Quelques faits à mettre en regard face aux dangers croissants de guerre nucléaire et de confrontation directe entre l’OTAN et la Russie. Que penser de dirigeants qui ne mettent pas ces questions en débat citoyen devant les Français, sinon que leur conception de la démocratie est une pitrerie, une indignité, une forfaiture. Il faut beaucoup de crétinisme et de démagogie pour penser qu’il est possible dans de telles circonstances de défendre une politique sociale, le droit des travailleurs ou même de prétendre limiter la casse. Continuer une propagande russophobe en refusant de considérer les droits légitimes des peuples à leur sécurité rend caduque toute référence “républicaine” parce que derrière cette course folle derrière l’OTAN, il ne peut exister aucune souveraineté interne et externe. Si je m’adresse en priorité aux communistes c’est que ce sont les seuls chez qui existe la conscience de ce qu’est l’OTAN malgré les boulets du secteur international, le vote du groupe communiste en témoigne face à l’adhésion de la Finlande et de la Suède (voir en fin d’article les votes au Sénat à propos de l’élargissement de l’OTAN (1) (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
20/07/2022
L’Europe est confrontée à la baisse de l’euro, à la hausse de l’inflation et à la flambée des prix de l’énergie
Publié le
La campagne de sanctions menée par les États-Unis contre la Russie n’a rien fait pour arrêter la guerre en Ukraine ou nuire à Vladimir Poutine, mais le bilan continue de s’alourdir sur les économies occidentales et il y a de plus en plus de signes que l’Europe est confrontée à une crise économique majeure.
L’euro a atteint son plus bas niveau en 20 ans par rapport au dollar, l’inflation est à un niveau record de 8,6% et les économistes prédisent une récession si l’UE est coupée du gaz russe. La Russie a déjà cessé de fournir certains membres de l’UE pour leur refus de payer en roubles, ce que Poutine a exigé en représailles aux sanctions visant l’utilisation du dollar et de l’euro par la Russie.
Le gazoduc Nord Stream 1 qui relie la Russie et l’Allemagne est actuellement fermé pour entretien de routine, mais on craint de plus en plus que le gazoduc ne soit pas remis en service. La compagnie gazière russe Gazprom a remis une lettre aux acheteurs européens datée du 14 juillet qui disait qu’ils ne pouvaient pas garantir l’approvisionnement en gaz en raison de circonstances « extraordinaires ».
La Russie a déjà réduit de 40 % la quantité de gaz transporté par Nord Stream 1 en juin parce qu’une turbine en cours d’entretien était bloquée au Canada en raison des sanctions occidentales. Le Canada a finalement accepté de restituer la turbine, une décision qui a été dénoncée par l’Ukraine.
L’Allemagne et d’autres pays européens se préparent à rationner le gaz pour l’hiver à venir. Bloomberg a rapporté lundi qu’un arrêt de l’approvisionnement en gaz russe de l’Europe pourrait potentiellement réduire le produit intérieur brut de l’UE de 1,5% si l’hiver est froid et que l’UE ne prend pas suffisamment de mesures pour économiser l’énergie.
Pendant ce temps, la Russie tire plus de bénéfices des ventes de pétrole qu’avant la guerre et le rouble est la monnaie la plus performante de l’année, la Russie s’efforçant de se protéger des sanctions occidentales. La Russie a fait défaut sur sa dette extérieure, mais ce n’est pas un véritable défaut puisqu’elle a les fonds pour payer, mais ses réserves de devises étrangères ont été gelées par les sanctions occidentales.
Les États-Unis réfléchissent à des moyens de corriger leur campagne de sanctions ratée, notamment en essayant de mettre en œuvre un plafonnement des prix du pétrole russe. Mais le plan est voué à l’échec car il nécessiterait la coopération de la Russie et de ses nouveaux principaux acheteurs de pétrole, la Chine et l’Inde. Les analystes ont averti que la tentative de plafonnement des prix pourrait faire grimper les prix mondiaux du pétrole à plus de 300 dollars le baril si la Russie ripostait en réduisant sa production.
‘1)
Scrutin n° 124 – séance du 21 juillet 2022
sur l’ensemble du projet de loi autorisant la ratification du protocole au Traité de l’Atlantique Nord sur l’accession de la République de Finlande et la ratification du protocole au Traité de l’Atlantique Nord sur l’accession du Royaume de Suède (procédure accélérée)
Consulter le dossier législatif
Résultat du scrutin |
Nombre de votants : | 348 |
Suffrages exprimés : | 340 |
Pour : | 323 |
Contre : | 17 |
Le Sénat a adopté
Analyse par groupes politiques |
Groupe Les Républicains (145)Pour : 142
Abstentions : 3 – Mme Sylvie Goy-Chavent, MM. Alain Houpert, Alain Joyandet
Groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (64)Pour : 59
Abstentions : 5 – M. Jérôme Durain, Mmes Gisèle Jourda, Laurence Rossignol, MM. Jean-Claude Tissot, Mickaël Vallet
Groupe Union Centriste (57)Pour : 57
Groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (24)Pour : 24
Groupe communiste républicain citoyen et écologiste (15)Contre : 15
Groupe Les Indépendants – République et Territoires (14)Pour : 14
Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen (14)Pour : 14
Groupe Écologiste – Solidarité et Territoires (12)Pour : 12
Sénateurs ne figurant sur la liste d’aucun groupe (3)Pour : 1 – Mme Esther Benbassa
Contre : 2
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