Voici encore un article de fond, un interview par Andrei Doultsev paru dans la Pravda du philosophe et éditeur Aymeric Monville et je vous propose que ce soit l’avant- dernier durant la période de Noël et que nous nous contentions de reprendre les analyses et de les discuter. Notre blog a en effet publié un certain nombre d’articles fondamentaux qui méritent approfondissement autour du socialisme et il est peu vraisemblable que nous ayons eu la disponibilité pour les avoir tous lus et étudiés. Donc donnons-nous ce temps de réflexion autour de cette série importante, j’en rappelle quelques auteurs Franck Marsal, Jean-Claude Delaunay, Novikov, quelques éclairages sur Cuba et le socialisme. Il y aussi quelques textes que j’ai écrits sur le sujet et que l’on trouve dans ce blog sur la relation individu société, sur l’anthropologie et l’interview à la Pravda. Il nous reste à publier un texte de Samir Amin qui date de 2010 mais qui est susceptible en ces temps d’inflation d’éclairer “la guerre des devises” et qui témoigne de ce que l’ébranlement, l’impossibilité pour le socialisme chinois de suivre un “modèle” datait bien de la crise financière de 2008. Tout cela renvoie me semble-t-il à ce que met en évidence Aymeric dans cet interview, l’impossibilité pour la pensée marquée par le capitalisme de mesurer ce qu’est la rupture socialiste, une interprétation toujours à partir de finalités qui ne sont pas les siennes. Durant la trêve des confiseurs nous ne publierons que les commentaires et quelques textes fruits de lectures, de cinéma ou constats sur l’actualité. Nous rappelons la philosophie de notre blog : aucun texte n’est une parole “officielle” mais tous méritent débats et réflexions par rapport au socialisme et au rôle des partis communistes. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)
No.140 (31200) 21-22 décembre 2021
1ère page
Auteur : Aymeric MONVILLE
Aymeric MONVILLE, philosophe, directeur de la maison d’édition “Delga”, s’entretient avec Andreï DOULTSEV, correspondant de la “Pravda” dans les pays d’Europe occidentale, sur les problèmes de perception de l’héritage historique et théorique de Staline dans l’historiographie d’Europe occidentale.
– Vous venez de publier un livre sur Staline, Et pour quelques bobards de plus. Quel est, selon vous, le problème de la perception de Staline en Occident aujourd’hui ?
– En Occident, l’analyse historique, si l’on peut l’appeler ainsi, est basée sur des comparaisons entre Hitler et Staline, ce qui est nécessaire avant tout pour justifier la “démocratie occidentale”. La vision de la Seconde Guerre mondiale repose sur la relégation au second plan de la collusion objective entre le capitalisme occidental et le nazisme, qui sont en fait les deux faces d’une même formation économique à des stades différents de la situation politique, et sur l’utilisation du terme “totalitarisme”, qui n’a aucun fondement dans les faits, comme outil de propagande et d’idéologie pour montrer que l’Allemagne nazie et le “stalinisme” sont les principales menaces pour la société des “valeurs occidentales”.
Avec mon livre, je veux ramener la vision marxiste des choses dans l’espace public. C’est-à-dire sur la collusion entre les démocraties occidentales et le nazisme, une notion qui a souffert en Occident sous l’influence de l’anticommunisme violent de l’après-guerre, qui s’est imposé aussi en France, pays qui est le maillon faible de la construction politique de l’Occident. En effet, la France est le pays de la Commune, le pays d’un mouvement ouvrier très fort, un pays qui (avec l’Italie) avait le parti communiste le plus fort de l’autre côté du monde socialiste. Il est donc intéressant d’analyser ici l’évolution de la vision de l’URSS et de l’ère stalinienne.
On nous a imposé le Livre noir du communisme, qui, en raison de sa faiblesse intellectuelle, a fait l’objet de critiques internationales extrêmement négatives de la part de la communauté académique. Mais ce livre a été écrit précisément en France pour commencer à changer la façon dont les choses sont perçues dans la communauté scientifique. Si en Amérique latine, on laisse traditionnellement les marxistes cantonnés à l’université quitte à les faire encercler par les chars en cas de besoin, en France les marxistes-léninistes n’y sont traditionnellement même pas tolérés. Il existe ici une autre tradition révolutionnaire, qui a été confirmée il y a quelque temps par l’exemple du mouvement des “gilets jaunes”. C’est pourquoi les intellectuels se battent avec acharnement et tentent de changer les esprits avec des “méthodes douces” de l’intérieur.
