Ce que je n’arrive pas à comprendre de la part des communistes français qui ont vécu pourtant le fiasco et la propagande de l’hégémonie criminelle du capital anglo-saxon dans le monde, et la manière dont des nations souveraines deviennent la cible principale de “ses soutiens à Washington, Londres, Bruxelles et autres centres du néocolonialisme moderne”qui appellent à la guerre, mentent, inventent des crimes dont ils sont les seuls coupables, des sanctions à l’intervention armée directement ou par procuration, n’en tirent aucune leçon et préfèrent mettre la cocarde de l’infamie plutôt qu’écouter ce que disent les communistes du pays . Pourtant ce que dit ici Ziouganov mérite d’être entendu. (note de danielle bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
https://kprf.ru/party-live/cknews/210053.html
20 avril 2022
En 2022, nous étions pleins d’espoir à l’idée que cette année resterait dans nos mémoires comme celle d’une grande et belle fête – le 100e anniversaire de la formation de l’Union des républiques socialistes soviétiques. Le centenaire du plus grand État, qui a été le premier au monde à fonder sa politique sur la justice, l’égalité, les droits de l’homme et la dignité du travail, la protection des mères et des enfants, et l’amitié fraternelle entre les peuples. Mais l’histoire a procédé à des ajustements sévères et nous a présenté les défis les plus sérieux de ces trois dernières décennies, lorsque des traîtres et des renégats, alliés à nos ennemis extérieurs, ont procédé à la destruction criminelle du pays soviétique.
En réponse à la volonté de la Russie de bloquer les plans agressifs de l’OTAN qui, depuis des années, resserre son étau sur nos frontières, de protéger la souveraineté et la sécurité des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et de libérer le peuple ukrainien frère de la junte nazie-banderiste retranchée sur ses terres, l’Occident a finalement perdu son masque de “partenaire” et de diplomatie civilisée. Il s’est ouvertement déclaré prêt à lancer une frappe mortelle sur notre pays, qu’il considère comme décisive dans la guerre hybride annoncée contre nous.
Une nation née dans les batailles
Plus de 6 000 sanctions ont été imposées à la Russie récemment. Cela n’est jamais arrivé à aucun pays auparavant. Un sabotage économique, politique et informationnel, d’une ampleur sans précédent, a été déclenché contre nous, dont le but est non seulement de forcer notre Puissance à abandonner toute prétention à l’indépendance et à l’affirmation de ses intérêts légitimes, mais aussi de la détruire en tant qu’État souverain unique. Après avoir contesté l’hégémonie criminelle du capital anglo-saxon dans le monde, nous nous retrouvons aujourd’hui la cible principale de ses soutiens à Washington, Londres, Bruxelles et autres centres du néocolonialisme moderne. Essayant de faire face à la crise la plus profonde, dans laquelle le système capitaliste mondial s’enfonce inexorablement, les mondialistes cherchent à tout prix à maintenir leur pouvoir sur la planète. Et pour cela, ils ne reculent devant rien, jusqu’à la provocation pure et simple de la troisième guerre mondiale, dans le feu de laquelle ils espèrent se débarrasser des problèmes insolubles générés par l’impasse de la politique du capital.
Il y a 20 ans, dans mon livre intitulé La Mondialisation et le Destin de l’Humanité, traduit dans de nombreuses langues, j’ai mis en garde contre les défis alarmants auxquels nous serions inévitablement confrontés au XXIe siècle en raison de la crise du modèle libéral de gouvernance mondiale. J’ai analysé en profondeur les motivations agressives des impérialistes américains et de leurs sous-fifres. La perspective de l’émergence de nouveaux pôles de puissance mondiaux sous la forme de la Chine et de l’Inde a été soulignée. À l’époque, ces pays étaient au seuil d’une croissance économique rapide. Peu de gens prenaient ces pays au sérieux en tant qu’alternative à l’hégémonie américaine. Mais c’est désormais clair : l’alliance de la Russie avec ces puissances asiatiques balaie le “rêve américain” d’inspiration fasciste d’un monde unipolaire. Le projet de déshumanisation totale mené par Washington.
La discussion sur les défis à venir pour notre planète s’est poursuivie dans le livre La Russie dans le viseur du Globalisme. Il détaillait l’histoire de notre confrontation politique, économique et spirituelle avec l’Occident.
Et dans les livres Le pivot russe de la puissance et Le monde russe sur deux axes j’ai montré en détail que c’est notre pays, appuyé sur le grand héritage de la civilisation soviétique, qui maintenant, au XXIe siècle, se trouvera, comme cela s’est produit plus d’une fois auparavant, au centre de l’affrontement avec l’impérialisme anglo-saxon.
L’essence de notre opposition à l'”Occident collectif” a été exprimée en 1938 par le philosophe allemand Walter Schubart, qui a quitté l’Allemagne après l’arrivée au pouvoir des nazis : « La tâche de la Russie est de restaurer l’âme humaine. C’est la Russie qui possède ces pouvoirs que l’Europe a perdus ou détruits en son sein… Seule la Russie est capable d’insuffler une âme à la race humaine qui périt à cause de la convoitise et de l’égoïsme ».
Aujourd’hui, tout cela se confirme sous nos yeux.
Les actions de la Russie et de ses alliés rencontrent une résistance farouche de la part des mondialistes qui sont en train de perdre le contrôle de la planète. Dans cette confrontation, ils sont prêts à franchir toutes les barrières politiques, juridiques et morales. Nous devons relever ce défi avec courage, persévérer et gagner. Comme nous avons toujours triomphé face aux adversaires les plus redoutables.
Le fait que le défi actuel nous tombe dessus l’année du centenaire de l’État soviétique est profondément symbolique. Le souvenir de son expérience unique de la victoire nous emplit de la responsabilité de préserver les grandes réalisations de nos pères et grands-pères, obtenues au prix d’efforts sans précédent et de dizaines de millions de vies. Et nous inspire la foi que nous célébrerons l’anniversaire de l’URSS non seulement comme une date solennelle, mais aussi comme la fête de l’entrée dans l’ère de la purification de la souillure hostile. Dans l’ère de notre propre renaissance.
Notre vaste pays, infiniment riche en ressources spirituelles et naturelles, a toujours été l’objet de visées agressives de la part des dirigeants de l’Occident. L’assujettissement des terres russes leur a donné l’occasion de résoudre le problème de la domination politique et économique sans partage. Mais leurs intentions étaient invariablement écrasées par le bouclier imparable de la grande Russie.
Après la victoire de la grande révolution socialiste d’octobre, les peuples de notre pays se sont engagés sur la voie de la construction d’une société de justice sociale, libérée de l’exploitation et de l’inégalité. La Russie a cessé d’être une partie dépendante du système capitaliste mondial. Ses ressources colossales ont été mises au service du peuple, et non d’une poignée d'”élus” maîtres de la vie. Notre patrie est devenue un phare pour les travailleurs du monde entier. Son exemple unique a conquis le cœur de millions de personnes dans le monde entier.
Le capital mondial n’était pas prêt à accepter une telle évolution. Poussés par la soif de profit et le désir de maintenir leur domination de classe, ses agents ont commencé à organiser une nouvelle “croisade” contre la Russie. Cette fois contre la Russie soviétique. Leur objectif était de renverser le pouvoir des travailleurs et de faire de notre pays une périphérie coloniale des grandes puissances impérialistes.
Le 23 décembre 1917, moins de deux mois après la révolution socialiste, la Grande-Bretagne et la France ont conclu un accord criminel visant à diviser le territoire de l’ancien Empire russe en sphères d’influence. Le Caucase, riche en pétrole, et les régions cosaques du sud de la Russie sont inclus dans la zone d'”intérêt prédominant” de la Grande-Bretagne. La France souhaite recevoir la Crimée et la fertile Ukraine avec son industrie métallurgique développée. Les États-Unis se sont joints à l’accord anglo-français et à la préparation de l’intervention contre notre pays. Ils revendiquent la Sibérie et l’Extrême-Orient, riches en ressources. Le Japon a également exigé sa “part du gâteau”. Le 1er janvier 1918, il fait entrer des navires de guerre dans le port de Vladivostok sous le prétexte de la “protection” de ses sujets.
L’Occident ne pouvait réaliser ses projets que s’il renversait le pouvoir soviétique. Mais il était devenu un obstacle insurmontable aux ambitions de l’oligarchie internationale. C’est Lénine et le parti des bolcheviks qui ont réussi à sauver le pays, à le sauver de la désintégration et de la destruction. Pour défendre notre patrie, tant dans la bataille contre l’Entente que dans la guerre civile sanglante déclenchée par ses complices à l’intérieur de la Russie.
L’adversaire, qui voulait nous détruire, faisait face à une jeune République soviétique, pas encore totalement consolidée, mais prête à se battre courageusement, sur la base des principes socialistes. De la croyance dans les idéaux de justice et de fraternité. De la conviction du peuple qu’il avait raison. De leur volonté inébranlable de construire un pays dont les politiques seraient subordonnées aux intérêts de l’ensemble de la société, et non à ceux des nouveaux riches avides. L’Armée rouge n’est pas la seule à avoir affronté l’ennemi au cours de ces années difficiles. Les batailles se déroulaient alors sur deux fronts – le militaire et l’économique. Et le pays soviétique a pu vaincre l’ennemi précisément parce qu’il a gagné sur les deux fronts.
De cette victoire historique est né, en décembre 1922, un grand État – l’URSS. Dans les frontières du nouvel État se sont réunis des peuples frères, des peuples de même sensibilité qui, dans leur lutte commune pour un avenir meilleur, ont ouvert une nouvelle ère non seulement dans leur propre histoire, mais aussi dans l’histoire du monde entier. Ensemble, ils devaient construire un pays puissant, le défendre contre l’invasion nazie, faire renaître la patrie après la Grande Victoire et le conduire vers de nouvelles réalisations et de nouveaux sommets.
Une politique de guerre contre nous
Un siècle plus tard, nous abordons à nouveau la bataille avec l'”Occident collectif” avec le bagage du capitalisme sauvage qui nous a détruits pendant les trois décennies qui ont suivi l’effondrement perfide de l’URSS. Ce terrible bagage sous la forme d’une énorme perte de population, une vraie catastrophe nationale, d’une crise économique, d’une industrie mitée, d’un retard technologique, d’une dangereuse dépendance aux importations et d’une “cinquième colonne” libérale qui conserve une forte influence et se tient maintenant du côté de nos adversaires. Tout cela les aide à faire la guerre contre notre pays. Pour tenir bon dans cette guerre et emprunter la voie salutaire d’un développement indépendant, nous devons nous débarrasser du cancer d’une politique qui est en guerre contre son propre peuple.
Nous devons appeler les choses par leur nom : Pendant 30 années consécutives, le système socio-économique qui nous a été imposé a agi comme un ennemi intérieur contre la Russie. Il l’a détruite dans les années 90, lorsque, sur fond de “fraternisation” avec l’Occident, nous sommes tombés dans un abîme de dégradation. Et il a poursuivi son travail subversif même après que nous ayons revendiqué notre droit à nous libérer des dictats extérieurs, à mener une politique indépendante et à rétablir une véritable souveraineté.
Cette politique, qui a été menée pendant toutes ces années sous la dictée des centres transnationaux du capital mondial, tels que le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale du commerce, a causé d’énormes dommages à notre pays. Sous l’impulsion de ces structures, nous avons systématiquement construit un système de capitalisme périphérique, voué à un retard permanent et à une crise chronique, comme l’a brillamment démontré Vladimir Lénine dans son ouvrage “Le développement du capitalisme en Russie” à la fin du XIXe siècle. Près de cent ans après sa rédaction, le grand pays qui, grâce au socialisme, avait atteint des sommets sans précédent dans son développement, a été rejeté dans une tentative de le transformer à jamais en un appendice de l’Occident pour les matières premières, sans même qu’il ose rêver d’un développement indépendant réussi.
La privatisation prédatrice des biens de l’État, leur transfert pour une bouchée de pain à une oligarchie qui, au début des années 90, s’était développée sur la base d’une économie parallèle criminelle, a entraîné la destruction et le pillage de milliers d’entreprises. Elle a transformé la main-d’œuvre et les ressources naturelles du pays en une source d’enrichissement pour des parasites avides qui ne voulaient rien investir dans son développement. Leurs fabuleux profits, obtenus en dévalisant la Russie, ont été investis dans des yachts de luxe et des manoirs dans les stations balnéaires étrangères les plus chères. Aujourd’hui, une grande partie de ces biens a été saisie en Occident dans le cadre de la campagne de sanctions. Mais les vertueux “législateurs” étrangers ne pensent même pas à le rendre au peuple russe. Tout d’abord, notre pays a été volé par des Gaïdars et des Tchoubaïs locaux. Et maintenant, il est à nouveau dévalisé par des voyous étrangers.
Les cyniques conservateurs de la privatisation ont reconnu depuis longtemps et publiquement qu’ils n’avaient même pas pensé à un quelconque avantage pour l’État au cours de ce processus criminel. Leur tâche principale était de créer une nouvelle classe de propriétaires à partir d’anciens spéculateurs véreux, d’arracher les plus grands actifs du pays des mains du peuple et ainsi “d’enfoncer le dernier clou dans le cercueil du communisme”. Mais ce clou, ils l’enfonçaient perfidement non seulement dans le régime soviétique détesté, ils l’enfonçait dans notre avenir, qu’ils ont volontiers sacrifié dans l’intérêt des ennemis de la Russie. Et aujourd’hui, ils fuient le pays, craignant la responsabilité et la juste rétribution de leurs actes, à l’instar de Tchoubaïs.
Une autre conséquence dévastatrice de l’effondrement lâche de l’URSS et du système soviétique est la prise en main rapide et massive de l’industrie nationale par le capital étranger. Selon l’Académie des sciences, jusqu’à récemment, les capitaux étrangers représentaient 65 % du total. Et dans un certain nombre des industries les plus importantes, la proportion atteint 75 à 95 %. Le contrôle externe de notre économie et de notre industrie est l’une des principales raisons pour lesquelles le véritable remplacement des importations, promis à maintes reprises depuis les hautes tribunes, n’a pas été mis en œuvre, même dans les domaines stratégiquement importants, dont dépend directement la sécurité nationale. C’est ce qui est le plus douloureux pour nous dans le contexte du racket des sanctions qui a été déclenché contre la Russie.
Ceux qui l’ont orchestré ont été considérablement “aidés” par la politique financière menée pendant toutes ces années par le FMI – une politique étatique de nom mais anti-étatique par essence. Elle a légitimé une pratique absolument aventureuse consistant à placer une partie importante des réserves de change du pays en dollars et en euros dans des banques occidentales. C’est-à-dire dans les institutions financières de ceux qui, depuis longtemps, ont cessé de cacher leurs intentions hostiles envers notre pays. Cette année, dans le cadre des “sanctions infernales”, comme on les appelle à Washington, qui dicte à ses satellites un scénario de guerre économique contre la Russie, nous avons reçu de nos “partenaires occidentaux” un coup financier, dont le parti communiste avait prévenus depuis longtemps. Un danger dont le “parti au pouvoir” ne voulait même pas discuter. L’Occident a “saisi” près de la moitié des 640 milliards de dollars de réserves de devises étrangères russes.
