‘Une ligne hostile au KPRF et au PCC et qui rejette l’unité” décrit en préambule dans cette analyse publié par le site “faire vivre le PCF” à propos du KKE a été battue en brèche par un appel intervenu lors de la réunion des 100 partis par la Chine qui dénonce l’OTAN. J’ajouterai que, comme nous l’avons souvent souligné ici, cette position du KKE est d’autant plus incompéhensible qu’elle ne correspond en rien aux traditions du peuple grec toujours proche de la Russie, ni même à la pratique réelle du KKE qui est un des rares partis européens à s’opposer physiquement à l’envoi d’armes à l’OTAN. C’est même ce qu’est le KKE qui nous fait espérer que cet appel initié en particulier par Cuba sera entendu par le parti communiste grec dont jamais personne n’a nié le courage et l’ancrage de classe. Mais l’essentiel de l’article qui émane d’un communiste français décrit en filigrane l’affrontement au sein du PCF entre les tenants de la thèse trotskiste des deux “impérialisme” que l’on renvoit dos à dos et celle qui est en train de triompher peut-être au sein du PCF de la lutte contre les USA et l’OTAN, le danger qu’ils font peser sur la planète et les êtres humains, le rassemblement des exploités y compris les nations du sud, une thèse que nous défendons ici et que nous avons reçu de Cuba et de sa formidable résistance. je voudrais ajouter qu’ il n’y a pas de miracle, ce qui unit c’est ce qui va dans le sens de l’histoire, ce qui divise c’est ce qui prétend résister à ce mouvement… J’ai toujours été fascinée par la conviction de Staline que les nazis n’atteindraient pas Moscou, il a dit Napléon a pu envahir Moscou parce que malgré tout il répresentait les forces progressistes de son temps, Hitler ne le pourra pas parce qu’il n’a derrière que les forces de la réaction… Cette conviction animait Fidel.(Note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
La guerre en Ukraine accélère l’unité du mouvement communiste international – Faire Vivre le PCF !
Le 22/01/2022, à la suite d’une téléconférence de partis communistes et ouvriers organisée par leParti Communiste de Grèce et le Parti Communiste de Turquie,la Section des Relations internationales du CC du KKE publiait dans‘Aspects de la lutte idéologico-politique dans les rangs du mouvement communiste international’une attaque en règle contre le KPRF et le PCC :
L’article dénonçait« la position qui limite l’impérialisme aux États-Unis ainsi que la position selon laquelle la coexistence de nombreux « pôles » internationaux où un pôle contrôlera l’autre aboutira à un « monde pacifique », est complètement trompeuse pour les peuples. Elle occulte la réalité. Elle nourrit l’illusion qu’il peut y avoir un impérialisme « non agressif », un capitalisme soi-disant « en faveur de la paix ».
L’article ne cite aucun texte sur ces points,mais rappelons que le Parti Communiste Chinois – puisqu’il s’agit de lui– ne dit nulle part que le monde multipolaire sera pacifique, ni que l’impérialisme se réduise à celui des USA, ni encore qu’il puisse exister un impérialisme non agressif.
L’article poursuit« Aujourd’hui, l’attention se porte sur la Chine qui prétend construire « un socialisme à la chinoise. Cependant,ce qui s’y construit n’a rien à voir avec le socialismeou les principes et les lois scientifiques de la construction socialiste. Le socialisme signifie la socialisation des moyens de production, le pouvoir ouvrier et la planification centrale. Rien de tout cela n’existe en Chine aujourd’hui, où les monopoles chinois déterminent les développements et promeuvent leurs choix{}à travers le PC chinois, conduisant, entre autres, à d’énormes inégalités et injustices sociales. »
Les faits récents montrent à minima que c’est le PCC qui sanctionne et bride les monopoles, combat avec succès la pauvreté et établit une planification à long terme
L’article niait l’existence d’une nouvelle « guerre froide » entre la Chine et les USA, dénonçait le soutien du PC du Canada à une directrice de Huawei, emprisonnée arbitrairement sur injonction des USA.