Et cette bataille intellectuelle pour les esprits est menée par une méthode infantile consistant à diaboliser un phénomène aussi banal que le “culte de la personnalité”. Néanmoins à en juger par le résultat, cette méthode a jusqu’à présent été efficace pour déformer la conscience. La diabolisation fait partie de la construction d’une image d’apocalypse, de Staline comme “tyran rouge”, le “bourreau de Katyn”. En fait, tout cela sert la propagande antisoviétique, dénigrant l’URSS et aggravant la russophobie. C’est là que l’attitude amicale et la gratitude des Français envers le peuple soviétique sont une épine dans le pied des anticommunistes de tous bords, car Maurice Thorez a dit un jour : “Jamais le peuple français ne fera la guerre à l’Union soviétique”. Cette déclaration de Thorez est associée principalement aux sacrifices consentis par le peuple soviétique sur l’autel de la Victoire dans la lutte pour la libération de l’Europe du fascisme.
Lorsque l’année dernière, aucun représentant de la Fédération de Russie n’a été invité aux célébrations du 8 mai en France, c’est avant tout un affront à la mémoire de l’exploit soviétique, la mémoire des 27 millions de victimes du peuple soviétique dans le massacre déclenché par l’Allemagne hitlérienne. La diabolisation de Staline contribue certainement à cette hystérie. Cela se reflète dans les sondages : alors qu’à la fin de la guerre, la plupart des Français étaient convaincus que c’était l’Union soviétique qui avait joué le rôle décisif dans la défaite du nazisme, la situation est aujourd’hui inversée : la plupart des gens pensent que ce sont les États-Unis qui ont gagné la guerre.
C’est principalement une conséquence de l’influence d’Hollywood. Les films américains ont fait croire que ce sont les Etats-Unis qui sont venus libérer la France, alors qu’ils sont venus imposer l’opération Overlord (nom qui signifie “suzeraineté”), qui visait à vassaliser la France dans l’intérêt des Etats-Unis. Mais nous devons notre indépendance relative à un parti communiste fort qui a participé activement à la lutte contre l’occupation nazie.
Il convient également de noter que c’est le général de Gaulle (un fait que peu de gens mentionnent, car ils n’écrivent généralement que sur ses mérites) qui a permis la rénovation des murs de la chapelle du Mont-Valérien, près de Paris, où de nombreux résistants ont été fusillés. Car les murs étaient remplis de “Vive Staline !”, tracés par les résistants avant d’être fusillés. Pour le général de Gaulle, c’était gênant car il est clair que le rôle des communistes dans la Résistance est écrasant et qu’il fallait en quelque sorte effacer les traces de cette mémoire.
– Bien que dans les municipalités où les communistes sont restés au pouvoir dans les années d’après-guerre, des places et des boulevards portant le nom de “Stalingrad” ont été préservés…
– Il ne fait aucun doute que le rapport de Khrouchtchev au XXe Congrès du PCUS a influencé le Parti communiste français. Néanmoins, le PCF est resté un parti qui n’a pas immédiatement accepté les parties du rapport qui semblaient tout simplement insensées (par exemple, que l’URSS n’était prétendument pas prête pour la guerre). Les communistes français ont spontanément refusé de répudier Staline. Mais à la fin, le révisionnisme a quand même gagné, et aujourd’hui il est très fort. Pour les vrais communistes, cependant, la question n’est toujours pas résolue.
– En tant que membre du Comité Honecker pour les prisonniers politiques – dirigeants de l’ex-RDA persécutés en RFA après la chute du Mur, pensez-vous que cette bataille contre Staline par la pseudo-gauche européenne (Verts, sociaux-démocrates, chaîne ARTE) est une extension du révisionnisme historique visant à réviser les résultats de la Seconde Guerre mondiale, initié par des historiens et des politiciens de la RFA ?