S’ajoute à ce détournement financier flagrant le fait que 600 tonnes d’or – la totalité de notre production en deux ans – ont été retirées de Russie pour être stockées à l’étranger sur la période 2020-2021. Dans la situation actuelle, ce stock nous serait très utile. Mais lui aussi a été sacrifié à la manipulation irresponsable des réserves financières de l’État.
L’adhésion de notre pays à l’Organisation mondiale du commerce – OMC, qui a eu lieu en 2012 malgré notre résistance opiniâtre et grâce aux votes du parti Russie Unie à la Douma, a eu un impact extrêmement négatif sur l’économie et l’industrie. Depuis près de 10 ans, l’OMC sert de barrière “légalisée” à une véritable substitution des importations et à la sécurité alimentaire et pharmaceutique dans notre pays. Lorsque nous avons rejoint l’organisation, nous nous sommes chargés de 23 000 obligations supplémentaires envers d’autres États et partenaires commerciaux. Or ces obligations ne visaient qu’à détruire l’économie et l’industrie nationales. A saper leur capacité et à fonctionner dans l’intérêt des sociétés et des exportateurs occidentaux – ce qui est le véritable objectif de l’OMC, qui a été créée précisément pour servir ces intérêts.
Après que, sans exagération, la décision criminelle d’adhérer à l’organisation ait été passée en force, le KPRF a soumis cinq fois à la Douma un projet de loi visant à s’en retirer. Mais ils n’ont pas voulu nous entendre, même lorsqu’il est devenu absolument clair que l’étau des sanctions occidentales se resserrait et ne se desserrerait pas.
Ne pas traîner à réparer les erreurs !
La vulnérabilité de l’économie russe aux intrigues hostiles, prévue par les architectes des “réformes” du marché, a d’ailleurs été reconnue dans la stratégie de sécurité nationale signée en juillet 2021 par le président Poutine. On peut y lire : “Des pays ennemis tentent d’utiliser les problèmes socio-économiques de la Fédération de Russie pour détruire son unité interne… Des méthodes indirectes visant à provoquer une instabilité à long terme au sein de la Fédération de Russie sont de plus en plus utilisées.
En accord avec cette évaluation, nous avons appelé les dirigeants du pays à adopter enfin une véritable politique socio-économique qui soit en accord avec elle. Effectuer un changement fondamental de la trajectoire vicieuse à laquelle elle s’est soustraite depuis de nombreuses années. Le Parti communiste a insisté sur le fait que les orientations fondamentales du président, formulées dans ses décrets de mai 2012 et 2018 – surmonter la crise démographique, la pauvreté de masse, réaliser une percée technologique et rejoindre la liste des cinq premières économies – ne peuvent être réalisées sans cela. Mais nous n’avons pas été entendus, même à ce moment-là.
Aujourd’hui, alors que l’ennemi nous pousse sans relâche vers l’effondrement économique, il n’est plus possible de tarder à corriger les erreurs systémiques accumulées. Nous devons prendre des décisions sévères et fondées sur des principes qui mettront fin à la pratique destructrice des “réformes” prédatrices du pays au profit du capital transnational. Plus tôt ces décisions seront prises, mieux nous pourrons nous opposer à toute machination visant à déstabiliser l’État russe et à mettre notre pays à genoux.
Oui, l’économie russe est affectée négativement par les sanctions en raison de la position indépendante que nous avons adoptée en matière de politique étrangère. Mais il est également clair que ce n’est qu’avec la reprise en main de la politique intérieure, la mobilisation et la consolidation étroite de la société que nous pourrons répondre à toute machination de l’extérieur. Les difficultés actuelles ne sont pas comparables au défi lancé au pays soviétique par l’Entente qui a tenté de renverser les bolcheviks. Ni avec les épreuves qui l’ont frappé dans les années 1940, lors de l’invasion d’Hitler. Et les pertes actuelles de notre économie dues à des facteurs externes ne sont pas non plus comparables aux pertes subies par l’économie soviétique dans la première moitié du 20e siècle.
Mais il faut comprendre que, contrairement à l’Union soviétique, qui s’est sortie des pires épreuves et a compensé les pertes les plus lourdes par l’économie de la création et du développement, notre pays ne pourra connaître une véritable croissance économique et une substitution accélérée aux importations que s’il abandonne le système de pourrissement socio-économique. L’histoire récente de la Russie a clairement montré que le capitalisme criminel-oligarchique peut apporter encore plus de destruction au pays, l’entraînant dans une crise encore plus grave qu’un affrontement avec son adversaire militaire le plus redoutable.
S’adressant aux dirigeants du gouvernement dans un rapport de la Douma d’État, j’ai déclaré sans ambages : le modèle libéral de gouvernement est totalement en faillite et dépassé. La tâche d’un développement indépendant et tourné vers l’avenir, dont dépend la solution de notre survie dans les circonstances actuelles, exige que nous abandonnions ce modèle de manière décisive et définitive. Dans les conditions actuelles, nous n’avons pas d’autre choix que de répondre à l’exigence de notre programme : procéder à une refonte complète des principes de gestion économique et sociale.
Les résultats d’une enquête menée par la Banque centrale auprès d’experts après l’annonce des “sanctions infernales” à la Russie : ils prévoient que l’économie se contractera de 10 % et que l’inflation atteindra 20 % d’ici la fin de l’année. Dans le même temps, les avertissements concernant une baisse significative des revenus réels et des pertes d’emploi deviennent de plus en plus persistants. Cependant, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre courage et de permettre un effondrement qui pourrait provoquer un bouleversement social.
Le pays a toutes les chances non seulement d’éviter cela, mais aussi d’atteindre un niveau de développement fondamentalement nouveau, ce qui a été empêché par la dépendance à l’égard des recettes des institutions financières occidentales et des capitaux étrangers qui fuient désormais la Russie. Afin de résoudre cette tâche historique, il est nécessaire de mettre en œuvre de toute urgence les mesures que nous proposons, en nous appuyant sur notre programme de relance économique et sociale “10 étapes pour une vie décente”. Sur l’expérience exceptionnelle de l’État soviétique. Sur les meilleures réalisations modernes de la Chine socialiste, le pays à la croissance la plus rapide au monde, et d’autres pays qui résistent avec succès aux diktats des mondialistes occidentaux. Ils sont sur la voie souveraine du développement et de la création.
Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas de la démagogie sur la substitution des importations, dont nous abreuvent les administrateurs libéraux impuissants, mais d’une nouvelle industrialisation, d’une relance de la production nationale, en surmontant l’énorme retard dans des domaines tels que l’ingénierie des machines-outils, la microélectronique, la robotique.
Les grands propriétaires ne sont pas disposés à investir dans le renouvellement technologique du pays. Le travail de la plupart des citoyens russes est clairement sous-évalué. Des millions de personnes reçoivent ce qui ne peut être décrit que comme une misérable aumône. Dans le même temps, ils voient les revenus générés par leur travail s’écouler dans les poches des nouveaux riches. Un système fondé sur l’exploitation, gangrené par la corruption et répondant à l’enrichissement fantastique des oligarques est incapable de stimuler la reprise du potentiel industriel et la croissance de la productivité. Si ce système persiste, si les tentatives de s’accrocher à l’ancien cours se poursuivent, la Russie ne sera pas en mesure de s’assurer une véritable indépendance et de prendre la place qui lui revient dans le monde.
Nos prochaines étapes devraient être basées sur une compréhension claire qu’il est temps d’abandonner de manière décisive le rôle prédominant du capital bancaire et financier dans l’économie. Nous avons l’obligation d’assurer les conditions du développement des secteurs qui créent les valeurs matérielles nécessaires à l’échelle de la société.
Il est temps d’arrêter d’alimenter le public avec des mythes sur la main “régulatrice” du marché, sur les miracles de prospérité que promet la libre entreprise. Pour sauver l’économie nationale, et donc le pays, il faut mettre fin au mensonge du fondamentalisme libéral. Il doit être remplacé par la prise de conscience que, dans la lutte pour l’indépendance et la sécurité durable, nous ne pouvons pas nous passer d’une nouvelle et vaste industrialisation qui exige la mobilisation maximale de toutes nos ressources.
Si, dans un contexte de sanctions destinées à nous étrangler, le gouvernement continue à mener des politiques visant à indemniser les oligarques et les spéculateurs plutôt que de soutenir globalement la production industrielle, l’agriculture, la médecine, la science et l’éducation, nous ne pourrons pas gagner sur le front financier et économique. L’économie oligarchique basée sur les clans l’a prouvé à maintes reprises : elle est incapable d’agir pour le bien de l’État et de la société, de travailler dans leur intérêt. Et dans les situations difficiles, cela devient particulièrement évident. Nous insistons pour que l’oligarchie soit retirée de la gouvernance économique. Nous insistons sur la poursuite de la voie de la justice et du développement, en adoptant notre programme de renaissance du pays et l’expérience des victoires socio-économiques exceptionnelles du socialisme qui le sous-tend.
La modernité des plans de Staline
L’histoire n’a pas connu de tels exploits militaires et de telles prouesses de construction pacifique que ceux réalisés par le pays soviétique. En seulement cinq ans après la révolution d’octobre, la jeune République soviétique a réussi à se relever d’une économie paralysée et d’une famine de masse, des pertes de guerre et des destructions gigantesques, de la pauvreté et des épidémies, pour aboutir à la Nouvelle politique économique et au GOELRO et à la création de l’Union des républiques socialistes soviétiques. Cet exploit de portée universelle paraît encore plus grand si l’on se souvient que ces mêmes cinq années ont été le théâtre d’épreuves aussi terribles que la guerre civile et l’intervention de grands pays occidentaux. Et elles avaient été précédées par les trois années prérévolutionnaires de la Première Guerre mondiale.
Au début de 1921, la production industrielle de la Russie soviétique ne représentait que 12 % du niveau d’avant-guerre de 1913. La production de la grande industrie avait été divisée par 7 par rapport à la même année 1913. En 1920, moins de 64 % de la récolte de céréales d’avant-guerre a été produite. La plupart des mines étaient détruites. Peu d’usines et de fabriques étaient en activité. La dévastation régnait à la ville et à la campagne.
Afin de commencer à produire des produits industriels en URSS dans les années 20 et d’atteindre des taux de croissance énormes dans les années 30, il était nécessaire de construire cette production à partir de zéro. Pour préserver le pays soviétique, il fallait remplir la condition la plus difficile : croître plus vite que tous les pays occidentaux, tout en résolvant des problèmes d’innovation beaucoup plus complexes que n’importe lequel d’entre eux. En fait, c’était un défi de la même ampleur que celui auquel nous sommes confrontés aujourd’hui. Ce n’est pas une coïncidence si les mots de Joseph Vissarionovich Staline, avec lesquels il a exposé en 1925, au XIVe Congrès du PCUS(b), l’objectif intransigeant de la percée économique, sonnent comme s’ils étaient prononcés aujourd’hui :
« Nous devons faire de notre pays un pays économiquement indépendant, fondé sur le marché intérieur… Nous devons construire notre économie de façon à ce que notre pays ne devienne pas un appendice du système capitaliste mondial, qu’il ne soit pas inclus dans le schéma général du développement capitaliste comme son entreprise subsidiaire, que notre économie se développe non pas comme une entreprise subsidiaire du capitalisme mondial mais comme une unité économique indépendante, en s’appuyant sur l’imbrication de notre industrie avec l’économie paysanne de notre pays ».
Et le pays soviétique a prouvé dans les actes qu’il était possible d’accomplir cette énorme tâche dans le temps le plus court possible.
Dès 1927, le volume total de la production industrielle en URSS a dépassé celui de 1913. En 1929, au début du premier plan quinquennal, plus de deux mille grandes entreprises industrielles d’État ont été restaurées ou nouvellement construites.
Toutefois, cela ne suffisait pas à garantir l’indépendance économique et les capacités de défense. Afin de respecter la directive de Staline, formulée lors du XIVe Congrès du Parti, il était nécessaire d’améliorer fondamentalement le système de gestion de l’économie nationale. C’est pourquoi, en 1929, l’économie soviétique a commencé à se développer selon des plans quinquennaux.
En 1931, lors de la première conférence de l’Union des travailleurs de l’industrie socialiste, Staline, soulignant la nécessité d’accélérer fondamentalement l’industrialisation et la modernisation, s’est adressé au peuple en ces termes : « Nous avons 50 à 100 ans de retard sur les pays avancés. Nous devons parcourir cette distance en dix ans. Soit nous le ferons, soit nous serons balayés ».
Cet appel, lui aussi, a été entendu et mis en pratique. Et c’est devenu clair non seulement pour les citoyens soviétiques, mais pour le monde entier. En janvier 1932, le journal français “Le Temps” déclarait : « L’URSS a gagné la première manche, en s’industrialisant sans l’aide des capitaux étrangers ».
Cette conclusion a été reprise par le “Financial Times” britannique : « Les succès remportés dans l’industrie mécanique ne font aucun doute… L’URSS produit désormais tous les équipements nécessaires à ses industries métallurgiques et électriques. Elle a réussi à établir sa propre industrie automobile. Elle a développé une production d’instruments et d’outils qui va des plus petits outils de grande précision aux presses les plus lourdes. En ce qui concerne les machines agricoles, l’U.R.S.S. ne dépend plus des importations de l’étranger… Il ne fait aucun doute que les énormes usines nouvellement construites garantissent une augmentation considérable de la production de l’industrie lourde ».
Les résultats de l’industrialisation rapide, qui a secoué le monde, sont devenus de plus en plus impressionnants au fil des ans. Le pays, où, à la veille des changements révolutionnaires de 1917, 70% de la population ne savait ni lire ni écrire, après avoir remporté la lutte contre l’analphabétisme dans les premières années du pouvoir soviétique, s’est maintenant lancé dans un développement économique et social vertigineux. Et a commencé à se transformer en l’une des premières puissances mondiales.
Dans l’ère “post-soviétique”, nous avons assisté à une crise presque sans fin, à la dégradation de l’économie et à la destruction de la production de haute technologie. Alors que l’Union soviétique avait multiplié sa production industrielle par près de 13 au cours des 30 premières années de son existence. De leur côté, les États-Unis n’ont fait que la doubler au cours des trois mêmes décennies et la Grande-Bretagne l’a augmentée de 60 %.
Dans la Russie capitaliste, la croissance économique annuelle réelle moyenne au cours des dix dernières années était inférieure à 1 %. En Union soviétique, au cours des 12 années précédant la guerre, de 1928 à 1940 seulement, l’économie a connu une croissance de 450 %. Elle a connu une croissance annuelle moyenne de 13,8 %. C’est un indicateur qui, à ce jour, ne peut être surpassé par aucun pays au monde !
Nous devrions être fiers que ce soit l’histoire de notre patrie. Je m’en inspire en cette période difficile. Étudier et appliquer dans des conditions nouvelles son expérience de mobilisation héroïque, de travail, de solidarité sociale et morale des citoyens. C’est seulement ainsi que nous pourrons surmonter les difficultés d’aujourd’hui.
Un plan pour de grandes réalisations
Au cours du premier plan quinquennal soviétique, le volume de la production industrielle du pays a doublé ! Et dans les pays occidentaux, il a diminué en moyenne d’un quart sur la même période. En comparaison avec les chiffres que l’Empire russe affichait à la veille de la Première Guerre mondiale, la production industrielle de l’URSS en 1933 a été multipliée par quatre, contre une croissance de dix pour cent aux États-Unis au cours des mêmes vingt années. En 1933, la part de l’industrie dans le volume total de l’économie soviétique dépassait 70 %. Il dépassait de 16 % le chiffre de 1929 et de 28 % celui de 1913. En trois ans, la production de camions a été multipliée par cinq et celle de voitures particulières par seize.
