Voilà qui me va tout à fait, autant pour que la gauche, la France aient un ancrage de classe et de souveraineté nationale, il faut un parti communiste, autant celui-ci doit savoir dégager ce qui va dans le bon sens et faire l’union dans l’action pour empêcher la guerre et défendre de ce fait les intérêts populaires. Il y a des différences politiques et on a tout intérêt à refuser la confusion, à marquer son apport spécifique, mais il y a aussi des querelles inutiles et qui doivent être surmontées, le mieux est de rester sur le fond et sur ce que l’action commune peut obtenir. Le PCF que j’ai connu était de cette trempe6là, il représentait les intérêts populaires comme base de l’unité de la nation. Je dois dire qu’une intervention, une question commune au gouvernement concernant l’aide à Cuba me paraitrait utile et bien sûr une dénonciation de la manière dont L’OTAN nous conduit à une guerre avec danger nucléaire… l’interview de Fabien Roussel a d’ailleurs le mérite de montrer à quel point nous sommes dans une multiplication des tensions et il faut aller jusqu’au bout d’une politique de paix et de négociation. Notez qu’il confirme être l’auteur de la prise de position très juste du secteur international du PCF sur la “provocation” US à Taiwan, ce serait là encore intéressant si enfin la transformation du PCF du 38e congrès allait jusqu’à cet aboutissement. (note de Danielle Bleitrach)
Dans une interview à Libération, le communiste dit ne pas avoir été choqué par les propos de Jean-Luc Mélenchon qui avait déclaré que “les Chinois régleront le problème entre eux” concernant Taïwan et que la visite de la présidente de la Chambre des représentants sur l’île constituait une “provocation”.
La visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis Nancy Pelosi à Taïwan, et l’escalade de tensions qui a suivi, continue de faire des vagues en France, notamment dans les rangs de la gauche. Dans un entretien accordé à Libération, l’ex-candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel affirme que les propos de Jean-Luc Mélenchon ne l’ont pas “choqué”.
L’insoumis a qualifié de “provocation” le déplacement de Nancy Pelosi sur l’île de Taïwan, estimant qu’il n’existe “qu’une seule Chine”. Des propos partagés par Fabien Roussel.”Sans nous concerter, j’ai employé le même terme (provocation) dans le communiqué de presse de notre parti, publié le même jour que la note de blog de Jean-Luc Mélenchon”, explique le communiste.
Une visite “inappropriée et malvenue”
“Ce qu’il écrit ne m’a pas choqué, poursuit-il. Fabien Roussel estime que la visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis à Taïwan était “inappropriée et malvenue”.
Il juge cet événement inutile et dangereux. “Il n’est donc pas excessif de dire que la visite de Nancy Pelosi à Taïpei est tout sauf de la nuance et de l’équilibre”, affirme le député du Nord. “Nous avons déjà une guerre en Europe, le conflit israélo-palestinien, la menace terroriste… Il y a assez de conflits sur la planète pour ne pas ajouter des tensions”, ajoute Fabien Roussel.
Comme pour Jean-Luc Mélenchon, l’ambassade de Chine en France a remercié le PCF pour “son soutien ferme au principe d’une seule Chine”.
La Nupes se divise
Une ligne de fracture au sein de la Nupes? Si le Secrétaire national du PCF rejoint les propos Jean-Luc Mélenchon, les écologistes ou les socialistes ne partagent pas le même avis. “Ce n’est pas possible, sous prétexte de je ne sais quelle soi-disant ‘provocation’, de considérer que l’intimidation de la Chine à l’égard de Taïwan est acceptable”, a affirmé sur BFMTV Julien Bayou.
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Xuan
Il est presque surprenant que les médias n’en aient par trop parlé, mais ce qui ressort est bien la division fondamentale de la NUPES sur ce sujet.
Libé ne s’y est pas trompé en publiant dès le lendemain les chinoiseries bien embarrassées de la « petite frappe », la « hyène folle » et le « troll idéologique » Etienne Bondaz (qu’on voit un peu systématiquement en ce moment).
Bondaz conclut son entretien pédagogique :
Cette question de la Chine divisait-elle déjà la gauche auparavant ?
“Oui, mais elle la divise surtout maintenant. Regardez les positions de Raphaël Glucksmann et de Jean-Luc Mélenchon. S’il y a un symbole de deux gauches irréconciliables, c’est celui-là.”
Tandis que cette pseudo gauche se divise, le camp des partis communistes se rassemble, après la conférence internationale du PCC.
admin5319
je publie demain le texte très important de PCF débat que tu cites… Mais il n’y a pas de miracle, ce qui unit c’est ce qui va dans le sens du mouvement des peuples, ce qui divise c’est ce qui prétend résister à ce mouvement… J’ai toujours été fascinée par la conviction de Staline que les nazis n’atteindraient pas Moscou, il a dit Napléon a pu envahir Moscou parce que malgré tout il répresentait les forces progressistes de son temps, Hitler ne le pourra pas parce qu’il n’a derrière que les forces de la réaction… On croirait une vision de Lukacs.
Mélenchon représente les couches moyennes urbaines, diplomées, à qui on laisse le soin des valeurs liées à la consommation, mais il ne mord pas sur la classe ouvrière, les couches populaires, sauf par un communautarisme qui se mobilise peu en fait pour la FI.. Il est important que ces couches ne regressent pas derrière les verts jusqu’au bellicisme et parfois au fascisme…
Xuan
Petite rectif, la presse en ligne reproduit la réaction de Roussel.
Daniel Arias
Les intérêts populaires il en est question dans le reportage “Chronique d’un ravage” il intègre de manière claire et lucide les profits capitalistes, les crises dans le système et la guerre avec pour chaque phase les conséquences pour les peuples et les réactions de celui-ci.
Il se conclue par une hypothèse que la crise dans le système n’est pas la crise du système et qu’il ne faut pas en attendre la chute par sa seule dynamique.
Un belle fresque de la lutte des classes récente.
Arte comme media est capable parfois d’avoir du bon et aussi le pire dans son soutien à l’impérialisme voire au nazisme.
Mais ici c’est du bon, même du très bon. Surprenant pour une production de 2018.
“Chronique d’un ravage” (période de 1926 à 2008) ,Angelos Abazoglou, 2018.
Dans ce reportage en deux parties du réalisateur grec Angelos Abazoglou avec la participation d’historien dont une belle part est faite part notre camarade Annie Lacroix-Riz.
Ce documentaire est un concentré de l’histoire du capitalisme jusque dans les années 2008, bien documenté, argumenté, non aligné sur la doxa capitaliste. Je vous le recommande si vous ne le connaissez déjà.
https://youtu.be/1rAV4geKAnE
https://youtu.be/B2cuLFdaHzU
En espérant que la censure ne frappe pas.
Merci à Annie Lacroix Riz pour son site qui m’a permis de découvrir ce documentaire.
Jean François Dron
Que les soc dem et les écolos rejoingnent les délire des dirigeants US n’ a rien d’étonnat en soi. le mouvement écolo vient des USA et est sponsorisé par la Fondation Rockfeller donc pas question de perdre un seul dollar, quant aux socialos c’est pas de maintenant qu’ils soutiennent le Parti Démocrate US puisqu’ils l’ont toujours considéré comme étant de gauche.
herve Faudot
On se souvient qu’après le refus de Chirac et de Villepin de rejoindre l’alliance US lors de la seconde guerre du golfe, basée sur un mensonge éhonté, le PS, par la voix de Moscovici était allé s’excuser auprès des autorités américaines.