– Le meilleur exemple en est le documentaire d’ARTE sur Katyn, dans lequel des “historiens européens faisant autorité” font sérieusement référence à des documents remis à la Pologne par Eltsine, dans lesquels on pouvait lire “KPSS” (PCUS) au lieu de “VKP(b)” en 1940, preuve d’une falsification historique grossière. Il en va de même pour le complexe commémoratif de Mednoe, où plusieurs Polonais effectivement exécutés (personne ne le nie) auraient été, selon la version officielle de Gorbatchev et Elstine, enterrés et dont les corps n’ont jamais été retrouvés. Malheureusement, seuls les passionnés d’histoire sont conscients de ces divergences.
Mais ce qui est bien plus effrayant que cette controverse historique, c’est le fait que le film ne reconnaît pas les véritables frontières de la Pologne moderne. Dire que Staline a “envahi” la Pologne après le pacte germano-soviétique est incorrect. Ce sont les terres biélorusses et ukrainiennes qui ont été saisies par les Polonais après la guerre civile russe. La question des frontières de la Pologne est importante pour les Allemands. Cela signifie que pour les revanchistes allemands, la Pologne doit être repoussée vers l’est. L’Allemagne pourrait alors revendiquer les territoires de l’actuelle Pologne occidentale, ce qui ouvrirait la porte à un nouveau “Drang nach Osten”.
On peut bien sûr arguer que les hommes politiques d’aujourd’hui ne connaissent pas l’histoire et ne s’y intéressent pas, mais je pense que c’est parfois une ruse, car parmi eux, il y en a qui la connaissent très bien. Car lorsque l’Europe annonce des sanctions contre le Belarus le 22 juin, je pense que les responsables politiques savent ce qu’ils font. En parlant du financement éhonté des mouvements nazis en Ukraine, nous pouvons sans risque parler d’un nouveau “Quatrième Reich”, c’est pourquoi la solidarité avec les communistes allemands est essentielle. Nous pouvons voir à quel point le Parti communiste allemand (DKP) est persécuté, il en va de même pour “Junge Welt”, qui pour moi, comme la Pravda, est la référence de la pensée marxiste aujourd’hui. Mais Junge Welt en RFA est en fait en danger d’extinction.
L’année dernière, même l’Association des victimes du régime nazi (VVN) a été attaquée en Allemagne sous prétexte d'”extrémisme”. La création du comité Honecker en France était certainement symbolique, car c’est ce communiste qui a été emprisonné par les autorités ouest-allemandes au début des années 1990 dans la même prison de Moabit où les nazis l’avaient jeté dans les années 30. La justice ouest-allemande savait exactement ce qu’elle faisait. Nous devons défendre les communistes partout, dans le monde entier, face à la répression anticommuniste.
– Êtes-vous d’accord pour dire que derrière l’attaque contre Staline se cache une attaque contre l’antifascisme et les idées du socialisme en général ?
– Pour vous donner un exemple, j’ai eu une collaboration très importante avec l’immense écrivain Domenico Losurdo. J’ai traduit son œuvre de l’italien au français et facilité la traduction de ses livres dans d’autres langues européennes et c’est là que j’ai rencontré la censure. Alors que Losurdo critiquait le libéralisme, il était publié par des éditeurs anglais, entre autres. La critique du libéralisme est parfaitement autorisée.
Mais dès que Losurdo a pris la défense du socialisme réel, et même de la Chine, les Anglais ont cessé de le publier. C’est de la censure. Il ne s’agit même pas de la personnalité de l’auteur, mais du rejet de certains thèmes – la pensée léniniste et une orientation claire vers le socialisme comme modèle social. Les gauchistes se réfèrent à toutes sortes de stéréotypes trotskystes – “bureaucratie du parti”, etc. – pour éviter de parler de la construction du socialisme réel.
– L’un des livres récemment publiés par votre maison d’édition est un ouvrage des historiens italiens Daniele Burgio, Massimo Leoni et Roberto Sidoli sur la collusion de Trotsky avec les nazis, sur des documents jusqu’alors inconnus du deuxième “procès de Moscou” (contre Piatakov et Radek).