Dans son rapport au XVIIe Congrès du PCUS (b), Staline résume brièvement et clairement : « Notre pays est devenu un pays fermement et définitivement industrialisé ».
L’industrialisation rapide s’est accompagnée d’un développement sans cesse accéléré de l’agro-industrie soviétique. L’équipement de l’agriculture en tracteurs a été multiplié par près de 6 au cours du premier plan quinquennal, et l’équipement en moissonneuses-batteuses par près de 15. Au cours du premier plan quinquennal, l’État a fourni aux fermes collectives et d’État 111 mille spécialistes techniques et agronomiques, environ deux millions de conducteurs de tracteurs, de moissonneuses-batteuses et de chauffeurs formés, plus d’un million et demi de brigadiers des champs et de l’élevage.
Ces réalisations semblent fantastiques dans le contexte de ce qui se passe dans la Russie “post-soviétique” depuis des décennies. La gabegie du marché a gravement endommagé le secteur agricole et la sécurité alimentaire du pays. La loi sur la vente et l’achat de terrains, contre laquelle nous avons fortement protesté, a joué un rôle particulièrement négatif. Elle a ouvert des possibilités presque illimitées de transférer des terres à la propriété privée. En conséquence, l’irresponsabilité des nouveaux propriétaires-contribuables a conduit au fait que 40 % des terres arables russes ne sont aujourd’hui pas utilisées aux fins prévues. Ce problème est particulièrement aigu dans le contexte des sanctions visant, entre autres, à créer une pénurie de produits alimentaires en Russie.
Nous insistons : il est nécessaire de garantir la sécurité alimentaire en Russie au niveau législatif. Et nous devons accorder une attention particulière au secteur agricole. Fournir aux producteurs des campagnes les équipements et le carburant nécessaires, les semences et les engrais. Créer un fonds d’État pour soutenir les entreprises agricoles. Utiliser les mécanismes de prêts bon marché et de subventions directes à ceux qui travaillent la terre. Pallier le manque de personnel dans les campagnes.
Pour mettre en œuvre ces exigences vitales, nous avons élaboré un certain nombre de programmes visant à redonner vie aux campagnes russes et à améliorer fondamentalement la productivité du secteur agricole. Nos meilleurs spécialistes – V.I. Kashin, N.M. Kharitonov et N.V. Arefiev – y ont travaillé. Les plus importants d’entre eux concernent les nouvelles terres vierges et le développement rural durable. Le bloc financier et économique du gouvernement a longtemps empêché leur mise en œuvre. Mais les faire traîner en longueur dans les circonstances actuelles est inacceptable et extrêmement dangereux.
En comparant les indicateurs qui parlent du retard industriel de la Russie prérévolutionnaire avec les réalisations soviétiques exceptionnelles, nous comprenons qu’un système de gestion économique juste et efficace peut fournir au pays les percées les plus formidables.
En 1913, la Russie était 8 fois derrière les États-Unis en termes de production industrielle, 3,5 fois derrière l’Allemagne, 3 fois derrière la Grande-Bretagne et 1,5 fois derrière la France. La part de la Russie dans la production industrielle mondiale en 1913 n’était que de 4 %. L’économie socialiste a fondamentalement changé la situation. Le pays devint rapidement l’une des principales puissances industrielles.
Au cours de la première période du plan quinquennal, 1500 nouvelles grandes entreprises industrielles ont été mises en service. Des industries entières ont été créées : aviation, machines-outils, automobiles, produits chimiques, construction d’appareils, machines agricoles. Elles n’auraient pas pu être développées sans les formidables réalisations de la sidérurgie, de la production d’aluminium et d’acier inoxydable. C’est également à cette époque que la plupart des travaux ont été réalisés pour mettre en œuvre le plan GOELRO élaboré immédiatement après la révolution – la Commission d’État pour l’électrification de la Russie. La capacité des centrales électriques nationales a été multipliée par 2,5. Le plan quinquennal a permis de construire une base économique solide – l’industrie lourde et l’agriculture mécanisée.
Les opportunités et les avantages de l’économie socialiste planifiée sont devenus indéniables à cette époque. Ils le sont toujours aujourd’hui. Et il est tout simplement criminel de les abandonner, alors que l’Occident tente de pousser notre pays vers le chaos socio-économique.
En novembre 2021, le chef de l’État a signé un décret “Sur les fondements de la politique de l’État dans la sphère de la planification stratégique en Russie”. Il reconnaît enfin ce sur quoi le KPRF insiste depuis longtemps : sans planification stratégique, il est impossible de déterminer les objectifs réellement importants du développement socio-économique qui répondent aux intérêts fondamentaux du pays, et de trouver les moyens de les atteindre. D’autant plus aujourd’hui, où nous avons doublement besoin d’une mobilisation maximale et d’un calcul précis de nos actions. Nous appelons à la mise en œuvre urgente de cet objectif. Nous devons enfin faire ce que nous demandons depuis de nombreuses années : créer un comité d’État pour la planification stratégique, qui coordonnera ce travail.
La mise en œuvre réussie des plans quinquennaux soviétiques reposait sur une augmentation constante du financement des secteurs industriels les plus importants. Le montant total des investissements en capital au cours de la première période de cinq ans a dépassé le double des dépenses des 11 années précédentes. Cinquante pour cent de tous les investissements en capital ont été consacrés au développement de l’industrie. Et sur ce montant, les trois quarts ont été alloués à l’industrie lourde.
À l’instar de l’URSS de la fin des années 1920 et du début des années 1930, la Russie d’aujourd’hui, qui doit également s’atteler à l’industrialisation et à la modernisation accélérées, n’a ni le temps ni le droit de compter sur les investisseurs privés, qu’ils soient extérieurs ou intérieurs. Une économie confrontée à de tels défis doit avant tout compter sur les investissements publics.
Mais au lieu de mettre en œuvre ce principe, le système financier a été privé de ses ressources pendant des années. Pendant les années de “réformes” du marché, plus de mille milliards de dollars ont été retirés du pays. Au taux de change actuel, cela représente 80 000 milliards de roubles, soit près de quatre budgets fédéraux ! Le retrait des capitaux s’est surtout accéléré au cours des deux dernières années, durant lesquelles 122 milliards de dollars, soit 9 000 milliards de roubles, ont quitté le pays. Nous avons insisté pour que les recettes en devises des exportateurs russes restent dans le pays et qu’au moins la moitié d’entre elles aillent au Trésor public. Cependant, les autorités ont ignoré la demande de contrôle strict des flux financiers. La monnaie était librement exportée à l’étranger, où elle est maintenant gelée pour une période indéfinie.
Nous demandons la fin du modèle défectueux de gestion du système financier. Il ne peut pas se plier aux intérêts anti-étatiques de l’oligarchie et doit œuvrer pour le développement du pays.
La mission essentielle de la Banque centrale doit être de promouvoir la croissance économique. La responsabilité de la Banque centrale concernant le taux de change du rouble et la stabilité de la monnaie nationale doit être accrue. Développer l’utilisation du rouble dans les règlements avec les pays étrangers de manière planifiée. Rétablir les banques d’État sectorielles – la banque industrielle, la banque de la construction, la banque agricole et la banque de la science et de la technologie. Nous devons les orienter vers le développement économique et social.
Le pays doit de toute urgence mettre en place des mécanismes de prêt sans intérêt aux entreprises, garantis par l’État et les autorités régionales. Ce sont ces mesures financières qui sont nécessaires pour relancer la production nationale, plutôt que des taux de crédit plus élevés pour les entreprises, sur lesquels insistent encore les hauts fonctionnaires libéraux.
La Russie doit limiter strictement l’exportation des capitaux et assurer le processus de déoffshorisation réelle de l’économie nationale, qui a été promis pendant des années sans être réalisé dans la pratique.
Le KPRF a élaboré un programme visant à améliorer la politique financière de l’État et a préparé un ensemble de lois pertinentes sur lesquelles ont travaillé Youri Afonine, Nikolaï Kolomeitsev, Sergey Gavrilov et d’autres membres de notre équipe parlementaire.
La croissance rapide de l’industrie a permis au pays soviétique d’éliminer complètement le mal social qu’est le chômage à la fin de 1930. Et jusqu’aux derniers jours du pays des Soviets, nos citoyens n’ont pas rencontré ce terrible phénomène. Le code du travail soviétique ne se contentait pas de consacrer le droit au travail et d’interdire le licenciement d’un employé sans raison valable – simplement au gré de l’employeur, comme c’est souvent le cas aujourd’hui. Ce code garantissait aux travailleurs un emploi dans leur spécialité, excluant la possibilité que les connaissances acquises dans l’enseignement supérieur ou professionnel ne leur soient d’aucune utilité.
Cependant, des millions de personnes en Russie sont aujourd’hui au chômage ou n’ont pas d’emploi permanent. Le programme annoncé par le gouvernement pour stimuler l’emploi et soutenir les moyennes et petites entreprises n’a pas été réellement mis en œuvre.
En 2012, le président a fixé l’objectif, dans l’un de ses décrets de mai, de créer 25 millions d’emplois hautement productifs d’ici 2020. Mais huit ans plus tard, au lieu d’augmenter leur nombre, nous avons constaté une réduction, de 18,3 millions en 2014 à 17 millions en 2020. La raison en est évidente : là où il n’y a pas de développement de secteurs économiques avancés, il ne peut y avoir de croissance des emplois correspondants.
L’une des exigences les plus importantes de notre programme est de protéger de manière fiable les travailleurs contre le chômage. Il est urgent de créer un programme d’État de soutien à l’emploi qui réponde aux défis d’aujourd’hui. Cependant, cette tâche ne peut être remplie qu’avec le développement rapide du secteur industriel national, dont la modernisation léniniste et stalinienne est un brillant exemple.
Une alternative à la dépendance vis-à-vis des matières premières
Les résultats du deuxième plan quinquennal soviétique (1933-1937) ne sont pas moins impressionnants que ceux du premier plan quinquennal. Le volume de la production industrielle a continué à croître au même rythme élevé et a doublé en cinq ans. La production d’électricité a été multipliée par 2,7. 80 % de l’ensemble de la production industrielle était générée par les usines nouvellement construites ou entièrement reconstruites au cours des périodes du premier et du deuxième plan quinquennal. La productivité du travail industriel a doublé.
4 500 grandes entreprises industrielles ont été mises en service. Parmi les principales, citons les usines de construction lourde d’Ouralsk et de Kramatorsk, l’usine de tracteurs de Tcheliabinsk, l’usine de wagons de l’Oural, les usines métallurgiques de Novolipetsk et de Novo-Ouralsk. En 1935, la première étape du métro de Moscou a été mise en service, qui est devenu la fierté du pays et l’ornement de la capitale.
Au cours des premières années du troisième plan quinquennal, qui a été interrompu par la guerre, le succès de l’économie soviétique est devenu une preuve absolument irréfutable des avantages du socialisme. Le pays se classe au deuxième rang mondial et au premier rang européen pour les principaux types d’industrie lourde. Trois mille nouvelles grandes entreprises industrielles ont vu le jour au cours de la seule année 1937-1939. Des centrales électriques, des raffineries de pétrole, des cimenteries, des usines de pâte à papier et de papier ont été mises en service. Le nombre d’ouvriers et d’employés soviétiques de l’avant-guerre 1940 est passé à 31 millions, soit presque le triple par rapport à 1928.
Au début de la guerre, l’URSS occupe la première place en Europe pour les principaux types de ressources naturelles et de matières premières. Pour certaines d’entre elles, c’était la première fois au monde. Mais à cette époque, les matières premières n’étaient pas exportées. Elles étaient utilisées pour le développement économique du pays, pour la production de produits de haute qualité, surtout des métaux, du fer et de l’acier. Ces métaux, transformés en avions, en tanks et en missiles Katioucha, ont aidé le soldat soviétique à vaincre le pire ennemi que la Russie ait jamais affronté. Ils ont littéralement sauvé notre patrie pendant la Grande Guerre Patriotique.
L’absence de dépendance à l’égard des exportations de matières premières était l’une des caractéristiques les plus importantes qui distinguaient fondamentalement l’économie soviétique de celle d’aujourd’hui. Et lui a donné l’autosuffisance qui fait tant défaut dans l’environnement sanctionné actuel.
Ceux qui jugent l’économie soviétique de manière superficielle ou sur la base de sources peu fiables sont souvent convaincus qu’au fil des ans, elle est devenue de plus en plus orientée vers l’exportation de matières premières. Elle est censée en être devenue aussi dépendante que l’économie de la Russie moderne. Mais c’est une vision déformée. Jusqu’aux dernières années de son existence, lorsque l’économie soviétique, à l’instigation de l’entourage de Gorbatchev, a commencé à être reprise par des destructeurs renégats, elle était caractérisée par la structure multi-économique caractéristique de la plupart des pays développés.
Ainsi, alors que les exportations de pétrole de l’URSS ont été multipliées par 7,7 entre 1960 et 1987, les exportations d’électricité ont été multipliées par 18, celles d’équipements pour l’industrie chimique par 19, celles d’équipements pour l’industrie textile par 21, celles d’équipements énergétiques par 56 et celles d’équipements pour l’industrie du bois, de la pâte à papier et de la transformation du bois par 77.
La réalisation rapide de la diversité sectorielle est un élément vital pour notre économie, tant en termes de saturation du pays en produits nationaux qu’en termes de compétitivité sur le marché extérieur.
Aujourd’hui, certains experts sèment ouvertement la panique, nous faisant craindre que, d’ici la fin de l’année, la Russie pourrait perdre la moitié de ses exportations de pétrole et de gaz et se trouver ainsi confrontée à un déficit budgétaire critique. Mais avec les bonnes politiques, nous avons toutes les chances de réussir à mobiliser la production de haute technologie. Elle libérera réellement l’économie russe de sa dépendance à l’égard des matières premières.
Nous sommes favorables à la mise en œuvre rapide de cette tâche fondamentale. Nous sommes favorables à une réduction progressive des exportations de pétrole et de gaz pour mieux approvisionner le marché intérieur et réduire les prix intérieurs des produits pétroliers. Dans le même temps, nous devons assurer le développement de l’industrie du raffinage du pétrole en améliorant la qualité des produits du secteur primaire.
Mais pour résoudre ce problème, il faut écarter de la barre économique l’oligarchie, qui n’y a pas intérêt. Ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible de restituer à la propriété publique les richesses naturelles et les industries stratégiques de la Russie : l’électricité, les transports, le complexe militaro-industriel, les champs de pétrole et de gaz, les usines et les mines illégalement privatisées.
Ces mesures doivent être accompagnées d’une augmentation des dépenses de développement économique du budget et du Fonds national de bien-être. Et le contrôle de l’État sur les exportations et les importations doit être assuré afin de créer les conditions les plus favorables pour les producteurs nationaux.
Il est urgent d’évaluer, au niveau de l’État, le potentiel industriel qui subsiste dans les régions russes, en vue de le renouveler et de l’intégrer rapidement dans des activités productives.
