pour faire simple: l’idée de MELENCHON de devenir premier ministre n’a qu’une finalité : poursuivre le siphonnage du vote utile en créant un leurre dans lequel se jetteront toutes les têtes folles du coin et qui n’a qu’un objectif détruire la gauche et singulièrement le PCF pour imposer son “programme” complètement opportuniste en particulier sur l’énergie. Il a la grosse tête et est totalement nocif, il est clair qu’avec trois premiers de cet acabit, la FRANCE n’est pas sortie de l’auberge et nous non plus, pauvres Français. Cette mégalomanie, cette impossibilité à rassembler font la preuve de l’inutilité radicale du vote “utile” en sa faveur autant qu’en faveur des deux autres, c’est tabler dans tous les cas sur le mépris de ce qu’on peut attendre de l’électeur français. (note de danielle bleitrach pour histoireetsociete)
Lundi 18 avril 2022, par pam,
La France Insoumise vient de publier une lettre au Parti Communiste Français proposant un échange sur la présidentielle et un label commun aux prochaines législatives dans la perspective d’une majorité gouvernementale. Le ton déterminé, les reproches faits aux autres, l’absence de toute ouverture sur les sujets qui divisent… la forme ne laisse que peu de chance à un échange positif. Cependant, les discussions sont encours, et il est important d’aider à un débat franc et en vérité. Permets donc que nous commencions par une lecture critique de cette lettre qui ressemble plus à une injonction au ralliement qu’à la recherche des conditions d’un rassemblement.
La lettre commence par une lecture plus que surprenante du résultat du premier tour.
Dimanche dernier, trois blocs politiques clairement délimités ont émergé des urnes. L’un autour des libéraux, l’autre avec l’extrême droite, le troisième avec l’Union populaire.
C’est un constat facile, mais qui cache le fait principal, la faiblesse historique de la gauche, résultat bien sûr de décennies d’une gauche gouvernementale qui a délaissé les milieux populaires, mais aussi du poids écrasant des idées de droite, réparties entre une droite nationale-populiste et une droite libérale-atlantiste, mais au total très largement majoritaire.
Dans ce contexte, l’Union Populaire a certes écrasé la gauche, mais n’a pas freiné son affaiblissement. Au contraire, à coté d’un vote communiste réapparu à un niveau faible, d’un vote écologiste très loin de ses espoirs, la “famille socialiste”, comme l’appelle Jean-Luc Mélenchon, est au plus bas. Le total des forces issues du parti socialiste de Mitterrand, socialistes et insoumis, est à 23,69% en dessous de 2017 (25,94%), et même de son bas niveau de 2002 (23,83%). Le total gauche et écologistes est à 31,92% à 12 points de 2002 qui était pourtant son plus bas niveau, celui qui a donné pour la première fois le 2eme tour à Le Pen. Et ne comparons pas avec le niveau de la gauche en 1981 !
La lettre et tous des discours au peuple de gauche reposent ainsi sur un incroyable mensonge. Non, il n’y a pas trois blocs, mais un peuple divisé comme jamais, écartelé entre le vote fasciste, l’abstention, et une gauche défaite. Et il y a un bloc décisif, l’abstention, qui a progressé encore une fois alors même que la colère contre Macron et les craintes contre Le Pen-Zemmour semblaient de voir mobiliser largement.
Ce refus de dire la vérité du rapport de forces politique est un choix conscient qui vise à justifier une stratégie électoraliste visant à conforter la prééminence de la FI à gauche, acceptant de fait la domination des idées de droite. C’est pourtant un débat nécessaire pour tous ceux qui ont combattu la politique de Macron. Comment expliquer que pour la première fois, un président de droite sortant progresse ?
La lettre poursuit en évoquant le deuxième tour
En toute hypothèse, compte tenu des positions prises par les deux protagonistes, le second tour bloque surtout les ruptures indispensables, vitales, pour répondre à la crise écologique, sociale et démocratique.
