Tout à fait d’accord pour ton projet, tu as parfaitement compris : le de rerum naturae d’abord puis la science sans conscience n’est que ruine de l’âme et puis ce savoir partagé qui reconnait que toute connaissance provient de la vie et de la manière dont les êtres humains l’assument… C’est ce que ce blog est en train de devenir… Un jour… (Note de Danielle BLEITRACH)
En réponse à Danielle Bleitrach.
Danielle je rebondis sur ce que tu dis de la culture.
La suite de noms “Moussinac, Georges Sadoul, et tant d’autres quand le parti était celui d’Aragon, d’Eluard, de Joliot-Curie” montre bien que ce que tu vises et qui est ouvert et non limité.
Cela fait plusieurs jours que je rumine dans ma tête l’idée qu’un point très important qu’il nous faudrait à tous ici lecteurs et participants c’est une réflexion SUR LA SCIENCE, LES SCIENCES, leur diffusion dans la formation des individus.
Jean -Marc Lévy-Leblond qui est physicien dirige une revue “Alliage” dont le sous-titre est “Culture, science, techniques”, l’articulation des trois, ce sous-titre est pour moi un programme à la fois de pensée, mais il a été un programme pratique à mon tout petit niveau de prof de lycée avant ma retraite.
Je pense qu’une réflexion de ce type doit être un élément pour comprendre ce qu’il en est de la conjoncture POLITIQUE, de l’impasse où nous sommes, des renoncements auxquels nous avons obéi dans l’enseignement et l’éducation.
Car la science, les sciences sont des activités SOCIALES et le moment que nous vivons atomise les individus, les SUPER-SUPeR -HéROS , les pouvoirs magiques, deviennent des paradigmes.
J’ai encore passé plusieurs heures à l’hôpital cet après midi et demain ce ne sera pas forcément mieux, mais je vais retrouver des notes de travaux que j’avais menés avec des collègues dans mon établissement scolaire : nous faisions venir des universitaires autour de thèmes durant l’année scolaire et nous essayions de voir la science comme une culture.
Or les sciences sont déversées toujours comme des RÉSULTATS et des CALCULS dans la tête des jeunes, jamais comme une production historique, bien peu comme une partie prenante d’une formation esthétique, politique, critique d’individus sur la voie de l’éducation et de l’émancipation humaine.
Quand on voit comment Lénine s’était approprié la science de son temps qu’il avait mise en débat dans “matérialisme et empiriocriticisme” je me dis que nous qui savons bien que ce dont il s’agit c’est du socialisme, et d’un Parti communiste centré sur ce but, nous devrions essayer aussi de travailler sur les sciences, les techniques comme culture.
“On va aux grandes choses en tournant autour” disait Platon, “que nul n’entre ici s’il n’est géomètre” était-il écrit au fronton de l’Académie ; à la lecture du prétendu philosophe rouge brun dont on parlait l’autre jour je me dis que ce ne sont pas d“‘experts” dans des “instituts” dont on a besoin, mais d’un travail intellectuel et esthétique qui éclaire le débat politique, l’organise, le meuve.
Travail collectif que tu nous pousses à faire.
J’ai toujours privilégié dans mes “cours” la partie “épistémologie” du programme, je ne sais si cela pourrait être aussi pour certains ici l’objet d’échanges et de pensée collective, et si cela te semble aller dans “l’esprit” et la pratique de ton blog tel que tu le vois dorénavant.
Je vais m’y mettre sans trop procrastiner si tu es d’accord.
Oui au boulot et creusons vieilles taupes !!
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Daniel Arias
Les techniques et les sciences ont toujours été mêlées à l’évolution de nos société depuis que nous avons décidé d’utiliser les forces naturelles en les détournant à notre avantage, avec un moment historique particulier de sédentarisation et de long développement de l’agriculture.
Il est intéressant de voir comment la transformation des forces de production par les techniques et les sciences ont a leur tour transformé les sociétés et en retour les sciences et techniques elles mêmes.