Aujourd’hui, il est important de se rappeler qu’en URSS, c’est l’industrialisation et la modernisation de l’économie qui ont conduit au développement rapide de la sphère sociale. Et cela était étroitement lié à la croissance du secteur de la construction. Au début des années 50, les commandes annuelles de logements ont été multipliées par près de 8 par rapport à la fin des années 20. Le nombre de théâtres, de cinémas, de clubs, de bibliothèques a fortement augmenté. Des sanatoriums et des maisons de repos ont été activement construits. Tous ces avantages étaient gratuits pour les citoyens soviétiques, y compris le logement qui était fourni par l’État.
Avec le retour du capitalisme, l’acquisition d’un logement est devenue un luxe inabordable pour la plupart des gens. La famille moyenne doit soit économiser pendant 15 à 20 ans pour acheter un appartement standard en ville, en mettant de côté tout l’argent qu’elle gagne à cette fin. Ou ils peuvent s’endetter volontairement, sans savoir s’ils s’en sortiront un jour.
La détérioration du parc immobilier à l’ère du “marché libre” a pris des proportions alarmantes. La détérioration des infrastructures communales varie de 40 à 80 % selon les régions.
Nous insistons : nous devons construire des logements sociaux à grande échelle pour les citoyens russes et les personnes déplacées du Donbass et d’Ukraine. Et voir le droit au logement comme une garantie du droit à la vie.
L’État doit investir massivement dans la construction de logements et les services publics. L’industrie de la construction n’a pas seulement une importance sociale particulière, elle est aussi une locomotive unique qui entraîne derrière elle de nombreux autres secteurs de production. Cela devrait être le point de départ de la politique économique de tout État qui veut se développer avec succès.
L’éducation pour la transformation
L’éducation de qualité accessible à tous, que le système soviétique avait réussi à garantir à chacun, n’était pas seulement un bien social. Il s’agissait d’une base intellectuelle et professionnelle des réalisations exceptionnelles de l’Union soviétique.
L’accessibilité de l’éducation dans l’État soviétique et la participation rapide des couches sociales les plus larges à cette éducation sont visibles ne serait-ce que par ce fait : au début de l’année 1933, environ 17% des étudiants de l’enseignement supérieur de l’URSS étaient des paysans, alors qu’en Allemagne, à l’époque, la part des paysans dans l’enseignement supérieur dépassait à peine 2%.
De 1933 à 1938, 20 000 nouvelles écoles ont été construites dans le pays. Seize mille d’entre elles ont été ouvertes dans les zones rurales. Au début de la Grande Guerre patriotique, cinq fois plus d’enfants étudiaient dans les écoles secondaires qu’avant l’arrivée au pouvoir des communistes. Le nombre d’élèves de l’enseignement secondaire a été multiplié par 30 par rapport à la période prérévolutionnaire. Le nombre d’étudiants a été multiplié par huit.
Mais depuis l’effondrement de l’URSS, un tiers des écoles en Russie ont été fermées. Et dans les zones rurales, leur nombre a été réduit de moitié. Le nombre d’écoles professionnelles a été divisé par dix ! Il s’agit du sabotage le plus réel contre notre pays, organisé par les mains des “réformateurs”, qui ont agi sur la base de programmes manifestement anti-russes, obtenus auprès de la Fondation Soros et d’autres structures étrangères. C’est pourquoi il est si difficile aujourd’hui de trouver un bon tourneur, fraiseur, ajusteur et soudeur. Ces professions, qui sont aujourd’hui extrêmement nécessaires pour la nouvelle industrialisation et la substitution rapide des importations, ont en fait été éliminées dans notre pays.
Nous insistons : pour relancer le système démantelé de l’enseignement professionnel et lui apporter le soutien efficace de l’État, il est nécessaire de restaurer le Comité d’État qui gérera cette sphère. Sans cela, il sera impossible de pallier la pénurie de travailleurs hautement qualifiés dont nous avons désespérément besoin aujourd’hui.
En 1940, l’État soviétique a consacré 13 % de son budget total à l’éducation. Et même au plus fort de la guerre, en 1942, il a alloué 6 % des dépenses budgétaires à l’éducation. Et en 1945, année de la victoire, ce chiffre a été multiplié par 2,5 et représentait 17 % du trésor soviétique.
La part actuelle des investissements publics dans ce domaine ne représente qu’un quart des dépenses de l’URSS d’avant-guerre. La Russie d’aujourd’hui, selon l’Institut de statistique de l’UNESCO, est tombée à la 120e place mondiale pour la part des dépenses d’éducation ! Au cours des dix dernières années, les dépenses totales du budget fédéral consacrées à l’éducation ne dépassent pas 5 % de ses dépenses. Et il ne dépasse pas un pour cent du produit intérieur brut. Les dépenses des budgets fédéral et régionaux pour la section “Éducation” n’atteignent que 3,6 % du PIB, ce qui est aussi catégoriquement insuffisant.
Outre le vol financier de l’éducation, l’un des principaux crimes des “réformateurs” a été la destruction intellectuelle et morale de l’héritage exceptionnel de l’école russo-soviétique. Nos meilleures réalisations ont été effacées des programmes scolaires, la russophobie, l’antisoviétisme et de grossières déformations de l’histoire nationale y ont pénétré. L’abaissement du niveau d’éducation sape le potentiel intellectuel et spirituel de la société. Cela s’exprime pleinement dans le système défectueux de l’examen d’État unifié – EEU [essentiellement basé sur des QCM, NdT], une “innovation” imposée à la Russie, à laquelle la KPRF s’est toujours opposée et continue de s’opposer vigoureusement.
Non seulement l’EEU ne parvient pas à améliorer la qualité de l’enseignement, mais il dévalorise de manière flagrante les connaissances les plus importantes. Il sape l’autorité de domaines scientifiques clés, sans le développement desquels il est impossible de compter sur la percée technologique de la Russie annoncée dans les décrets et messages présidentiels.
En 2019, un groupe de scientifiques chinois dirigé par l’académicien Jin Xizhang a mené sa propre étude et a étudié l’évolution du niveau d’éducation dans 43 pays au cours des 30 dernières années. La conclusion des scientifiques est la suivante : l’Occident a imposé à la Russie le ruineux système EEU, qui prépare des “biorobots”, détruit les connaissances, condamne les écoliers à la dégradation et au retard éternel. L’EEU est la principale menace pour le développement de la technologie en Russie” et “la plus grande subversion de l’Occident”.
En même temps que les écoles, l’enseignement supérieur a été saboté. La plupart des établissements d’enseignement supérieur ont été soumis à des rations de famine. Même à Moscou, le salaire moyen d’un professeur est de 35 à 40 000 roubles, celui d’un professeur associé de 25 000 roubles, celui d’un assistant de 15 à 20 000 roubles. L’allocation moyenne d’un étudiant ne représente qu’un maigre 13 % du minimum vital officiellement établi, alors qu’elle était de 80 % en Union soviétique. Et pour ceux qui suivent un enseignement professionnel, le chiffre est d’à peine 5% – 16 fois moins qu’à l’époque soviétique !
L’un des principaux vices du système du capitalisme sauvage est la perte du lien entre l’activité économique et le progrès scientifique et technologique, sans lequel le développement et l’avenir digne de l’État et de la société sont absolument impossibles.
Une révision fondamentale des politiques dans ce domaine est un élément essentiel de notre programme. L’un des documents clés qui le sous-tend est le projet de loi sur l’éducation pour tous. Les meilleurs scientifiques et représentants du KPRF à la Douma d’État y ont travaillé : J.I. Alferov, I.I. Melnikov, V.I. Kashin, O.N. Smolin, Y.V. Afonin, D.G. Novikov, S.E. Savitskaya, T.I. Pletneva, N.A. Ostanina… Je suis convaincu que sans la mise en œuvre de cette loi, il est impossible de faire revivre la remarquable école russo-soviétique détruite par les “réformateurs” libéraux.
Nous devons résolument abandonner la vision de l’éducation comme un service, réfuter toute justification de sa commercialisation, de son inclusion dans la sphère des affaires. Nous demandons que le système trompeur de l’EEU soit remplacé par un examen traditionnel à part entière qui ne joue pas aux devinettes avec les étudiants, mais révèle objectivement leurs véritables connaissances et capacités. Et abandonner l’idée vicieuse d’imposer l’enseignement à distance aux écoles et aux universités, que les destructeurs libéraux du système éducatif ont commencé à mettre activement en œuvre sur fond de pandémie.
Les dépenses publiques en matière d’éducation devraient être doublées pour atteindre au moins 7 % du PIB. Sans cela, tout appel et toute promesse de percée technologique seront sapés par une dégradation intellectuelle croissante et la destruction du potentiel scientifique du pays.
Dans toutes les régions, les salaires des enseignants doivent être au moins égaux à la moyenne russe. Les salaires des enseignants de l’enseignement professionnel devraient être au moins doublés par rapport aux salaires actuels. Et les salaires des enseignants universitaires devraient être au moins deux fois plus élevés que le salaire moyen russe.
Les manuels qui prêchent la russophobie, nient l’idéologie de la justice sociale et de l’égalité, et dénigrent et déforment l’histoire de la Russie doivent être retirés des écoles et des universités. Les œuvres remarquables des auteurs soviétiques, qui sont les meilleurs exemples de moralité et de patriotisme, devraient être réintégrées dans les programmes scolaires.
Pour se défaire du joug du capital antinational et aller de l’avant avec confiance, la Russie doit sentir qu’elle est l’héritière non seulement de Pouchkine, Lermontov, Tolstoï, Tourgueniev, Nekrasov et Tchekhov, mais aussi de Gorki, Cholokhov, Simonov, Isakovsky, Tvardovsky, Bondarev et Raspoutine. Prokofiev et Sviridov, Mukhina et Vuchetich, Makarenko et Sukhomlinsky, Kurchatov et Keldysh, Korolev et Gagarine, Zhukov, Rokossovsky, Vasilevsky et Konev. Le pays doit être fier que cette pléiade de noms brillants, couronnement de la civilisation russe, ou bien née de l’ère soviétique, de la patrie socialiste, de la patrie de Lénine et de Staline.
Nous demandons l’adoption d’une loi sur la protection de la langue russe en tant que plus grand trésor national. C’est aussi à l’école qu’incombe en grande partie la responsabilité de faire naître l’amour de la culture et de la préserver.
Rappelons les propos de Konstantin Dmitriyevich Oushinsky, le fondateur du système pédagogique russe, sur l’importance inestimable de la langue maternelle : « En tant qu’enregistrement le plus complet et le plus fidèle de toute la vie spirituelle du peuple, la langue est en même temps le plus grand mentor national, qui a enseigné aux gens quand il n’y avait ni livres ni écoles, et qui continue à les enseigner jusqu’à la fin de l’histoire nationale… La langue est le lien le plus vivant, le plus abondant et le plus fort, reliant les générations passées, vivantes et futures de personnes en un grand ensemble historique vivant. Quand la langue d’un peuple disparaît, la nation n’existe plus ! Aussi longtemps que la langue du peuple est vivante dans sa bouche, aussi longtemps le peuple sera vivant ».
Nous, communistes, ne cessons de nous en souvenir, en défendant la langue russe, notre culture nationale, la science et l’éducation, qui ont toujours été et sont défendues par les vrais patriotes de Russie.
Le fondement scientifique de l’État
La base des victoires économiques et sociales exceptionnelles du pays soviétique était le développement rapide de la science, qui était l’un des principaux objectifs de l’État depuis les premiers jours de l’industrialisation de Staline. Le pouvoir soviétique lui-même est né sur la base scientifique de la remarquable doctrine marxiste-léniniste. Et l’adhésion à la politique et à l’économie de la connaissance était une loi immuable. Avec chaque plan quinquennal, la contribution et les réalisations de l’État dans le domaine scientifique ont augmenté. Même la guerre n’a pas pu arrêter ce processus. Et dans les années d’après-guerre, notre pays est devenu sans conteste un leader mondial du développement scientifique.
En cinq ans, de 1950 à 1955, le nombre de chercheurs dans les principaux instituts de recherche, où se concentre l’essentiel du potentiel scientifique, est passé de 75 à 95 000. Et dans les cinq années suivantes, il a atteint 200 000. Autrement dit, au cours de ces cinq années, le nombre de scientifiques en URSS a augmenté de 20 000 par an. Nos spécialistes ont été formés au plus haut niveau. Ce sont eux qui ont créé le bouclier nucléaire, qui protège toujours de manière fiable la puissance russe des empiètements militaires de ceux qui veulent l’asservir. Ce sont eux qui ont ouvert la voie à l’exploration de l’espace pour notre pays. Ce sont leurs réalisations qui font aujourd’hui la fierté de notre peuple et l’admiration du monde entier.
Un quart de siècle plus tard, au milieu des années 80, plus de 500 associations de recherche et de production fonctionnaient en URSS, ce qui a permis d’intégrer activement la science dans la production et l’économie nationale. L’Union soviétique comptait 1 200 instituts de recherche et bureaux d’études indépendants. Plus de 500 d’entre eux opéraient dans le complexe de construction de machines. Un scientifique sur quatre dans le monde était un citoyen soviétique. Une invention sur trois sur la planète a été faite dans notre pays.
À cette époque, 70 centres de travail créatif scientifique et technique de la jeunesse existaient en URSS. La mise en œuvre du “Programme complexe de progrès scientifique et technologique des États membres du CAEM” a commencé. Et le rôle clé ici appartenait à la science soviétique et à nos scientifiques. Les pays socialistes ont commencé à produire conjointement des ordinateurs, des systèmes laser, des systèmes de transmission de données numériques, des automatismes et d’autres produits de haute technologie. De nouveaux équipements de coupe des métaux, de nouveaux matériaux à base de métaux ferreux et non ferreux et des composés réfractaires utilisant les méthodes de la métallurgie des poudres ont été créés. La biotechnologie se développe activement. L’économie socialiste prouvait sa capacité à se moderniser de manière dynamique et à mettre activement en œuvre des innovations. Elle prouvait sa capacité non seulement à suivre le rythme de l’économie capitaliste, mais aussi à la dépasser dans son développement.
Il ne fait aucun doute que le socialisme aurait bientôt remporté la compétition économique entre les deux systèmes sans équivoque, si une cohorte de traîtres purs et simples et d’opportunistes sans scrupules n’avaient pas infiltré les échelons supérieurs du pouvoir et commencé à miner le système de l’intérieur. Ils ont agi comme des alliés des forces extérieures qui ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour enterrer l’URSS et le Comecon socialiste.
La conséquence directe de cette situation a été également le refus de l’État de soutenir et de renforcer pleinement la science nationale. Au fil des ans, son financement a diminué, tant par rapport aux dépenses budgétaires totales que par rapport au PIB. Sous le capitalisme, un pays qui était la première puissance scientifique mondiale à l’époque soviétique s’est retrouvé à dépenser autant de fonds publics pour la science fondamentale que l’Amérique et les principaux pays européens pour l’entretien d’une grande université !
Maintenant, nos adversaires cherchent à porter un autre coup dévastateur. Et s’appuient largement sur le retard technologique de la Russie, permis par trois décennies de dégradation par le marché. Nous ne pourrons remporter la victoire dans cette difficile confrontation qu’en réalisant une percée intellectuelle majeure. Mais cette tâche ne peut être accomplie sans le soutien complet de la science moderne. L’expérience soviétique a prouvé l’efficacité de son intégration dans la production, dans l’économie nationale. Aujourd’hui, nous devons multiplier par plusieurs fois le financement des activités scientifiques des scientifiques nationaux et porter à au moins 30 % la part des organisations où elles sont menées.