Et il concluait que dans les rangs du Mouvement communiste international,{}« il ne peut y avoir une ’unité’ artificielle avec des forces qui remettent en question et révisent les ’fondamentaux’ du marxisme-léninisme, tels que les principes de la révolution socialiste et de la construction socialiste, au nom du ’maintien de ce qui nous unit pour le moment »._______________________
Rejet du « nationalisme » du KPRF
Dans la déclaration commune de certains partis communistes et ouvriers, publiée le 03 mars 2022 sur le site SolidNet.org, on pouvait lire :
… « 4.La décision du gouvernement russe de reconnaître l’« indépendance » des soi-disant « Républiques populaires »{}dans le Donbass avant de lancer une intervention militaire russe sousle prétexte d’« autodéfense » de la Russie, de « démilitarisation » et de« défascisation » de l’Ukrainen’a pas été prise dans le but de protéger le peuple de la région ou d’obtenir la paix, mais de promouvoir les intérêts des monopoles russes en territoire ukrainien dans leur compétition acharnée face aux monopoles occidentaux.
Nous exprimons notre solidarité avec les communistes et les peuples de Russie et d’Ukraine et nous tenons à leurs côtés pourrenforcer la lutte contre le nationalisme, nourri des deux côtés par la bourgeoisie. Les peuples des deux pays, qui au temps de l’URSS vivaient en paix et prospéraient, de même que tous les autres peuples n’ont aucun intérêt à se rallier à l’une ou l’autre des alliances impérialistes qui servent les intérêts des monopoles.’
« 6. Nous appelons les peuples des pays dont les gouvernements sont impliqués dans les développements, principalement à travers l’action de l’OTAN et de l’UE,mais aussi le peuple russe à lutter contre la propagande des forces bourgeoises qui attire les peuples dans le hachoir à viande de la guerre impérialiste en usant de prétextes fallacieux… »
La Section Internationale du KKE écrivait encore les 23 et 24 avril, dans « à propos de la guerre impérialiste et de la position du Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF) » :
« Par ses positions, le KPRF se place du côté des monopoles russes et chinoisdans leur compétition avec les monopoles occidentaux qui ont tous transformé le peuple ukrainien en « punching ball ». Ce parti, depuis déjà de nombreuses années, « flirte » avec une approche nationaliste et avec des mouvements se présentant comme « patriotiques ».
Cependant à la fin de ce texte, la « déclaration commune du KKE et 40 autres partis communistes et 30 organisations de jeunesse communiste du monde entier » ne parlait plus du KPRF mais soulignait que « les événements en Ukraine, qui se déroulent sur le sol du capitalisme monopoliste, sont liés aux visées des USA, de l’OTAN, de l’UE, et à leur ingérence dans la région dans le cadre de la féroce compétition de ces forces avec la Russie capitaliste. » et appelait « à renforcer le front contre le nationalisme que cultivent toutes les bourgeoisies »._______________________
Le mouvement communiste international dénonce l’OTAN
Après la réunion des partis communistes de 100 pays organisée par le Parti Communiste Chinois.
Le 2 août le KKE et le TKP publiaient un nouveau communiqué, un ton en dessous, enregistrant la présence à ces deux réunions des partis d’Afrique du Sud, du Vietnam et de Cuba. Le KKE et le TKP rappelaient que dans la Réunion Internationale des partis communistes et ouvriers des 10 et 11 décembre 2021 :
’Le rôle de l’OTAN a été fortement dénoncé, ainsi que son expansion dans de nouveaux pays et le déploiement de forces militaires aux frontières avec la Russie, de la Baltique à la mer Noire et au Caucase.
[…]
De nombreux partisont condamné la poursuite de l’impérialisme euro-atlantique pour utiliser à ses propres fins le régime nationaliste réactionnaire qui a prévalu en Ukraine, qui a persécuté les communistes et a historiquement revendiqué le rôle des fascistes locaux.’
Et entre ces deux paragraphes :
’Les plans d’une nouvelle effusion de sang en Ukraine, notamment dans la région du Donbass, dans le contexte des contradictions entre l’impérialisme euro-atlantique et la Russie,ont été dénoncés.’
Ainsi que :
’Certains orateursont souligné que le conflit américano-chinois est un conflit pour la suprématie dans le système capitaliste international.’
Cela signifie que de nombreux intervenants ont dénoncé l’OTAN et que certains orateurs seulement ont dénoncé une prétendue « lutte inter-impérialiste »._______________________
Le mouvement communiste international veut l’unité contre l’hégémonisme
Il ressort à l’issue du forum organisé par le PCC que le désir d’unité contre l’hégémonisme US l’emporte très largement dans le mouvement communiste international, et que la théorie néo-trotskiste des guerres « inter-impérialistes » défendue par le KKE a échoué.
