Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le renversement du pouvoir au Kazakhstan a été confié à un oligarque fugitif

Décidemment la FRANCE et le Royaume uni sont moins regardants sur les réfugiés oligarques que sur Assange, ceci expliquant cela nous avons une presse infiniment plus apte à prendre le relais des révolutions de couleur que ces gens-là organisent qu’à s’intéresser à l’ignominie accomplie contre Assange, aux luttes pour le pouvoir d’achat, pour le service public. Mais lisez plutôt cet article du PARTI COMMUNISTE UKRAINIEN qui dans le domaine des révolutions de couleur fomentées au nom du peuple par des oligarques nazis sait jusqu’où l’occident, l’EUROPE et les USA peuvent aller. Il n’en demeure pas moins que l’on peut plaindre des peuples qui n’ont que pareils salauds et escrocs pour dire leurs revendications et leurs difficultés à vivre, mais il est clair que le peuple français n’est pas mieux loti… (note de Danielle BLEITRACH traduction de MARIANNE DUNLOP pour histoire et societe)

Source : site officiel du PC ukrainien

https://kpu.ua/uk/100789/sverzhenye_vlasty_kazahstana_dovereno_beglomu_olygarhu

Lorsqu’il y a des “révolutions oranges”, des coups d’État ou des manifestations de grande ampleur, des questions se posent naturellement : qui est derrière et quelle sera la suite ?

Les intérêts dans les troubles actuels au Kazakhstan sont nombreux et variés. Mais l’un des premiers à réagir à la situation a été un ancien ministre de l’énergie du Kazakhstan, un grand oligarque voyou et politicien en exil, Mukhtar Abliazov. Leader du Parti démocratique du Kazakhstan, non enregistré, qui vit actuellement en France.

La biographie d’Abliazov éclipse parfois l’histoire du comte de Monte Cristo. En 1991, Mukhtar a abandonné la science et est devenu directeur des petites entreprises “Madina”. Deux ans plus tard, il est devenu président d’Astana Holding.

En avril 1998, l’entrepreneur à succès devient ministre de l’énergie, de l’industrie et du commerce.

En octobre 1999, il est démis de ses fonctions. Enquête en cours pour détournement de fonds, dissimulation de revenus, crime organisé, abus de pouvoir.

En 2002, Abliazov a été arrêté. La sentence du tribunal a été sévère : six ans de prison. Mais l’homme d’affaires a passé moins d’un an en détention, après quoi il a été gracié par le président du Kazakhstan.

En 2003, Abliazov est devenu membre du conseil d’administration de OAO “Krasnoyarskkrayugol”, et deux ans plus tard, il est devenu président de OOO “Investment-Industrial Group “Eurasia”. Il a passé les quatre années suivantes en tant que président du conseil d’administration de la JSC Bank TuranAlem (BTA).

En 2009, il a été démis de ses fonctions après avoir été reconnu coupable d’activités illégales. Abliazov a décidé de ne pas attendre les poursuites judiciaires et s’est enfui au Royaume-Uni.

La même année, le comité d’enquête du ministère russe de l’intérieur a accusé Mukhtar Abliazov d’avoir organisé un système de fraude qui avait coûté à une banque kazakhe 70 millions de dollars en actifs non garantis.

Mukhtar Abliazov était décrit comme suit dans le Times de juillet dernier : « Abliazov, surnommé “le fraudeur en col blanc le plus riche du monde”, est recherché au Kazakhstan, en Russie et en Ukraine pour avoir volé cinq milliards de dollars (environ 3,5 milliards de livres) à une banque kazakhe. Il semblerait qu’un tribunal fédéral de New York puisse également ouvrir une procédure à son encontre. Les députés britanniques veulent l’extrader vers le Royaume-Uni pour outrage à la Cour ».

Le journal rappelle que le criminel, qui craignait d’être arrêté dans son pays, s’est présenté à Londres en 2009, où il a obtenu le statut de réfugié.

