Nous avons décidé de vous faire relire certains articles anciens que nous avons publié avec Marianne sur la situation en Ukraine. Cet interview fait partie de notre livre (1) et il illustre non seulement ce qui s’est passé dans le Donbass et dans la partie la plus russe de l’Ukraine, mais il éclaire la mentalité russe post-soviétique, le désenchantement, le sentiment d’avoir été trahi et au-delà cette vision de son propre peuple russe, silencieux, subissant beaucoup mais qui un jour n’en peut plus et alors est prêt à se battre. Cet homme avait été un de ceux qui m’avaient le plus impressionné, une sorte d’illustration de l’âme russe. La photo qui illustre l’article est celle de l’auberge de Crimée dans laquelle nous avons passé quelques jours. (note de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)
09JUIN 2015
La cour de l’espèce d’auberge de jeunesse dans laquelle nous sommes logées Marianne et moi, et où chacun fait sa cuisine. Nous avons interviewé Constantin hier soir dans ce patio. Ce soir deux dames de Kharkov… quelques jours de repos studieux…
Constantin est un géant, mi débonnaire, mi inquiétant… L’ogre russe des clichés mais imberbe, il ne reste que la tignasse drue et la carrure. Il nous prend constamment à rebours, nous assène une affirmation qui nous désoriente et puis passe son temps à la nuancer, à tenter avec une sorte de pudeur de dire « je ne suis pas celui que vous croyez: le lourdaud du Donbass que les autres inventent, simplement j’aime qu’un chat soit un chat. »
Ainsi il nous dit tout de suite:
– Je ne suis pas un réfugié, je viens toutes les années ici à la même époque, je continue. Je prends des vacances au bord de la mer.
Il vit dans une petite ville à 45 kilomètres de Donetsk, Gorlovka qui est tout à fait tranquille. Selon lui l’assaut qu’il qualifie en se moquant « d’anti-terroriste » se limite à quelques villes et villages du Donbass comme Slaviansk, Lugansk, Donetsk. Mais là-bas, ils tirent à l’arme lourde. Hier encore avec un skud ils ont tué à Simionovka. C’est vraiment la guerre on balance des obus et des bombes à fragmentation.
Avec une moue tendue mais cynique dont il ponctuera beaucoup de ses propos, il jette que cette histoire est parfaitement imbécile.
– Qui est imbécile?
– mais les troupes du gouvernement, Pravy Sektor, l’armée…
– Pravy Sektor?
– Ou qui que ce soit, quand il y a des troupes il y a un commandant et c’est lui le responsable, pas les troupes. Ce sont des gamins de 18 à 20 ans qu’est ce qu’ils peuvent faire d’autre qu’obéir?
– Vous dites que votre ville est calme, mais est-ce que les gens ont peur?
– Seuls les imbéciles n’ont pas peur.
Chez lui tout est calme et tranquille, personne ne fuit, les enfants et les vieux n’ont pas besoin d’être évacués, mais il a des amis, de la famille, il est très malheureux pour eux.
– Est-ce que vous avez songé à y aller, pour vous battre aux côtés des insurgés ?
– Je ne peux pas y aller. Qui est-ce qui fera mon travail? Qui soignera les gens, les aidera, les sauvera du danger? Qui est-ce qui reconstruira après tout ça?
Il est pompier, pas seulement sur le terrain, il coordonne, c’est un ingénieur de formation avec une spécialité en lutte contre les catastrophes. A la fin de l’interview, il pointera son doigt sur moi en me demandant d’effacer une phrase dans laquelle il a paru s’attendrir sur les risques du métier. Comme si cela lui paraissait indécent par rapport à ce qui se passe.
Comme il continue sur l’idée que tout cela est parfaitement stupide et que bien malin qui sait comment cela finira, je lui demande le pourquoi de tout ça selon lui?
Il hausse les épaules. Tout ça a commencé avec le Maïdan. Pendant qu’ils faisaient les guignols, le Donbass travaillait.
– Des guignols ou des fascistes?
– Au début c’étaient de simples gens. Certaines de leurs revendications étaient justes. C’est après que les paramilitaires sont apparus. Et alors là ils se sont mis à se conduire mal avec les forces de l’ordre. Je suis pompier je sais ce qu’est un homme brûlé. Ils ont jeté des cocktails molotov sur des jeune policiers désarmés. Ils brûlaient vif. C’était abominable.
