Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Alors qu’il intensifie sa guerre avec la Russie, le gouvernement Biden menace d’en mener une contre la Chine

N’est-ce pas ce qu’on appelle avoir les yeux plus gros que le ventre. Jusqu’à récemment, j’estimais que les trois produits du “vote utile” à la française (Macron, Mélenchon, Le Pen ) avaient la particularité de suivre l’OTAN et donc Biden, par opportunisme s’étant pris à leur propre propagande mais en traînant les pieds. Désormais les deux pour qui je ne saurais voter, Macron pour sa politique sociale, Le Pen pour ce qu’elle représente de racisme et de fascisme, sont les seuls à correspondre au portrait, Mélenchon lui, flanqué des verts auquel il n’emprunte pas seulement le quinoa et le refus du nucléaire civil, est désormais comme ces derniers totalement derrière Biden. Aussi vu que dans ma circonscription le candidat du NUPES est un vert, veuillez m’excuser mais je ne saurais participer à cet enrôlement dans la troisième grande guerre mondiale que décrit ici WSWS (Comme quoi il y a des trotskistes qui ne sont pas aussi nocifs que les lambertistes ou aussi confus que le NPA). Je suis prête pour faire face à Macron à avaler le communautarisme, l’indigénisme de la FI, les manies des verts concernant les mœurs et les goûts alimentaires mais ça non. (note de Danielle bleitrach pour histoireetsociete)
Andre Damonil y a un jour

Samedi, le président américain Joe Biden a signé un projet de loi autorisant des dépenses de 40 milliards de dollars, en grande partie pour des armes et d’autres formes d’assistance à l’Ukraine.

Il y a un mois, l’aide militaire du gouvernement Biden à l’Ukraine s’élevait à 4 milliards de dollars. D’un trait de plume, Joe Biden a décuplé l’engagement américain dans ce conflit.

Mais l’encre avait à peine séché sur ce dernier bon de livraisons d’armes que Washington accélérait déjà son escalade du conflit. Lundi, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a annoncé que les États-Unis fourniraient à l’Ukraine des missiles anti-navires Harpoon, par l’intermédiaire du Danemark. Le Harpoon est l’armement anti-navire standard de l’US Navy, il est capable de couler de grands navires de guerre.

L’USS Coronado (LCS  4) lance un missile Harpoon Block  1C.

Vendredi, le conseiller du ministère ukrainien de l’Intérieur Anton Gerashchenko a tweeté : «les États-Unis préparent un plan pour détruire la flotte [russe] de la mer Noire» dans le cadre d’un «plan pour débloquer les ports». Il poursuit: «Des livraisons d’armes anti-navires puissantes (Harpoon et Naval Strike Missile d’une portée de 250-300  km) sont en cours de discussion».

Le Pentagone a répondu en niant officiellement que les États-Unis planifiaient activement des opérations pour détruire la marine russe en mer Noire. Cependant, l’annonce de lundi indique clairement qu’ils sont précisément engagés dans une telle opération. Les États-Unis étaient déjà directement impliqués dans le naufrage du navire amiral de la flotte russe, le Moskva, le mois dernier.

Comme d’habitude, l’escalade militaire américaine est accompagnée d’un barrage de propagande. Dans ce cas, les apologistes de l’impérialisme américain déclarent que c’est la nécessité d’ouvrir les ports pour le transport des aliments dans le monde qui dicte de s’impliquer plus fortement dans les opérations militaires en mer Noire.

Le Washington Post a publié un éditorial intitulé «Poutine affame des millions de personnes dans le monde», qui conclut qu’«avec 20  millions de tonnes de céréales et de maïs stockées dans les ports ukrainiens, le reste du monde ne peut pas faire grand-chose. La guerre de M. Poutine est sur le point de devenir la famine mondiale de M. Poutine».

L’hypocrisie du Post est à couper le souffle. Les États-Unis sont ceux qui dans monde utilisent le plus la famine comme «arme» de politique étrangère. En 1974, le secrétaire à l’agriculture Earl Butz déclarait: «La nourriture est une arme. C’est désormais l’un des principaux outils de notre kit de négociation». En décembre 1980, John Block, le secrétaire à l’agriculture de Reagan, déclarait aux journalistes: « Je crois que la nourriture est la plus grande arme dont nous disposons ».

Parmi les exemples d’utilisation de la famine comme arme par les États-Unis, citons la rétention de l’aide alimentaire au Chili en 1973, dans le cadre d’un effort réussi pour renverser le gouvernement de Salvador Allende ; et en 1974, la suppression de l’aide alimentaire au Bangladesh lors d’une famine massive pour punir le pays de faire du commerce avec Cuba.