Son affaire est ensuite devenue “la plus grande affaire de fraude bancaire de l’histoire”, lorsque la BTA Bank a intenté une action en justice devant la Haute Cour de Londres, accusant Abliazov de “détournement de fonds à une échelle presque sans précédent”.

Abliazov « a utilisé sa position pour voler des milliards de dollars en accordant des prêts non commerciaux à des sociétés offshore sous son contrôle ». Les victimes de la fraude présumée comprenaient Royal Bank of Scotland, Barclays et HSBC.

Plusieurs actions en justice ont été intentées contre l’oligarque devant la Haute Cour afin de récupérer les 3,5 milliards de livres manquants, qui, selon la banque, ont été “siphonnés” par le chef de file et ses associés.

Les prévenus « ont dissimulé des actifs par le biais d’un réseau de plus de 300 sociétés offshore », qu’ils “géraient” depuis un bureau de la City de Londres. Au Kazakhstan, Abliazov a été condamné par contumace à 20 ans de prison pour avoir volé de l’argent dans une banque.

En février 2012, le juge britannique Teare a estimé qu’Abliazov avait “commis à plusieurs reprises de graves violations” et l’a condamné par contumace à 22 mois d’emprisonnement pour outrage à magistrat. Au cours du long procès, Teare a décrit Abliazov comme “mentant sous serment de manière admirable et effrontée”.

Un deuxième juge, lord Kay, a déclaré : « Il est difficile d’imaginer un plaideur commercial qui a agi avec plus de cynisme, d’opportunisme et de perfidie en ce qui concerne les ordonnances du tribunal que M. Ablyazov. »

M. Abliazov ne s’est pas présenté au tribunal pour entendre le verdict, écrit le Times, « car deux jours plus tôt, il avait fui la Grande-Bretagne en bus depuis la gare Victoria vers la France ».

La Grande-Bretagne a mis Abliazov sur une liste de personnes recherchées. En Europe, une “étape française” commence pour l’ex-banquier, qu’il passe à se réfugier dans des “villas de luxe”.

Le Times indique qu’il a d’abord été retrouvé sur la Côte d’Azur française grâce à la surveillance « de sa petite amie ukrainienne, Olena Tischenko ». A Nice, dans l’une des villas, le journal affirme que « l’ancien ministre de l’énergie a été aperçu en sous-vêtements ».

« Il courait entre les maisons, essayant d’éviter l’arrestation », selon la description du Times. Finalement, « Ablyazov a été arrêté dans sa dernière demeure, une maison de six chambres à coucher dans le village de Moin Sartoux près de Cannes, lors d’une descente de la police française ».

Selon le journal, « au cours des années suivantes, son empire immobilier britannique a été vendu, y compris le parc Aucklands de 100 acres dans le Surrey, dont il a nié la propriété. Le domaine de 25 millions de livres sterling comprenait une piscine couverte, un terrain de polo et quatre autres cottages. »

En 2014, la Grande-Bretagne a informé Abliazov de son intention de lui retirer son statut de réfugié – David Cameron, alors Premier ministre, a qualifié cette affaire de “pierre d’achoppement du rapprochement avec le Kazakhstan”.

En 2015, la France a refusé d’expulser Abliazov vers la Russie. Le tribunal a estimé que « la demande était motivée par des raisons politiques. Les militants des droits de l’homme des Nations unies craignaient qu’il ne soit torturé s’il était extradé ».

En juillet 2019, le Royaume-Uni a prolongé le mandat d’arrêt d’Abliazov de deux ans et l’ex-banquier a obtenu le statut de réfugié en France en septembre 2020.

Dans son arrêt, le tribunal français a déclaré que M. Abliazov « a fait l’objet de menaces de persécution pour des motifs politiques » et « craint à juste titre » d’être persécuté s’il est renvoyé dans son pays en raison de son opposition politique.

Le Times cite également Damian Collins, membre du Parlement britannique, qui se renseigne régulièrement sur l’affaire Abliazov.

Le membre du Parlement britannique estime que « indépendamment du fait que la France lui a accordé l’asile politique, Abliazov doit être renvoyé pour faire face à un tribunal britannique ».