Il est vital pour nous de développer les hautes technologies et de restaurer les capacités de production, ce qui nous aidera à construire une économie forte et indépendante. Pour cela, il faut investir dans la science fondamentale. Créer de nouveaux laboratoires sur une base sectorielle, afin d’accélérer le progrès scientifique et technologique. Mettre en œuvre immédiatement des nouveaux développements dans la production réelle.
Une attention particulière doit être accordée à l’électronique, aux machines-outils, à la robotique et à l’intelligence artificielle. Nous avons montré à plusieurs reprises dans nos documents politiques comment nous pouvons résoudre les problèmes dans ces domaines. Et nous avons mis des propositions sur la table du président, du premier ministre et des responsables des principaux ministères, élaborées avec les directeurs des grandes entreprises et les scientifiques de l’Académie des sciences de Russie.
Notre pays dispose d’une base puissante pour réaliser des percées scientifiques et technologiques. Cela inclut le célèbre Akademgorodok de Novossibirsk, l’une des perles du grand héritage soviétique. Et l’université académique de recherche nationale de Saint-Pétersbourg, qui porte le nom de son fondateur, le lauréat du prix Nobel Jaures Alferov, qui a travaillé brillamment non seulement dans le domaine scientifique, mais aussi en tant que membre de l’équipe de députés du KPRF à la Douma d’État. Dans les murs de l’université qu’il avait fondée, il y avait pour la première fois un lycée de physique et de mathématiques, une université et une installation de production ultramoderne. Mais au lieu de lui apporter un soutien maximal, le gouvernement ferme les yeux alors que des prédateurs rôdent autour de l’université, cherchant à s’emparer des terres sur lesquelles se trouve cette institution unique.
Si nous voulons surmonter le retard technologique et remettre la Russie sur la voie du développement avancé qui garantira notre invulnérabilité à toute sanction, nous devons mettre un terme à ces pratiques criminelles. Protéger la dignité, les intérêts professionnels et sociaux des personnes de science. Et de réviser radicalement la politique de l’État dans ce domaine très important.
En 1931, le dramaturge britannique Bernard Shaw, lauréat du prix Nobel, a déclaré : « Si l’expérience que Lénine a entreprise dans le domaine de l’ordre social échoue, alors la civilisation s’effondrera, comme se sont effondrées de nombreuses civilisations qui ont précédé la nôtre. »
Grâce à la modernisation léniniste-stalinienne, le système soviétique a réussi à se maintenir et à atteindre des sommets incroyables. Mais au tournant des XXe et XXIe siècles, après sa destruction perfide, notre pays a perdu son leadership dans la civilisation mondiale. En même temps, la civilisation mondiale a commencé à tomber dans une crise profonde et dans l’obscurantisme, qui a atteint un degré extrême de nos jours. Le seul moyen de sortir de cet abîme fatal pour nous est la réforme socialiste de la Russie, s’opposant au fascisme mondialiste sur la base d’une politique de développement intelligente et patriotique.
Le bouclier fiable de la médecine
Les réalisations scientifiques exceptionnelles de l’Union soviétique ont constitué une base indispensable non seulement pour l’industrialisation, mais aussi pour le développement de la médecine soviétique. Les percées scientifiques sont à l’origine de l’énorme succès des soins de santé nationaux et de la pharmacie, qui ont commencé à prendre rapidement de l’ampleur pendant le deuxième plan quinquennal stalinien. Grâce à cela, notre pays a été le premier à vaincre, dans les années 30, de nombreuses infections dangereuses dont l’éradication était auparavant considérée comme impossible par le monde entier. Les spécialistes soviétiques ont créé de nouveaux médicaments, jusqu’alors inconnus. Parmi eux, un rôle particulier a été joué par la pénicilline, qui a sauvé la vie de millions de soldats au front de la Grande Guerre patriotique.
Sans ces brillantes victoires dans le domaine médical, l’énorme croissance démographique de l’ère soviétique n’aurait pas été possible.
Malgré toutes les difficultés et les terribles pertes humaines subies au cours de la première moitié du vingtième siècle dans trois guerres – deux guerres mondiales et la guerre civile – la population du pays soviétique a connu une croissance constante et rapide. Alors qu’en 1913, 159 millions de personnes vivaient à l’intérieur des frontières de la future URSS, pendant l’ère soviétique, ce nombre a augmenté de 85 % pour atteindre 294 millions. Dans ce qui est aujourd’hui la Russie, au début du 20e siècle, il y avait 67 millions de personnes, et pendant l’ère soviétique, la population est passée à 148 millions – 2,2 fois plus !
Au début du vingtième siècle, l’espérance de vie en Russie était de 32 ans, ce qui est stupéfiant. Aux États-Unis, elle était alors de 49 ans. Mais en 1967, lorsque le pays des Soviets a célébré le 50e anniversaire de la révolution socialiste, nos citoyens vivaient en moyenne 70 ans. Les Américains n’ont pas réussi à atteindre ce chiffre. Ils avaient trois ans de retard sur l’Union soviétique en termes d’espérance de vie moyenne. Au cours de la même période, l’Union soviétique devançait non seulement les États-Unis, mais aussi des pays comme la France, la Belgique et la Finlande en termes d’espérance de vie. Elle se situait au même niveau que le Japon, l’Allemagne, l’Italie et le Canada.
Ce sont là des réalisations uniques de la puissance soviétique, dont les citoyens étaient protégés par le bouclier robuste de la science et de la médecine avancées.
Mais au cours des 30 dernières années, en Russie et dans d’autres anciennes républiques soviétiques, qui ont été contraintes d’abandonner le socialisme, le nombre de Russes a diminué de 20 millions à lui seul. La perte de population dans notre pays au cours des trois dernières années a été de plus de deux millions. C’est le prix terrible d’une attitude irresponsable vis-à-vis des soins de santé et de la science, sans laquelle la médecine et les produits pharmaceutiques indépendants des importations et autosuffisants ne peuvent se développer.
Au cours des 20 dernières années, le montant du financement public des soins de santé en Russie a oscillé entre 3 et 4 % du PIB, alors qu’il faudrait 7 %. Il en résulte de faibles salaires pour les travailleurs de la santé et la détérioration de l’infrastructure médicale. La situation a été aggravée par une “optimisation” irresponsable de la sphère médicale. Elle a été menée sous le prétexte de mettre de l’ordre dans le système national de santé, de le moderniser et de supprimer les coûts bureaucratiques. Mais en réalité, elle a conduit à ce que le nombre d’hôpitaux et de lits d’hôpitaux soit réduit de moitié, et à ce que le personnel médical soit soumis à une réduction massive et totalement injustifiée, ce qui a entraîné une pénurie aiguë de personnel. Les problèmes accumulés étaient particulièrement aigus dans le contexte de la pandémie de coronavirus, qui a placé la Russie au premier rang mondial en termes de mortalité.
À l’été 2020, au milieu d’une épidémie en pleine expansion, le Parti communiste a présenté un programme clair et cohérent de mesures urgentes destinées à sauver la médecine du pays. À l’époque, ce programme fut pratiquement ignorée par les autorités. Mais aujourd’hui, dans le contexte de sanctions hostiles, dont le scénario prédateur consiste à priver notre pays d’équipements médicaux modernes et d’une série de médicaments essentiels, ce programme devient encore plus urgent.
Garantir la disponibilité et la qualité des soins de santé n’est possible que si les dépenses publiques dans ce domaine sont au moins doublées. Et surtout, le système de soins de santé primaires doit être restauré.
Dans la situation actuelle, il est nécessaire de prendre une décision pour fournir aux pauvres les médicaments nécessaires gratuitement ou à des conditions préférentielles. Je vous rappelle qu’en 2021, le coût moyen d’un paquet de médicaments en Russie a augmenté de 12,5 %. Le prix des médicaments importés a augmenté de 20 à 40 %, et certains d’entre eux ont doublé. À long terme, les problèmes pourraient être encore plus graves. Nous devons tout faire pour éviter une nouvelle aggravation dans ce domaine. Il s’agit de l’une des tâches les plus urgentes, tant en termes de stabilité sociale que de sécurité nationale.
Sa mise en œuvre nécessite le transfert des entreprises pharmaceutiques sous le contrôle du ministère de la santé. Et une augmentation radicale de leur financement par le fonds souverain. Le travail de ces entreprises doit être réalisé en stricte conformité avec les programmes et les demandes du ministère de tutelle. C’est le seul moyen de surmonter rapidement notre dépendance à l’égard des médicaments et des composants importés, qui devient extrêmement dangereuse dans le contexte de la politique de sanctions de l’Occident.
Nous demandons également la fin de la pratique de l’admission payante dans les écoles et collèges de médecine. Il est catégoriquement inacceptable que l’accès à la profession médicale pour de l’argent soit donné à des personnes qui n’ont pas les capacités nécessaires et qui ne s’y engagent pas véritablement. C’est une voie directe vers une dégradation accrue de la médecine, dont dépendent la santé et la survie de la nation.
La catastrophe démographique, qui menace la Russie, a deux composantes principales. Il s’agit du taux de mortalité élevé et du taux de natalité extrêmement bas, dont les chiffres de ces dernières années sont les plus mauvais depuis le début des années 2000.
Des mesures sociales essentielles devraient stimuler le taux de natalité : amélioration du bien-être des travailleurs, rétablissement d’un système complet et efficace d’allocations pour les familles nombreuses, fourniture de logements aux jeunes familles et mise en œuvre d’un programme national ambitieux de protection de la maternité et de l’enfance. Mais la réduction de la mortalité, sans laquelle il est également impossible d’améliorer la situation démographique, nous n’y parviendrons que si nous relançons la médecine nationale sur la base des exigences de notre programme et de l’expérience exceptionnelle du système de santé soviétique.
Les réalisations inégalées de l’ère soviétique, dont l’éclat particulier s’est manifesté dans les exploits ouvriers, scientifiques et sociaux de l’industrialisation stalinienne, reposaient sur deux axes, sur les deux principes fondateurs du monde russe – celui de l’ouvrier et celui du paysan. Ces deux fondements étaient également unis dans la personnalité exceptionnelle du dirigeant soviétique Staline. C’est ce que l’écrivain allemand Lion Feuchtwanger a remarqué chez lui, qui, après avoir fait connaissance avec notre pays, a cherché avec insistance à diffuser à l’Ouest la vérité sur l’URSS – contrairement aux mythes de la propagande réactionnaire sur le “totalitarisme soviétique”. Dans son livre Moscou, 1937, écrit en France, il dit de Staline : « Il est le paysan et l’ouvrier russe élevé au rang de génie, à qui la victoire est assurée, car il réunit en lui la force des deux classes ».
Feuchtwanger entendait avant tout la victoire politique et socio-économique de Staline et du pays qu’il dirigeait. Mais ces paroles, écrites quatre ans avant l’attaque d’Hitler contre l’Union soviétique, se sont révélées prophétiques également en ce qui concerne la grande victoire de notre pays, remportée sur les champs de bataille du fascisme.
Cette victoire a été forgée dans l’union des plus grandes idées de notre peuple, venues du fond des siècles et incarnées par la plus grande force de la société soviétique – les idées de souveraineté et de socialisme. Leur union est exprimée avec toute la clarté et la force de son discours aux défenseurs de la patrie soviétique, que Staline a prononcé du haut de la tribune du Mausolée le 7 novembre 1941, lors du défilé militaire marquant le 24e anniversaire de la Révolution d’Octobre : « Que l’image courageuse de nos grands ancêtres – Alexandre Nevsky, Dmitry Donskoï, Kouzma Minin, Dmitri Pojarski, Alexandre Souvorov, Mikhaïl Koutouzov – vous inspire dans cette guerre. Que l’invincible bannière du grand Lénine brille sur vous ! »
Aujourd’hui, confrontés à un nouveau défi de la part d’ennemis étrangers, nous pouvons répéter ces mots de Staline, qui nous inspirent pour les victoires et les réalisations du XXIe siècle.
Une épreuve de force décisive
Une guerre majeure n’est pas seulement un test de force militaire et morale pour toute nation. C’est le test le plus difficile de la durabilité politique, sociale et économique d’un État. C’est le test le plus révélateur de la force du système établi. Pour l’État soviétique, la Grande Guerre Patriotique a été le principal test de ce genre, qui a prouvé la capacité du peuple qui a lié son destin au socialisme, à repousser un ennemi fort et terrible. Et à sauver l’humanité entière de la peste du nazisme d’Hitler. C’est le système socio-économique avec lequel l’URSS a affronté l’assaut perfide des envahisseurs nazis qui a été décisif dans la réalisation de notre Grande Victoire.
Les années difficiles et héroïques de la guerre ont démontré avec une clarté particulière la capacité de la puissance soviétique à faire des percées économiques sans précédent. En 1943, la production des industries de défense soviétiques a doublé par rapport à l’avant-guerre de 1940. L’agriculture nationale a également résisté aux coups de la guerre. De nouvelles surfaces ensemencées ont été développées dans les régions orientales, où elles ont augmenté de 5 millions d’hectares. Pendant les années de guerre, les semis de cultures d’hiver en Sibérie ont augmenté de 64 %.
Aujourd’hui, alors que les tâches de renforcement de notre secteur agraire et d’obtention d’une sécurité alimentaire durable exigent une dotation maximale en machines agricoles modernes, il est particulièrement important de se rappeler les indicateurs de sa production dans les moments les plus difficiles. Ainsi, la production de tracteurs, fortement diminuée en 1942, a augmenté de 27 % en 1945 par rapport à 1942.
Il est effrayant d’imaginer ce qui aurait pu arriver à notre pays si, au moment où l’Allemagne d’Hitler l’a attaqué, l’économie était entre les mains des oligarques, qui avaient amassé leur capital grâce aux privatisations criminelles de Tchoubaïs. Même dans ce cas, ils n’auraient probablement pas été “incités” à investir dans l’économie et à résister avec succès à l’ennemi. Ils n’auraient certainement pas été disposés à partager leurs superprofits avec le pays, même si cela pouvait mener à sa destruction.
Sans une telle cohésion sociale dans le pays soviétique, sans une telle foi dans les idées reflétant les intérêts du peuple travailleur, l’URSS n’aurait probablement pas résisté aux assauts de l’ennemi. Mais cette grande unité de la société soviétique était là. Et c’est pourquoi nos combattants sont passés à l’attaque, sont morts, ont brisé l’encerclement ennemi et ont gagné avec les mots : “Pour la patrie ! Pour Staline !”
Cette puissance indestructible leur a été donnée par le patriotisme soviétique et la dévotion à la Patrie, enracinés dans son histoire millénaire difficile et héroïque. Ces grands sentiments sont exprimés par l’un des meilleurs poèmes des premières années de la guerre, “1941”, écrit par Dmitri Kedrin, poète et correspondant en première ligne, originaire du Donbass. Ses paroles poignantes s’adressaient au soldat et au citoyen soviétique :
Est-ce pour cela que sous la bannière léniniste
Par un travail acharné
Nous avons reconstruit en pierre blanche
Notre ancienne maison en rondins ;
Et des assauts féroces de l’ennemi
Nous l’avons défendu pour cela,
Pour que vous puissiez maintenant pourrir en vie
Dans l’amer et amer esclavage.