Les sanctions américaines sur les aliments et médicaments importés par l’Irak dans les années 1990 ont contribué à la mort évitable de centaines de milliers de personnes ; les sanctions contre l’Iran ont entraîné une inflation galopante des prix alimentaires, signifiant que, selon une étude, « suivre un régime alimentaire sain était devenu plus difficile pour la plupart des Iraniens ».

Quant à la présente crise alimentaire, la responsabilité fondamentale en incombe aux États-Unis et aux puissances de l’OTAN, qui ont provoqué le conflit actuel et cherché à tout moment à saboter les efforts visant à trouver une solution négociée au conflit.

Gagner le contrôle de la mer Noire est un objectif de guerre vital pour les États-Unis. Cette voie navigable relie l’Europe, la Russie et le Moyen-Orient. Elle recèle non seulement des réserves cruciales de pétrole et de gaz, mais sert aussi de plaque tournante pour les pipelines d’hydrocarbures reliant l’Europe et l’Asie.

Alors même que les États-Unis intensifient leur guerre avec la Russie, Biden menace ouvertement d’entrer en guerre avec la Chine, le pays le plus peuplé du monde et sa deuxième plus grande économie.

Lors d’une conférence de presse au Japon, on a demandé à Biden: «Êtes-vous prêt à vous impliquer militairement pour défendre Taïwan si on en arrivait là?»

Biden a répondu: « Oui… C’est l’engagement que nous avons pris ».

Malgré les efforts des médias pour présenter le commentaire de Biden comme une déclaration inexacte ou une « gaffe », la réalité est qu’il correspond à l’opinion des principales figures de la politique étrangère américaine.

Richard Haas, président du Council on Foreign Relations, écrit sur Twitter: « C’est la troisième fois que @potus se prononce en faveur de la clarté stratégique sur Taïwan et la troisième fois que le personnel de la Maison-Blanche tente de faire marche arrière. Il vaut mieux l’accepter comme une nouvelle position des États-Unis ».

Soutenant la déclaration de Biden que les États-Unis devaient entrer en guerre avec la Chine au sujet de Taïwan, Haas déclare: « Le “modèle ukrainien” [est] inadéquat pour Taïwan. Taïwan est une île qui ne peut être facilement réapprovisionnée. De plus, les partenaires et alliés locaux en Asie souhaitent une intervention directe des États-Unis. De plus, Taïwan est loin d’être aussi forte que l’Ukraine. Une intervention militaire américaine directe serait donc essentielle pour la défense contre la Chine ».

La guerre provoquée par les États-Unis contre la Russie en Ukraine a déjà tué des dizaines de milliers de personnes et en a déplacé des millions. La guerre contre la Chine dont menace Biden transformerait toute la région Asie-Pacifique, la zone la plus peuplée du monde, en zone de guerre, avec des conséquences dévastatrices et incalculables.

Des plans d’escalade militaire de grande envergure étaient en place bien avant que Biden n’arrive à la Maison-Blanche. En 2020, Biden a publié dans Foreign Affairs un article intitulé « Rescuing U.S. Foreign Policy After Trump » [Sauver la politique étrangère américaine].

Biden y prenait cet engagement : « pour contrer l’agression russe, nous devons garder les capacités militaires de l’alliance acérées ». En même temps, les États-Unis devaient « être fermes avec la Chine », écrivait-il. Le « moyen le plus efficace de relever ce défi est de constituer un front uni d’alliés et de partenaires des États-Unis pour affronter la Chine ».

Ces projets étaient limités à la presse spécialisée dans la politique étrangère lue par les initiés, et les projets de Biden visant à provoquer une guerre avec la Russie et la Chine n’avaient pratiquement joué aucun rôle dans ses appels aux électeurs. Biden s’était au contraire publiquement engagé à mettre fin aux « guerres sans fin ».

En réalité, le retrait d’Afghanistan opéré par Biden était un repositionnement des forces américaines en vue d’une escalade du conflit avec la Russie et la Chine.

En 2020, le World Socialist Web Site avait mis en garde: « Un gouvernement Biden/Harris n’inaugurera pas une nouvelle aube d’hégémonie américaine. La tentative d’affirmer cette hégémonie se fera bien plutôt par une violence sans précédent. S’il est porté au pouvoir – avec le soutien du ramassis de réactionnaires responsables des pires crimes du 21e siècle – elle s’engagera dans une vaste extension de la guerre ».