Le 3 août le premier secrétaire du Parti Communiste de Cuba a appelé à l’unité des partis communistes du monde entier. Ce dernier a salué la ligne du PCC :
« La Chine est une référence politique et économique mondiale. Ses réalisations sont une inspiration et un encouragement pour d’autres pays du monde. Ses contributions, dans une perspective marxiste et léniniste, à la construction du socialisme aux caractéristiques chinoises dans la nouvelle ère, notamment les apports de la pensée du camarade Xi Jinping, Secrétaire général du Parti communiste et président de la République populaire de Chine, sont des expériences importantes pour les pays socialistes et pour les forces communistes et de gauche à l’échelle mondiale. »
Et il a lancé un appel à l’unité des partis communistes « La réalité du monde actuel confirme qu’il est de plus en plus nécessaire et urgent pournous,partis marxistes denousunir afin de faire face aux grands défis qui nous attendent. Seule l’unité dans la diversité assurera la victoire »
Le Mouvement Communiste International soutient très majoritairement le KPRF et le PCC, qui sont le fer de lance du combat contre l’impérialisme.
Lors du forum mondial des partis communistes, Xi Jinping dit que « le marxisme est une théorie évolutive et ouverte. Ce n’est qu’en s’adaptant à la situation spécifique d’un pays, qu’elle peut s’enraciner dans le pays, et ce n’est qu’en vivant avec le temps, qu’elle peut être pleine de vitalité. »
Il est erroné d’échafauder des théories abstraites, aveugles aux conditions propres de chaque pays, industrialisé ou pays en développement, impérialiste ou ancienne colonie.
Il est clair que la question nationale ne peut pas être vue de la même façon à New York, à Moscou ou à Pékin, que les communistes des pays dominés défendent l’intégrité nationale de leur pays, tandis que ceux des métropoles impérialistes combattent les guerres d’agression menées par leur propre pays.
Ce qui n’a rien à voir avec la théorie du combat « inter-impérialiste » étendue à l’agressé comme à l’agresseur._______________________
Sur la nature de la guerre actuelle
Enfin, le 3 août également, le Parti communiste ouvrier russe, le Parti communiste palestinien, l’Organisation des travailleurs communistes de la LPR (KRO LPR), le Front ouvrier du Donbass (DPR), le Front du travail d’Ukraine, l’Organisation républicaine biélorusse du PCUS et d’autres partis rédigeaient une clarification du diagnosticreprenant la thèse d’une guerre « inter-impérialiste » mais en ajoutant :
« La guerre pour les peuples des républiques du Donbass a un caractère juste et libérateur.
Pour la Russie, bien que la guerre soit impérialiste, elle est largement de nature défensive, la protégeant d’une éventuelle menace de l’OTAN. Naturellement, l’État russe défend les intérêts de sa classe dirigeante, la grande bourgeoisie.
Des forces ouvertement fascistes opèrent en Ukraine, qui sont initiées et soutenues par l’Occident, qui est en fait déjà en guerre aux mains de l’Ukraine contre la Russie.
Aujourd’hui, les pays de l’OTAN, menés par les Etats-Unis, mènent pratiquement une politique étrangère fasciste.Ils ne se contentent pas de fournir des armes à l’Ukraine, ils fournissent des armes, encouragent et aident les vrais fascistes à tuer des gens.Autrement dit, l’Occident lui-même manifeste aujourd’hui une essence ouvertement fasciste… »
Ce qui contredit absolument le point 4 du 28 février cité plus haut, ainsi que les diatribes contre le « nationalisme » des nations agressées :
« 4.La décision du gouvernement russe de reconnaître l’« indépendance » des soi-disant « Républiques populaires »{}dans le Donbass avant de lancer une intervention militaire russe sousle prétexte d’« autodéfense » de la Russie, de « démilitarisation » et de « défascisation » de l’Ukrainen’a pas été prise dans le but de protéger le peuple de la région ou d’obtenir la paix, mais de promouvoir les intérêts des monopoles russes en territoire ukrainien dans leur compétition acharnée face aux monopoles occidentaux ».
Il faut retenir ici « l’essence ouvertement fasciste » de l’occident, la « politique étrangère fasciste » des pays de l’OTAN menés par les Etats-Unis.