« Mais pour l’instant, avec le poids de tout l’appareil d’État français de son côté, Abliazov est un homme libre. Le gouvernement britannique et la National Crime Agency restent silencieux sur son cas, et le mystère de savoir s’il est une victime ou un malfaiteur dans ce monde sombre des oligarques pourrait ne jamais être révélé », conclut le Times.

Bien entendu, ce personnage a immédiatement fait état de sa participation à la préparation de l’insurrection actuelle au Kazakhstan, au financement d’un quartier général en Ukraine, et a exhorté ses partisans à renverser le “pouvoir détesté” sous lequel il s’est fabuleusement enrichi. C’est lui, le “révolutionnaire” actuel. Se cacher de la justice dans une France éprise de liberté et de démocratie.

Selon les médias

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2 Commentaires

  • Jean François DRON
    Jean François DRON

    On voit clairement dans cette affaire la complaisance des occidentaux à l’égard de toutes les crapules du moment où elles sont opposées aux dirigeants de la CEI. tout comme de la Chine du reste. Mais attention de l’autre côté, ne touche pas aux intérêts des USA, la ça craint.

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  • Martin
    Martin

    La voix des travailleurs du Kazakhstan doit être entendue malgré les provocateurs ! Déclaration du Présidium du Comité central du Parti communiste
    Le Kazakhstan traverse des jours difficiles. Le mécontentement populaire, qui s’était accumulé depuis longtemps, s’est transformé en de formidables explosions d’indignation et de protestation de masse.
    Service de presse du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie
    08/01/2022 14:22

    Ziouganov Gennady Andreevitch
    Président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, chef de la faction du Parti communiste à la Douma d’État de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie
    Chaque mouvement large contient des composants différents. Les événements au Kazakhstan ont absorbé à la fois le mécontentement social et les activités de la « cinquième colonne » et les actions des groupes terroristes. Dans le même temps, la « cinquième colonne » comprend ici et les extrémistes engagés dans l’islamisme radical. Et de nombreuses ONG alimentées par l’Occident. Et des agents de sécurité individuels qui cherchaient des avantages dans les eaux troubles de l’instabilité. Et des clans oligarchiques, prêts à utiliser les protestations de masse dans la lutte pour la redistribution du pouvoir.

    Les peuples frères de Russie et du Kazakhstan sont étroitement liés les uns aux autres par des siècles d’histoire commune. Ensemble, nous avons créé l’Union soviétique, construit et gagné, nous étions fiers de réalisations économiques et sociales exceptionnelles. Ensemble, nous avons relancé les processus d’intégration en créant EurAsEC, SCO et CSTO.

    Aujourd’hui, nos camarades et amis traversent une période d’épreuves difficiles. Des manifestations massives ont balayé le Kazakhstan. Dans la capitale du sud – Alma-Ata – des émeutes sanglantes ont eu lieu avec un grand nombre de victimes et de destructions.

    Une analyse précise et complète des événements a beaucoup à considérer. Il est clair que la situation au Kazakhstan est une conséquence directe de la tragédie qui nous est arrivée à tous il y a trente ans. La destruction de l’URSS, le rejet du système socialiste et du pouvoir soviétique ont posé de nombreuses mines sous les nouveaux États « indépendants et démocratiques ». Le capitalisme primitif dans lequel étaient plongées les républiques post-soviétiques, vouait inévitablement les travailleurs à l’appauvrissement et au manque de droits, engendrait des inégalités criantes. Dans le même temps, nos peuples se sont révélés extrêmement vulnérables face aux menaces extérieures.

    Contrairement aux promesses des bouleversements libéraux, les nouveaux États ne sont pas devenus des membres à part entière du « monde civilisé ». Le capital mondial leur a préparé le rôle d’appendices de matières premières et de marchés de vente, sources de main-d’œuvre bon marché et pions dans les aventures géopolitiques des puissances impérialistes.