Cet avertissement a été confirmé. Pendant des années, l’armée américaine a systématiquement souligné son intention de mener un « conflit entre grandes puissances » avec ces deux pays. Une guerre avec la Russie a déjà éclaté et les commentaires de Biden montrent clairement que son gouvernement se prépare systématiquement à une guerre avec la Chine.

Ces conflits menacent de dégénérer en une guerre mondiale, une guerre menée entre puissances nucléaires, qui menace de destruction l’Europe, l’Asie, l’Amérique du Nord et, en fait, toute la civilisation humaine.

Les plans de guerre du gouvernement Biden sont l’expression de la campagne implacable menée par l’impérialisme américain pour inverser par des moyens militaires son relatif déclin économique.

La crise déclenchée par la guerre amène cependant les travailleurs à lutter dans le monde entier contre l’augmentation du coût de la vie et les efforts des classes dirigeantes pour leur faire payer la crise. Ce mouvement mondial de la classe ouvrière constitue la base sociale de la lutte pour éviter une nouvelle guerre mondiale et stopper la catastrophe qui menace l’humanité.

(Article paru d’abord en anglais le 24 mai 2022)

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6 Commentaires

  • Xuan

    L’article de Global Times ci-dessous est déjà une violente réponse aux prétentions des USA. Le représentant du MAE chinois a déclaré que Biden serait chassé à coup de fusil.

    Mais si on écoute la bande vidéo publiée par l’ambassade de Chine en France, il est allé juste un peu plus loin “J’aimerais recommander à la partie américaine d’écouter une vieille chanson connue en Chine :
    « Les amis, nous les servons avec du bon vin
    Les chacals et les loups nous les affrontons avec des fusils de chasse »

    Encore une fois Biden est revenu sur sa position. Les alliés des USA [constatent qu’ils ] n’ont aucun principe et qu’on ne peut pas se fier à leurs déclarations, mais qu’ils prêchent le vrai et le faux en permanence, insinuent une chose aujourd’hui puis son contraire le lendemain, et entretiennent l’ambigüité sur leurs intentions.

    Pour un pays membre de l’OTAN comme la France, qui a été un des premiers pays à reconnaître comme seule représentante du peuple chinois la République Populaire de Chine, ce n’est certainement pas une situation très confortable non plus de devoir se plier à ce genre de “leadership”. Combien de temps les amis des USA pourront-ils supporter les injonctions bellicistes, les vexations, les punitions financières, le pas de tango et les caprices de cette diva ?

    ————-

    La Chine met en garde contre les “conséquences irrémédiables” et le “prix insupportable” des remarques américaines sur Taiwan

    – Par Fan Anqi
    Publié : 24 mai 2022 23:23
    https://www.globaltimes.cn/page/202205/1266478.shtml

    Le ministère chinois des Affaires étrangères a mis en garde mardi les États-Unis contre les jeux de mots sur le principe d’une seule Chine et les conséquences irrémédiables pour les relations sino-américaines, soulignant qu’aucune force, y compris les États-Unis, ne peut empêcher le peuple chinois de réunifier la nation après la dernière déclaration du président américain Joe Biden. Ses gaffes sur Taiwan l’ont vu d’abord jurer d’être prêt à une intervention militaire pour défendre l’île si nécessaire, puis lui et les responsables de la Maison Blanche sont revenus sur ses propos.

    Un jour après que le président américain Joe Biden ait affirmé dire “oui” à l’intervention militaire si la partie continentale de la Chine prend l’île de Taïwan par la force, il a déclaré mardi qu’il n’y avait eu aucun changement dans la politique américaine d'”ambiguïté stratégique” à Taiwan, à la suite de des déclarations rapides de la Maison Blanche et du Pentagone qui ont fait preuve d’une insistance similaire.

    « Les États-Unis se sont creusé la cervelle pour jouer à des jeux de mots sur le principe d’une seule Chine » , a déclaré mardi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin. “Mais je tiens à leur rappeler qu’aucune force, y compris les États-Unis, ne peut freiner les efforts du peuple chinois pour réunifier la nation. De plus, aucune force, y compris les États-Unis, ne peut changer le sort des forces de “l’indépendance de Taiwan” qui sont condamnées. échouer.”

    Citant les paroles d’une chanson chinoise, Wang a déclaré lors de la conférence de presse de mardi : “Nous traitons nos amis avec du bon vin. Mais pour nos ennemis, nous avons des fusils de chasse” .
    Les paroles sont tirées de la chanson thème du film, “Battle on Shangganling Mountain”, illustrant une bataille pendant la guerre pour résister à l’agression américaine et aider la Corée (1950-53).

