Baran nous envoie ce témoignage de la manière dont la Chine crée de plus en plus les conditions d’un découplage en matière de haute technologie. Après avoir mis au pas le capitalisme de haute technologie, la Chine crée non seulement pour elle mais pour l’ensemble des pays en voie de développement les conditions de l’indépendance à l’égard des USA et de leurs vassaux. A mettre en relation avec le texte sur le non alignement. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Par Corentin Bechade (@corentinbechade) Publié le 06/05/22 à 15h28
Exit les ordinateurs américains. Le gouvernement chinois veut se passer des machines conçues à l’étranger au profit de solutions maison. 50 millions d’ordinateurs devraient être remplacés en 24 mois.
C’est la réponse du berger à la bergère. En réponse aux multiples embargos infligés par les États-Unis aux entreprises chinoises de télécommunications (Huawei en tête), la Chine va bannir les technologies américaines de son parc informatique. Ou du moins essayer.
Lenovo et Huawei en rois
Un article de Bloomberg daté du 5 mai 2022 explique que Pékin cherche à remplacer tous ses ordinateurs “étrangers” par des produits maisons. Sont visés, du moins dans un premier temps, toutes les machines du gouvernement central et des entreprises financées par l’État. En tout, pas moins de 50 millions d’ordinateurs ont vocation à être remplacés dans les deux ans qui viennent.
Et afin de les substituer, le pays veut recourir à des appareils construits en Chine et équipés d’un système d’exploitation maison. Fini, les machines HP ou Dell ; le gouvernement veut les remplacer en 24 mois par des appareils Lenovo ou Huawei, qui ont le bon goût de venir d’entreprises locales. Exit aussi Microsoft et son système d’exploitation Windows : il est conseillé de basculer sur des distributions Linux pour tous les ordinateurs concernés. Seules quelques exceptions (notamment dans le cadre de la lutte pour la cybersécurité) seront faites, et ces dernières seront réévaluées fréquemment, nous apprend Bloomberg.
Difficile de se passer d’Intel
Cette transition très agressive est le fruit d’une double réflexion pour Pékin. Le premier volet est économique : la Chine veut encourager la croissance des acteurs maison. Et avec les mastodontes que sont devenus Lenovo ou Huawei, le gouvernement a tout à fait les moyens d’y parvenir. La seconde raison est politique : les États-Unis ayant banni les produits Huawei de leur territoire en brandissant des craintes d’espionnage, la Chine veut faire de même. Et si en plus cela peut porter un coup à l’économie américaine, alors c’est du bonus.
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Là où la Chine va avoir du mal à se passer de technologies américaines en revanche, c’est dans le cœur de ces ordinateurs. Même si Huawei produit un PC maison avec un OS maison, il y a de fortes chances que le processeur qui le fasse tourner vienne d’Intel, puisque les puces de la firme sont très compliquées à remplacer sans provoquer d’importantes incompatibilités. En menant cette campagne, la Chine glace un peu plus les relations économiques sino-américaines. Et entame l’une des transitions les plus abruptes de son histoire numérique, marquée ces 10 dernières années par un protectionnisme décomplexé.
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Daniel Arias
Il me semble que le plus long risque d’être la transition vers les applications linux et le remplacement des logiciels produits pour Windows.
Linux a une logithèque impressionnante souvent en OpenSource dont le code peut être adapté à de besoins spécifiques, je ne doute pas que les informaticiens chinois soient en capacité de porter ces adaptations. Par contre cela signifie un effort de formation massif à ces nouvelles pratiques sous Linux, c’est une véritable révolution.
L’avantage est que le passage à Linux simplifie parfois grandement le travail, par exemple comme traitement de texte vous pouvez mettre à la poubelle Word et même Libre Office Writter et le remplacer par de simples fichiers texte écrits en Markdown et utiliser un compilateur comme Pandoc, à l’usage c’est beaucoup plus simple à apprendre.
Je ne sais pas quelle est la politique d’éducation à l’informatique en Chine par rapport aux logiciels libres et Open Source.