Ces gens ne savent pas se conduire et s’il y a eu un soulèvement c’était que les gens étaient de plus en plus mécontents de leurs manières. Tenez là il y a peu à Simionovka, il y a un hôpital psychiatrique, des gens en milieux ouverts mais aussi des gens dangereux. Ils n’ont pas prévenu qu’ils allaient attaquer, ils ne nous ont pas laissé le temps d’évacuer l’hôpital, avec des gens en crise, violents, d’une force incroyable, une femme de ma corpulence peut dans ce cas mettre à mal quelqu’un comme moi. On n’a pas laissé le temps de gérer la situation. A la fin, nous avons pu en prendre 60 à Gorlovka, c’était très dur de les contenir. Il ne le dit pas mais il a participé à l’opération en tant que pompier et il déclare écœuré:
– C’est une honte de tirer sur une population désarmée, il n’y a même pas d’alerte pour que les civils aillent se planquer… Comment peut-on parler d’humanisme quand on agit comme cela? Depuis le Maïdan, ils ont agi comme ça et ça a mis en colère les gens du Donbass.
Je lui demande s’il a voté au référendum?
– Oui bien sûr, le référendum a été conduit sans la moindre pression, il n’y a même pas eu de campagne, on a juste donné la date et les gens sont venus en masse partout, ils étaient d’accord.
– Pour la séparation?
– Mais non au début il ne s’agissait pas de séparation mais de fédération. Mais au fur et à mesure les gens étaient de plus en plus mécontents et ça c’est encore aggravé avec l’opération dite « anti-terroriste ».
Quels objectifs visent-ils selon vous dans cette opération anti-terroriste? Par exemple en déclenchant un tir à l’arme lourde sans prévenir?
– Tuer, détruire les « séparatistes », terroriser les gens. Personne ne sait leur but à part ceux qui leur donnent des ordres.
Qui est-ce qui résiste dans les villes visées, parce qu’il faut un minimum d’armes et de formation pour résister?
Des citoyens, c’est tout le peuple qui se révolte alors il y a de tout, des bas fond aux meilleurs, des citoyens, des bandits, des Tchétchènes, des cosaques de Rostov, toutes les couches de la population.
– Des bandits, qui?
– Les bandits sont les bandits, il y en partout, la mafia, les voyous… Ils sont là aussi…
– Est-ce qu’il y a une force respectée de tous, qui peut mettre de l’ordre?
– C’est ça le problème. Au départ l’idée est très bonne, mais sous couvert de République, il y a toute sorte d’individus louches…
A propos d’individus louches, je veux l’interroger sur Rinat Akhmetov, un des hommes les plus riches du monde et en tous les cas le plus riche d’Ukraine. Il me fait la liste de ce qu’il possède en Ukraine, dans le Donbass. Son poids dans le secteur minier mais aussi dans le traitement de la coke et même la métallurgie. Quand je veux pousser l’analyse, il se ferme. D’un ton lapidaire, il explique qu’il a ses buts à lui qui ne sont pas ceux des politiciens. « On peut dire qu’il tient le Donbass. Il donne du travail au gens, même si les salaires sont de plus en plus insuffisants et les prix augmentent tous les jours. » et toute son attitude témoigne qu’il n’ira pas plus loin, d’ailleurs il ajoute: « Moi je ne fais pas de politique! ». Dès le début de l’interview, il nous a expliqué qu’il ne donnerait pas son nom et ne voulait pas être filmé.
Notre lecteur doit retenir cette idée essentielle s’il veut comprendre l’homme du Donbass, celui que je baptise l’homo sovieticus, le travail est sacré, nourrir la famille est l’essentiel et aujourd’hui sous la domination du capital, celui qui donne ce travail c’est le capitaliste. Ceux qui s’imaginent qu’avec un discours ou un changement de discours on séduira l’homo sovieticus se trompent totalement, il faut des perspectives d’emploi, de salaires, de vacances en famille…
Je lui demande s’il a voté aux présidentielles?
– personne dans le Donbass n’a voté. Il n’y avait d’ailleurs nulle part de bureaux de vote et personne n’en cherchait. Ce que raconte la télé ukrainienne sur les votes dans le Donbass ce sont des mensonges. Personne n’a voté, peut-être du côté de Zaporojie, deux ou trois bureaux dans les campagnes. Il n’y a d’ailleurs personne qui mérite que l’on se déplace pour aller voter pour lui.
Le mépris est tangible, dur, comme un mur… personne ne peut le franchir…
– Qu’est-ce que l’Union Soviétique pour vous ?