– Ce livre me semble absolument nécessaire car il parle du deuxième “procès de Moscou” en janvier 1937 et fournit des preuves irréfutables de la coopération de Trotsky et du centre trotskyste en URSS avec les nazis. J’insiste sur le mot “irréfutable”, étant donné que le rapport Khrouchtchev a remis en question toute cette période.
Bien sûr, la période des purges du Parti avait ses points sombres, mais il est nécessaire de faire la distinction entre les activités du commissaire Yejov et la “Yejovshchina” et les “procès de Moscou”. Le problème est que la “Yejovshchina” et ensuite le rapport de Khrouchtchev au 20e Congrès ont défiguré les “procès de Moscou” : le terme est devenu en Europe un synonyme de procès truqué.
Par cette publication, je veux démontrer que les seconds “procès de Moscou” en particulier étaient justifiés. Ceci est confirmé par l’état des sources de l’affaire, que l’on ne peut nier ; c’est aussi un problème avec les archives de Trotsky, et le caractère contradictoire de ses textes de l’époque, de ses déclarations devant la Commission Dewey. Le livre rassemble soigneusement les bourdes de Trotsky, ses lettres jusqu’alors inconnues, qui ont été retrouvées dans les archives et qui prouvent, par exemple, qu’il était en contact avec Radek, bien que tous deux l’aient nié.
Le sujet principal de l’enquête des historiens était un vol secret de Youri Piatakov rendant visite àTrotsky à Oslo le 10 décembre 1935. Nous avons toutes les preuves que les autorités norvégiennes ont menti en le niant. Piatakov profite d’une mission officielle pour rencontrer Trotsky : en décembre 1935, il s’envole pour Berlin sur les instructions du parti afin de trouver des fournisseurs de biens industriels (après l’arrivée au pouvoir des nazis, les relations économiques entre l’URSS et l’Allemagne, qui étaient plus qu’intenses à la fin des années 1920, sont encore maintenues pendant un certain temps). Ainsi, de Berlin, Piatakov s’est rendu chez Trotsky à Oslo pour une rencontre d’une journée, qui n’aurait pu se faire sans la complicité des autorités allemandes, qui lui ont accordé un visa.
La question est plutôt de savoir pourquoi Piatakov a accepté une telle action, sachant qu’il était sous la surveillance de l’ambassade soviétique. Parce que Trotsky l’a mis devant le fait accompli d’une alliance avec les nazis. Et parce que Piatakov a décidé de rencontrer Trotsky à tout prix et à un tel risque, parce que de leur point de vue il y avait une possibilité de coup d’Etat en URSS.
Autre exemple : en 1939, Trotsky prend position en faveur de l’indépendance de l’Ukraine, publie quatre articles où il se passionne soudainement pour le sujet, soutenant les nationalistes et sachant pertinemment que l’Ukraine est la clé permettant aux Allemands de s’emparer du Caucase et des plateformes pétrolières de Bakou. Ces faits doivent être mis en contraste avec les trotskystes actuels et les gauchistes occidentaux. Anti-staliniens, suivant la ligne de Trotsky, ils défendent aujourd’hui l’Union européenne avec les sociaux-démocrates.
– Dans votre livre Et pour quelques bobards de plus,vous revenez également sur le chiffre réel des répressions en URSS, rejetant les absurdités sur les “centaines de millions d’exterminés”… Dans quelle mesure votre livre peut-il faire une percée pour changer l’équilibre des forces dans la bataille pour la vérité historique ?
– J’aime participer à des débats, en profitant de la moindre occasion et de la moindre plateforme. Mais étant donné la stratégie de l’Occident contre l’URSS et Staline, j’ai peu d’espoir. Dans le cas de notre nouveau livre, Le vol de Piatakov, nous prouvons à nos adversaires la justesse historique des “procès de Moscou”. De plus, si vous lisez les documents de ces procès, vous verrez qu’il est impossible d’inventer autant de preuves.