En particulier dans les transports développant le commerce et les empires en créant de nouveaux besoins ce qui entraînera une explosion de découvertes en mathématiques et en physique lors de l’exploration du monde par les grands navigateurs, ces découvertes faisant reculer l’obscurantisme religieux et annonçant les Lumières.
Et bien plus proche de nous la mondialisation complexe n’est possible que grâce au développement de l’informatique et des réseaux, dont les principes de base furent déjà pensé par Leibnitz mais les moyens de productions de l’époque n’étaient pas adaptés.
Aucune chaîne logistique actuelle et aucun produit financier complexe ne serait possible sans cette révolution du calcul.
Tout comme demain l’optimisation de la production, de la consommation d’énergie et des ressources finies dépendra de la qualité des informations obtenues et de leur traitement. Nous y entrons avec l’industrie 4.0.
La culture scientifique permettra de combattre certaines forces qui souhaitent renvoyer une partie de l’humanité vivre à la campagne comme au XVIIe siècle, c’est il me semble un peu le son de cloche que fait sonner depuis un certain temps un personnage comme Jean-Marc Jancovici.
Il se base sur un discours scientifique et technique mais semble préparer le terrain idéologique pour le grand renoncement.
En gros il y en aura pas pour tout le monde certains auront droit à la modernité des villes et les non nécessaire retourneront planter des choux à la campagne.
Un peu comme GreenPeace ils sont dans des sphères d’influence du centre impérial américain, directement soutenus comme un bon nombre d’influenceurs du cercles young european leaders organisation déclinée également en France dont notre président a également fait partie.
Le nucléaire civil devrait fournir un beau cas d’école.
Daniel Arias
Né sous une bonne étoile !
Nikolaï Stepanovitch Tchernykh (Николай Степанович Черных)
Tel les rois mages en quête du miracle il observait le ciel et en particulier les astéroïdes,
dont il allait en découvrir 537.
Né le 6 Octobre 1931 dans la Ville d’Usman, en Union Soviétique.
Son père un ouvrier mécanicien superviseur de la brigade des tracteurs et sa mère archiviste travaillaient dans une ferme collective dans la région d’Irkoutsk.
Son père sera tué lors de la Grande Guerre Patriotique.
Nikolaï enfant s’intéressait à l’astronomie et avait construit son propre télescope pour observer les étoiles depuis le toit de la maison.
En 1954 il termine son service militaire dont il sort lieutenant puis il entre à la faculté de physique et mathématiques à l’institut pédagogique d’Irkoutsk. Il y rencontre Lyudmila Ivanova qu’il épouse en 1957, ils travailleront ensemble toute leur vie.
La tradition veut que les découvreurs donnent des noms aux astéroïdes, parmi ses hommages se trouvent: (1836) le cosmonaute Komarov, (2792) Ponomarev un concepteur d’instruments d’optique, (2644) Victor Jara découvert le 22 septembre 1973 quelques jours à peine après l’assassinat du chanteur communiste chilien, (2293) Guernica, (2362) Mark Twain, (3009) Coventry ville jumelée avec Stalingrad, et une multitude d’autres lieux, poètes, écrivains et scientifiques.
Cet astronome né sous une si belle Étoile Rouge, dans le pays du réalisme socialiste, de la science et de l’énergie a pu comme des milliers d’autres enfants d’ouvriers et paysans accéder au savoir et appliquer ses connaissances.
Un pays qui donnait les moyens aux enfants de développer leur potentiel et leur curiosité.
Comme avec l’invention des cercles mathématiques pour des enfants qui aimaient les maths et qui souhaitaient en faire en dehors des cours, pour leurs loisirs, des livres et des revues en abondance, une production audio visuelle de grande qualité,…
Comme quoi la science produit aussi de belles histoires, elles bien réelles.
Une Étoile Rouge que les communistes devraient réapprendre à regarder, à étudier non pas comme un astrologue mais comme un astronome.
Bon réveillon !
Avant de reprendre nos recherches de plus belle en 2022.
En russe:
http://person.lib48.ru/chernykh-nikolaj-stepanovich
En Français (moins complet):
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nikola%C3%AF_Tchernykh