    Reniant leur promesse sur la question de Taiwan, les États-Unis ont obscurci et vidé le principe d’une seule Chine, et ont publiquement ou furtivement incité et approuvé les activités séparatistes de « l’indépendance de Taiwan ». Si les Etats-Unis continuent à emprunter la mauvaise voie, il y aura des conséquences irrémédiables pour les relations sino-américaines et les Etats-Unis devront payer un prix insupportable, a déclaré M. Wang.

    Le diplomate américain vétéran Henry Kissinger a déclaré lundi que Washington et Pékin doivent chercher à éviter de placer la question de Taiwan au centre de leurs relations diplomatiques tendues, ajoutant que la nécessité pour les deux plus grandes économies du monde d’éviter une confrontation directe est dans l’intérêt de la paix mondiale, a rapporté CNBC.
    S’exprimant lors du Forum économique mondial, Kissinger a déclaré : “Les États-Unis ne devraient pas développer par subterfuge ou par un processus graduel une sorte de solution” à deux Chine “, mais que la Chine continuera à faire preuve de patience jusqu’à présent. “
    Les remarques de Kissinger, qui reflétaient certaines opinions pragmatiques aux États-Unis qui voient les dangers que des relations sino-américaines endommagées entraîneraient pour le monde, ont suggéré que la question de Taiwan n’est pas quelque chose qui peut être débattu ou discuté, mais le fondement politique le plus important que tous d’autres négociations sont basées sur, ont déclaré des experts.

    “La question de Taiwan ne devrait pas seulement être au cœur des négociations sino-américaines, elle ne devrait même pas être mise sur la table des discussions [car il n’y a pas de place pour la négociation] “, a déclaré mardi au Global Times Diao Daming, professeur associé à l’Université Renmin de Chine.
    Concernant le principe d’une seule Chine, Diao a averti que les États-Unis joueraient avec le feu s’ils laissaient les quelques obsessions qui s’écartent du consensus auquel la Chine et les États-Unis sont parvenus au fil des décennies devenir l’idée dominante à la Maison Blanche.
    En s’emparant de la question taïwanaise pour créer des tensions qui n’existent même pas, les États-Unis « envoûtent » leurs alliés de l’Indo-Pacifique pour qu’ils rejoignent ses petites cliques et le cadre économique indo-pacifique. En faisant la promotion des “menaces sur la sécurité”,

    Wu Xinbo, doyen de l’Institut d’études internationales de l’Université de Fudan, a déclaré mardi au Global Times que les allers-retours sur la question de Taiwan montrent que les États-Unis prennent de plus en plus au sérieux la possibilité d’une intervention militaire dans le détroit de Taiwan. Et cela a également suggéré que les États-Unis pourraient avoir un plan prêt si des conflits se produisaient, mais ils n’ont pas pris une telle décision politiquement.
    “Ce dont la Chine doit se préoccuper, ce n’est pas ce que les États-Unis ont dit, mais ce qu’ils font. En ce qui concerne leur politique taïwanaise, nous pouvons voir une série d’ajustements majeurs de la part de l’administration Biden, y compris l’évidement du principe d’une seule Chine, le renforcement des relations de fond avec l’île et l’accroissement de la présence mondiale de Taïwan », a déclaré Wu.

    Les remarques de Biden s’adressent à trois publics – la partie continentale de la Chine, l’île de Taïwan et les alliés américains, ont noté les analystes.

    Pour le continent, Biden veut menacer face aux inquiétudes croissantes d’utiliser la force pour régler la question de Taiwan sous l’angle du conflit russo-ukrainien ; pour Taïwan, Biden veut donner un message rassurant car de plus en plus de politiciens, en particulier du parti sécessionniste démocrate progressiste (DPP), ont perdu confiance en s’appuyant sur leur « grand frère » ; et pour ses alliés, les États-Unis ont l’intention de rétablir leur position après que beaucoup les aient trouvés irresponsables et peu fiables, vu ce qu’ils ont fait lors du retrait des troupes afghanes et leur refus d’envoyer des troupes pour aider l’Ukraine.

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  • Xuan

    erratum : il manque quelques mots sur ce commentaire. Il faut lire pour la bonne compréhension :
    Les alliés des USA [constatent qu’ils ] n’ont aucun principe et qu’on ne peut pas se fier à leurs déclarations

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    • admin5319
      admin5319

      demain nous publions ce commentaire en sujet alors s’il y a d’autres modifications faites-les nous les supprimerons du fil de discussion et les inclurons dans le corps du texte. Merci.. CE BLOG devient réellement collectif et je m’en réjouis.