Mais, en fait, qu’y a-t-il à prouver ? Si, en décembre 1935, Trotsky s’est vanté que Piatakov était venu lui rendre visite en Norvège, Trotsky a ensuite fait un faux témoignage à la Commission Dewey en disant que, pendant son séjour en Norvège, il était tombé à skis et n’avait pu rencontrer personne. Oui, il y a eu une chute, mais elle s’est produite dix jours plus tard, après la visite de Piatakov. Nous avons également prouvé l’invalidité des rapports de l’aéroport d’Oslo, où l’on jouait sur les mots “aucun avion étranger n’est arrivé”. Mais Piatakov est arrivé de Berlin dans un avion norvégien.
Plus loin : le journal de Trotsky a été publié jusqu’en 1935, mais ses notes des dernières années n’ont jamais été publiées… Nous révélons tous ces faits, ce qui nous fait grand plaisir. Notre tâche principale est de rétablir la justice historique avec une approche qui est ouverte même aux non-marxistes. Je pense qu’à long terme, nous prendrons le dessus.
– Cette année, une édition de Mein Kampf d’Hitler, commentée par des historiens, a été publiée en France à 55 000 exemplaires, ce qui constitue un record à ce jour. Dans le même temps, personne ne publie les œuvres de Staline, et il est extrêmement rare de trouver Lénine et Marx sur les étagères…
– Cela dit, les textes de Staline sont extrêmement importants et contemporains – ses écrits sur la linguistique, sur la question nationale et sur les problèmes du socialisme en URSS devraient être étudiés. Il est nécessaire d’étudier Staline en tant que théoricien. J’ai lu avec grand intérêt le livre de Viktor Trouchkov intitulé Staline comme théoricien et j’ai beaucoup de respect pour l’énorme travail qu’il a accompli.
En France, nous en sommes loin, il faut d’abord étudier le rôle historique de Staline, comprendre l’organisation du Pays des Soviets, l’architecture de la percée économique des cinq premiers plans quinquennaux, le rôle des mécanismes de marché dans le passage du capitalisme au socialisme. Tout cela fait partie de l’analyse dont nous avons besoin en France.
Nous ne publions pas les œuvres des classiques du marxisme-léninisme chez Delga, ce n’est pas notre format, mais nous allons publier, par exemple, les transcriptions des “procès de Moscou” afin de dénoncer les mensonges de l’Occident selon lesquels ils auraient été truqués. Beaucoup ici ont la fausse idée qu’après le meurtre de Kirov, Staline, tel un tyran fou, a appuyé sur tous les boutons à tous les étages. C’est absurde.
Prenez par exemple le procès Dimitrov dans l’Allemagne nazie : face à l’anarchie absolue et au régime terroriste nazi, Dimitrov s’est défendu courageusement et aucun Göring n’a pu lui prouver quoi que ce soit. Alors pourquoi Piatakov et Radek, qui disposaient de tous les moyens de défense, n’ont-ils rien fait face à la justice démocratique socialiste ?
Sans aucun doute, la période stalinienne est contradictoire, mais en la considérant, il faut comprendre que Staline était un homme doté de la plus grande responsabilité politique pour le destin du monde au XXe siècle. Oui, Staline était un homme de contrastes, qui a parfois dû faire des choix politiques difficiles. Mais le fait que les livres de ce “merveilleux Géorgien”, comme l’appelait Lénine, ne soient pas publiés en Europe aujourd’hui est problématique.
– Pourquoi Staline reste-t-il la première cible des anticommunistes de tous bords ?
– Jean Paul Sartre a dit un jour qu’après les événements hongrois de 1956, la bourgeoisie a poussé un soupir de soulagement : elle a trouvé quelque chose à critiquer “derrière le rideau de fer”. Avant 1956, la bourgeoisie était constamment attaquée unilatéralement en raison de l’injustice de la société capitaliste, de son désordre interne, mais en 1956, ils ont vu qu’il y avait un conflit au sein du bloc socialiste – et ils ont joué cette carte. C’est toute la tragédie du vingtième congrès.