Et pour que, écarquillant leurs yeux d’étain,
Des Allemands viennent enseigner aux enfants,
Pour que vous oubliiez qui vous étiez.
Hier, nous étions tous des Slaves.
Combattez pour que les vils ennemis
Fassent passer aux autres l’envie de nous attaquer
Afin que nos ennemis ne les profanent,
N’abandonnez pas nos belles tombes !
Regarde les bois et les pâturages,
En montant au combat armé d’un fusil.
Tous nos biens durement gagnés,
Sont derrière ton dos, derrière toi !
Pour qu’elle ne soit pas pillée,
Pour que notre patrie s’épanouisse et brille,
Par la voix de vos ancêtres aux cheveux gris.
Je vous ordonne de tenir bon jusqu’à la mort !
Et aujourd’hui encore, nous ne pouvons résister et vaincre qu’avec la cohésion maximale de la société, avec une étroite unité civile et sociale. Mais cela ne peut être atteint si la pratique de persécution des forces patriotiques de gauche, d’intimidation et de pression sur nos camarades se poursuit. De pression sur les dirigeants talentueux des meilleures entreprises populaires, telles que la ferme d’État Lénine près de Moscou, dirigée par le candidat à la présidence Pavel Groudinine, l’association Zvenigovskoye dans la République de Mari El, dirigée par I.I. Kazankov, et l’association Usolye-Sibirskoye dans la région d’Irkoutsk, dirigée par I.A. Sumarokov.
Il est impossible d’obtenir la solidarité dans le pays, où, même dans les conditions de la guerre hybride, des montagnes de sornettes antisoviétiques fallacieuses et mensongères continuent d’être déversées par les hauts fonctionnaires et les écrans de télévision.
Nous exigeons la fin de la persécution de nos camarades et compagnons d’armes. Il faut interdire la propagande de la russophobie et de l’antisoviétisme. Sans ces mesures politiques en Russie, où la demande de justice sociale et de virage à gauche augmente rapidement, il sera impossible de parvenir à une unité sociale durable face aux défis auxquels nous sommes tous confrontés.
L’expérience soviétique exceptionnelle est à la fois un exemple de grand esprit et de cohésion nationale et un exemple de reconstruction économique et sociale héroïque après des pertes colossales. Depuis la Grande Guerre Patriotique, cet exemple n’a jamais été aussi pertinent qu’aujourd’hui.
Les pertes matérielles subies par l’URSS entre 1941 et 1945 s’élèvent à près d’un tiers de sa richesse nationale. Le montant des dommages subis par l’Union soviétique a été estimé à 2,6 trillions de roubles d’avant-guerre. En termes de prix actuels, cela représente au moins sept ans de produit intérieur brut de la Russie d’aujourd’hui.
L’armée ennemie a complètement ou partiellement détruit ou brûlé 1710 villes et villages soviétiques, plus de 70 000 villages et hameaux. Soixante-cinq mille kilomètres de voies ferrées, 4 mille gares, 36 mille établissements postaux et télégraphiques ont été mis hors service. Les fascistes ont détruit sur notre territoire plus de 6 millions de bâtiments. 25 millions de personnes ont été privées de leur foyer.
Le coup le plus dur a été porté à l’industrie soviétique. Près de 32 000 entreprises ont été détruites. Les usines métallurgiques qui, avant la guerre, représentaient environ 60 % de l’acier fondu, et les mines qui donnaient 60 % du charbon extrait dans le pays, ont été détruites. Des dizaines de milliers de fermes collectives et d’État ont été dévastées par la guerre et pillées par l’ennemi.
Les pertes les plus importantes ont été enregistrées dans les domaines social, éducatif et scientifique. Les envahisseurs ont détruit ou endommagé 40 000 hôpitaux et autres institutions médicales, 84 000 écoles, collèges, universités et instituts de recherche, 43 000 bibliothèques publiques.
Mais le résultat le plus terrible de ces années de guerre a été la mort de près de 27 millions de Soviétiques. S’il n’y avait pas eu la guerre, ils auraient continué à vivre et à avoir des enfants, à travailler dans la production et l’agriculture, à enseigner dans les écoles et les instituts, à faire des découvertes scientifiques.
Le pays victorieux qui a survécu à la terrible guerre a été confronté à la tâche de se remettre le plus rapidement possible des blessures infligées par l’ennemi. Dans le cœur des citoyens soviétiques se mêlent l’amertume de la perte, le triomphe des vainqueurs et l’aspiration à une vie nouvelle, dont la lutte est sanctifiée par les grandes actions des ancêtres et l’histoire exceptionnelle de la Patrie. Tous ces sentiments trouvent un écho dans le poème “Contemporains” du poète de première ligne Pavel Choubine, né et élevé dans ma région natale d’Orel, qui a été écrit en 1946 :
Camarades,
Déchirés en lambeaux
Dans les prairies du Dniepr,
Sur le saillant d’Orel,
Traînés dans le limon de Sivash.
Eux aussi s’émerveillaient devant les étoiles,
Dans la boue sanglante sous le feu
Ils ont rampé jusqu’aux tranchées prussiennes sans respirer ;
Eux aussi ont embrassé leurs belles
Et sont morts dans l’aube froide
Dans les ruines d’une casemate inconnue
J’étais avec eux,
Moi aussi, je les ai touchés à bout portant.
Et mes blessures sont toujours ouvertes
Mais à l’époque,
Dans les aubes des anciens jours.
Les cerisiers fleurissent à nouveau à Tchernigov,
Les nuits d’ivresse ne sont pas plus sombres qu’avant,
Les averses de pluie tombent sur Livny,
Et des gouttes, comme des crinières coupées,
Dans les crinières inclinées des chevaux de guerre.
Et je suis toujours le justicier de Sviatoslav,
Qui est allé à Kafa, qui a pris Bratislava,
qui à Stalingrad est mort au centuple
Et ressuscité sous le soleil de notre gloire.
Un zélateur de la paix, un soldat des Gardes
Plus nous réalisons l’ampleur des pertes tragiques subies pendant les années de guerre, plus l’exploit de la reconstruction socialiste rapide du pays victorieux est majestueux. Une reprise démographique, sociale, économique. L’industrialisation de Staline dans les années 1930 a été une expérience sans précédent de gigantesque percée sociale et économique. La reprise des années d’après-guerre a été un exemple sans précédent dans l’histoire de la renaissance du pays, qui a non seulement compensé les pertes subies, mais a dépassé en un minimum de temps ses réalisations d’avant-guerre.
Le taux de croissance annuel moyen de la production industrielle au cours du quatrième quinquennat de l’après-guerre a été de 14 %, dépassant le taux d’avant-guerre de 13,2 %. Ces chiffres ont été atteints en dépit du fait que le pays avait perdu des millions de travailleurs qualifiés pendant la guerre ! Malgré le fait qu’à la fin de la guerre, le nombre d’ouvriers et d’employés dans l’industrie soviétique était inférieur de 2,5 millions à celui d’avant-guerre en 1940 !
Après la guerre, l’Union soviétique a été confrontée à la tâche de convertir l’industrie militaire en production civile. Cette tâche ne pouvait être accomplie que par une croissance intensive de l’industrie des machines-outils. Et sa percée dans la première période de cinq ans d’après-guerre a été plus qu’impressionnante. En 1950, la production de l’industrie mécanique soviétique était 2,3 fois plus élevée qu’en 1940. Au vu des indicateurs économiques actuels, ces chiffres semblent fantastiques. Mais sans ces succès dans le domaine de la mécanique, le pays n’aurait pas pu assurer le développement de l’ensemble de l’économie nationale sur une nouvelle base technologique. Ce sont les succès de l’ingénierie mécanique qui ont créé les conditions les plus importantes pour la croissance de 37 % de la productivité du travail et de 64 % du revenu national à la fin du quatrième plan quinquennal par rapport à la période d’avant-guerre.
Déjà en 1950, par rapport à 1940, la production brute de l’industrie soviétique avait augmenté de 73%, les actifs en capital fixe d’un quart, le revenu national de 64%. Le génie mécanique, l’industrie chimique et l’industrie des matières premières ont connu un développement rapide. La base matérielle et technique de l’agriculture a été sérieusement renforcée. La construction des plus grandes centrales électriques, de nouveaux canaux et systèmes d’irrigation a été lancée. La création de ceintures forestières dans les régions steppiques du pays a été lancée.
Au cours du plan quinquennal d’après-guerre, 6 200 grandes entreprises industrielles d’État ont été restaurées et nouvellement construites. Les usines de turbines de Kalouga, de machines-outils lourdes de Kolomna et de machines-outils de Riazan ont produit des biens. Les gazoducs Saratov-Moscou, Kohtla-Järve-Leningrad et Dashava-Kiev ont été construits et mis en service.
Il est particulièrement important aujourd’hui de rappeler que la centrale hydroélectrique du Dniepr, les usines métallurgiques du sud de l’Ukraine et les mines du Donbass ont été restaurées en premier lieu.
Le régime bandera-nazi qui a pris le pouvoir à Kiev à la suite du coup d’État criminel de 2014 cherche à effacer du peuple ukrainien le souvenir qu’il a combattu le fascisme aux côtés des Russes et des autres peuples de l’URSS. Et qu’il a lutté à leurs côtés dans les années d’après-guerre pour reconstruire le pays, dans lequel la construction industrielle en Ukraine a joué un rôle particulier. C’est dans l’union des peuples soviétiques qu’elle a atteint l’apogée de son développement économique, social et culturel.
Nous ne permettrons jamais aux Banderistes, aux fascistes et aux traîtres de piétiner la mémoire historique. Ils ne pourront pas établir des idées obscurantistes d’inimitié et de haine sur une terre baignée du sang des soldats soviétiques.
Chaque jour, il y a de plus en plus de preuves irréfutables que la machine militariste de l’impérialisme anglo-saxon, l’OTAN, est en guerre contre la Russie du côté ukrainien, continuant à inonder l’Ukraine avec des armes. Il est également évident que l’Occident russophobe ne fait pas qu’encourager les sentiments fascistes en Ukraine, mais qu’il en est lui-même imprégné.
Le vote en décembre 2021 de la résolution des Nations Unies “Combattre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres formes de racisme, de discrimination raciale et de xénophobie” en a été une confirmation convaincante. Parmi les pays des Nations unies, 51 ont cyniquement refusé de soutenir ce document, qu’aucune nation véritablement civilisée ne pouvait manquer de défendre. Les États-Unis d’Amérique et l’Ukraine ont voté contre la résolution de la manière la plus provocante qui soit. Et 49 se sont abstenus, ce qui constitue également un refus de facto de reconnaître le nazisme comme un mal mondial et de le dénoncer fermement. Parmi ceux qui ont refusé de condamner le nazisme, on trouve tous les “démocrates”, dont beaucoup avaient combattu aux côtés d’Hitler. Et aujourd’hui, ils souscrivent à la même idéologie misanthropique, armant les Banderistes et menant une guerre politique et de propagande à leurs côtés. Il s’agit notamment de la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, la Pologne, l’Australie, la Belgique, le Canada, la Croatie, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, le Japon, la Lettonie, la Lituanie, la Norvège, la Roumanie, la Slovénie, l’Espagne, la Suède et la Suisse.
Il y a trois leçons essentielles à tirer des expériences héroïques des années de guerre et de la reconstruction d’après-guerre qui devraient nous inspirer dans l’environnement difficile d’aujourd’hui.
La première d’entre elles est la leçon du redressement socio-économique et de la réindustrialisation rapide, le dépassement réussi de la pire dévastation de notre histoire. Il suggère que nous sommes parfaitement capables de nous remettre du pogrom que les “réformateurs” ont fait subir à la Russie pendant trois décennies post-soviétiques.
La deuxième leçon est celle de l’amitié fraternelle entre les peuples, qui a donné naissance à la grande victoire dans la guerre contre le fascisme et à la grande renaissance d’un pays mutilé par l’ennemi. Elle confirme l’importance des exigences de notre programme d’aujourd’hui : renforcer l’Union de la Russie et du Belarus et former activement un espace économique et culturel commun de la Russie avec les républiques populaires de Lougansk et de Donetsk. Protéger résolument nos compatriotes à l’étranger. Ouvrir largement les portes pour leur retour au pays. Lancer une lutte vigoureuse pour la restauration volontaire de l’État de l’Union en ruine. Les députés communistes L.I. Kalashnikov, K.K. Taisaev et d’autres représentants de notre parti sont à la pointe de cet important travail.
La troisième leçon est la dénazification de l’Allemagne et de ses satellites de la coalition hitlérienne par le pays soviétique victorieux. Cette expérience doit être utilisée aujourd’hui en Ukraine, qui doit être nettoyée à jamais de la tache du nazisme. C’est pourquoi nous avons rassemblé des documents uniques concernant la dénazification que l’URSS a effectuée en Europe dans les années 40 et 50. Nous l’avons transmis aux dirigeants du pays avec le souhait de l’utiliser efficacement dans les conditions modernes.
Les sommets de la prospérité pacifique
L’exploit de la reconstruction rapide d’après-guerre a jeté les bases du développement réussi du pays soviétique pendant quatre décennies.
Dans les années 1950, la croissance annuelle de la production industrielle était en moyenne de 12 %, tandis que la production agricole brute augmentait de 5 à 6 %. Le renouvellement des actifs fixes de production a été de 10% par an en moyenne. Le revenu national a augmenté annuellement de 10% et le chiffre d’affaires de 11,5%. Les villes et villages détruits ont repris vie et la construction de nouveaux villages a commencé. Rien qu’au cours du quatrième quinquennat, 201 millions de mètres carrés de logements ont été construits et réparés dans les villes et agglomérations soviétiques.
De 1951 à 1967, le revenu national en URSS a augmenté en moyenne de 9 % par an, tandis qu’aux États-Unis, sa croissance n’a même pas atteint 4 %. La production industrielle annuelle en Union soviétique a augmenté de 10,5 % par an, alors qu’en Amérique, elle n’a augmenté que de 4,5 %. La production agricole de l’Union soviétique a augmenté de 4 % par an, tandis que celle des États-Unis a augmenté de moins de 2 %. Le chiffre d’affaires du fret, tous modes de transport confondus, a augmenté de 9 % par an chez nous, et de 2,5 % seulement sur les océans. Les investissements en capital soviétiques dans le développement ont augmenté de 10 %, aux États-Unis de moins de 3 %. La croissance annuelle de la productivité industrielle en URSS dépassait 6 %, alors qu’elle était deux fois moindre aux États-Unis.
En 1967, la production totale de l’URSS et des autres pays socialistes était 20 fois supérieure à celle de ces mêmes pays en 1937. Et dans les principaux États capitalistes, la production industrielle n’a été multipliée que par 3,4 au cours de ces 30 années.
Vingt ans plus tard, l’URSS représentait un cinquième de la production industrielle mondiale, et la Fédération de Russie 9 %, contre moins de 2 % aujourd’hui. Le pays soviétique produisait 4,5 fois plus de production industrielle par citoyen que la moyenne mondiale.
En 1987, le taux de croissance du revenu national était inférieur à 3 % aux États-Unis, alors qu’il dépassait 4 % en URSS. Le volume de la production industrielle aux États-Unis a augmenté de 2,6 % la même année, tandis qu’en URSS, sa croissance a dépassé 5 %.