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    La Chine met les points sur les i concernant ses activités maritimes:https://youtu.be/UMQ4CJ1jDLY

    L’autre victime des guerres impérialistes dont on parle peu la fin de l’industrie automobile européenne.
    https://youtu.be/Wb2RYUXpM58

    L’imbrication des économies est telle qu’une guerre mondiale nous ramènerait brutalement dans une situation extrêmement compliquée en Europe, très dépendante des matières premières des productions et technologies extérieures.

    Dans nos pays européens fortement urbanisés cela promet un chaos gigantesque.
    En cas d’intensification de la guerre la Russie a les moyens de couler l’Allemagne en coupant les robinets de gaz et de nombreuses matières nécessaires à son industrie, l’Allemagne étant dotée d’un sol extrêmement pauvre.

    La technologie est massivement présente dans l’organisation de la distribution des marchandises, informatique et énergie en sont deux facteurs essentiels. Mais également dans la production vitale de notre nourriture.

    Un exemple des problèmes causés par l’interruption de nos services modernes dans un petit village du Donbass:

    • le gérant du seul magasin a fuit la guerre
    • les pensions ne sont plus payées
    • les produits n’arrivent plus
    • il n’y a plus de travail ni argent pour payer les marchandises
    • l’administration est déficiente
    • les gens ne peuvent fuir

    https://youtu.be/HtJMMnqTChQ
    Ceci dans un village avec des lopins de terre ; imaginez les conséquences dans nos villes.

    Nous ne reviendrons pas au XIX siècle comme certains écolos nous le font croire ; 8 millions de paysans ne vont pas apparaître par magie en quelques semaines.

    La gauche en France est TOTALEMENT IRRESPONSABLE de ne pas alerter l’opinion et de ne pas faire pression sur le gouvernement pour sauver la paix et rétablir des relations saines avec l’Asie ; bien au contraire nos dirigeants de gauche nous mènent tout droit vers un suicide collectif.

    La gauche devrait mener une lutte d’indépendance vis à vis des USA, c’est l’urgence vitale, mais son état de corruption et d’imbécilité bloque toute chance d’action.

    Les communistes ont une lourde responsabilité dans la désorganisation de son outil le PCF et son rôle d’avant garde du prolétariat, comme tout communiste je prends ma part dans cet échec collectif, nous n’avons pas su résister ; espérant que les camarades encore adhérents sont encore capables de résister de prendre les mesures nécessaires avec la force correspondant aux enjeux: la guerre en cours et les conséquences qui en découleront inévitablement nécessiteront en extrême recours une résistance identique à celle de la seconde guerre mondiale y compris armée en cas de coup d’état fasciste. L’organisation communiste et les forces anti fascistes n’y sont pas prêtes

    Les législatives telles qu’elles sont menées sont une perte de temps, une illusion qui sera balayée à la première réponse au chaos par la mise en place d’un État d’urgence et si nécessaire l’appel aux nazis.

    La bataille pour le pouvoir d’achat ne peut être menée qu’en temps de paix. Or le commerce mondial est entrain d’être désorganisé et en partie détruit.

    L’urgence n’est plus le niveau des salaires mais bien la paix qui pour être préservée va nécessiter des sacrifices sur fond de lutte des classes.

    Dans la totalité du programme des DUPES les mots fascisme et nazisme sont totalement absents, pas plus d’ailleurs que les mots socialisme ou communisme.

    C’est paraît-il l’Union de la Gauche, il faut être frappé de cécité pour suivre une telle aventure.

    https://nupes-2022.fr/le-programme/

    Assumer la place dans le monde d’une France indépendante

    Refuser le « choc des civilisations », porter une action internationale au service de la paix, promouvoir une conception universelle et non dévoyée des droits humains

    Réinvestir pleinement l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)

    Stopper l’érosion du réseau diplomatique français

    Offrir l’asile aux lanceurs d’alerte, nouveaux combattants de la liberté au service de l’intérêt général humain, comme Edward Snowden et Julian Assange

    Défendre la souveraineté et la liberté de l’Ukraine et du peuple ukrainien ainsi que l’intégrité de ses frontières, dans un contexte international de tensions et de guerre sur le continent européen et face aux crimes de guerre décidés par Vladimir Poutine

    Les points qui seront mis à la sagesse de l’Assemblée

    Dans le cadre des institutions de la Ve République, le Président négociant et signant les traités, aucun gouvernement ne peut prendre des décisions de cette nature sans lui. Il est par ailleurs entendu que l’intérêt national commande que la France parle au monde d’une seule voix. Pour autant, le débat doit avoir lieu avec lui. Les positions sont les suivantes.