    Le Kazakhstan a également suivi un chemin instable. Les branches de production avancées ont disparu dans le tourbillon de la privatisation. Le secteur des matières premières a été sous-traité à des capitaux étrangers. Dans le secteur pétrolier et gazier, les sociétés Chevron et Exxon Mobil (USA), Total (France), Royal Dutch Shell (Grande-Bretagne et Pays-Bas) se sont implantées. Le nouveau maître de l’industrie sidérurgique était la société transnationale Arcelor Mittal.

    En lien étroit avec le capital étranger, la jeune bourgeoisie du Kazakhstan a également profité de l’exploitation de la main-d’œuvre et des matières premières. Tout comme en Russie ou en Ukraine, elle ne dédaignait rien dans le processus d’« accumulation initiale de capital ». Bon nombre des personnes les plus riches ont essentiellement fusionné avec le pouvoir. Comme presque partout dans l’espace post-soviétique, le Kazakhstan a créé un système oligarchique-comprador typique du capitalisme sauvage.

    L’inégalité ne cessait de croître dans la république. Seules des miettes tombaient des revenus nationaux au peuple. La division de la propriété et les tensions sociales se sont accrues. En 2011, une grève de plusieurs mois des travailleurs du pétrole à Zhanaozen s’est soldée par des affrontements et la mort de 16 personnes. Les autorités ont clairement montré leur attitude envers la population en relevant l’âge de la retraite à 63 ans pour les hommes et les femmes.

    La pandémie de coronavirus a enfin brisé le mythe de la « paix sociale » au Kazakhstan. Même le taux de pauvreté officiel a augmenté. Si nous prenons en compte la norme mondiale d’exigences minimales de 5,5 dollars par jour, alors un habitant sur sept ici est pauvre.

    Selon les sondages, la proportion de ceux qui n’ont même pas assez de nourriture est passée de 3 à 13 pour cent. Un autre 44 pour cent admet qu’ils n’ont assez d’argent que pour la nourriture. Dans le même temps, le nombre de milliardaires en dollars au cours de la première année de la pandémie est passé de quatre à sept, et leur fortune combinée a presque doublé.

    Au cours des deux dernières années, les grèves ne se sont pas arrêtées dans les entreprises du Kazakhstan. Les manifestations les plus massives ont eu lieu dans les régions de l’ouest. En tant que principale source des principaux produits d’exportation – pétrole et gaz – ils sont également à l’origine du niveau d’inégalité dans le pays. Des milliers de personnes ont été indignés par le retard des salaires et des licenciements, ont exigé d’augmenter les paiements dans un contexte d’augmentation incessante des prix. Même selon les chiffres officiels, l’inflation alimentaire dans le pays était de 20 pour cent en deux ans.

    Les autorités ont ignoré les demandes justes des citoyens mécontents. L’aide sociale pendant la pandémie était clairement insuffisante. Le mécontentement de la population a également été causé par des mesures de quarantaine strictes. Comme la Russie, le Kazakhstan a connu une « optimisation » dévastatrice des soins de santé, qui a directement affecté la préparation à l’épidémie.

    Les gens ont perçu certaines des mesures prises par les autorités comme des moqueries. Ainsi, à l’automne, le président du pays a promis aux citoyens qu’ils pourront utiliser une partie de leur épargne-retraite. Quelques jours avant la nouvelle année, cependant, le “seuil de suffisance” a été fortement relevé – le montant minimum accumulé, au-dessus duquel les retraits sont autorisés. Pour les résidents âgés de 59 à 62 ans, il s’élèvera à plus de 9 millions de tenge, soit 1,5 million de roubles. Mais le nombre de propriétaires de ces « riches réserves » au Kazakhstan est faible.

    Au lieu de résoudre les problèmes sociaux, la classe dirigeante a préféré diviser la société, provoquant la russophobie et l’inimitié interethnique. Dans les manuels scolaires, les jeunes Kazakhs découvrent le « colonialisme russe » et le « sanglant totalitarisme soviétique ». Au niveau officiel, une campagne a été lancée pour la réhabilitation complète de toutes les “victimes de la répression”, y compris les collaborateurs passés aux côtés d’Hitler. Des monuments ont été érigés en l’honneur de personnalités telles que Mustafa Shokay, qui a collaboré avec les nazis. Des rues et des écoles portent leur nom. Les autorités spéculaient de plus en plus activement sur le thème de l’« Holodomor kazakh », déformant grossièrement les faits historiques. Les forces nationalistes proches du gouvernement ont réclamé directement la reconnaissance de la famine comme « génocide » et la mise en œuvre de la « décommunisation définitive ».