Ceci signifie pour nous que la guerre qui oppose l’hégémonisme US et ses laquais aux peuples et aux nations du monde entier-en particulier les pays émergents avec à leur tête la Chine Populaire est une guerre de nature fasciste, et que front uni mondial qui devrait s’y opposer est de nature anti-fasciste, y compris s’il comprend les nations dominées par la classe capitaliste, voire des émirs, des roitelets et d’autres personnages tout aussi réactionnaires.
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Roger
Je me permets de signaler l’existence d’un très modeste site qui pourrait éclairer sur le malentendu qui vient d’apparaître au grand jour dans le mouvement communiste international.
Ces trois citations, entre autres, de leur dernier tract qui date de 2019, bien avant que cette polémique apparaisse, montre que plusieurs écueils menacent la réflexion des communistes :
1. Se penser comme le centre du communisme mondial, le noyau de son renouveau. Alors qu’il existe encore de nombreux communistes dans le monde, avec des organisations fortes et d’autres avec de plus faibles, car plus attaquées et détruites aussi par la bourgeoisie.
2. S’imaginer que les défaites de la fin du XXe siècle nous ont ramené au XIX, à la situation d’affrontement entre pays impérialistes. Pour contrer cette conception, il faut faire appel à la dialectique de base et s’obliger à voir la nouveauté de la situation.
3. Une autre difficulté vient du fait que les communistes et l’Humanité n’a pas encore trouvé de mot pour conceptualiser les forces qui ont pu résister à la tête de certains pays socialistes après leur défaite, leur démantèlement. Il est difficile de faire de Poutine et de la direction russe actuelle de simples nationalistes bourgeois œuvrant pour des monopoles reconstitués. Cela ne colle pas avec ce qui se passe à l’heure actuelle, avec l’âpreté du combat qu est mené. Rien que la manière dont Poutine a dégagé Eltsine montre que des forces existaient déjà à l’époque et que leur avantage par rapport à un parti communiste est qu’elle n’ont de compte à rendre à personne et peuvent agir selon un plan prédéterminé.
Voilà les trois citations [ http://pbibliomrs.marxlenin.free.fr/spip/spip.php?article19 ] qui me semblent utiles pour ce débat :
Communistes convaincus, nous sommes persuadés que nous vivons une période de transition, entre le capitalisme et le communisme. D’ailleurs cette période de transition commence dès l’émergence du capitalisme comme l’a montré Engels dans son livre sur la Guerre des paysans. Cette période de transition comporte des étapes, résultats des défaites et victoires successives de la classe ouvrière, reflets des victoires et défaites respectives de la bourgeoisie. Cette transition se présente à nous comme quelque chose de non-linéaire, d’imprévisible et hasardeux, mélange de victoires fulgurantes et de défaites qui ne le sont pas moins, malgré son inéluctabilité. Comme nous l’énoncions dans le tract précédent de mai 2018, les défaites de la fin du XXe siècle ne nous ont pas ramené à une situation identique au début du XXe siècle. L’affaiblissement généralisé de l’Impérialisme le montre. Affaiblissement corrélé à un redéploiement de l’identité communiste dans la société chinoise et à une véritable restauration idéologique des acquis du socialisme dans la Russie d’aujourd’hui où tout est systématiquement et quotidiennement comparé à l’Union Soviétique dans les médias de masse, ce qui annonce de nouveaux grands changements à venir, une nouvelle étape particulière dans la transition générale entre le capitalisme et le communisme, dans ce pays et dans le Monde. Puisque la Russie et la Chine ont maintenant acquis une indépendance très forte vis à vis de leurs rivaux, elles doivent nécessairement passer à une étape supérieure, une fois que ce stade de renforcement et de détachement du système mondial occidental aura été accompli (« dédollarisation » accrue des échanges, affaiblissement du dollar et de l’Impérialisme américain, capacité systématique à contrer les plans de l’Impérialisme dans les pays émergents, y compris son propre pays, où l’impérialisme dispose de forces supplétives politiques, militaires, idéologiques liées aux bourgeoisies locales compradores ou qui aspirent à le devenir). En d’autres termes, cela veut dire que la lutte des classes continue en Chine, en Russie et partout dans le Monde. Cette lutte des classes a lieu dans les rapports de production de l’unité de base de la production capitaliste (ou socialiste) au sommet des superstructures étatiques dans certains pays. Et elle continuera tant que le capitalisme perdurera dans les faits, et aussi ensuite dans les têtes, de certains descendants réels ou imaginaires, déclassés ou non, de la classe bourgeoise.
