Énergie.
Vladimir Poutine a signé un décret pour former une entreprise russe reprenant les actifs de l’installation située dans l’Extrême-Orient russe, où le britannique Shell et les japonais Mitsui et Mitsubishi étaient engagés. Sans compensation. Le bras de fer se poursuit et le capital pourrait bien en faire les frais sans parler des citoyens ordinaires, à ce propos savez-vous que le gouvernement français nous place “en économie de guerre” parce qu’il n’est pas sûr de pouvoir assumer le coût énergétique des décisions prises dans le G7 et l’OTAN ? … A suivre. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
C’est une nouvelle contre-attaque russe aux sanctions décidées après l’invasion de l’Ukraine. “Le président Vladimir Poutine a fait monter les enchères dans la guerre économique qui l’oppose à l’Occident et à ses alliés”, relève Reuters. “La Russie a décidé de prendre le contrôle d’un important projet pétrolier et gazier dans lequel Shell détient une participation de 27,5 %”, rapporte la BBC.
Le président russe a signé jeudi 30 juin un décret pour prendre le contrôle de l’installation Sakhaline 2, au large de l’île de Sakhaline, qui pourrait forcer le britannique Shell et les japonais Mitsui et Mitsubishi “à renoncer à leurs investissements”.
Aux conditions de Moscou
Le décret stipule que Gazprom conserve sa participation, mais que les “autres actionnaires doivent demander au gouvernement russe” s’ils souhaitent garder leurs parts dans la nouvelle société, détaille le média britannique. Shell avait annoncé en février sa volonté de vendre ses participations en Russie, dont la centrale de Sakhaline 2, dans la partie la plus orientale de la Russie.
Selon le décret présidentiel, les actifs seront “transférés à une société russe nouvellement créée, sans compensation”, relève Nikkei Asia, ce qui “suscite l’inquiétude au Japon”. Les deux investisseurs japonais pourraient être “exclus” de la nouvelle entité, leur participation étant acquise “uniquement s’ils acceptent les conditions des autorités russes”, poursuit le média économique japonais.
Gazprom détenait 50 % de Sakhaline 2, Shell 27,5 %, Mitsui 12,5 % et Mitsubishi 10 %. Sakhaline 2 produit 10 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an, explique le média japonais, “dont 6 millions sont destinés au Japon”, soit 10 % des importations de GNL dans le pays.
Courrier international
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