Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

De Kherson à Izyum, ce sont désormais des terres russes, par Konstantin Olshansky

Selon la propagande occidentale la Russie, son positionnement international face à l’avancée de l’OTAN est identifiée à la folie d’ un méchant autocrate (même traitement pour la Chine par parenthèse, lundi on avait droit à la télé à un documentaire sur le 9 mai identifiant Hitler à Staline, hier 10 mai c’était un autre documentaire sur l’abominable Xi Jinping en proie au syndrome de Stockholm de la Révolution culturelle, en fait un patriote communiste cherchant la paix internationale et le développement pouvait-on lire en filigrane). Experts et témoins à charge en tout genre passent un bon bout de temps sur les plateaux de télévision à s’interroger sur le pourquoi d’une telle méchanceté face au vertueux et démocratique occident capitaliste et la dernière noble créature dont il assure la protection? Les faits sont niés ou surinterprétés pour corroborer la seule chose qui compte : construire l’image du méchant. Quand il s’avère que rien ne se passe comme ces “voyants” l’avaient lu dans leur boule de verre c’est parce que le méchant est en train de perdre, tout pour continuer à ne pas entendre ce qui est et qui devrait aider les négociations. Alors ici grâce à la traduction de Marianne Dunlop voyons ce qu’il en est sur le terrain et de quoi l’opinion russe est réellement convaincue, son adhésion à une opération qui depuis le début a eu le même objectif, libérer le Donbass et la Crimée de la pression que des régiments néonazis nourris de russophobie armés et entraînés par l’OTAN faisaient peser sur la Russie. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et societe)

https://svpressa.ru/war21/article/333674/

Qu’adviendra-t-il des trois régions libérées d’Ukraine ?

Célébrations du Jour de la Victoire à Marioupol (Photo : Petr Kovalev/TASS)

Le discours de Vladimir Poutine lors de la parade militaire de Moscou a été décortiqué par les analystes occidentaux. Ses paroles les laisseront perplexes pendant longtemps.

L’attention portée au discours du 9 mai a été énorme. Surtout si l’on tient compte du fait que la veille du discours, le secrétaire à la défense Ben Wallace a déclaré que la mobilisation générale serait annoncée en Russie le jour de la Victoire. De nombreuses publications occidentales l’avaient déjà annoncé comme un fait accompli.

Rien de tel ne s’est produit – il s’est avéré que les assurances des “faucons” occidentaux n’étaient que des éléments de la propagande anti-russe.

Catherine Lawlor et Mason Clarke de l’Institut américain de recherche sur la guerre (ISW) concluent que Moscou a l’intention de maintenir son niveau actuel de présence en Ukraine. D’autant plus que le soutien russe ne fait que croître dans les territoires qui sont revenus sous le contrôle de Moscou : le jour de la Victoire a été célébré à Marioupol, Berdiansk, Volnovakha, Melitopol, Kherson et dans de nombreuses autres villes. Rappelons que depuis 2014, l’Ukraine a interdit les processions du Régiment immortel, la Flamme éternelle et même des rubans de Saint-Georges.

En outre, les nazillons, les forces armées ukrainiennes et les saboteurs ont tenté de perturber la célébration du Jour de la Victoire dans les territoires libérés.

Le chef de l’administration militaro-civile de la région de Kherson, Vladimir Saldo, a déclaré qu’une tentative de bombardement de la ville avec des roquettes Ouragan avait eu lieu, car au moins huit obus avaient été abattus sur leur chemin vers Kherson.

Le niveau de soutien dans l’opinion à l’opération militaire en Ukraine est optimal pour le Kremlin, selon les experts de l’Institut de recherche sur la guerre. Ils citent des données du Levada Center* : ils soulignent qu’au moins 74% des Russes soutiennent les actions des forces armées russes en Ukraine.

68 % des Russes estiment que l’opération spéciale progresse bien et 73 % sont convaincus qu’elle se terminera définitivement par une victoire russe. Les principaux marqueurs sociologiques du succès de l’opération spéciale sont la prise de Marioupol, la libération des localités du Donbass (dans la seule DNR, les troupes ukrainiennes ont été chassées de 184 localités), la destruction des équipements militaires et des mercenaires. C’est ce que disent les gens !

The Guardian : la Russie s’installera et défendra les territoires libérés

La tâche immédiate de Moscou dans la deuxième phase de l’opération spéciale en Ukraine pourrait être d’aménager la vie dans les territoires libérés, selon le chroniqueur politique Andrew Roth. Il a noté que les troupes ukrainiennes avaient désormais été délogées de près de 90 % de la région de Lougansk, que toute la région de Kherson et une grande partie des régions de Zaporojié et de Kharkov étaient également sous le contrôle des troupes russes.

Tous les territoires libérés ont déjà commencé à diffuser la télévision russe et à publier des journaux russes. La grivna ukrainienne a été retirée et remplacée par le rouble. Les chefs des administrations provisoires ont déjà annoncé que les territoires libérés pourraient faire partie de la Russie.

L’analyste Andrew Roth, dans un article du Guardian, estime que la Russie, ayant pris le contrôle d’une grande partie du territoire ukrainien, pourrait opter pour une désescalade temporaire. Le maintien de la position prise est une tâche ambitieuse et nécessiterait la création de mécanismes de défense considérables (ce que l’on appelle la sécurisation du territoire).