Son visage s’illumine littéralement… Impressionnant!
– Ah! murmure-t-il, la nostalgie! j’ai grandi en Union Soviétique. Avec mes parents, un été on est parti faire le tour, c’était immense, l’infini, partout on découvrait des pays, des amis, des peuples proches… Dans les magasins, il y avait de tout, enfin tout ce qu’il faut à un être humain pour vivre, tout fonctionnait. Les prix n’augmentaient pas, ils baissaient au contraire et toujours on pouvait vivre mieux…
– Vous avez compris pourquoi tout cela s’est effondré?
– Parce que trois salauds, dans la forêt de Bélovèje après s’être bourrés la gueule ont décidé de devenir tsars (1)… Les trois salauds de Russie, d’Ukraine et de Biélorussie… En 1991, ils avaient fait un référendum, la question était bizarrement conçue et ils nous ont eu comme des bleus, ils ont fait tout le contraire de ce que nous avions décidé.
– Est-ce que c’est pour ça que vous ne voulez plus faire de politique?
– Actuellement à la Rada, il n’y a pas un seul député qui soit digne que l’on vote pour lui.
– Simonenko, le dirigeant du Parti Communiste d’Ukraine? – Simonenko, il est du Donbass, il était le dirigeant des jeunes komsomols, on l’a vu lui et sa bande… et il reprend : personne n’est digne que l’on vote pour lui…
Pas moyen de lui en faire dire plus, tout ce que l’on peut faire c’est interpréter… Ces jeunes Komsomols étaient gorbatchéviens, ils font partie de ceux qui nous ont eu comme des bleus. L’ami Constantin a la rancune tenace.
– Qu’est-ce que c’est pour vous un politicien qui soit digne que l’on vote pour lui?
– Quelqu’un qui organiserait, qui créerait les conditions d’une amélioration de la vie, quelqu’un qui s’occuperait de ses subordonnés, qui sortirait le pays du fossé dans lequel il est tombé. Après peu importe qui, le plus important c’est comment il se comporte.
– Que pensez-vous de Poutine?
– Regardez sa cote de popularité, l’an dernier il était à 45% aujourd’hui 80%.
– A cause des événements d’Ukraine?
– Pas seulement, j’ai été récemment visiter un village du bassin minier, qui comprenait jadis 300 foyers, il ne reste plus que 23 personnes, des vieilles babouchkas. Et bien les routes sont asphaltées, il y a des services pour les vieilles dames et un marchand ambulant passe pour leur apporter la nourriture. Chez eux, les localités des puits fermés ne sont pas abandonnées. C’est comme le 9 mai, ils le respectent, c’est sacré. Vous avez vu les routes chez nous en Ukraine?
Je l’interroge sur la chute de l’Union soviétique?
– Est-ce que vous ne pensez pas qu’un système qui dépend de la volonté de trois mecs bourrés qui veulent être tsars est bien fragile?
– Quand s’écroule le système, ce ne sont pas les trois salauds qui sont importants mais ceux qui les manipulent… ceux qui ont concentré le capital entre leurs mains. Et ceux-là ils sont plus prêts de vous en occident que de nous les russes.
– Qui?
– Les Rockfeller… Ceux-là ont agi et les trois salauds obéi…
Je guette la moindre référence anti juive, elle ne viendra pas mais je ne la provoque pas non plus, il reste sur le capital, même pas les Etats-Unis…et il les décrit…
Ceux-là ils n’ont jamais assez. Ils ne pensent qu’à accumuler des profits. D’ailleurs c’est ce qui fait leur force. L’individu qui a un but clair et qui fait porter tous ses efforts dans cette perspective et le poursuit quoiqu’il arrive est irrésistible. Le capitaliste c’est une machine à accumuler. L’argent produit de l’argent a dit Marx. Et parce qu’il a ce but, il est le plus fort.
Par exemple, à côté de Slaviansk, il y a une petite ville (Sviatogorsk) avec un monastère, c’est un lieu de cure thermale, l’eau y est pure, le lac et les forêts magnifiques préservées. On y a une maison de santé. Chevron, l’entreprise américaine veut extraire du gaz de schiste. Nous on veut pas de ça.
– Vous ne voulez pas que le pays soit pillé?
– Il y a longtemps que le pays est pillé, on s’y est habitué, on a autre chose à faire… La mentalité russe est comme ça: je me sens bien là, toi tu sens bien à côté, et tant que c’est comme ça c’est bien, mais si tu commences à vraiment me gêner, alors là je me fâche contre toi.