L’industrie aéronautique soviétique connaissait un succès colossal. Un passager sur trois dans le monde volait sur des Iliouchine et des Toupolev. L’URSS possédait une excellente gamme d’avions sans aucun composant étranger. Au début des années 1990, le pays disposait d’avions entièrement certifiés, les plus récents à l’époque, prêts pour la production de masse. Mais les “réformateurs”, les “cinquièmes colonnes” agissant dans l’intérêt de l’Occident, ont ruiné tout cela en faveur de Boeing et d’Airbus.
Aujourd’hui, alors que les adversaires de la Russie tentent de paralyser notre industrie de l’aviation civile par des sanctions utilisant les fruits de cette politique irresponsable, nous devons de toute urgence reconstruire notre industrie aéronautique nationale. La vie a prouvé de manière convaincante ce dont nous avions averti pendant toutes ces années : le pays, réparti sur 11 fuseaux horaires, ne peut pas dépendre de l’aviation civile fournie par des étrangers. Il ne peut se permettre de devenir l’otage des exportateurs étrangers dans ce domaine.
Nous devons commencer la production en série des modèles d’avions les plus importants – le long-courrier IL-96-400, le moyen-courrier MS-21 et SSJ-100, et d’autres avions de ligne modernes – dès que possible, afin de rétablir notre statut de nation aéronautique de premier plan.
Pour le développement des lignes intra-régionales, la Russie a besoin d’au moins 15 à 20 000 avions légers. Ces avions permettront d’accéder aux régions éloignées et faiblement peuplées où ils sont plus rentables, plus sûrs, plus fiables et plus faciles à utiliser que les transports motorisés.
Développer le financement de la production en série d’avions russes et attirer du personnel qualifié dans ce domaine est l’un des points les plus importants de notre programme économique.
Pour résoudre la tâche vitale de la substitution des importations aujourd’hui, nous devons prendre en compte l’expérience soviétique dans la production de biens de consommation.
L’Union soviétique possédait une industrie textile bien développée et produisait des tissus de la plus haute qualité. Les usines de textile peigné de Leningrad, de Tchernogorsk, de Bouriatie et de Khakassie fournissaient l’industrie textile en matières premières. D’excellents produits ont été fabriqués par les moulins à soie de Kiev, Tchernigov et Tachkent. D’excellents produits en coton et en lin ont été fabriqués dans des entreprises situées à Ivanovo, Vologda, Kolomna et Novosibirsk. En fait, le capitalisme oligarchique a détruit l’industrie textile traditionnelle de la Russie. Et aujourd’hui, sa restauration doit devenir une composante importante du programme étatique de substitution accélérée des importations.
L’expérience des réalisations économiques soviétiques est la preuve de la loi la plus importante, dont il est indispensable de tenir compte si l’on veut combattre avec succès pour le bien-être du peuple. Cette loi veut que la croissance économique basée sur l’augmentation de la production industrielle et le développement dynamique du secteur de la haute technologie soit la seule base pour la croissance des revenus des travailleurs. Et pour contrer avec succès le phénomène négatif de l’inflation. Le régime soviétique a pleinement tenu compte de cette loi. Il a donc été en mesure de garantir une vie décente à chaque citoyen.
Déjà en 1945, les dépenses de l’État soviétique pour la sécurité sociale dépassaient de près de 6 fois les dépenses d’avant-guerre. Les années de guerre ont laissé des millions de Soviétiques orphelins, veuves et handicapés. Mais le gouvernement soviétique a tout fait pour aider les gens à retrouver une vie normale le plus rapidement possible. Bien que cela ait exigé d’énormes efforts et d’énormes dépenses financières.
De vastes mesures ont été mises en œuvre pour améliorer le niveau de vie de la population. Deux ans après la fin de la guerre, de nombreux problèmes liés à la consommation de produits alimentaires et manufacturés ont été résolus. En 1947, le système des cartes de rationnement a été aboli. Le niveau général des prix a été presque divisé par deux. Pendant 7 ans seulement, de 1947 à 1954, le pain et le beurre sont devenus 67 % moins chers, la viande – 64 % moins chère, le sucre – 56 %, le poisson – 51 % moins cher, les chaussures – 52 %, les vêtements en tissu naturel – 30-50 % moins chers. Le coût du panier de biens de consommation de base a été divisé par plus de deux au cours des mêmes années. Et le revenu de près de 60% des ouvriers et employés le dépassait de plus d’une fois et demie à deux fois.
Il convient de souligner qu’à l’époque soviétique, le panier de biens de consommation de base signifiait un ensemble de biens qui garantissaient une existence assez prospère. Pas une ration mendiante qui ne pouvait même pas assurer la survie de base, que les statistiques d’aujourd’hui font passer pour un salaire de subsistance.
En 1967 – année du demi-siècle de la Grande Révolution d’Octobre – le revenu réel des travailleurs soviétiques a été multiplié par 6,6 et celui des paysans par 8,5 par rapport au début des années 20. L’augmentation rapide du pouvoir d’achat des citoyens s’est accompagnée d’une augmentation de la consommation. Par exemple, la consommation d’œufs a été multipliée par 1,5 entre 1929 et 1955, celle d’huile végétale par 2, celle de poisson par 2,5 et celle de sucre par 2,8. Une image similaire a été observée dans le domaine des produits non alimentaires. Au cours de la même période, les ventes de tissus ont été multipliées par 1,7, les chaussures en cuir par 2,3 et les articles d’hygiène par 2,7. Au total, le chiffre d’affaires du commerce de détail a été multiplié par 5 en URSS au cours de ce même quart de siècle.
Les réalisations économiques et sociales de la puissance soviétique ont fasciné le monde entier. Les inoubliables festivals internationaux de la jeunesse et des étudiants qui se sont tenus en Union soviétique en 1957 et 1985 resteront à jamais dans l’histoire. L’atmosphère y était celle d’un pays soviétique admiré par toute l’humanité, prouvant à la planète entière les avantages du socialisme. L’Union soviétique n’a demandé l’amour et le respect de personne. Mais elle en a joui à juste titre en raison de ce qu’elle a réussi à accomplir.
C’est le grand exemple que nous devons suivre aujourd’hui dans la lutte pour revenir au premier plan dans le monde. Et devenir véritablement invincibles politiquement, économiquement et moralement.
La gauche se tourne vers le renouveau
Les acquis sociaux de l’ère soviétique contrastent fortement avec le système d’inégalité et d’appauvrissement construit dans notre pays pendant 30 ans de capitalisme sauvage.
Au XXIe siècle, la Russie est le seul pays au monde où la richesse combinée d’une centaine de milliardaires dépasse le total des dépôts bancaires de tous les autres citoyens. Nous nous sommes retrouvés dans le trio de tête en termes de rapport entre le produit intérieur brut et la richesse d’un groupe restreint d’oligarques, qui s’élève en termes monétaires à 35 % de notre PIB. Ce ratio, qui indique une énorme fracture sociale, est deux fois plus élevé qu’aux États-Unis et trois fois plus élevé que dans l’Union européenne.
En ce qui concerne le salaire minimum, nous nous situons au sixième rang des dix premiers pays. Et en Europe occidentale, il est 5 à 10 fois plus élevé qu’en Russie. Au cours des huit dernières années, les revenus réels des citoyens ont diminué de 12 %. Le salaire de plus de la moitié des travailleurs ne dépasse pas 20 000 roubles par mois. Près d’un quart des familles avec enfants vivent dans la pauvreté et plus de la moitié des familles avec de nombreux enfants. La pauvreté a poussé des dizaines de millions de personnes à s’endetter, les obligeant à contracter des prêts “de survie”. La dette totale des Russes envers les banques a dépassé 23 000 milliards de roubles, soit plus que le budget fédéral annuel.
Pendant des décennies, l’appauvrissement de millions de personnes a été utilisé pour assurer l’enrichissement fabuleux de quelques privilégiés. Rien qu’en 2020-2021, malgré l’épidémie et la crise qu’elle a exacerbée, la fortune cumulée des milliardaires russes a augmenté de 90 milliards de dollars. Soit près de 7000 milliards de roubles au taux de change de l’époque. C’est-à-dire d’un tiers du budget annuel du pays. À la fin de 2021, leur valeur nette combinée s’élevait à 628 milliards de dollars, soit presque la valeur des réserves de change de la Russie, dont la moitié est désormais criminellement gelée en Occident. Gelé par ceux que les oligarques ne se lassaient pas de louer et sous la dictée desquels ils ont conduit l’économie russe à la dégradation.
Dans le capitalisme primitif, la baisse des revenus des travailleurs est exacerbée par une inflation incessante. Rien qu’en 2021, selon les chiffres officiels, la croissance des prix à la consommation a dépassé 8 % et a été la plus élevée depuis six ans. Les denrées alimentaires, selon les statistiques officielles, ont augmenté de près de 11 % en moyenne. En réalité, on estime qu’il est trois fois plus élevé. Les prévisions gouvernementales nous promettent une inflation non moins sévère cette année encore.
Compte tenu de la situation actuelle, nous avons formulé un programme d’actions prioritaires dans le domaine social et économique – “Vingt mesures urgentes pour la transformation de la Russie”. Nous l’avons soumis au président et au gouvernement et avons déclaré que ce n’est que si nos demandes sont satisfaites que le pays pourra éviter l’effondrement, faire face au défi hostile des sanctions et trouver la voie d’un développement indépendant durable.
L’exigence première de notre programme d’urgence est d’engager une lutte urgente pour l’élimination de la pauvreté. Doubler le salaire de subsistance et le fixer à pas moins de 25 000 roubles. Nous voulons que l’État réglemente les prix des produits de première nécessité. Un projet de loi que nous avons préparé est sur le bureau du gouvernement. Et il faut l’adopter sans tarder !
Nous insistons sur le fait que dans la situation actuelle, les autorités doivent immédiatement annuler la réforme inique des retraites. Limiter le montant du paiement pour le logement et les services publics à un maximum de 10 % du revenu familial. Établir un réseau de commerce d’État. Cela permettra d’éliminer l’arbitraire des spéculateurs, qui sont prêts à tirer profit des difficultés et défis actuels.
Surmonter la crise, relancer le pays, offrir aux citoyens des conditions de vie décentes est impossible sans reconstruire l’État-providence, qui garantit le droit à l’éducation et aux soins de santé gratuits. Pour construire un tel État, nous devons disposer d’une gouvernance moderne et efficace. Il est temps de réduire le nombre de fonctionnaires et l’appareil répressif hypertrophié. Nous devons nous attaquer résolument à la corruption et au crime, avant tout en purgeant les échelons supérieurs du pouvoir des fonctionnaires incapables et corrompus.
Le système des freins et contrepoids a été détruit au cours des 30 dernières années, un système composé de structures et organisations publiques indépendantes capables de s’opposer à la corruption et à l’anarchie. Pendant l’ère soviétique, un tel système a joué un rôle énorme. Il s’appuyait sur des organisations publiques et était en fait omniprésent. Il s’appuyait sur le contrôle populaire, les syndicats, les organisations sectorielles, de jeunesse et de femmes. Non seulement ils contribuaient à la cohésion sociale, mais ils servaient également à défendre les droits civils et du travail des personnes. Notre politique et notre programme s’appuient sur cette expérience. L’aspiration du KPRF à faire renaître un État de justice sociale et de droit est activement soutenue par les forces patriotiques, le Komsomol, l’Union des officiers, l’Union des femmes “Espoir pour la Russie”, le mouvement Lad russe et les syndicats créatifs et professionnels.
Nous nous appuyons sur une équipe solide, professionnelle et patriotique, au centre de laquelle se trouvent Melnikov, Afonin, Kashin, Novikov, Ivanov, Kalashnikov, Kolomeitsev, Kharitonov, Levchenko, Arefyev, Savitskaya, Sinelshchikov, Osadchii, Obukhov, Zubrilin, Kazankov, Yushchenko, Kurinny, Parfyonov, Kornienko et d’autres représentants des factions du KPRF à la Douma d’État et aux assemblées législatives régionales.
Les dirigeants régionaux représentant notre parti : Lokot, maire de Novossibirsk, Klytchkov, gouverneur de la région d’Orel, Russkikh, chef de la région d’Oulianovsk, et le chef de Khakassie, Konovalov.
Les représentants de notre jeune équipe, les responsables des organisations régionales du KPRF et de l’Union communiste léniniste de la jeunesse, Prusakova, Kamnev, Ivachev, Tsarikhin, Kononenko et Aleksandrov travaillent activement et efficacement.
Isakov et Drobot assurent de manière fiable l’interaction du Parti avec Komsomol et les Pionniers, dont nous célébrons cette année le 100e anniversaire.
Des avocats de haut niveau, Kolyushin, Filatova, et Soloviov sont là pour défendre sans compromis et professionnellement les intérêts du Parti et de ses électeurs.
Sur le front de l’information et de l’idéologie de la lutte pour le socialisme, les journaux Pravda et Sovetskaya Rossiya et la chaîne de télévision Krasnaya Liniya, dirigés par leurs leaders, Komotsky, Tchikin, et Miller travaillent vaillamment.
Большой творческий вклад в нашу научно-просветительскую и аналитическую работу вносят Ю.П. Белов, С.А. Шаргунов, В.Н. Тетёкин,
Y.P. Belov, S.A. Shargunov, V.N. Tetyokin, L.G. Baranova, L.N. Dobrohotov, L. N. Shvets, I. I. Nikitchuk, V. S. Nikitin, I. N. Makarov, V. F. Gryzlov, Y. Yermalavichus, S. E. Anihovsky, M. S. Muzayev, Y. I. Listov, A. V. Sukhoverkhov.
V.I. Sobolev, G.M. Benov, V.P. Komoedov, A.P. Tarnayev, N.N. Platoshkin, S.S. Udaltsov jouent un rôle important dans le renforcement de l’union du KPRF et d’autres organisations patriotiques de gauche.
Notre appel à un virage à gauche est soutenu par les meilleurs industriels et scientifiques. Les recherches scientifiques les plus sérieuses s’en font l’écho. Un exemple de cela est l’ouvrage fondamental récemment publié par une équipe de spécialistes respectés “Le cristal de la croissance. Le Miracle économique russe”, qui prouve sans équivoque que la modernisation léniniste-stalinienne a été la plus grande percée sociale et économique de l’histoire de notre patrie. Et elle doit servir de point de référence essentielle pour nous permettre de définir un nouveau cap pour le pays.
Les déclarations des dirigeants russes résonnent de plus en plus avec nos appels et nos demandes. Permettez-moi de vous rappeler que dans la stratégie présidentielle de sécurité nationale déjà mentionnée, il est reconnu à juste titre que nos valeurs spirituelles et morales traditionnelles comprennent “le travail créatif, la priorité du spirituel sur le matériel, l’humanisme, la miséricorde, la justice, le collectivisme, l’assistance mutuelle et le respect mutuel”. Mais ce sont là les fondements du socialisme ! Et il est dans notre intérêt commun de hisser à nouveau son drapeau rouge victorieux sur le pays !
Nous devons nous souvenir des réalisations dont le système socialiste était capable. Et d’en transmettre la mémoire à la nouvelle génération dont la tâche historique la plus importante est de se libérer des chaînes d’une crise dont la source principale pour le monde entier est le système du capitalisme mondial dirigé par sa dictature néo-impérialiste anglo-saxonne.
