question des acquis de l’URSS, mais également du sort de l’UE et de la manière dont, même si son indépendance est limitée, les Etats-Unis flanqués de leur hyène polonaise, toujours occupés à réclamer des subsides, cherche à la désintégrer. Et effectivement si l’on rassemble des faits comme de savoir qui paye pour l’Etat ukrainien que ses oligarques et leurs parrains ont mené à la faillite ; qui paye en matière de sanctions et qui est la cible du chantage nucléaire actuel, il est clair que les USA font de nous le nouvel Hiroshima sur lequel refonder leur hégémonie. Le socialisme est la seule chance pour l’humanité d’en finir avec ces folies. Le premier vice président du comité central du KPRF Youri Afonine dans cette période complexe a des interventions qui portent sur le fond et qui donnent un éclairage inédit toujours précieux. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
https://kprf.ru/party-live/cknews/212553.html
Le premier vice-président du comité central du KPRF, Youri Afonine, a participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne de télévision Rossiya-1.
Les perspectives de préservation de l’Union européenne en tant qu’espace économique et politique unifié sont devenues très discutables, selon Youri Afonine. Car l’UE, même avec son indépendance limitée, est un obstacle aux plans hégémoniques des États-Unis, qui cherchent à asservir complètement l’Europe. C’est pourquoi sa désintégration n’est qu’à l’avantage des États-Unis. Et la Pologne les aide maintenant à le faire.
En même temps, Varsovie ne cesse d’invectiver la Russie, soutire des centaines de milliards de dollars à l’UE (et il s’agit principalement de l’argent des contribuables allemands et français) et siphonne les ressources en main-d’œuvre de l’Ukraine. Et en même temps, ils pensent à la façon de s’accaparer tout ce qu’ils peuvent.
Mais les fonctionnaires européens ont commencé à dire que la Pologne ne recevra pas dans un avenir proche 35 milliards d’euros d’aide en raison du non-respect des conditions liées au fonctionnement du système judiciaire national. Le premier ministre polonais Moravecky, un ardent russophobe et antisoviétique, a qualifié ce refus de “manifestation de l’impérialisme”. Ils disent que c’est la même chose que le comportement de la Russie envers l’Ukraine. C’est-à-dire que sa logique est la suivante : ils ne donnent pas d’argent, donc ce sont des “impérialistes”.
Mais en ce qui concerne la Russie, ils restent tous unis et ne renoncent pas à tenter d’affaiblir et d’isoler notre pays. La nouvelle idée de certains pays de l’UE, en premier lieu les pays baltes, est de ne plus délivrer de visas Schengen aux citoyens russes. Il convient de garder à l’esprit que les visiteurs de Russie ont traditionnellement apporté une contribution importante au tourisme et à d’autres secteurs connexes de l’économie européenne.
Au cours de l’émission, le premier vice-président du comité central du KPRF a cité des chiffres publiés par des analystes espagnols. Ils ont calculé qu’un touriste russe (qui n’est probablement pas le plus pauvre) dépensait en moyenne environ 175 euros par jour en vacances. En comparaison, les Allemands dépensent 138 euros et les Français 99 euros. En 2019, dernière année pré-pandémique, le tourisme a contribué à hauteur de 30,8 % au PIB du Monténégro (qui est toujours en dehors de l’UE), de la Croatie 24,8 %, du Portugal 17,1 %, de l’Espagne 14 %. Maintenant, tout ce qui est lié au tourisme, tous les secteurs connexes de l’économie, les petites entreprises s’effondrent là-bas. Certains entrepreneurs sont tout simplement contraints de mettre la clé sous la porte.
En d’autres termes, les fonctionnaires européens et nationaux des pays de l’UE nuisent à leurs propres citoyens par leurs actions – comme ils l’ont fait en refusant l’énergie de notre pays. Les prévisions des experts occidentaux sur les conséquences du manque de touristes en provenance de Russie sont sombres. Rien qu’en 2022, il manquera à l’Europe 5 à 10 millions de visiteurs de notre pays, qui y ont laissé l’an dernier plus de 21 milliards d’euros.
Cependant cette décision n’affectera pas la majorité des résidents de notre pays, car pas plus de 30% des Russes ont des passeports étrangers. Les autres ne vont pas à l’étranger et passent de plus en plus leur temps libre sur leur parcelle de jardin ou dans un autre endroit non loin de chez eux, certains voyagent en Russie.
Le tourisme intérieur se développe activement dans notre pays. Un programme spécial de l’État a été adopté pour subventionner la construction d’hôtels et d’autres installations d’hébergement. Ils promettent des prêts avantageux, mais à l’époque soviétique, les installations touristiques et les stations balnéaires étaient construites par l’État – sans aucun prêt ni intérêt. Même dans les périodes les plus difficiles, à l’aube du pouvoir soviétique et après la guerre, cette industrie n’a pas manqué de financement et d’attention de la part de l’État soviétique. Beaucoup a été fait pour développer des loisirs et des traitements de masse abordables en sanatorium.
Cette expérience doit être prise en compte. Et nous laisserons l’Europe récolter les fruits de sa politique à courte vue et, pourrait-on dire, suicidaire, en affaiblissant sa propre économie, en perdant des emplois, des impôts, etc.
A la fin de son discours, le premier vice-président du Parti communiste a commenté la visite du Secrétaire d’Etat américain Blinken dans plusieurs pays d’Afrique. Le fait est que la Russie a récemment renforcé l’orientation africaine de sa politique étrangère, comme en témoigne la récente tournée réussie du ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, sur le continent noir. Elle a presque coïncidé avec un voyage en Afrique de Macron, qui a cherché à rappeler les intérêts européens et français dans la région.
Aujourd’hui, Blinken a également fait le déplacement pour apporter la démocratie aux Africains, bien qu’ils aient été confrontés à ce phénomène à de nombreuses reprises dans leur histoire.
On attribue à Staline la phrase suivante : « Je pensais que la démocratie était le pouvoir du peuple, mais M. Roosevelt m’a expliqué que la démocratie était le pouvoir du peuple américain ». La mission africaine de Blinken semble avoir été de le rappeler au continent.
Cependant, de nombreux pays d’Afrique résistent de plus en plus à l’hégémonie américaine en renforçant leur coopération avec la Russie. Notre pays coopère activement avec un certain nombre de pays du continent, non seulement sur le plan économique mais aussi dans le domaine militaro-politique, en y exportant des armes et des technologies. Et toutes les conditions sont réunies pour poursuivre le développement de cette coopération.
La Chine est également active en Afrique, et sa politique étrangère se mondialise de plus en plus. Aujourd’hui, on peut dire que les principaux acteurs mondiaux, dont les États-Unis, l’Europe, la Russie et la Chine, se disputent l’Afrique, un continent attractif en termes de ressources (toute la table de Mendeleïev !) et de marchés.
L’ancienne politique européenne de notre pays n’est plus pertinente en raison de la position de l’Europe elle-même ou, plus précisément, de ses élites, de l’affaiblissement géopolitique de l’UE avec la perspective de sa désintégration. Dans ces circonstances, l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine deviennent des directions clés pour la Russie sur son circuit extérieur, où nous devons renforcer notre influence, a résumé Youri Afonine.
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