Pour le mobile Huawei a développé Harmony OS un très bon remplaçant d’Android de Google.
Pour les environnement GNU Linux les chinois sont bien placés avec Deepin ,UOS ou Kylin
UOS
https://youtu.be/8JUBBXs0qCs
Kylin
https://youtu.be/Qfzom9DreuY
Niveau sécurité tout logiciel produit aux USA est un virus potentiel avec des failles pour l’espionnage, c’est une obligation légale.
De plus Linux permet d’augmenter sérieusement la productivité en éliminant le superflus.
Pour les curieux regardez l’environnement BSPWM.
Roger
Il faut espérer que ce portage s’accompagne aussi d’une régulation et d’une expertise dans la sécurité. Les récentes tentatives d’utilisation d’universités américaines pour infecter les distributions linux avec des programmes vérolés explique aussi cela.
Concernant les traitements de texte je conseillerai LyX qui permet d’utiliser TeX sous toutes ses formes pour produire des documents de très grandes qualités typographiques. Python comme langage est très intéressant et proche des basics du début de l’informatique (j’ai connu cette époque alors que j’étais déjà étudiant). On avait même fait grève pour avoir une initiation au basic! Après il a fallu que je me batte pour trouver des volontaires. À l’époque il était plus facile de trouver des étudiants prêts à faire la grève que de remplir la salle informatique!
Rouge-Trégor
Je pense que les Chinois n’ont pas besoin de nos conseils.
roger
Mes conseils ne s’adressaient pas aux camarades chinois puisque j’essayais d’enrichir la contribution du camarade Daniel Arias. Par contre, j’espère secrètement que les camarades chinois développeront un système linux moins bordelique (c’est un euphémisme quand on liste le nombre de librairies) avec du code source maintenu à jour et sans faille de sécurité. Puisqu’ils y sont, le plus simple serait de simplifier les processeurs et de retourner avec l’aide des scientifiques russes et soviétiques à l’époque des processeurs soviétiques qui n’étaient pas une copie des occidentaux. Si mes compétences et mon temps étaient plus développées, je m’achèterais une carte fpga pour tester tout cela.
Daniel Arias
Méthode soviétique TRIZ, OpenSource, certification, simplifications.
Effectivement les distributions Linux ont tendance à foisonner fortement et partir un peu dans tous les sens et laissant faire une sorte de sélection Darwinienne par les utilisateurs.
Si on regarde dans la pléthore de logiciels et distribution GNU Linux ont constate que les choix majoritaires se portent sur une poignée de distributions parmi les plus populaire la famille des Ubuntu, Manjaro et d’autres comme Fedora,…
En fait c’est souvent plus une question de goûts ou de choix entre des mises à jours rapides et régulières ou des versions plus stables.
La certification des composants d’un système GNU Linux peut être obtenue par le contrôle des composants d’un dépôts (logithèque), sur certaines distributions Linux ont peut facilement choisir un dépôt stable.
Par ce biais on limite les risques sur les failles de sécurité qui de toutes manières sont abondantes dans les produits Microsoft dont Windows à lui seul est une faille de sécurité colossale.
Vous pouvez démarrer un ordinateur où Windows est installé avec une clé USB dotée d’un Linux, il faut ensuite quelques secondes pour détruire le mot de passe Windows et accéder à tous les fichiers, sans parler de la méthode consistant à remplacer le programme attaché au bouton démarrer de l’écran d’accueil Windows.
Bref un niveau de sécurité lamentable, c’est la réalité de nos systèmes informatiques actuels.
Les produits Microsoft sont régulièrement touchés par les failles de sécurité; c’est normal et lié aux coûts des tests logiciel et à la complexité des tests, c’est plus difficile que la programmation.
Un système informatique va probablement exécuter des logiciels produits par des PME ou même en interne ou via des sociétés de services, et là les coûts sont tirés au maximum, profits et délais de livraison obligent. On ne peut pas compresser la programmation une fois optimisée (embauche de très bons programmeurs) , alors sur quoi rogner pour augmenter les marges ?