Pour la bourgeoisie, Staline est devenu après la guerre une sorte de monolithe qu’il fallait détruire à tout prix. Ils ont financé les récits des “horreurs du Goulag” pour justifier leurs propres crimes. Alors que le système pénitentiaire soviétique, basé sur la rééducation, dans lequel il y avait des bibliothèques, des activités culturelles et des soins (Soljenitsyne lui-même y a été guéri d’un cancer), n’est pas comparable aux camps de la mort nazis, qui sont à proprement parler des camps d’extermination.
De même, il est faux d’appeler Staline le “tsar rouge” – il ne l’a jamais été, il est resté un bolchevik, un léniniste jusqu’à la fin de ses jours. Staline est l’image collective de ce que les anti-communistes ne peuvent accepter. L’expérience soviétique, Staline, dans une certaine mesure le succès de la Chine d’aujourd’hui, est un casse-tête pour les capitalistes. Pour eux, c’est une matrice incompréhensible. Ils sont incapables de comprendre les raisons du miracle économique et militaire de l’URSS de Staline. La haine de Staline nous donne, à nous marxistes-léninistes, la clé pour comprendre la haine des impérialistes envers toute forme d’organisation de la société plus moderne que le capitalisme.
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Renaud Bernard
Staline représente tout ce que les communistes n’arrivent pas à accepter.
Enfin pas tous. Les anticommunistes, eux, l’acceptent et s’accommodent fort bien de Staline, qui apporte de l’eau à leur moulin. C’est aux communistes qu’il appartient de tarir le flot qui fait tourner la roue des calomnies déversées contre le socialisme, pour la plupart adossées à ce que fut le régime soviétique, surtout à l’époque de Staline.
Sont convoqués aussi à l’instruction de ce procès en sorcellerie le communisme de guerre, le Holodomor, le Grand Bond en avant, les Khmers rouges, Tienanmen, etc. L’histoire du socialisme s’y prête, mais c’est oublier que l’histoire du capitalisme regorge de sang versé. Versé depuis des millénaires, avec une intensification à l’échelle des moyens techniques mis à la disposition des exploiteurs. Sur ce plan la Révolution industrielle, qu’on doit au demeurant regarder comme irréversible, leur a apporter de quoi atteindre des sommets dans l’horreur. Alors que le stalinisme ne fut qu’un stade de l’évolution du régime soviétique, limité dans le temps et sanctionné par un congrès révélateur, le capitalisme, quel que soit le régime encadrant ce type d’économie, même sous le masque de la démocratie représentative, montre la constance de son essence profonde.
Alors qui est bien placé pour donner des leçons de morale, et qui pour en recevoir ? L’histoire ne tranche pas, ce n’est pas son rôle. Y recourir pour justifier l’excellence de buts politiques est un exercice périlleux, en attendre des satisfécits un rêve puéril. L’histoire n’est pas un outil. Elle ne déteste rien tant que le déni de réalité.
Les communistes, trop souvent, ont du mal à accepter que leurs aînés se soient fourvoyés par leur soumission à Staline. Thorez, Duclos furent staliniens. Ce n’est pas à leur gloire, et par contraste des hommes comme Souvarine ou Monatte se trouvent grandis par l’antériorité de leur dénonciation, et de leurs choix politiques, qui en découlaient. Pour autant le PCF, en tant que parti, a tiré un trait, tardivement mais tiré tout de même, sur ce passé que, néanmoins, il ne faut pas occulter. Être stalinien n’y est plus un gage d’orthodoxie mais un signe de la difficulté à penser contre soi-même.
Danielle Bleitrach
Bon voilà qui est clair et ce que j’avais perçu se vérifie: Bernard RENAUD n’est pas une âme innocente mais ses références sont Souvarine et Monatte ,comme quoi rien de tel que STALINE pour faire sortir le loup du bois… Je préfère ça…
pour SOUVARINE ilne s’agit pas du héros de GERMINAL mais de celui dont Branko Lazitch résume ainsi le parcours : « il traita au cours de sa vie d’un seul sujet, du communisme. Il l’aborda en tant que leader communiste-révolutionnaire (1917-1923), en tant que communiste opposant et dissident (1924-1934) et finalement en tant qu’anticommuniste » Cela ditje n’ai pas envie non plus de me lancer dans une étude comparée de ses mérites pas plus que de ceux de MONATTE- une des figures du syndicalisme révolutionnaire qui suivit le parcours de Souvarin- , jean Pierre PAGE a tenté récemment de le remettre au goût du jour, je vous renvoie à cet avis éclairé… J’ai une vision assez limitée du syndicalisme.