– Est-ce que l’Union soviétique pourra revivre?
– Non c’est impossible, il n’y aura pas de retour en arrière, personne ne le permettra. Ceux qui dominent le monde, les capitalistes l’empêcheront.
– Mais en 1917, il y avait les capitalistes et pourtant il y a eu la Révolution?
– En 1917, il y a eu le soutien financier de l’Allemagne, ils ignoraient ce qu’ils déclenchaient, maintenant ils savent… Ils ne connaissaient pas l’Histoire, bien qu’en fait personne ne connaisse l’Histoire, c’est impossible. Les manuels d’histoire sont constamment réécrits en fonction des vainqueurs, bien qu’ils subsiste des problèmes douteux sur lesquels les historiens débattent.
Le camarade Staline et il insiste sur le mot camarade… à son époque a fait des purges massives et ces purges nous ont donné un répit de 60 ans, nous avons eu une économie stable, les prix ne montaient pas ils baissaient. Il a relevé l’économie… bien que beaucoup de gens aient souffert, beaucoup d’innocents ont été injustement accusés…
Je reviens à l’opération anti-terroriste et ses raisons… Nous parlons d’Odessa et je lui demande ce qu’il en pense en tant que pompier…
A Odessa, les gens ont été brûlés de l’intérieur. C’était planifié. Les pompiers ont été empêchés d’intervenir pendant un bon moment. Des gens capables de ça il faut leur arracher la tête, avec votre guillotine.
Et il revient sur l’Union soviétique: qu’on le veuille ou non, ce qui s’est passé entre 1917 et 1991 c’est notre histoire. Ces monuments de Lénine ne sont pas de simples copies reproduites au moule comme le buste ici. Ils ont été imaginés par des sculpteurs qui ont travaillé… Ils ont de la valeur… Pourquoi les casser?
Pourquoi viennent-ils ici? Les gens du Donbass sont comme ça. Ils ne se sont pas soulevés quant à l’ouest ils ont réhabilité Bandera, quand ils lui ont érigé des monuments. Ils se sont soulevés quand les gens de l’ouest ont osé comparer Bandera aux héros de l’Union soviétique.
Et là il me parle longuement avec émotion de son père qui a libéré l’Ukraine, est parti combattre les Allemands jusqu’en Pologne et de là est reparti jusqu’à Vladivostok pour libérer le territoire.
Une conversation s’en suit dans laquelle je lui explique à mon tour que ce que certains d’entre nous découvrent avec leur révolte c’est qu’il y avait une majorité de Soviétiques qui ne voulaient pas la fin de l’Union soviétique et qu’on la leur avait imposée. Il me regarde étonné:
– Mais tout le monde sait ça! Comment pouvez-vous l’ignorer? Il est vrai que j’ai découvert des Polonais qui pensaient que les Américains avaient libéré leur pays des nazis… Ils ignoraient complètement le rôle de l’Union soviétique… Mais je ne savais pas que vous Français vous ne saviez pas comment des marionnettes des capitalistes nous ont imposé ce que nous ne voulions pas…
La conversation porte sur le coup qu’avait été pour les communistes français non seulement l’effondrement de l’Union soviétique mais le fait que personne ne s’était soulevé pour la défendre… je lui parle de la faiblesse de nos luttes, de notre désorganisation, il s’intéresse aux syndicats et me dit : il faut que le syndicat soit indépendant du pouvoir politique…
Et puis je l’interroge à nouveau sur les raisons et les objectifs de cette opération « anti-terroriste » contre le Donbass qu’il juge criminelle et totalement imbécile…
Sa thèse tient en deux faits, le premier est que dans l’ouest, il y a un tel marasme économique que les gens ne rêvent que d’une chose, aller faire les travailleurs agricoles en Europe ou les boniches des européens, alors ils aspirent à être dans l’Europe. Dans le Donbass, nous avons des métiers très durs mais nous travaillons. Un mineur qui descend à 4 heures du matin dans la mine pour 6 heures, ne sait jamais s’il remontera mais il y va et revient avec de l’argent pour nourrir sa famille. Même si c’est de plus en plus dur, les salaires sont de plus en plus insuffisants… On travaille…
Et c’est là pour lui la raison fondamentale de cette agression contre eux. Pendant que tout le monde s’occupe de cette histoire, pendant qu’on nous massacre ça fait un abcès de fixation et on oublie de regarder ce qui est en train de se passer avec ce que l’Europe nous impose: les prix de l’électricité ont augmenté de 50%, pareil pour le gaz et la gryvna (monnaie ukrainienne) a perdu 50% de sa valeur.