    La France insoumise proposera le retrait immédiat de la France du commandement intégré de l’OTAN puis, par étapes, de l’organisation elle-même. Elle refusera toute inscription de notre pays dans une alliance militaire permanente dans la région indo-pacifique et ailleurs, ainsi que toute intervention militaire sans mandat de l’ONU. Elle défendra l’idée d’engager la formation d’une nouvelle entente altermondialiste.

    Le Parti communiste français soutiendra le retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN, puis sa dissolution. Il proposera que la France soit à l’initiative d’une conférence pan-européenne en vue d’un espace commun de paix et de sécurité collective en Europe, sur les bases de l’acte final de la conférence d’Helsinki et de la charte de Paris de 1990. Il défendra le maintien du nucléaire dans la taxonomie européenne.

    La France insoumise et le Parti communiste français proposeront de décider, après un débat au Parlement, d’un calendrier de retrait des opérations militaires françaises au Sahel établi avec les nations souveraines concernées.

    Europe Écologie-Les Verts et le Parti socialiste soutiendront le renforcement de la coopération militaire au niveau de l’Union européenne, la création d’un commandement militaire opérationnel européen, ainsi que l’intensification des livraisons d’armes à l’Ukraine et la mise en place d’un embargo total et immédiat sur les importations russes de pétrole, de charbon, de combustible nucléaire et de gaz.

    Le Parti socialiste sera favorable au maintien de la France dans l’OTAN.

    Répondre
  • Xuan

    Sur ce sujet, on peut facilement imaginer que les USA procèdent face à la Chine comme face à la Russie, par “alliés” interposés. Mais jusqu’ici ces alliés ne sont pas allés au delà de la guerre commerciale comme l’Australie, ou de la promenade en mer comme la France.

    Il faut dire que, outre le fait que la Chine soit reconnue comme une et indivisible par les pays impérialistes, la motivation pour les pays européens est très différente quand il s’agit de “protéger l’Europe”, ou bien d’aller friser les moustaches du tigre, d’une part.

    D’autre part le commerce avec la Chine ne peut pas être balayé facilement par l’UE, les sanctions contre la Russie ont déjà coûté très cher.
    Ensuite, l’exclusion du système Swift risque aussi de se traduire par un isolement et un affaiblissement du dollar.

    Enfin, la Chine dispose d’un avantage, c’est que la stratégie des USA a étalé sur le tapis la plupart de atouts, sauf l’agression militaire directe, et qu’elle a déjà commencé à s’y préparer.

    Nous pouvons nous attendre à ce que la propagande anti-chinoise cherche à obtenir le même consensus que contre Poutine. Il sera intéressant de suivre les conclusions du voyage de Mme Bachelet au Xinjiang, et leur traduction dans la presse atlantiste et social-démocrate.

    Répondre
  • Xuan

    Sur la première partie de l’article d’Andre Damonil, qui concerne la menace US en Mer Noire, on trouve deux articles récents sur le site svpressa.

    Selon Sergueï Ischenko sur svpressa, « une batterie expérimentale de missiles anti-navires côtiers danois “Harpoon” de la Baltique est en cours de transfert près d’Odessa ». Je ne développe pas l’ensemble de l’article dans ses aspects militaires, il ressort que cette opération aurait pour objectif de rendre impossible la défense de l’île aux serpents. La prise d’Odessa deviendrait alors un objectif plus urgent.

     

    Dans un autre article ci-dessous, Irina Gousseva développe l’envoi de navire de guerre pour « escorter les navires transportant du grain ukrainien » et rappelle la fermeture des détroits de la Mer Noire par la Turquie, qui refuse toujours de laisser passer des navires de guerre au nom de la convention de Montreux, mais sous condition du soutien de l’OTAN « contre le terrorisme ».

    _______

    Le grain de l’Ukraine vers l’Ouest sera-t-il transporté par des convois navals ?

    Londres et Vilnius sont prêtes à pénétrer dans la mer Noire

    https://svpressa.ru/war21/article/334990/

    Irina Gousseva

    Interviewée par Vladimir Avatkov

     

    Le Royaume-Uni soutient l’idée d’envoyer des navires de guerre en mer Noire pour escorter les navires transportant du grain ukrainien. Ceci est rapporté par le journal The Times, citant des sources diplomatiques.