La Chine n’a pas encore développé toutes ses capacités de développement contrairement à ses rivaux. En tant que communiste, nous espérons qu’après avoir hissé leur pays au niveau d’un pays moderne, pouvant rivaliser avec l’Impérialisme, la direction communiste chinoise renforce sa lutte contre le capitalisme en le domestiquant, puis en revenant à la production socialiste, à des rapports de productions socialistes, une fois que la nocivité du capitalisme sera devenue une évidence largement partagée, reconnue par la grande masse comme nous le souhaitons pour notre propre pays.
Les événements de Tien-An-Men, au même moment que la catastroïka soviétique, et les événements actuels à Hong-Kong montrent qu’une fraction de la bourgeoisie chinoise préfère être dominée par l’Impérialisme yankee plutôt que d’être domestiquée par la direction du Parti Communiste Chinois. La bourgeoisie occidentale n’essaye même plus de séduire l’appareil dirigeant chinois en mimant une même identité car la catastroïka soviétique les a vaccinés de ce fléau ainsi que la fraction de la direction russe actuelle. Elle a compris que, pour l’instant, elle ne pourrait pas les infiltrer de l’intérieur ou utiliser les forces qui pourraient ou non y être déjà positionnées, comme elle a pu le faire dans le passé. Cela explique pourquoi, contrairement à la situation d’une douzaine de mois en arrière, la Chine et la Russie sont maintenant nominalement et ouvertement étiquetées comme rivales et ennemis.
Le désespoir capitaliste gangrène toute la société. C’est la seule chose que la bourgeoisie veut partager. Elle angoisse sur des catastrophes climatiques, météoritiques, solaires, humaines, démographiques qui ne sont que le reflet de ses angoisses existentielles. Elle « cauchemardise » sur un krach boursier (du jamais vu car elle avait l’habitude de les subir et faire subir inopinément, sans prévenir à l’avance) mais elle comprend que comme les autres options, elle ne ferait que précipiter sa perte à ses yeux et aux yeux de ceux qu’elle exploite. Ce désespoir est le signe de son impuissance et de son affaiblissement.
Cet affaiblissement impérialiste est le résultat de l’essor quantitatif et qualitatif de la Chine dans le commerce et la production capitaliste mondialisée. Cet essor aurait pu être stoppé, contenu ou utilisé sans l’intervention, décisive et inopinée pour l’Impérialisme, de la fraction dirigeante russe qui après avoir évincé Eltsine et sa clique de marionnettes de l’Impérialisme yankee a reconstruit une alliance de facto avec la Chine. La Russie protège la Chine par le transfert de technologies militaires et a sauvé son économie des sanctions américaines et européennes en commerçant encore plus avec son allié. Cet alliance et sa réussite ont maintenant brisé la bourgeoisie mondiale et occidentale en deux camps qui s’affrontent aujourd’hui entre eux. Une fraction s’est hissée au niveau du pouvoir et le conteste à la fraction qui a fait faillite, qui a échoué dans ses rêves de domination mondiale. C’est ce que l’on peut voir à travers le rideau de fumée de l’affrontement violent, fracassant et pathétique entre Trump et les démocrates aux USA, les brexiters et les européistes en Grande-Bretagne et toute sorte de variantes dans d’autres pays liés directement aux différents centres de l’Impérialisme.
L’Impérialisme ne peut faire la guerre à ses deux principaux rivaux car la Russie a, dès le début des années 2000, ressuscité les programmes de défenses soviétiques et les a hissés au niveau envisagé à l’époque et nécessaire à la situation d’aujourd’hui, caractérisée par une recrudescence de l’agressivité impérialiste. l’Impérialisme a essayé, dès le début, et en utilisant tous sortes de moyens, de stopper cette possibilité. Il a échoué et en paye les conséquences en multipliant les échecs sur la scène internationale et en s’enlisant dans des guerres coûteuses et inutiles puisque l’encerclement de la Russie et de la Chine est maintenant un échec total.
Les parts de marché, le marché capitaliste occidental est en décroissance car la baudruche capitaliste yankee ne peut que diminuer quand le ballon chinois gonfle inexorablement.
Fin de citations