    Sous une clameur destructrice dans le pays, les derniers monuments à Lénine sont démolis, des rues, des quartiers, des villages et des villes entières sont renommés. Une nouvelle vague de cette saleté politique a balayé la république à la fin de l’année dernière. Des dizaines de rues ont été renommées à Ouralsk, Semey (anciennement Semipalatinsk) et dans d’autres villes. A Karaganda, le district d’Oktyabrsky a été nommé d’après Alikhan Bukeikhanov, le chef du parti bourgeois “Alash”, qui, en alliance avec Koltchak et ataman Dutov, a lutté contre le pouvoir soviétique.

    Malgré l’amitié officiellement proclamée des peuples, les dirigeants du Kazakhstan ont constamment réduit la portée de la langue russe, discriminée contre les citoyens russophones. À la fin de l’année dernière, le parlement a approuvé un projet de loi autorisant le placement d’informations visuelles exclusivement en langue kazakhe. D’ici 2025, une traduction complète de l’alphabet kazakh du cyrillique au latin est prévue.

    Ce type de politique a entraîné un exode massif de la population. La part des Russes dans la république a diminué au cours de la période post-soviétique de 38 à 18%. Ainsi, en 2019, 45 000 personnes ont quitté le pays, dont 85 % sont des Russes, des Ukrainiens, des Allemands. Au Kazakhstan, il existe un programme d’État pour la réinstallation des citoyens de la nationalité titulaire dans les régions du nord, à prédominance russophone.

    Les « patrouilles linguistiques » sont devenues un phénomène dégoûtant. Humiliant les habitants de la nation “non titulaire”, leurs participants ont exigé “à la caméra” des excuses pour ne pas connaître la langue kazakhe. Les autorités ont fermé les yeux pendant longtemps. La condamnation lente de telles actions n’a suivi qu’après un large écho dans les médias russes.

    Cette politique a été saluée de toutes les manières possibles par les nombreuses ONG pro-occidentales qui se sont retranchées dans la république. Les autorités elles-mêmes, tout en soutenant l’intégration eurasienne, ont simultanément flirté avec les capitales occidentales. Les relations avec les États-Unis ont atteint le niveau d’un « partenariat stratégique élargi ». Chaque année, la république accueille des exercices militaires conjoints « Steppe Eagle » avec l’OTAN. Avec la participation des Américains, plusieurs laboratoires de biologie ont été construits, dont les recherches soulèvent de nombreuses questions de la part des experts locaux et étrangers.

    En fait, en se pliant aux nationalistes, le gouvernement du Kazakhstan détruit méthodiquement l’opposition de gauche. Tant les communistes que les syndicats indépendants ont été soumis à de fortes pressions.

    Dans ce contexte, une explosion sociale a eu lieu dans le pays. La raison directe en était une forte – deux fois à la fois ! – une augmentation du coût du gaz liquéfié. Avant cela, les autorités avaient annoncé le passage au « market pricing » et le rejet complet des subventions. Le Kazakhstan occidental est devenu un foyer de mécontentement. Premièrement, le gaz liquéfié est particulièrement utilisé ici, servant au chauffage des maisons et au ravitaillement des voitures. Deuxièmement, le carburant est produit dans cette région, grâce aux efforts de plusieurs de ses habitants, mais il a été demandé aux gens de l’oublier, de “se soumettre au libre marché”. Et, troisièmement, les vagues précédentes de la crise ont porté le coup le plus tangible à l’ouest du Kazakhstan, le transformant en un centre d’activité de protestation.