L’Express : La Russie va concentrer tous ses efforts sur la direction du sud-est.

L’analyste militaire britannique Michael Clarke, qui a dirigé le Royal United Services Institute pendant près de dix ans, est convaincu que, dans les semaines à venir, la Russie concentrera ses efforts spécifiquement sur la direction du sud-est. Cela permettra d’encercler et de vaincre définitivement le groupement de l’AFU du Donbass, garantissant la sécurité tant du Donbass que des territoires libérés au sud.

M. Clarke, dans une interview accordée à l’influente publication britannique Express, nous explique que les forces armées russes concentreront leurs efforts dans deux directions. Du nord, l’attaque se dirigera vers Izioum et Popasna, et du sud vers Kurulka et Brajnovka. Cela créera un chaudron dans lequel mijoteront les quelque 40 000 soldats ukrainiens qui ont attaqué le Donbass.

Clarke cite la prise de Slaviansk (110 000 habitants) et de Kramatorsk (150 000 habitants), où les Ukrainiens sont retranchés depuis 2014, comme les cibles les plus importantes de la Russie. Ces villes sont des points stratégiques pour le contrôle de l’ensemble du Donbass : c’est à Kramatorsk que se trouvent l’administration régionale de Donetsk et le quartier général de la soi-disant “Opération Forces unies”.

*Le ministère russe de la Justice a inscrit le Centre d’analyse Youri Levada dans le registre des organisations exerçant les fonctions d’agent étranger.


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1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Ce matin sur France2 l’ambassadeur de France en Ukraine répond à la présentatrice, on ne peut employer le terme journaliste dans ce cas, résumé de l’échange:

    M l’Ambassadeur il y aurait 460 000 déportés en Russie, pouvez vous confirmer ?

    Nous n’avons pas moyen de vérifier ces informations mais c’est probable.

    Conclusion et résumé de l’échange:

    “Il est probable qu’il y ait 460 000 déportés en Russie, selon l’Ambassadeur.”

    C’est t’y pas beau les écoles de journalisme propagande ?

    Aucune éthique sur le service public de ces présentateurs payés avec nos impôts inamovibles tout comme les directeurs, les ministres, nos maires, nos députés.

    Je découvre bien tardivement, peut être avais-je dormi en classe d’Histoire, l’existence et le fonctionnement des assemblées des communautés villageoises au moyen-Âge et jusqu’en 1794 avec leurs obligations d’assister pour les représentants, leur révocabilité, la présence de femmes, etc…
    Une démocratie populaire avec ses cahiers de doléances ses représentants responsables et à la fin un comité de Salut Public chargé de contrôler l’application des lois par les ministre, comité sous contrôle et comptable devant l’assemblée, comité dont les membres sont élus par l’assemblée et révocables.

    Tout ceci sera mis à bas par la réaction Thermidorienne qui installera un nouveau récit national qui se poursuit et se peaufine jusqu’à nos jours avec les inventions de “totalitarisme” dont notre Révolution serait le creuset selon Furet et aussi “d’autocrates”.

    Chaque citoyen peut constater le peu d’emprise qu’il a dans la vie politique y compris la plus proche la Commune où il est convié à une cérémonie le jour des élections pour élire des assemblées qui n’ont aucune compte à rendre.

    Comment s’étonner de la banalité en France de journées comme le 8 Mai et pire encore du 14 Juillet une fête nationale qui n’est qu’un jour de congé, un feu d’artifice, le défilé qui un comble passe sous l’Arc de Triomphe symbole de la réaction anti républicaine.

    Deux dates dont il ne faut surtout rien dire et à l’école vite passer sur ces évènements et en tout cas en vider le contenu progressiste et oublier les principaux acteurs: deux peuples révolutionnaires.

    D’ailleurs on entend pas beaucoup les représentants des enseignants qui ont la responsabilité d’éduquer nos enfants se révolter devant une telle propagande.

    Le SNES et la démocratie:

    https://www.snes.edu/article/editos/redonner-du-souffle-a-la-democratie/

    On ne peut pas donner de souffle à la démocratie quand la propagande et les agents représentant des intérêts étrangers interviennent dans la culture ou dans les moyens opérationnels industrie, administration, etc…

    Il ne peut y avoir de démocratie quand l’histoire des luttes populaires n’est pas enseignée avec force, quand l’histoire du peuple est effacée derrière celle des dominants et des personnalités.

    Il ne peut y avoir de démocratie sans enseignement de l’histoire de la lutte des classes, sans lutter contre les mythes bourgeois inculqués par la contre Révolution dirigée par l’alliance des bourgeois et des aristocrates dès les premières années de la Révolution.

    ============

    Anecdotique mais illustrant le niveau minable de nos présentateurs:
    Les images aux USA d’une maison sur pilotis qui est emportée par les eaux.
    L’inculte:

    Mais comment la maison flotte-t-elle ?

    Elle est en bois c’est pour çà ?

    Comment ça se fait ?

    Pauvre homme qui présente le journal depuis des années et n’a pas remarqué que les bateaux sont en acier depuis des siècles et qu’il flottent plutôt bien.

    C’est ça nos élites !

    C’est à ce genre de quiches que l’ont confie le rôle de nous “informer”.

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