Les systèmes GNU Linux ne sont pas exempt de bugs ou de failles, mais le noyau lui même est beaucoup plus sûr, et les failles sur les composants les plus populaires ont des chances d’être rapidement corrigées, le principe de l’OpenSource permettant de mobiliser tout programmeur curieux.
Aujourd’hui ces développements sont assurés par des fondations, des groupements d’entreprises privées et des passionnés.
Le potentiel de mise en commun des logiciels libres et OpenSource est énorme, imaginez que les centres universitaires et de grandes entreprises comme Huawei participent au développement de distributions Linux certifiées ce pourrait être la mise en commun des meilleurs développeurs et une base de tests utilisateurs colossale.
Roger là où je te rejoins est sur le besoin de simplification et il y a un courant dans le logiciel libre qui milite et œuvre pour cela. Les résultats en sont des logiciels qui parfois fonctionnent sans avoir recours à des fenêtres, ni souris et gros l’idée est comme disait Michel Ange le travail est fini quand on ne peut plus rien enlever. Parfois cela passe même par l’abandon de l’informatique là où une feuille de papier et un crayon sont plus efficaces.
Dans les processus industriels les soviétiques avait été mise au point une méthode: TRIZ (Теория Решения Изобретательских Задач – ТРИЗ) Théorie de résolution des problèmes inventifs.
Passage de l’abstraction du problème réel pour trouver une solution au problème abstrait qui en retour sera appliquée au problème réel. Cette méthode établit également une corrélation entre la nombre d’essais pour trouver une solution et l’étendue des connaissances nécessaires pour le résoudre de l’individu à la civilisation entière. Dans le domaine des développeurs GNU Linux c’est une mobilisation internationale dans un domaine industriel avec des milliers d’essais et le pourcentage de bonnes solutions sera finalement faible proche d’un niveau III dans TRIZ.
Cette méthode incite à la pluridisciplinarité à rechercher des idées farfelues à sortir de son domaine de compétence à rejeter le compromis dans les discussions.
Parmi les principes de résolution de contradiction technique: le principe d’extraction enlever ou séparer de l’objet les propriétés perturbatrices.
Par exemple pour faire du traitement de texte séparer la mise en forme de la saisie du texte (Markdown/Pandoc ou Latex/compilateur). (Pour le système social enlever ou séparer la bourgeoisie, à voir si TRIZ fonctionne pour le socialisme ?)
Sachant que la première question à se poser est est-ce que ce problème en est vraiment un ? La réponse peut faire gagner énormément de temps.
Dans TRIZ la solution doit avoir une dynamique pour que les coûts tendent vers zéro, en Inde pays sous contraintes l’innovation va vers des technologies accessibles au plus grand nombre et le moins coûteuses.
Il serait intéressant de savoir ce qui est enseigné aux ingénieurs cubains.
On peut constater que le système capitaliste a tendance à complexifier les produits et l’organisation sociale et ainsi créer de nombreux problèmes.
Augmentation du nombre de composants sans forcément d’amélioration fonctionnelle et création de contradictions sociales secondaires sans apporter de solution aux principaux besoins.
Dans l’automobile les coûts explosent sans résoudre le problème d’origine qui est comment faciliter la mobilité et qui implique des solutions au-delà de l’industrie automobile.
Si on applique TRIZ il faut abstraire le problème au delà de l’objet technique véhicule pour en arriver à la mobilité pour retourner vers l’objet technique l’améliorer ou le supprimer, toujours tendre vers le coût zéro sans nuire à la fonction. Et si l’on veut supprimer le problème on doit supprimer la mobilité, ce qui est impossible, mais on peut la limiter. La mobilité étant elle même une composante de problèmes plus abstraits la production, la consommation, les loisirs.
https://fr.wikipedia.org/wiki/TRIZ
roger
Merci beaucoup pour toutes ses pistes de réflexion et ses informations et la façon de les raccorder au politique, au capitalisme et au socialisme. Ce sont les nouvelles techniques pour faire de bonnes réunions de cellules d’un parti à reconstruire.