Ce n’est pas le second tour qui serait, par erreur en quelque sorte, ce qui bloque les ruptures nécessaires. C’est le fonds même de cette élection présidentielle qui enferme tout débat politique dans le débat de second tour, dans le vote contre le pire, contre ce qu’on ne veut pas. C’est l’élection présidentielle de cette cinquième république qui bloque les ruptures, celle que François Mitterrand appelait le coup d’état permanent avant de s’en servir jusqu’à réintroduire le Front National dans la vie publique. Le débat qu’il faut ouvrir est bien celui des conditions pour construire une hégémonie politique populaire avant une élection présidentielle, en dehors même des logiques électorales, pour refuser la logique médiatique électorale des présidentielles et imposer une autre logique, celle d’un peuple uni et organisé porteur par lui-même de ces ruptures. Or, ton choix de concentrer la construction de ta force politique autour des seules élections présidentielles, autour de tes candidatures en jouant à fonds la médiatisation présidentielle, jusqu’à ces hologrammes symboliques, ce choix est par lui-même un frein à la construction de cette hégémonie populaire pourtant nécessaire.
La lettre évoque le programme et la stratégie
Dans ce but, l’Union populaire est notre stratégie : rassembler sur des propositions plutôt que sur des logos de parti. Mais elle est aussi d’ores et déjà un cadre avec son parlement. Il affiche un rassemblement cohérent, ouvert à la société et ses combats. Porté par des personnalités associatives et syndicales, il l’est aussi par plusieurs partis et organisations, notamment le mouvement « La France Insoumise » qui l’a proposé et réuni. Son horizon est une société d’entraide fondée sur l’harmonie entre les êtres humains entre eux et avec la nature.
Tu sais pourquoi les communistes ne partagent pas cette stratégie. D’abord parce-que nous considérons ce cadre incohérent, artificiel, cachant ses nombreuses contradictions afin d’assembler des forces diverses sans cohérence programmatique réelle. Prenons deux exemples
L’AEC [1] propose de construire 200 000 logements par an. Nous sommes d’accord. Pourtant ce programme veut aussi diviser par deux les consommations énergétiques totales, afin de pouvoir sortir du nucléaire. Mais le scénario negawatt, au coeur de ce choix énergétique, impose une forte réduction de la construction à 36 000 logements/an, compensant juste les démolitions, afin d’arriver en 2050 à un nombre de logements équivalent au niveau de 2020 [2]. Où sont passés alors les 200 000 logements par an ? Bien sûr, tu ne peux pas dire la vérité. Pour sortir du nucléaire, il faut réduire massivement les consommations énergétiques, il faut donc se déplacer moins, manger moins, se chauffer moins, et… se loger plus tassé. Impossible de construire 200 000 logement par an en divisant par deux les consommations énergétique. On peut faire la même remarque sur la réindustrialisation, la création d’emploi, le développement des services publics…
l’AEC veut une SECU à 100%. Nous sommes d’accord. Mais ce programme propose de rapprocher la fiscalité et une CSG par tranche de revenus. Nulle part n’est évoquée l’avenir des cotisations sociales qui sont pourtant au cœur d’une sécurité sociale dégagée de la finance. Ne pas dire qu’il faut augmenter les cotisations patronales pour assurer le financement de la SECU, notamment pour les retraites ou pour le grand age, c’est désarmer les luttes face aux discours des contraintes économiques du “trou de la SECU”. Généraliser la CSG par tranche, c’est s’inscrire dans le projet de Rocard de fiscalisation de la SECU. Or, la SECU appartient aux travailleurs qui cotisent et devraient la diriger. Mais le projet AEC ne propose pas de revenir à l’élection dans chaque entreprise des représentants des salariés dans les caisses d’assurance maladie. Le modèle de démocratie proposé ne reconnait pas sa place spécifique au monde du travail dans la gestion de la SECU, confirmant de fait une conception étatisée.
Au total, le programme de l’AEC est l’assemblage de revendications diverses pour capter des motivations électorales diverses, avec un discours de rupture dans les mots, le genre de formule que Mitterrand n’aurait pas renié, lui qui affirmait « celui qui n’accepte pas la rupture avec l’ordre établi, avec la société capitaliste, celui-là, je le dis, ne peut être adhérent au Parti socialiste ». Au moins, il dénonçait le capitalisme, quand l’AEC nous dit que l’alternative au capitalisme serait l’économie sociale et solidaire [3], loin des propositions communistes sur les nationalisations et les droits des travailleurs dans l’entreprise capitaliste. En résumé, la formule « une société d’entraide fondée sur l’harmonie entre les êtres humains entre eux et avec la nature » est bien insuffisante pour les communistes.
