Le 28 juin, le Parti communiste chinois a organisé un événement majeur, le Forum international du PCC et des partis marxistes. Plus de 300 délégués de près d’une centaine de pays y ont participé dans un format en ligne. Le parti communiste de la Fédération de Russie était représenté par son leader Guennadi Ziouganov. Cet événement a eu un écho formidable dans le monde entier et dans tous les partis communistes. Sauf bien sûr le PCF avec les “boulets” anticommunistes qu’il se traîne et leur propension à servir les bonnes œuvres de l’OTAN en caricaturant le passé du PCF et en bouchant son avenir avec la thèse des deux impérialismes… Fort heureusement il y a quelques sites comme le nôtre qui feront écho de cet avenir et refuseront le “négationnisme’ (je pèse mes mots) et l’inertie au meilleur des cas de ceux qui détruisent l’organisation et la capacité d’intervention des communistes français. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)
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Le président du Comité central du KPRF a dressé un bilan du Forum international du PCC et des partis marxistes.
Andreï Polounine
Le 28 juin, le Parti communiste chinois a organisé un événement majeur, le Forum international du PCC et des partis marxistes. Plus de 300 délégués de près d’une centaine de pays y ont participé dans un format en ligne. Le parti communiste de la Fédération de Russie était représenté par son leader Guennadi Ziouganov.
Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du PCC et président de la République populaire de Chine, a délivré un message au forum. Il a noté que le PCC combine le marxisme avec les réalités actuelles et les traditions historiques, et que les communistes chinois sont toujours prêts à dialoguer et à échanger des expériences avec des camarades d’autres pays.
Guennadi Ziouganov, le Secrétaire général du Parti communiste vietnamien Nguyen Phu Trong et le Premier secrétaire du Parti communiste cubain, le Président de la République de Cuba Miguel Diaz-Canel se sont adressés aux délégués.
Rappelons que cinq États dans le monde appliquent les idées du marxisme – la Chine, le Vietnam, la Corée du Nord, le Laos et Cuba. Dans le même temps, Pékin et Hanoï affichent une dynamique de croissance très impressionnante.
Guennadi Ziouganov, président du parti communiste, explique pourquoi les idées du marxisme deviennent à nouveau un point de ralliement au milieu de la crise mondiale de l’Occident.
– Ce forum est, sans exagération, un événement d’envergure historique, déclare Gennady Zyuganov. – Ce sont précisément les idées marxistes-léninistes qui, au cours des 100 dernières années, ont produit les résultats les plus extraordinaires.
Le pays soviétique l’a prouvé au siècle dernier, lorsque sous la bannière du marxisme-léninisme a été rassemblé l’empire russe, qui s’était effondré et avait péri dans le feu de la Première Guerre mondiale – il a été rassemblé pacifiquement, démocratiquement, sous la forme de l’URSS. Notre pays était alors un exemple de la manière de sortir d’une crise systémique, de mener à bien l’industrialisation, la collectivisation et la révolution culturelle. Nous avons ainsi obtenu des résultats colossaux, en vainquant le fascisme et en créant le meilleur système social du monde. Le monde entier s’est émerveillé de nos réalisations en matière d’éducation, de soins médicaux, de soins aux femmes, aux enfants et aux personnes âgées.
Et au cours du nouveau siècle, le parti communiste chinois a montré l’exemple en étendant largement les réformes de Deng Xiaoping, construisant le socialisme avec des caractéristiques chinoises. Guidé par les idéaux marxistes-léninistes et l’héritage créatif unique de Marx, Engels et Lénine, le PCC a obtenu des résultats brillants : le taux de croissance moyen de la Chine a dépassé 10 % par an pendant 30 ans, 800 millions de personnes ont été sorties de la pauvreté totale et une puissante industrie spatiale a été créée. La Chine est devenue l’atelier du monde. La Chine produit aujourd’hui près de 20 % de la production industrielle mondiale – autant que l’URSS autrefois.
Aujourd’hui, une nouvelle crise systémique a éclaté. Si l’Union soviétique a sorti le monde des deux précédentes crises de cette ampleur – grâce à la révolution d’octobre et à la victoire de 1945 -, la locomotive chinoise est aujourd’hui le moteur principal, et le monde entier la regarde avec espoir.
SP : – Quelles sont les principales caractéristiques de la situation actuelle ?
– La crise systémique s’aggrave, l’agressivité des impérialistes s’accroît, la ligne militariste se renforce et de nouveaux blocs militaires se créent. Dans ces circonstances, il est particulièrement important d’étendre la solidarité entre toutes les forces patriotiques de gauche. C’est ce qu’a démontré le Forum international du PCC et des partis marxistes.
Au cours des discours – et tous les grands pays du monde se sont exprimés lors du forum – une tendance très importante s’est dégagée : la volonté de s’unir le plus possible, de freiner les militaires, de donner l’exemple du travail constructif et du souci des êtres humains.