Renaud Bernard
Je voudrais, Danielle, préciser quatre points :
– Renaud est mon prénom et Bernard mon nom. On met habituellement le prénom avant le nom.
– Souvarine et Monatte ne sont pas mes références, mais ce sont tout de même deux personnalités remarquables du mouvement ouvrier. Les citer n’est pas les approuver en tout. On peut critiquer leur parcours, leurs idées, mais c’était leur choix, libre comme tous les choix, comme entrer dans un parti ou le quitter. Souvarine lui fut exclu du PCF : on ne saura jamais s’il y serait resté malgré tout. Vous-même, Danielle, l’avez quitté librement, après y avoir subi des avanies. Souvarine, démissionnaire du bureau politique en février 1924 et exclu du PCF en juin, dut sans doute à ce traitement éclair d’en être épargné.
Monatte, que Robrieux dans son ‘Histoire intérieure du parti communiste’, évoque avec chaleur, fut lui aussi exclu du PCF. Comme syndicaliste CGT – il s’opposa à la scission décidée par la minorité au congrès de décembre 1921 – et militant communiste, il montra une certaine trempe. Il défendit Souvarine contre Treint, et préféra par conviction garder sa liberté quitte à devoir reprendre son métier de correcteur d’imprimerie, ce qu’il fit après son exclusion du PCF fin novembre 1924.
– l’innocence de mon âme n’est pas le sujet. Ça n’a aucun intérêt. L’âme est un concept théologique ou psychanalytique, or ici il ne s’agit que de politique, dans une perspective d’ailleurs où la théologie a peu de place. Quant à la psychanalyse, ses éventuels avis sur mon âme ne sauraient appartenir qu’à ceux devant qui je me serais allongé – au sens propre, sur un divan. Par ailleurs l’innocence est un concept juridique : or, en pays de droit, nous sommes tous innocents. Nous ne pouvons que le rester, puisque nous ne faisons ici qu’échanger des idées par écrit et que cette activité n’a rien de répréhensible quoi que nous écrivions.
– Susciter un débat ne peut que me réjouir. Comme vous, je préfère ça. Par exemple à propos de la thèse de Souvarine, pour qui le marxisme et le léninisme sont deux entités séparées et sur bien des points discordantes, ou de la thèse de Monatte, pour qui le PCF, et non lui-même, s’était éloigné du communisme ou plutôt de ce qu’il aurait dû être.
Danielle Bleitrach
Philippe Robrieux comme Annie KRIEGEL que j’ai côtoyé au comité NATIONAL du CNRS est une autre référence que nos lecteurs ne connaissent pas nécessairement; il fit partie comme KOUCHNER et d’autres des “italiens” de l’UEC. J’explique dans mes mémoires la rencontre entre Togliatti et Thorez et la manière dont le premier ne voulut pas s’opposer au rapport KHROUCHTCHEV mais à l’inverse de BERLINGUER qui lui accepta de soutenir Mitterrand contre MARCHAIS et d’accueillir, soutenir l’opération menée par RIGOUD (HERMIER et d’autres ralliés ou alliés avec le trotskisme), Togliatti ne soutint pas l’opération CASANOVA SERVIN contre Thorez. Il suffit de lire mes mémoires pour un peu mieux approcher les bases de l’Eurocommunisme et pour mesurer que je n’y mène aucun procès, je dis des faits, des témoignages d’autres observés de visu.Je n’ai jamai eu le goût des procès mais la passion de comprendre tout en étant claire sur le point de vue que je représente. Ce que même MAX WEBER reconnait comme le point de vue du chercheur qu’il faut avoir le courage de poser avant toute appréciation historique.
A l’inverse, Robrieux voulut se reconvertir en historien du communisme mais son impartialité en matière d’histoire du PCF a posé problème même aux autorités académiques, tant les faits y étaient torturés . Je ne vous reproche rien mais je sais maintenant- et je préfère- quelles sont vos références politiques.