Mais au-delà du programme et de ses contradictions, nous avons une raison plus fondamentale de refuser cette stratégie. Nous avons l’expérience historique de l’union de la gauche que tu connais bien et dont nous ne tirons pas les mêmes leçons que toi.
Oui, l’union de la gauche construite par François Mitterrand s’est enlisée dans la gestion loyale du capitalisme jusqu’à la dérive macroniste du parti socialiste. Tu en décris bien l’histoire dans ton « bilan raisonné de la présidence de François Mitterrand ». Tu considères en résumé que Mitterrand a cédé en 1983 à la droite du PS parce-qu’il na pas pu faire appel à l’intervention populaire. Les communistes considèrent au contraire que c’est la construction même de l’union de la gauche qui a fait du peuple un spectateur, laissant le capital imposer sa loi, avec ou sans le consentement des dirigeants de gauche, peu importe. Contrairement à ce qui se dit souvent, les communistes ne considèrent pas que ta candidature est un problème. On peut même dire que tu es sans doute plus proche de Allende que de Tsipras. Mais même Allende n’a rien pu faire quand le peuple n’impose pas sa loi aux puissants.
Et c’est cette question de l’intervention populaire qui nous oppose. Tu la considères comme ce qui doit se mobiliser pour permettre la victoire électorale dans l’élection présidentielle. Entre 2012 et 2017, tu as délaissé le Front de Gauche. Entre 2017 et 2021, la France Insoumise s’est éparpillée, divisée. Au lieu que la force de tes résultats électoraux alimentent les forces sociales, c’est l’inverse. Après ton succès de 2017, le mouvement social s’est retrouvé en recul, battu sur les retraites, les lois travail, l’assurance chômage…
Nous proposons une conception totalement inverse du mouvement populaire, en considérant que les forces politiques sont des outils à sa disposition, mais que ce mouvement populaire doit se construire d’en bas, doit construire le rapport de forces idéologique et politique sur le terrain des entreprises et des quartiers. C’est ainsi dans les luttes pour le droit au logement que se construit le rapport de forces pour imposer une autre politique du logement. Ce sont dans les luttes des entreprises pour l’emploi, le salaire et les droits au travail que se construit le rapport de forces pour une autre politique économique et sociale. C’est la même chose pour la santé, la SECU, les services publics, l’école…
La lettre en vient aux relations entre insoumis et communistes
A partir de là, comment converger ? Nos relations ont été lourdement dégradées pendant cette campagne. Sans vous répondre jamais, nous avons pris au sérieux vos accusations souvent blessantes et vos appréciations selon lesquelles existeraient entre nous des difficultés insurmontables. Vous les avez assez répétées pour que nos électeurs respectifs s’en souviennent. Nous nous souvenons que vous nous avez exclus de toute liste commune y compris face au Rassemblement national en région PACA. Dès lors, un arrangement de dernière minute pour de simples soucis de sauvetage électoral d’organisations serait incompris et démoralisant pour le grand nombre que la politique politicienne exaspère et désespère.
S’il faut faire le bilan des attaques, alors demandons à une équipe de journaliste de lister les occasions où Roussel a parlé de Mélenchon et réciproquement, et il sautera aux yeux que les relations “lourdement dégradées” sont à minima d’une responsabilité commune. Depuis des semaines, les dirigeants insoumis interviennent sans cesse pour dénoncer la candidature communiste, à tel point qu’au lieu de faire reculer l’abstention et de regagner des voix sur la droite, le vote insoumis à écrasé la gauche tout en laissant l’abstention et la droite progresser !
Et s’il faut élargir l’observation aux réseaux sociaux, alors l’anticommunisme de soutiens de Mélenchon est sans conteste au premier rang ! Trop de militants communistes se sont laissés prendre à ce piège, mais demandons à un laboratoire de sciences de la communication de faire un bilan des expressions réciproques et tirons en des leçons sur l’usage de ces réseaux. Plutôt que des reproches réciproques, définissons les conditions de débats utiles !