Philippe, le belge
Cher Daniel, toi qui est une mine d’information sur l’informatique, pourrais-tu, si tu en as les moyens et le temps, expliciter la problématique, évoquée dans l’article, de la difficulté de remplacer les puces Intel, qui deviendrait en fait le talon d’Achille de la mise en place de cette politique? Merci d’avance.
Daniel Arias
Le développement de nouveaux processeurs pose des problèmes matériels et logiciels mais aussi sur le marché de l’emploi qui n’est pas attractif pour les électroniciens.
Sur le marché de l’emploi les utilisateurs de puces sont mieux payés que les fabricants de puces; les développeurs Web et informatique ont la côte chez les étudiants et les projets Web sont courts 6 mois l’argent y circule vite, les changements d’emplois et perspectives de carrière sont plus dynamiques.
Dans la conception de puces un projet dure 3 ans et est moins bien rémunéré.
De plus sur le marché de l’emploi vous aurez une multitude d’entreprises dans le logiciel, voire pouvoir être indépendant contre 1 2 ou 3 fabricants de microprocesseur. Aujourd’hui dans le monde il y a 3 acteurs qui monopolisent le marché Intel, AMD et ARM ce dernier ne produit pas mais vend des licences. Pour un étudiant ça réduit les opportunités de changement sur un marché très pointu et exigeant.
C’est encore une preuve que le marché n’alloue pas de façon optimale les capitaux mais cherche le profit maximum et la circulation rapide de la monnaie et n’a rien à faire des besoins d’une nation ou humains.
Maintenant voyons les problèmes industriels.
Un ordinateur est une machine exécutant un code dont l’architecture générale respecte celle de la machine de Von Neumann.
Ce code est écrit par des programmeurs dans différents langages de programmation de haut niveau compréhensible par un humain comme Python, C++, Java, etc…
Ce langage est incompréhensible par le microprocesseur qui ne comprend qu’un seul langage qui lui est propre: le langage machine composé d’un ensemble réduit d’instructions lui permettant de manipuler la mémoire et les entrées sorties.
Chaque famille de processeurs a une architecture propre et peut avoir un jeu d’instructions particulier, une largeur de registre spécifique (8,16,32,64,128) bits, des spécifications particulières pour les entrées sorties, l’accès à la mémoire, etc…
Si la Chine développe ses propres microprocesseurs elle devra produire les compilateurs pour les langages de haut niveau, cela ne m’inquiète pas vu les ressources humaines, leur voisins russes ont de très bons développeurs aussi. Cette partie est facile à développer et nécessite peu de capitaux au contraire de la partie matérielle.
De plus un ordinateur est composé également entre autres de barrettes de mémoire et d’un chipset le chef d’orchestre de l’ensemble des composants.
Il faut penser le système autour du microprocesseur.
Le microprocesseur.
Étapes de production:
https://www.irif.fr/~carton/Enseignement/Architecture/Cours/Production/
Pour la production de microprocesseur on utilise un procédé de lithographie, le producteur des machines impliquées et l’Hollandais ASML qui a un quasi monopole et c’est vu interdire d’exporter vers la Chine. La réponse chinoise vient de l’entreprise SMEE qui va produire des machines à lithographier.
La finesse de gravure impacte les performances: consommation électrique et puissance de calcul mais les contraintes de production sont croissantes.
Un des leader mondiaux dans la production de puces est le Taïwanais TSMC dont une partie de sa production s’effectue en Chine continentale.
Par ailleurs la Chine semble en pointe dans la recherche des puces à base de carbone qui sont l’avenir moins gourmandes en électricité et plus performantes même avec une finesse de gravure moins bonne que celle des puces au silicium. L’avenir.
Il faut également des logiciels pour dessiner les circuits des microprocesseurs mais les chinois avaient déjà débauché il y a plus d’un an deux ingénieurs américains spécialistes dans ce domaine, le montant du chèque pourra sûrement rendre la Chine très attractive à d’autres talents, sans compter la qualité de vie.
