Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le ministre de la Défense de Turquie, Hulusi Akar, a déclaré que des sources russes officielles excluaient tout lien avec l’attaque d’Odessa.

Le ministre de la Défense de la Turquie, Hulusi Akar, a déclaré samedi que des sources russes officielles excluaient d’être liées à un attentat à la bombe dans la ville d’Odessa, après la signature d’un accord entre Moscou et Kiev pour débloquer la vente de céréales. Il semble que personne ne se fasse d’illusion sur la nature d’une telle provocation en particulier la manière dont des factions radicales ukrainiennes et les USA ne veulent pas d’un accord qui peut en préfigurer d’autres. Mais il faut revenir au terme de cet accord et la manière dont les Russes ont stipulé que les Ukrainiens devraient déminer la mer noire et ne pas confondre transit et livraison d’armes. Il devient de plus en plus difficile d’expliquer que les Ukrainiens à la tête du pays représentent l’intérêt de leur peuple et de l’ensemble de l’humanité. On annonce la mort de deux américains sur le front ukrainien, comme le dit un commentateur: l’Ukraine n’était peut-être pas dans l’OTAN, mais l’OTAN est incontestablement en Ukraine. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoire et societe)

Les dirigeants de la Turquie, de l’Iran et de la Russie forment le processus d’Astana, protégé par la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU pour trouver un moyen de sortir de la guerre syrienne, qui dure depuis plus de 11 ans. Cependant, Ankara veut étendre son territoire au Kurdistan syrien et soutient une partie des forces rebelles qui combattent Damas, tandis que Téhéran et Moscou soutiennent le régime de Bachar al-Assad.

La bonne harmonie était palpable malgré les affrontements géopolitiques de la Turquie et de la Russie sur la moitié de la planète, de la Libye à l’Asie centrale, en passant par la Syrie, le Caucase et l’Ukraine. Selon le Kremlin, ils n’ont pas abordé l’expédition de drones turcs à Kiev. “Nous avons progressé grâce à votre médiation. Tous les problèmes n’ont pas encore été résolus, mais le fait qu’il y ait du mouvement est une bonne chose”, a déclaré Poutine à Erdogan lors de leur réunion bilatérale.

Lors d’une réunion ultérieure avec des journalistes russes, Poutine a donné plus de détails sur son entretien avec Erdogan sur le blocus des céréales ukrainiennes. Il a insisté sur le fait que l’Occident devrait non seulement lever ses sanctions sur les engrais russes, auxquels personne ne s’est opposé, pas même les Américains, mais aussi ses exportations de céréales, dont il a promis jusqu’à 30 millions de tonnes.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei, qui a soutenu l’opération russe en Ukraine, a également parlé du conflit. Si l’OTAN n’avait pas été arrêtée, après un certain temps, l’Occident aurait mené une guerre sous le prétexte de la Crimée. L’Occident ne veut pas d’une Russie forte, a déclaré Khamenei, selon l’agence de presse iranienne IRNA.

C’était le premier sommet international organisé par le président iranien Ebrahim Raisi depuis son arrivée au pouvoir l’année dernière .Il survenait quelques jours après que le président américain Joe Biden ait effectué une tournée au Moyen-Orient au cours de laquelle il a rendu visite aux deux autres grands ennemis de Téhéran: Israël et l’Arabie saoudite, sans avoir obtenu de ce dernier ce qu’il quémandait. Le fait majeur de la période étant la prise de distance de certains alliés des Etats-Unis qui non seulement constatent que ceux-ci n’ont rien d’autre à offrir que des guerres par procuration mais se montrent peu fiables.

La réaction turque selon télésur (Amérique du sud)

L’Ukraine affirme que la partie russe a attaqué le port d’Odessa, une ville clé dans l’exportation de céréales, après l’accord intervenu la veille.

Les deux pays ont signé un accord en Turquie pour exporter par un corridor maritime sécurisé du grain stocké dans les ports ukrainiens et qui est bloqué depuis le début de la guerre.

La Turquie est également en contact étroit avec la Russie, a ajouté Akar, déclarant: « Les Russes nous ont dit qu’ils n’avaient absolument rien à voir avec cette attaque et qu’ils inspectaient le problème de très près et en détail. »

Akar a noté que les responsables ukrainiens ont déclaré que « l’un des missiles a frappé l’un des silos (à grains) et l’autre est tombé dans une zone proche du silo, mais l’important est qu’il n’y ait pas de recul dans la capacité de charge et la capacité des quais, et que les activités puissent continuer ».

Akar a déclaré qu’après avoir appris l’attaque au missile, il avait eu des conversations téléphoniques avec son homologue ukrainien, Oleksii Reznikov, et le ministre de l’Infrastructure Oleksandr Kubrakov.

Il a ajouté : « Le fait qu’un tel incident se soit produit juste après l’accord que nous avons conclu hier concernant l’expédition de céréales nous a vraiment inquiétés. »

Il n’y a pas de recul dans la capacité de charge et la capacité des quais du port d’Odessa, selon des responsables ukrainiens, a-t-il ajouté.

S’adressant à l’agence Anadolu, Hulusi Akar a déclaré que Türkiye avait été en contact avec les parties ukrainienne et russe au sujet de l’attaque de missiles de samedi sur le port ukrainien d’Odessa, ajoutant:

« Nous continuons de nous acquitter de nos responsabilités conformément à l’entente que nous avons négociée hier. »
Lors des réunions, la Turquie a exprimé son soutien en faveur de la poursuite de la coopération des deux parties de manière calme et patiente, a ajouté Akar

LES FAITS , RIEN QUE LES FAITS -Commentaires histoireetsociete

MOSCOU, 24 juillet (Reuters) – La Russie a frappé un navire militaire ukrainien dans le port d’Odessa à l’aide de missiles de haute précision, a déclaré dimanche la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

L’armée ukrainienne a accusé la Russie d’avoir bombardé le port d’Odessa samedi, au lendemain de la signature d’un accord entre la Russie et l’Ukraine censé permettre la réouverture des ports ukrainiens de la mer Noire pour la reprise des exportations de céréales.