Les communistes ont tenté de faire vivre un débat sur le programme, tentant d’expliquer les différences de fonds, et de montrer comment leurs propositions étaient porteuses d’une rupture franche avec le capitalisme et les traités européens, indispensables à beaucoup de propositions insoumises que nous partageons mais qui ne peuvent être réalisées dans le cadre économique de l’AEC.
On ne peut considérer que le résultat du premier tour a tranché ce débat. Au contraire, tout indique que le vote s’est limité à son utilité supposée pour le 2eme tour, reposant donc principalement sur les sondages et pas sur les programmes.
Il est donc nécessaire de lister les points de contradictions entre nos programmes pour construire un programme législatif cohérent et réaliste.
La lettre aborde ensuite un éventuel accord législatif
Si nous avions accédé au second tour, nous nous étions engagés à proposer à tous ceux qui le voudraient de se joindre à nous pour constituer une nouvelle majorité présidentielle. Nous maintenons cette proposition dans le but concret de construire une nouvelle majorité gouvernementale, c’est à dire une majorité politique à l’Assemblée nationale.
Comment peut-on faire croire à la possibilité d’une majorité politique à l’assemblée après un premier tour présidentiel qui a vu l’extrême-droite devant le total gauche, incluant socialistes et écologistes dont les programmes sont à l’évidence très loin de ceux des insoumis ou communistes ?
Cette fable ne sert qu’à faire croire à un accord possible qui ne peut être qu’un « arrangement de dernière minute pour de simples soucis de sauvetage électoral d’organisations » dénoncé quelques lignes plus haut.
La vérité est qu’il faut gagner le maximum de députés qui seront disponibles pour aider et défendre les luttes sociales, porter les revendications, faire vivre ce lien indispensable entre mouvement populaire et débat politique, justement pour reconstruire dans les années qui viennent cette hégémonie politique d’une large majorité du peuple.
Cela suppose d’affronter ce qui divise notre peuple, le monde du travail, les quartiers populaires. Comme le fait remarquer avec justesse François Ruffin, ton score est élevé dans les villes, mais faible dans les périphéries et le rural. Il faut même préciser. Il est très élevé dans les quartiers populaires, sans atteindre les niveaux de François Mitterrand en 1981, mais il est concurrencé par la droite et l’extrême-droite dans de nombreux quartiers urbains populaires. Car tout le monde sait dans les villes populaires que notre peuple est divisé sur la sécurité, les trafics, les migrants, la précarité, le chômage. Faire croire que c’est un débat entre “blancs” et “racisés” est stupide et dangereux. Dans tous les quartiers populaires, ce sont des familles immigrées qui souffrent des trafics, qui demandent plus de sévérité de la police, et qui dénoncent l’absence de “mixité sociale”. C’est un débat difficile mais indispensable. C’est le défi qu’il faut relever et il y a besoin de toutes les forces politiques capables de porter des revendications populaires en les faisant converger, même quand elles sont dans un premier temps contradictoires. Ainsi l’action de certaines forces insoumises contre la viande se heurte à une revendication de manger “sain et à sa faim” portée par les communistes. On pourrait multiplier les exemples.
Le rassemblement suppose donc un cadre qui ne peut être celui de la seule Union Populaire, un cadre qui accepte le pluralisme des idées, des projets, un cadre qui suppose le débat, sans chef suprême pour dire une vérité unique.
C’est pourquoi nous ne pouvons accepter le cadre formulé ainsi :
En toute hypothèse, du fait des électeurs, ce cadre approfondira celui de l’union populaire. Sa base doit être un programme commun partagé. Il serait établi à partir de celui qui a recueilli le plus de votes à l’élection présidentielle : « L’avenir en commun », chacun conservant son propre programme par ailleurs. Mais dans l’action législative, il servira de référence pour les votes à formuler.