Voilà, l’homo sovieticus ne fait plus de politique. Pourquoi ai-je pensé à ce film de Risi, Mains basses sur la ville, où le capitaliste, l’entrepreneur immobilier s’adresse au député communiste qui l’accuse. Ils sont seuls tous les deux dans une tour en construction. Le capitaliste va vers un robinet et dit: « Moi je construis, l’eau coule, je loge les gens. Et toi? » L’homo sovieticus est à jamais orphelin d’un paradis perdu et il le défend becs et ongles comme sa maison, sa famille, le peu qu’il lui reste mais il ne croit plus aux discours. Il a fait l’expérience de toutes les trahisons, des beaux parleurs, des idéologues, des batailles entre partis, des concurrences minables. Et Constantin me regarde d’un air moqueur parce que je suis stupéfaite par sa culture historique en particulier et il me dit: « Vous pensiez que nous étions les brutes du Donbass, frustres, incapables de penser… »
Il fait frais, la nuit est tombée, nous nous quittons, il nous dit « Merci ».
Durant tout le temps de l’interview, je pose des questions et Marianne traduit, alors qu’il ne connait pas un mot de français, il lui arrive d’intervenir pour exiger une précision, pour vérifier s’il a été bien compris.
Danielle Bleitrach et Marianne Dunlop
(1) Le 8 décembre 1991, Boris Eltsine, Stanislaw Chouchkievitch et Leonid Kravtchouk, présidents des républiques de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine, se sont rencontrés dans la forêt de Belovej, près de Minsk, pour constater que le temps de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) était révolu. Ils ont signé un accord, connu comme Accord de Belovej ou Traité de Minsk, qui a donné naissance à la Communauté des Etats indépendants. (source ria novosti: http://fr.ria.ru/world/20130207/197462828.html)Publicités
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Daniel Arias
Par contre la phalange en Espagne, elle fait de la politique, elle s’oppose à l’interventionnisme en Ukraine en condamnant Biden et l’OTAN et en réclamant la souveraineté.
Je ne suis pas sûr que le peuple espagnol déjà plumé par les tarifs énergétiques imposés par l’UE ne soit pas sensible à leur propagande.
Il faut rappeler que la falange en Espagne a soutenu Franco mais s’y est également opposée.
Son discours national syndicaliste peut séduire une partie des travailleurs surtout quand le PCE reste faible et semble impuissant à changer les conditions matérielles des travailleurs espagnol.
Il ne faut pas sous estimer les idées transmises par ces organisations surtout quand la social démocratie va d’échec en échec et le peuple de désillusion en désillusion.
Aujourd’hui ce stade est dépassé on vote pour le moins pire et non plus pour l’avenir.
La phalange impliquée dans des crimes de guerre avec les mêmes noms d’organisation las JONS est toujours implanté en Espagne sans que cela n’émeuve notre gôche occupée déjà à faire la tambouille avant même les présidentielles, où comment se tirer une balle dans le pied ou plutôt celui des travailleurs.
https://falange.es/no-es-nuestra-guerra
P.S: J’invite tout le monde à lire le document des archives américaines proposé par Annie Lacroix-Riz dans l’autre article. On voit que les Bandera a assassiné un ministre Polonais et exécuté 10 000 polonais en une seul jour lors d’une de ses croisades.
Le premier reportage vidéo montre bien l’implantation des nazis en Ukraine et leur volonté de purifier l’Europe et de détruire les démocraties libérales.
Oui la peur tétanise les masses, c’est le principe du terrorisme mais la peur n’empêche pas la mort, imaginez combattre l’extrême droite sans pertes est une illusion.
Les 10 000 polonais massacrés n’étaient pas cachés dans les maquis, pas plus que les malheureux d’Oradour sur Glane ou bien ceux de Guernica.
Les révolutionnaires Bolcheviques comme les communistes Chinois, Cubains ou Vietnamiens ne se sont jamais fait d’illusion sur le sujet.
La situation va devenir dure nous a promis notre Président nous savons qui le capital soutien financièrement quand la situation devient dure. Le prochain quinquennat risque d’être celui de la mise à mort des réformes issues du CNR.
LA PAIX N’EXISTE PAS AVEC LES NAZIS !
Il semblerait que certains en doutent encore.