Stratégie.
L’indépendance de la Chine sur les microprocesseurs représente une révolution industrielle majeure, ils ont su le faire en 15 ans avec les trains à grande vitesse.
D’un point de vue stratégique si la Chine va rester un temps dépendante des processeurs Intel le reste du monde est dépendant pour les autres composants électronique.
Plus d’un tiers des puces électroniques mondiales sont produites en Asie.
La Chine avec sa démographie et son potentiel industriel surpasse le reste du monde, le vainqueur de cette course est déjà connu.
La guerre commerciale accentuée par Trump et poursuivie par Biden va renforcer l’Asie et la Chine sort déjà ces premières machines l’amélioration de celles ci n’est qu’une question de temps.
Les soviétiques avaient fait des clones compatibles avec les processeurs Intel l’espionnage reste une source d’information économique, c’est pour ça qu’ils veulent garder quelques Windows pour la Cyber Sécurité (comprendre sécurité dans sa dimension attaque).
La Russie ne s’endort pas non plus et relance son industrie électronique :
https://www.rbth.com/science_and_tech/2016/08/16/the-rebirth-of-russias-microelectronics-industry_621421
Et deux composants de la production de microprocesseurs proviennent d’Ukraine et de Russie la dépendance des USA y est quasi totale.
https://www.cnbc.com/2022/02/24/russian-invasion-of-ukraine-to-further-strain-us-chip-supply.html
L’imbrication des chaînes logistiques du capitalisme mondialisée joue en faveur des deux camps pour l’instant et laisse un peu de temps pour le découplage OTAN Asie. Le bloc asiatique possède le main d’œuvre, les compétences et les matières premières. L’Intelligence Artificielle et les matières premières dont l’énergie sont dominées par les Russes.
L’inde apprend aussi des sanctions américaines et étudie la possibilité de développer sa production de semi conducteurs pour ne plus dépendre d’un seul fournisseur et invite des experts internationaux à discuter de ces problèmes et de l’avenir de l’Inde dans ce domaine.
L’occident lui a un autre grand soucis déjà à l’œuvre l’effondrement du marché automobile sur lequel repose en grande partie son économie et sa civilisation, à ce rythme ils ne pourront plus financer grand chose à part des carottes bios et encore.
Je vois mal comment le découplage économique avec l’Asie va sauver le capitalisme occidental, le socialisme à la chinoise ne leur laisse aucune chance.
L’impact de la guerre Russie Ukraine sur la production électronique:
https://techmonitor.ai/technology/silicon/chip-industry-russia-ukraine-war-neon
La Russie dépend des puces ARM mais la production de gaz néon est paralysée en Ukraine un de plus gros producteurs mondiaux avec la Russie qui peut se tourner vers les producteurs chinois de puces ARM, celles que tout le monde a dans son téléphone portable.
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Chine et les ingénieurs de l’électronique:
https://youtu.be/X-fbC_Ix6Dk
SMEE Lithographie (activez les sous titres en français):
https://youtu.be/MZMwE4A_EgI
Architecture ARM développée par ARM Limited Britannique:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Architecture_ARM#Fabricants_de_processeurs_ARM
Étapes de production:
https://www.irif.fr/~carton/Enseignement/Architecture/Cours/Production/
Les prémices de la compétition chinoise:
https://hothardware.com/news/intel-exec-says-a-processor-rival-could-emerge-in-china
https://americanaffairsjournal.org/2021/02/the-future-of-chinas-semiconductor-industry/
Inde:
https://economictimes.indiatimes.com/small-biz/sme-sector/global-majors-bet-on-india-becoming-a-chip-manufacturing-hub/articleshow/91484005.cms
Effondrement marché automobile:
https://www.msn.com/fr-fr/finance/other/le-march-c3-a9-automobile-fran-c3-a7ais-poursuit-sa-chute-en-avril/ar-AAWQYSP
Philippe, le belge
Un grand merci, Daniel, pour cette réponse rapide, très éclairante et complète!