La lettre se conclue par un appel non pas aux seules forces politiques, mais aux personnalités qui en sont membres et pourraient rejoindre individuellement le cadre de l’Union Populaire
En toute hypothèse, cette proposition est faite aussi bien aux partis et regroupements qu’aux personnalités et groupements qui en sont membres et qui pourraient vouloir s’y associer. Tous ceux qui veulent construire une alternative politique majoritaire y trouveraient un cadre ouvert et la possibilité d’une action commune efficace.
Dans la relation entre insoumis et communistes, c’est une question lourde d’une histoire difficile pour les communistes. Pendant presque 20 ans, les dirigeants du PCF, dont Marie-Georges Buffet, sa première secrétaire, se sont acharnés à convaincre les communistes d’abandonner leur parti et de rejoindre un mouvement plus large, le tien. Plusieurs députés communistes sont allé au bout de cette démarche en refusant de soutenir Fabien Roussel et en s’inscrivant d’emblée dans le cadre que propose aujourd’hui la FI.
En insistant sur des décisions individuelles, la lettre de la France Insoumise est en pratique un appel à la désertion de leur parti par des individualités. Cette insistance conforte l’inquiétude que ton objectif soit au fonds de terminer le travail engagé par François Mitterrand contre le parti communiste et de tout faire pour empêcher l’existence d’un groupe communiste à l’assemblée.
Tous les insoumis devraient comprendre que, quelques soient les discussions entre dirigeants, et les négociations de places que la France Insoumise critique tout en l’organisant, les communistes se battront partout pour faire vivre et renforcer leur parti et leur programme, aux élections législatives comme dans les luttes à venir.
Comment gagner le maximum de députés de gauche en Juin ?
La lettre de la France Insoumise propose un “label commun”
de l’attribution du label commun pour des candidatures aux élections législatives. La base de répartition pourrait être celle établie par les électeurs au premier tour de l’élection présidentielle, dans l’application du principe proportionnel commun à nos programmes respectifs.
Créer les conditions d’avoir le maximum de députés d’opposition à Macron-Le Pen suppose d’abord de faire confiance aux militants locaux pour trouver les meilleures formules dans chaque circonscription. Le grand mercato dont tu es spécialiste ne nous intéresse pas. On entend déjà parler de parachutage. Ce n’est pas la pratique des communistes.
Nous proposons que se tiennent rapidement des rencontres locales par circonscription pour partager l’analyse des résultats, évaluer le potentiel de victoire à gauche, et faire la meilleure proposition possible pour la circonscription, choisissant les éléments de programme les plus pertinents localement.
Le label commun ne veut rien dire pour les électeurs. Et il peut faire croire que les tensions comme les discussions ne sont pas importantes et ne regardent pas les électeurs qui pourraient voter pour un “label” sans en savoir plus. Nous avons l’expérience dans la métropole de Lyon du label Gauche Unie acceptée par les communistes et les insoumis sauf dans la circonscription électorale de Vénissieux, ou insoumis et communistes ont construit une démarche sans label, mais avec un programme clair et partagé. C’est la bonne démarche.
On connait l’importance prise par la création de label dans l’histoire de tes campagnes électorales, du parti de gauche à la France Insoumise puis à l’Union Populaire. Les candidats communistes seront toujours des candidats présentés par le PCF avec le soutien d’autres forces dans le cadre d’accords réciproques. Les candidats présentés par le PCF ont vocation quand ils sont élus à faire vivre un groupe d’élus communistes. La qualité du travail entre parlementaires communistes et insoumis montre que cela n’interdit en rien la coopération institutionnelle et politique. Les électeurs doivent le savoir clairement.
La reconstruction de la gauche suppose un immense effort d’éducation populaire, un débat franc et fraternel qui éclaire les contradictions et les différences pour permettre une intervention populaire réellement unie et consciente. Elle ne peut se faire dans la confusion et l’électoralisme.
Pierre-Alain Millet
président du groupe communiste de Vénissieux et de la métropole de Lyon
[1] le programme de l’Union Populaire, l’Avenir en Commun
[2] Scénario negawatt, p 17, Figure 8 – Historique de rénovation du parc de logements de 2000 à 2020 et évolution dans le scénario négaWatt jusqu’en 2050
[3] AEC. Proposition 51
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Loïc C
Mélenchon se trompe de logique en voulant capitaliser sur son demi-succès – ou demi-échec, c’est selon – du premier tour pour candidater au poste de tribun du parlement. Un tel poste n’existe pas. Les élections législatives, contrairement l’élection présidentielle, ne sont pas un plébiscite : le peuple vote pour une assemblée, il ne vote pas pour un homme.