    En quelques jours, l’indignation s’est propagée à d’autres régions de la république. Les manifestations étaient initialement pacifiques. Les manifestants ont exigé des prix plus bas, des salaires et des avantages plus élevés, ont insisté pour revenir à l’âge de la retraite précédent. En solidarité avec les manifestants, les travailleurs de plusieurs champs pétroliers se sont mis en grève.

    Cependant, la situation a rapidement changé et est devenue incontrôlable. Les premiers actes de terreur et de vandalisme ont été commis dans les villes de Zhanaozen et d’Aktau dans la région de Mangistau au sud-ouest du Kazakhstan. Puis les troubles ont dégénéré en violents affrontements à Almaty et dans d’autres villes. En particulier, les travaux des aéroports d’Aktobe, d’Aktau et d’Alma-Ata ont été paralysés. La sécurité du cosmodrome de Baïkonour était menacée. Des groupes de voyous armés ont attaqué les forces de sécurité, saisi et détruit des bâtiments, attaqué des médecins, des pompiers et des civils. Une vague de pillages a déferlé sur les villes.

    Il est clair que les actions destructrices ont été commises par des personnes qui ne sont pas liées à la masse des manifestants. Les groupes criminels utilisent les performances populaires au Kazakhstan pour poursuivre leurs propres objectifs. Ce sont d’abord des cellules islamistes radicales. Leur activité est indiquée par la cruauté démonstrative envers les forces de sécurité. Il s’agissait de couper la tête des gens en uniforme. Les agents des forces extérieures sont également devenus plus actifs. Tout d’abord, à Alma-Ata, qui est traditionnellement considérée comme un bastion d’influence libérale. C’est là que se trouvent les bureaux d’un nombre important d’ONG pro-occidentales. Les criminels associés aux groupes nationalistes se sont finalement démêlés. Ceci est soutenu par des attaques ciblées contre les bâtiments des procureurs et des services spéciaux, leurs incendies criminels, la saisie d’armes, les pogroms dans les magasins et autres lieux publics.

    On ne peut exclure que les actions de toutes ces forces aient été coordonnées à partir d’un seul centre, soucieux de déstabiliser le Kazakhstan. Mais il est impossible de déresponsabiliser les dirigeants de la république pour le fait que les responsables ont toléré les activités des forces pro-occidentales et ont adopté une position conciliante vis-à-vis des islamistes. Le Comité de sécurité nationale du pays a rejeté de nombreuses demandes d’interdiction du salafisme (wahhabisme). Il y avait des prédicateurs au Kazakhstan qui ont été formés en Arabie saoudite et dans d’autres pays arabes.

    Notre pays est obligé de replacer l’ensemble du cours des événements dans un large contexte international. Au cours des derniers mois, la situation militaro-politique près des frontières occidentales de la Russie s’est clairement détériorée. La pression économique, informationnelle, diplomatique et militaire sur notre Puissance n’a fait que s’intensifier. Les médias occidentaux, les diplomates, les politiciens et les représentants de l’OTAN ont plus d’une fois exprimé haut et fort leur “préoccupation” ostentatoire face aux projets d'”attaque contre l’Ukraine” et menacé Moscou de “mesures préventives globales”.

    Dans le contexte de l’aggravation de la situation autour de notre pays, nous avons reçu un coup dur aux frontières sud. Avec le début de la nouvelle année, les adversaires de la Russie sur la scène mondiale ont fortement augmenté les enjeux du jeu sur le “grand échiquier”. Le 2 janvier, la population du Kazakhstan a été choquée par le « cadeau du Nouvel An » des autorités – une hausse des prix du gaz. L’explosion d’indignation a immédiatement été mise à profit par la clandestinité terroriste, dont la direction s’appuie sur l’expérience de combat des djihadistes en Syrie et en Irak. Des actions de grande envergure ont été organisées pour déstabiliser la situation. Les représentants de l’underground ont réussi, d’une part, à se fondre dans les masses de manifestants, d’autre part, à s’appuyer sur des éléments déclassés et criminels.