    “Une source diplomatique a déclaré que (la secrétaire britannique aux Affaires étrangères Liz – éd.) Truss soutient l’idée d’envoyer des navires de guerre pour escorter les navires depuis Odessa”, rapporte la publication.

    La proposition correspondante a été discutée lors d’une rencontre entre le ministre lituanien des Affaires étrangères Gabrielius Landsbergis et son homologue britannique Liz Truss lors d’une réunion à Londres. Selon les chefs des départements des affaires étrangères, il est nécessaire de débloquer au plus vite le port d’Odessa et d’assurer l’approvisionnement en céréales ukrainiennes des pays au bord de la famine.

     

    “Les marines alliées vont nettoyer la zone autour du port des mines russes pour assurer la sécurité du transport des produits vitaux”, indique l’article cité par Interfax .

    Certes, on ne sait pas de quel type de mines russes nous parlons. Ce n’est un secret pour personne qu’il n’y a pas de Russie à Odessa, et ce sont les Ukrainiens qui ont miné le port. Et ces quelques-unes des mines ont déjà réussi à quitter leur emplacement et à se rendre jusqu’au Bosphore. Ce n’est pas non plus un secret que la Russie invite constamment les navires étrangers, qui sont en fait pris en otage, à quitter le port le long du couloir maritime, qui est spécialement organisé pour eux par la partie russe.

    Cependant, d’autres États entendent également entraîner les militants ministres des Affaires étrangères de Grande-Bretagne et de Lituanie dans une aventure douteuse mais médiatisée. Selon M. Landsbergis, l’Egypte est prête à participer à l’expédition, qui pourrait être affectée par une éventuelle perte de céréales.

    Il y a une autre nuance. Le projet d’envoi de navires de guerre pose par exemple la question du respect de la convention de Montreux, à laquelle la Turquie a jusqu’ici strictement adhéré. Et ici de nouvelles incohérences surgissent. Mme Truss, selon les informations du bâtiment, soutient l’idée d’envoyer des navires de guerre pour escorter des cargaisons, et M. Landsbergis assure que la mission est pacifique.

    “Ce sera une mission humanitaire non militaire et ne peut être comparée à la création d’une zone d’exclusion aérienne”, a-t-il déclaré .

    Selon le chef du ministère lituanien des Affaires étrangères, l’OTAN ne devrait jouer aucun rôle à cet égard. Soit les chefs des départements des affaires étrangères n’ont pas trouvé de langage commun et ne se sont pas compris, soit ils ne se sont pas mis d’accord sur la version de la « campagne » ? Mais selon le journal, “pour dissuader toute tentative de la Russie de saboter le corridor”, il est prévu de déployer des missiles à longue portée en Ukraine. Et cela rend la version pacifique de la campagne encore plus douteuse. Sans parler du fait que l’idée même de l’Occident de “nourrir le monde” aux dépens de l’Ukraine suscite de plus en plus d’interrogations chez de nombreux experts.

     

    « SP » : – Et qu’y a-t-il derrière l’idée d’une telle campagne ?

    – La mer Noire – elle est principalement utilisée par les pays situés le long de son périmètre. L’apparition là-bas de navires étrangers d’autres États ou au nom de l’OTAN doit avoir une motivation ou une solution. La question alimentaire, économique n’est pas incluse dans les compétences de l’OTAN, qui se positionne comme une organisation militaire. Il se concentre généralement sur le 5ème article – la protection de ses membres. Si l’on est fermement attaché à la charte de l’OTAN, alors il n’y a aucune raison pour que l’OTAN assume la responsabilité d’escorter des navires en mer Noire.

    Un autre problème est d’entrer dans la mer Noire.

     

    « SP » : – Les détroits sont fermés selon la Convention de Montreux. Et la Turquie y adhère toujours strictement. L’Occident est-il prêt à percer par la force ou persuadera-t-il la Turquie de la percer ? La Turquie acceptera-t-elle de laisser passer les navires de guerre des pays hors mer Noire ? Sous quelles conditions?

    La Turquie a adopté une position raisonnable. Puisqu’il contrôle le détroit et qu’il existe un document – la Convention de Montreux, qui réglemente la question du passage. Il est individuel, mais ne prévoit pas l’entrée des escadrons.

     

    De plus, selon les Turcs, environ 40 navires turcs se sont retrouvés bloqués dans les ports ukrainiens. Et ils rejettent la responsabilité sur le côté ukrainien. C’est-à-dire que ce n’est pas nous (la Russie – ndlr) qui les y retiennent.