Aujourd’hui, nous déclarons sans ambages : le pouvoir soviétique, le pouvoir des travailleurs est la meilleure défense contre les adversaires extérieurs et contre la trahison des intérêts nationaux par la “cinquième colonne”.
C’est la volonté inébranlable du peuple qui a rendu possible la création du plus grand État de l’histoire il y a 100 ans – l’Union des républiques socialistes soviétiques. Et lorsque cette volonté a été trahie et paralysée, elle a rendu possible la destruction criminelle du pays soviétique, réalisée à l’encontre des résultats du référendum national, dans lequel 113 millions de personnes – 76% des votants – ont voté pour le socialisme et l’inviolabilité des frontières soviétiques.
L’effondrement de l’URSS et du socialisme mondial ne s’est avéré bénéfique que pour le capital transnational, l’establishment politique occidental qui lui est étroitement associé et les traîtres corrompus à l’intérieur de notre pays. Les “élites” occidentales ont sauvé le système capitaliste, qui glissait vers l’abîme, au moyen d’aventures militaires, de la destruction de l’économie socialiste autosuffisante, de la conquête de nouveaux marchés et de la transformation d’États prospères en appendices de matières premières.
Les objectifs infâmes de ceux qui ont profité de la destruction du pouvoir soviétique sont reflétés dans les mémoires de l’éminent scientifique et patriote russe Alexandre Zinoviev. Il a raconté une conversation remarquable qui s’est déroulée à la fin des années 1990 : « Peu avant mon retour en Russie, j’ai rencontré une célèbre figure de la guerre froide et il m’a dit sans détour : “Nous vous détruirons, vous les Russes, mais seulement par des méthodes humaines. La division mondiale du travail, le libre-échange, le sabotage financier, la servitude pour dettes, les sanctions économiques, les blocus, la famine, les drogues, le sida, le planning familial, la corruption spirituelle et, au pire, les bombardements ciblés et les tapis de bombes” ».
Le 23 juillet 1991, quelques mois avant les accords de Belovej, qui ont légalisé la liquidation de l’URSS, le journal Russie soviétique a publié Appel au peuple, signé par moi-même et par un groupe de dirigeants industriels, culturels et militaires faisant autorité et connus dans tout le pays. Nous y lançons un appel à la société : « Disons ‘non’ aux destructeurs et aux envahisseurs. Mettons fin à notre retraite à la dernière ligne de résistance. Nous commençons un mouvement national, appelant dans nos rangs ceux qui ont reconnu la terrible attaque qui s’est abattue sur le pays… Tous ceux qui sont là, dans les villes et les villages, dans les steppes et les forêts, au bord des grands océans qui baignent le pays – réveillez-vous, levez-vous pour vous unir et repousser les destructeurs de la patrie ! »
Il y a trente ans, ceux dont dépendait le salut de l’État soviétique ne nous ont pas écoutés. J’espère que ceux dont dépendent aujourd’hui la sécurité de la Russie, le bien-être et la dignité de notre peuple, entendront le nouvel appel à la transformation de la Patrie sous les bannières du patriotisme, de l’unité et du socialisme rénové !
En février 2021 s’est tenue à Orel la conférence internationale scientifico-pratique “L’image du futur”, que nous avons activement préparée. Ses principales conclusions étaient la faillite complète du système capitaliste en Russie et dans le monde et la nécessité fondamentale de revenir aux principes socialistes de gouvernance et de développement socio-économique.
Les revendications les plus importantes des forces patriotiques de gauche, reflétées dans notre programme et répondant aux intérêts de la majorité absolue, les tâches de préservation du peuple, sa renaissance spirituelle et morale, découlent de cette constante historique. Il s’agit de la nationalisation d’industries stratégiquement importantes. La restauration du système de planification dans toutes les sphères sociales et économiques. Le rétablissement de l’activité à part entière d’industries telles que la construction aéronautique, la robotique, l’électronique, la construction de machines-outils, l’ingénierie énergétique et la métallurgie, sous le contrôle de l’État. Une attention maximale pour le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire. Un soutien complet aux entreprises populaires existantes et une aide active à l’émergence de nouvelles entreprises.
Au nom du Programme pour la Victoire
Il y a cent ans, un événement clé s’est produit dans l’histoire de l’humanité. Dans sa signification, il n’était pas moins important que le passage de l’humanité de la sauvagerie à la civilisation, l’invention de la langue écrite ou l’impulsion spirituelle de la Renaissance.
La création d’une famille de peuples égaux – l’Union des républiques socialistes soviétiques – a été un événement d’importance historique mondiale. Il incarnait les plus grands espoirs des penseurs et des visionnaires de plusieurs millénaires. Ils reflétaient le rêve d’une société juste et d’une fraternité capable de tout accomplir – de la conquête des océans et de l’espace à la défaite des plus sombres forces du mal.
Le saut dans le futur de nos pères et grands-pères ne s’est pas fait tout seul. Il a été préparé par la lutte désintéressée de générations de créateurs et de héros – de Radichtchev et Pestel, Herzen et Tchernychevsky aux courageux Narodnaïa Volya et aux bolcheviks inflexibles, qui ne craignaient ni la persécution, ni les travaux forcés, ni l’échafaud. La base idéologique du projet soviétique a été posée par la science marxiste, enrichie par le génie visionnaire de Lénine, le travail inlassable de Staline et l’incroyable énergie de millions de communistes.
La formation de la société soviétique était impossible sans les piliers spirituels et moraux de la grande culture russe avec sa recherche inhérente de la vérité, l’amour de l’homme du peuple, le désir de transformation de la terre natale sur la base de l’amitié entre les peuples et de la justice. En accomplissant leur exploit de création, en réalisant leur percée culturelle, en créant l’URSS, en mettant en œuvre le programme de la Victoire, les bolcheviks se sont pleinement appuyés sur les grandes œuvres de Pouchkine et de Lermontov, de Belinski et de Dostoïevski, de Tolstoï et de Nekrassov, sur toute la couche de notre littérature profondément humaniste, sur sa compréhension philosophique de la vie.
La force de ses “racines” a déterminé la force et la beauté du puissant “arbre” d’État qu’était l’URSS. Ses sucs vitaux ont été puisés dans la sagesse des siècles et l’énergie des nouvelles générations. Ainsi est née une percée sans précédent dans l’histoire. Des secteurs industriels créés de toutes pièces, des réalisations scientifiques sans précédent, l’accès à l’espace ont été les jalons d’une avancée grandiose.
Mais il ne s’agissait pas de progrès pour le plaisir de belles statistiques. Et les records n’ont pas été établis pour le plaisir des records. L’existence même du pouvoir soviétique, toutes ses victoires et ses réalisations ont servi l’Homme. Le peuple du travail, son bien-être, son développement global sont devenus l’objectif pour lequel l’Union soviétique s’est battue, a surmonté les difficultés, s’est précipitée vers l’avenir.
Et l’homme soviétique – l’homme de la nouvelle époque, l’homme-créateur – a répondu à sa patrie socialiste avec amour et dévotion. Il a souffert à la construction de Magnitogorsk et de la centrale hydroélectrique du Dniepr. Il n’a pas épargné sa vie et a combattu le fascisme sur les fronts de la Grande Guerre Patriotique. Tourné vers l’avenir, il a restauré de manière désintéressée l’économie nationale de sa chère patrie.
Contrairement aux affabulations des ennemis du pouvoir soviétique, notre chère Patrie n’était pas vouée à l’effondrement. Elle était au sommet de sa force, elle était capable de surmonter des difficultés temporaires, elle avait accumulé un vaste potentiel pour de nouvelles réalisations et victoires. Mais le tronc solide de l’État millénaire était miné de l’intérieur. Couvrant leurs actions criminelles par la démagogie de la perestroïka et de la glasnost, pervertissant la doctrine marxiste-léniniste, traînant de grandes personnalités dans la boue, se pliant aux simagrées de la bourgeoisie, ces parasites ont conduit le pays à la ruine. Que ce soit consciemment ou non, ils accomplissaient l’ordre du capital mondial qui, depuis la naissance de l’État soviétique, comptait les profits perdus et tremblait pour son avenir.
L’émergence d’un ordre mondial alternatif menaçait directement les plans des impérialistes pour leur domination planétaire et éternelle. L’oligarchie bourgeoise mondiale n’a pas ménagé ses efforts pour détruire l’URSS. À cette fin, elle nous a envoyé des escadrons d’interventionnistes et a fourni les collaborateurs de la Garde blanche. C’est elle qui a nourri le fascisme, souhaitant que des Hitler et des “Führer” de moindre envergure vainquent notre pays. Elle a déclenché la guerre froide, en essayant d’étrangler l’URSS par des blocus et des cordons de blocs militaires agressifs. Elle formait une “cinquième colonne”, composée des Gorbatchev et des Iakovlev, des Eltsine et des Chevardnadze, des Gaïdar et des Tchoubaïs et d’une foule de leurs associés.
Le crime a été commis. Le brillant projet soviétique du vingtième siècle a été étranglé. Les espoirs de justice, de paix et de progrès social de milliards d’habitants de la planète ont été ébranlés en même temps que l’URSS. Des pygmées traîtres ont dansé sur l’arbre géant vaincu, le qualifiant d'”anomalie de la nature”. Ils ne cessent de répéter que Lénine est coupable de la “destruction de l’État russe”, tout en pillant et en vivant de l’énorme héritage créé par ses préceptes.
Stérile, dépourvu de conscience et de potentiel créatif, le pouvoir bourgeois ne pouvait faire avancer le pays et le condamnait à la dégradation. La Russie a survécu grâce aux gisements de pétrole et de gaz explorés pendant l’ère soviétique. Elle avait du poids dans le monde grâce au bouclier antimissile nucléaire créé par le peuple soviétique. Le régime a parasité tout cela, sans oublier de lancer des piques anti-soviétiques venimeuses. Symbole de sa perte d’adéquation, la Russie capitaliste a été surprise de ne même pas pouvoir se fournir en clous.
Hélas, l’héritage soviétique s’épuise. En même temps, l’appétit du capital mondial, qui devait éteindre ses propres crises et contradictions par une nouvelle expansion, augmentait. Tôt ou tard, cela devait mener à un conflit aigu. En son centre se trouvait l’Ukraine – autrefois la république soviétique la plus développée, la plus prospère. Après l’effondrement de l’URSS, elle est devenue un laboratoire géant pour des expériences monstrueuses de désindustrialisation, de destruction des fondements moraux et éthiques, de réanimation du banderisme et du fascisme.
Dans les steppes de Donetsk et sur les rives du Dniepr se joue aujourd’hui le sort de la Russie, le sort de l’Europe et de l’Asie. Nous devons admettre que notre pays a dû entrer dans ce conflit sans son potentiel antérieur. Une opération militaire d’une telle ampleur requiert la force non seulement des forces armées, mais aussi de l’ensemble du système économique, de la sphère sociale, de l’éducation et de la culture. Le train blindé ne tiendra pas sur des rails libéraux rouillés. Et cela indépendamment de la puissance des canons et de la précision des missiles qui l’équipent.
Les bolcheviks, dirigés par Lénine et Staline, savaient parfaitement comment agir en cas d’urgence. C’est pourquoi, en construisant l’Armée rouge et en cherchant à renforcer la défense, ils ont vigoureusement entrepris le plan GOELRO, réalisé l’industrialisation, la collectivisation et la révolution culturelle. Ils ont ouvert des universités et des instituts scientifiques. C’est ce qui a assuré notre victoire sur l’Allemagne d’Hitler et le Japon militariste.
Bien sûr, il est possible de rattraper le retard, même aujourd’hui. Mais cela exige un effort énorme et la mobilisation de toutes les ressources. cela nécessite une forte volonté de l’État et le soutien inconditionnel des masses. Et elles ne peuvent être réunies qu’autour d’un grand projet tourné vers l’avenir.
La Russie ne peut s’éloigner du seuil de la mort et dresser une barrière solide contre l’agression extérieure qu’en abandonnant la voie libérale vicieuse. Elle résoudra ce problème historique mondial si elle rejette les chimères empoisonnées de l’anticommunisme et de l’antisoviétisme. Elle avancera si elle cesse d’amadouer l’oligarchie et tourne son visage vers les travailleurs.
Comme il est important, après tout, que nous ayons cet exemple merveilleux et grandiose – l’expérience de l’Union des républiques socialistes soviétiques ! Un exemple qui donne la vie, créé pour les âges. Cette expérience nous inspire encore aujourd’hui. Grâce à cette expérience, l’humanité n’a pas dégénéré, n’est pas devenue un camp de concentration américain.
Il y aura toujours des adeptes d’une telle expérience. Et nous en avons la preuve. C’est la courageuse grand-mère avec une bannière rouge, qui s’est dressée contre les nazis-bandits. Ce sont les jeunes qui vont dans le mouvement communiste. C’est le Cuba fraternel, qui défend sa révolution sous le diktat de sanctions diaboliques. C’est la Chine socialiste avec sa victoire sur la pauvreté de masse et son impressionnant programme spatial.
L’URSS se bat et reste toujours avec nous. Elle vit encore ici aujourd’hui, à proximité, comme un prototype de nouvelles victoires. Comme l’épique Sviatogor, prêt à transmettre sa force au nouveau héros – Ilya Mouromets. La Russie du futur sera-t-elle un tel héros ? Sera-t-elle capable de lutter contre les bandits de tous poils, contre les Rossignols-Brigands, pour en sortir vainqueur ? Cela dépend de chacun d’entre nous. Cela dépend de notre capacité à mettre en œuvre le Programme de la Victoire.
Nous sommes convaincus qu’aujourd’hui encore, le socialisme est capable de sauver la Russie de la dégradation, de la destruction et de toute machination hostile. L’histoire exceptionnelle de notre Patrie prouve que, en s’appuyant sur l’expérience de la construction socialiste, sur les exemples uniques de la modernisation léniniste-stalinienne et sur la pratique mondiale, notre peuple pourra accomplir un nouvel exploit de renaissance et retrouver le droit à un développement digne et à un grand avenir !
Haut les cœurs, mes camarades et amis !
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Joclaude
OK. sublime ! Et à l’unisson avec toutes les formations dites “de gôche” et longtemps rejeté aux orties : “L’impérialisme stade suprême du capitalisme ” écrit de Lénine me semble-t-il ! Parce que le capitalisme serait devenu vertueux selon leur médiatique des bien-pensants toute entière vouée aux ordres du pouvoir politique et et des milliardaires ! A ce point que nombreux sont les citoyens intoxiqués en sont arrivés à penser que “ce n’est possible que constamment ils caricaturent, déforment la vérité !” et le mensonge se répand comme la pauvreté sur le monde. Lénine écrivit déjà : seule la vérité est Révolutionnaire” Les quelques invitations au cours des années lâchement accordées à l’opposition Progressiste pour tenter de justifier leur nauséabonde propagande et leur semblant de démocratie, ne pourront jamais compenser le flot d’ignominies déversées constamment ! J’espère qu’un jour le problème des médias “ripoux” pourra arriver devant l’Assemblée Nationale ? Les votes abstentionnistes ou nuls en record, ne peuvent pas être le fait du hasard lorsque l’on sait que les riches privilégiés accourent tous aux urnes !