    À l’heure actuelle, des milliers de personnes ont été victimes d’actes criminels. Des centaines de personnes sont hospitalisées, des dizaines sont en réanimation, il y a des tués. Les voyous interfèrent avec le travail des ambulances et des institutions médicales, utilisent des armes à feu, intimident la population, braquent des magasins et pillent. La nature de leurs actions témoigne de démarches planifiées, coordonnées et financées de l’étranger.

    Le président du Kazakhstan a déclaré l’état d’urgence dans le pays et limogé le gouvernement. Devant l’ampleur des événements et l’intervention de forces extérieures, les autorités de la république se sont tournées vers des partenaires pour obtenir de l’aide. Le Conseil de sécurité collective de l’OTSC a décidé de fournir une telle assistance pour stabiliser la situation en République du Kazakhstan.

    Selon le CPRF, l’introduction des casques bleus de l’OTSC est une mesure forcée, mais adéquate et opportune conçue pour éteindre les flammes du prochain « coup de couleur ». Le Parti communiste de Russie condamne fermement les actions de la réaction internationale et les criminels. Nous considérons comme totalement inacceptables les ingérences dans les affaires intérieures du Kazakhstan et les tentatives de déstabilisation de l’Asie centrale, qui constituent une menace directe pour notre pays.

    Parti communiste de la Fédération de Russie – pour le retour du Kazakhstan à un cours pacifique. Nous considérons que la tâche principale du contingent de maintien de la paix est la protection des installations stratégiques conçues pour assurer la vie normale des citoyens. La population de la république doit être protégée des attaques terroristes des djihadistes qui ont eu recours à des « tactiques d’intimidation ».

    Nous sommes convaincus que la mission de paix de l’OTSC contribuera à stabiliser la situation dans la région de l’Asie centrale. Dans le même temps, nous pensons que le contingent de maintien de la paix ne devrait être utilisé qu’aux fins indiquées. L’implication des soldats de la paix dans les querelles internes des clans et des groupes de pouvoir est inacceptable.

    Ce serait une erreur de la part des dirigeants du Kazakhstan de suivre la voie de la persécution des manifestants pacifiques, en enregistrant tout le monde comme « terroristes » et « militants ». Nous pensons que le gouvernement devrait immédiatement engager un dialogue avec les travailleurs et les politiciens faisant autorité. Répondre immédiatement à leurs justes exigences pour améliorer la situation socio-économique.

    Le Parti communiste note que le moment est venu de mettre un terme aux manifestations de politiques russophobes et antisoviétiques dans la république. Une analyse approfondie des activités des organisations pro-occidentales et des médias est impérative. Pendant des années, tout cela a transformé le Kazakhstan en une arène pour les activités des forces anti-russes, incitant la population à s’opposer à l’amitié avec notre pays.

    Le moment est venu de discuter honnêtement et d’éliminer les causes fondamentales de la division sociale destructrice non seulement au Kazakhstan, mais aussi en Russie. Pour notre pays, un autre signal formidable a retenti que les politiques qui génèrent la division, l’inégalité et la pauvreté submergent inévitablement la patience des gens. Travaillant pour les intérêts des oligarques, jetant des « miettes de la table du maître » aux travailleurs, tout gouvernement sera certainement confronté à l’obligation de répondre de leurs actes. Alors ni la répression sévère, ni l’ivresse du nationalisme, ni les mensonges des partisans de l’antisoviétisme et de la russophobie n’aideront.

    La conclusion la plus importante des événements kazakhs est que les tentatives de la bourgeoisie nationale d’intégrer leurs peuples dans le monde du capitalisme mondial en font des marionnettes de l’oligarchie mondiale. Les intérêts fondamentaux des peuples de Russie, du Kazakhstan et de tous les autres États sont d’abandonner cette politique destructrice. Aujourd’hui, comme jamais auparavant, notre programme « Dix étapes vers une vie décente » et l’expérience unique des entreprises individuelles sont en demande. Pas du capital étranger ou « du cru », mais les travailleurs doivent devenir les maîtres de leur pays !

    Président du Comité central du Parti communiste v

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