    Il y a aussi une question liée à l’exploitation minière chaotique menée par les autorités ukrainiennes. Dans ce contexte, l’appel de Trass et Landsbergis est un appel à une aggravation de la situation militaire ou un appel aux affrontements avec la Russie. Si des navires de guerre de l’OTAN y apparaissent, ils ne contourneront ni les eaux territoriales de la Russie ni les canons établis. Je pense que c’est une provocation et, comme d’habitude, les spécialistes parlent.

    “SP”: – Disons que les Turcs ont manqué. Comment les Britanniques vont-ils percer à Odessa si la zone maritime est contrôlée par la Russie et que les Ukrainiens ont tout miné dans la zone portuaire ? De plus, certaines mines sont tombées et ont déjà atteint le Bosphore

    – La marine britannique est entrée dans la mer Noire. De plus, ils ont tenté de sonder ou d’initier l’entrée dans les eaux territoriales russes, ont été bombardés et sont partis. Pour eux, à partir de cette expérience, il devrait être clair que cela ne restera pas impuni s’ils essaient de le faire par la force.

    La question du déminage doit être résolue par un accord : qui et comment. Mais si l’exportation maritime de céréales est définie comme un prétexte, alors la partie russe dit qu’il existe des couloirs et qu’ils peuvent être utilisés. Malheureusement, Truss et Landsbergis n’ont pas répondu à la question de savoir pourquoi ces corridors ne leur conviennent pas.

    “SP”: – C’est dans le grain ?

    — Les céréales sont exportées d’Ukraine par voie terrestre et ferroviaire. Et il pourrait y avoir un indice ici. Le grain qui est exporté s’installe principalement en Europe, et le grain qui voudrait être exporté par voie maritime est principalement revendiqué par le Royaume-Uni et les États-Unis, car ils n’obtiennent pas ce qui se passe par voie terrestre. C’est l’une des hypothèses pour lesquelles Truss aborde ce sujet. Je ne parlerai pas de Landsbergis, car la Lituanie annonce ou exprime traditionnellement le point de vue américain.

    Il existe une certaine concurrence entre l’UE et les Anglo-Saxons pour le grain ukrainien. L’Europe peut fournir le grain qu’elle reçoit par terre aux Anglo-Saxons, mais pour de l’argent, et s’il est reçu par mer, c’est presque pour rien.

    « SP » : – Cette idée pourrait-elle être un prétexte pour livrer des armes à l’Ukraine ?

    — Il ne faut pas oublier que chaque entreprise a des directives d’accompagnement. La ruse militaire est également acceptable. En tout cas, c’est la création d’un affrontement potentiel entre la Russie et l’OTAN en mer Noire.

     

    Soit dit en passant, l’idée du soi-disant convoi maritime de Trass et Landsbergis est apparue dans le contexte des déclarations de Volodymyr Zelensky sur l’octroi aux citoyens polonais de privilèges égaux à la population ukrainienne, et en fait sur le lancement de la Pologne sur le territoire de l’Ukraine . Mais les Britanniques n’y ont-ils pas pensé, et ne devraient-ils pas entrer en Ukraine par le sud ? Nous avons considéré ci-dessus l’option qu’ils sont venus, chargés et partis. Ne sont-ils pas venus mouiller ? Peut-être en coordination avec les Polonais. Cette option ne peut être exclue.

    Le grain est une suggestion. Apparemment, il y a des calculs.

    Comme l’a souligné Vladimir Avatkov , chef du Département du Moyen et de l’Est post-soviétique de l’INION, professeur agrégé de l’Académie diplomatique du ministère russe des Affaires étrangères, la Turquie met constamment en œuvre une politique étrangère indépendante et agit strictement conformément à la Convention de Montreux en rapport à la mer Noire.

    – Sur la base de la Convention, les navires militaires des États non membres de la mer Noire ne peuvent plus entrer dans la mer Noire. À en juger par les plans du Royaume-Uni, ils devront traverser un autre scandale international, qui a déjà eu lieu en 2008, lorsque la Turquie n’a pas autorisé le passage des navires de guerre des pays autres que la mer Noire conformément à la convention de Montreux.

    Apparemment, dans ce cas, la force du système de l’OTAN devra être testée, ce qui pour la Turquie devient de plus en plus un fardeau qu’une opportunité : la Turquie doit donner de plus en plus à l’alliance, mais l’alliance ne le fait pas. L’alliance ne cherche pas à donner quoi que ce soit à la Turquie en termes de sécurité. La Turquie continuera de suivre strictement la Convention.

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