Dans cette assemblée tous les courants d’opinion, du moins les principaux, les plus significatifs, sont représentés par des partis. C’est à eux, en tant que tels, de constituer une majorité parlementaire au sein duquel le Chef de l’Etat désignera le premier ministre, Chef du gouvernement, responsable devant cette assemblée, constitutive avec le Sénat du parlement.
La formation de cette majorité, les équilibres politiques qui s’établissent en son sein ne sont pas tributaires du résultat de l’élection présidentielle. Ils procèdent d’une élaboration programmatique effectuée dans le temps long de la réflexion politique, loin en amont des élections, et non pas dans le temps court d’une campagne inscrite dans la logique plébiscitaire. Toutes les partis ou alliances de partis effectuent ce travail, dont ils proposent les orientations au peuple. A l’issue des élections il y a une majorité, d’où émane le pouvoir exécutif, et une minorité, qui exerce un contre-pouvoir, reconnu et respecté.
La France a un régime parlementaire. C’est un régime qui exclut tout césarisme, qu’il soit de droite ou de gauche.
etoilerouge
La France n’a plus qu’un régime parlementaire croupion pour 4 raisons tenant à l’évolution césarienne de la 5eme République particulièrement depuis le traité de Maastricht. Élargissement considérable des pouvoirs du president de la République, concomitance de l’élection législative d’avec la présidentielle renforçant le pouvoir personnel, absence de juste représentation des courants politiques par la surdetermination de la droite grâce à l’absence de la représentation proportionnelle aux voix, et les transferts de souveraineté vers la commission européenne non élue avec une structure capitaliste de l’état européen quasi bismarckienne évacuant la souveraineté politique des peuples .
Xuan
Plus que chef de la “gauche” le radis rouge prétend faire de l’entrisme dans un gouvernement réactionnaire.
Soit premier ministre de Macron, voire Le Pen.
Qui veut le suivre dans cette opération ?
Rouge Trégor
Il se dévoile de plus en plus comme roue de secours du capital. Les communistes qui ont voté pour lui au premier tour devraient enfin réfléchir.
Daniel Arias
Il est tout simplement fidèle à la tradition des sociaux démocrates la même famille que ceux qui partout ont trahi les travailleurs et les ont même envoyés à la mort comme en Allemagne quand les Spartakistes furent assassinés par les Freikorps sous le gouvernement SPD de Freidrich Ebert.
Comme ils sont si proches à chaque épisode de l’Histoire les sociaux démocrates et les fascistes, Mussolini ne nous démentirait pas lui le directeur d’Avanti et membre du PSI.
Mussolini qui s’appuiera sur la petite bourgeoisie et les classes moyennes.
Son hégémonie à gôche, sa cible électorale, devrait sérieusement poser problème aux communistes au prochain congrès vu qu’en 2012 ils ont fermé les yeux et se sont tus.
Loïc C
Les sociaux-démocrates sont anticommunistes. C’est leur tradition, vous avez raison de le souligner, mais c’est aussi, essentiellement, leur conception du rôle de l’Etat. Elle n’est pas du tout comparable à celle de Lénine.
Les sociaux-démocrates peuvent parler de socialisme, ils ont un titre à le faire, mais le mot n’a pas le même sens à leur yeux que dans le vocabulaire marxiste-léniniste. C’est ainsi : le mouvement ouvrier n’est pas homogène. Pouvait-il l’être ? Est-t-il plausible qu’il le devienne ? Est-ce souhaitable ?
Le 29 décembre 1920 Léon Blum ne vota pas pour la motion d’adhésion au Komintern et, après le télégramme de Zinoviev, retira la sienne. Le 6 juin 1936, après la victoire électorale du Front populaire, le gouvernement Blum ne changea pas le régime. Le faire n’entrait pas dans le mandat que sa majorité parlementaire avait reçu du peuple. Ce n’est pas la même conception, effectivement.