La philosophie et la politique du parti communiste chinois est que l’être humain est la valeur la plus importante, et que tout doit être fait pour le bien et le bénéfice de l’individu. Cela fait d’ailleurs écho au discours de Poutine au forum de Valdai en octobre dernier. Il y a constaté que le capitalisme était dans une impasse. Et puis, lors d’une récente réunion avec les dirigeants des factions de la Douma, lorsque j’ai dit que nous devions construire un socialisme renouvelé, Poutine a répondu : “Je ne vois rien de mal au socialisme. Il est important de trouver un équilibre raisonnable entre le rôle de l’État, de l’individu et de l’initiative privée”.
J’ai dit que j’étais totalement d’accord avec cela. Et je lui ai rappelé que nous approchons du 100e anniversaire de la création de l’URSS. Il est tout à fait possible d’étudier l’expérience soviétique exceptionnelle et l’expérience unique de la Chine, avec laquelle la Russie coopère désormais étroitement.
Je dois reconnaître que Poutine et Xi Jinping se sont rencontrés régulièrement ces derniers temps. En conséquence, notre partenariat stratégique, notre amitié entre les nations, notre volonté d’élargir la coopération sur tous les fronts, et surtout sur les questions de sécurité, s’approfondissent.
Aujourd’hui, alors que la guerre hybride nous a été déclarée, que la Russie et la Chine ont été qualifiées d'”ennemi numéro un” par les Anglo-Saxons, la coopération bilatérale et l’interaction étroite au sein des BRICS et de l’OCS sont extrêmement importantes.
De nombreux intervenants du forum l’ont souligné. De facto, tout le monde soutenait notre ligne contre l’agression – contre l’OTAN, le fascisme, le bandérisme. Je tiens à souligner que cette tendance ne s’est pas seulement manifestée lors du forum. Récemment, jusqu’à 130 délégations du monde entier sont venues assister à nos jubilés – le 100e anniversaire de la révolution d’octobre, de l’Armée rouge, du Komsomol de Lénine. Et tous ont soutenu notre position sur la Crimée et Sébastopol, faisant preuve d’une unité exceptionnelle.
SP : – La Chine est-elle ouverte à l’échange d’expérience en matière de gouvernance ?
– Les camarades chinois ont récemment publié le quatrième volume d’une série de livres sur le système de gouvernance de Xi Jinping. J’ai déjà trois volumes de la série et j’espère obtenir le quatrième en russe.
Il est très utile car il démontre à la fois la tactique, la stratégie et l’art de la modernisation. Je suis très impressionné par les paroles de Xi Jinping : “Nous approfondissons partout les réformes non pas parce que le socialisme aux caractéristiques chinoises serait mauvais, mais pour le rendre encore meilleur.
Les communistes chinois ne se contentent pas de développer les idées du marxisme-léninisme, ils deviennent un exemple pour la planète entière. Leur expérience devient universelle et nécessite une discussion et une étude approfondies et minutieuses.
Je veux rappeler aux jeunes, quelle que soit leur orientation partisane, que c’est le socialisme qui a sauvé l’humanité du nazisme et du fascisme. Que nous, en tant qu’enfants de la Victoire, avons tout fait pour reconstruire notre pays – précisément sous la forme du pouvoir soviétique. C’est de la bouche de Lénine que sont sortis les slogans qui sont extrêmement pertinents aujourd’hui : la paix aux peuples, le pain aux affamés, la terre aux paysans, les usines aux ouvriers, le pouvoir aux Soviets.
Et aujourd’hui, le pouvoir populaire en Chine montre comment il prend soin du peuple, devenant ainsi l’exemple le plus impressionnant à suivre dans le monde moderne.
Les discours de nos collègues et camarades au forum démontrent que les forces de gauche ont une cohésion et une unité, qu’il y a un désir de coopération étroite, pour tirer le meilleur parti de l’expérience du progrès socialiste qui a été accumulée au Vietnam, à Cuba, au Laos. Qu’il est extrêmement important d’affirmer le principe du développement souverain du Belarus, du Venezuela, de l’Afrique du Sud, du Nicaragua et d’autres pays.
Je considère ce forum comme un grand cadeau créatif pour nous tous. Et je suis convaincu qu’il deviendra une aide importante dans la préparation du 20e congrès du parti communiste chinois et du 100e anniversaire de l’Union soviétique.
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Jean François Dron
quelle tristesse de ne pas voir le PCF associé à cette immense aventure d’un monde meilleur.
admin5319
on ne sait même pas, peut-être qu’ils y sont allés quand il s’agit de faire du tourisme aux frais des militants et en vendant le patrimoine, les équipes de liquidateurs qui se sont succédés à la tête du parti et encore aujourd’hui à la tête de la commision internationale sont les premiers. Ils ont vécu et bien vécu (Delenda Bombandara, il faut détruire Boulet), mais pour les compte rendus c’est trop fatiguant, indigne de cette bande et jamais le communiste de base ne saura rien…