Si comme nous venons de le voir la partie turque s’appuie sur un de ses interlocuteurs pour dire que les Russes n’ont rien à voir avec l’attentat contre la ville d’Odessa, la porte parole du ministre des affaires étrangères qui a négocié l’accord apporte son analyse des faits et ceux-ci concernent selon elle les conditions mêmes de la sécurité du transit du blé prévu dans l’accord.

Il suffit de comparer ‘l’événement” del’attaque russe sur Odessa avec d’autres nouvelles intervenant ce même samedi pour comprendre le scepticisme du ministre turc sur l’intérêt d’une frappe gratuite sur le port d’Odessa alors même que cet accord stipule le refus par la Russie de livraison d’armes, de la pose de mine par les Ukrainiens dans la mer noire, alors que les Etats-Unis ne veulent pas de cet accord négocié sans eux, ni les européens :

1) D’après l’Institut américain d’études de la guerre (ISW), l’armée ukrainienne s’apprêtait à mener une contre-offensive dans la région de Kherson, au sud de l’Ukraine. L’opération aurait même déjà pu être lancée, précisent les experts de l’organisme d’étude et de suivi des conflits dans son dernier communiqué.“L’ISW rendra compte de la progression de toute contre-offensive ukrainienne au mieux de ses capacités”, précise le texte, qui explique que “la zone située entre la ligne de front et la ville de Kherson est rurale et principalement composée de petits villages”, ce qui rend difficile la communication au public concernant les avancées de l’opération. (une offensive vers le sud qui suppose une accélération de la livraison d’armement par les USA et les Européens, alors même qu’un accord vient d’être signée concernant le transit des blés dans cette même zone”, le tout sous haute protection US, de qui se moque-on ?

2)L’attaque du port d’Odessa condamnée par les États-Unis avant même toute enquête dans de telles conditions ! Le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, a réagi samedi 23 juillet, en soirée, à l’attaque du port ukrainien d’Odessa plus tôt dans la journée. Il a déclaré, via un communiqué, que les frappes de missiles russes « jettent un doute sérieux » sur l’engagement de la Russie concernant le déblocage des exportations de céréales dans le cadre de l’accord qu’elle a signé vendredi 22 juillet à Istanbul.

A défaut d’avoir pu empêcher la signature de l’accord qui a tenté d’en profiter pour livrer des armes ou même pour le torpiller? A Odessa l’armée russe a envoyé des missiles sur un stock de missiles anti navires Harpon livrés par l’OTANLe secrétaire général de l’ONU le sait mais il se démasque une fois de plus comme un agent de l’OTAN en parlant du blé. Ce qui reste à sauver dans l’ONU c’est la charte pas l’administration actuelle.Russie et Chine sont parfaitement au clair là dessus

POUR SAVOIR LES TERMES DE L’ACCORD, il suffit de se reporter à l’article que nous avons publié hier:

Céréales : ce que l’on sait de l’accord signé entre l’Ukraine et la Russie | Histoire et société (histoireetsociete.com)

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1 Commentaire

  • Xuan

    svpressa annonçait hier :
    Zakharova a confirmé que les forces armées russes avaient attaqué l’infrastructure militaire du port d’Odessa
    MARIA ZAKHAROVA A DÉCLARÉ QUE LES MISSILES CALIBRE AVAIENT DÉTRUIT L’INFRASTRUCTURE MILITAIRE DU PORT D’ODESSA
    La représentante officielle du ministère russe des Affaires étrangères , Maria Zakharova, a confirmé que les forces armées russes avaient attaqué une infrastructure militaire dans le port d’Odessa.
    Selon Ria Novosti, elle a écrit à ce sujet sur sa chaîne Telegram.
    “Les missiles Kalibr ont détruit l’infrastructure militaire du port d’Odessa, envoyant un bateau militaire ukrainien à l’adresse chère au régime de Kyiv avec une frappe de haute précision”, a souligné Zakharova.
    Auparavant, le ministre turc de la Défense nationale Hulusi Akar avait affirmé que la Russie n’avait rien à voir avec le bombardement du port d’Odessa.
    “Dans les contacts que nous avons eus avec la Russie, il a été indiqué qu’elle n’avait rien à voir avec l’attaque. Ils enquêtent de manière approfondie sur l’incident », a-t-il déclaré le samedi 23 juillet.
    À son tour, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres condamné les attaques contre le port d’Odessa, notant qu’il considère qu’il est obligatoire de respecter les accords sur l’exportation de céréales ukrainiennes.

    Il est dommage que la comm’ russe n’annonce pas d’emblée ces faits, au lieu de laisser la Turquie s’embrouiller. On se doute que si des silos à blé avaient été touchés, l’affaire aurait pris d’autres proportions. Mais la Russie n’essaie pas de soigner davantage sa communication, et c’est une lacune.
    
    La Chine a longtemps laissé dire, et puis elle a commencé à répondre du tac au tac.
    Aussitôt les impérialistes ont agité le croquemitaine des loups guerriers, comme autrefois le communiste au couteau entre les dents et Lu Shaye s’en est amusé “c’est normal, je m’appelle Lu”.
    En attendant, la tentative d’envoyer Nancy Pelosi à Taïwan a fait l’objet d’une riposte cinglante et elle a échoué.

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