Martin
Novossibirsk, la mémoire de Joseph Vissarionovich Staline a été honorée.
Des œillets rouges ont été déposés au monument national du généralissime, qui a été installé sur le territoire des locaux du comité régional du Parti communiste de la Fédération de Russie.En plus de l’article : galerie de photos Matériaux connexes
https://kprf.ru/media/images/newsstory_illustrations/daylist/48f464_dsc_5152.jpg
Ivan Stagis.
2021-12-21 12:56
Le secrétaire du comité régional du Parti communiste de la Fédération de Russie Alexeï Rusakov a prononcé un discours solennel :
– Aujourd’hui, nous célébrons le 142e anniversaire de la naissance de Joseph Vissarionovich Staline. Au fil du temps, les attaques contre cette personne restent toujours aussi violentes. C’est un processus naturel – l’ennemi politique ne peut pardonner le fait que la plus grande victoire sur le fascisme a été remportée sous le nom de Staline. Pourquoi les pays occidentaux sont-ils si furieux ? Parce que la plupart d’entre eux se sont rendus à la merci d’Hitler, et seule l’Union soviétique, sous la direction de Staline, a résisté, résisté et gagné.
Le communiste a noté que l’anniversaire de Staline est l’occasion d’étudier à nouveau l’héritage théorique du dirigeant soviétique, l’histoire du pays de cette période. En effet, après le discours d’Alexei Rusakov, le célèbre discours de Staline du 25 mai 1945 a été inclus – son discours sur le peuple russe.
– Vous ressentez un sentiment particulier lorsque vous écoutez ce discours, vous êtes imprégné du sentiment de sa force intérieure et de sa joie de la Victoire dans une guerre terrible. Toute la vie de Joseph Vissarionovich a été tissée des épreuves les plus dures, un travail auquel une personne ordinaire ne peut pas résister, – a déclaré dans son discours le vice-président de l’Assemblée législative Vladimir Karpov.
Après les discours des membres du comité régional du Parti communiste de la Fédération de Russie, la cérémonie de remise des cartes de fête et des certificats d’honneur a commencé. Huit personnes ont rejoint les rangs des communistes – ce sont des représentants de différentes professions, des ouvriers et du personnel militaire aux artistes. Vitaly Semenovich Stavnichy a reçu une lettre de remerciement et une médaille commémorative pour sa grande contribution à l’éducation civilo-patriotique de la jeunesse et à la préservation de la mémoire du passé héroïque de notre patrie, pour son travail actif dans la branche du 1er mai du Parti communiste de la Fédération de Russie et à l’occasion de son 90e anniversaire.
A la fin de la réunion, tout le monde a pu déposer des fleurs au monument national à Staline.
Ce texte en réponse à ceux qui ont tiré un trait sur Staline parmis le Pcf en particulier.Beaucoup de régions en Russie ont fêté le 142 ème anniversaire de Staline .
Allez voir un peu le site du KPRF et vous vous rendrez compte que Staline et aussi Lénine sont loin d’être oubliés.
SMILEY
sur Souvarine et Albertini par l excellente Annie Lacroix-Riz
https://blogs.mediapart.fr/xipetotec/blog/130319/boris-souvarine-georges-albertini-et-l-institut-dhistoire-sociale
Danielle Bleitrach
MERCI et voilà qui ne dépare pas avec les autres références comme MONATTE ET ROBRIEUX, deux remarques: 1) comment le PRCF qui sait à travers les travaux d’Annie LACROIX RIZ, la vigilance de gens comme LANDINI et ALLEG qui sont intouchables, peut-il s’acoquiner avec quelqu’un qui non content d’avoir négocié la sortie de la CGT de la FSM pour participer au syndicalisme européen, à la fois se réclame de MONATTE et du syndicalisme révolutionnaire de celui-ci, a pour principal ennemi le PCF,etla CGT ,qui flatte à la fois l e KKE et s’introduit dans l’ambassade de Chine à PARIS en utilisant un adhérent de la FI ? France insoumise qui demeure très ambigüe sur l’anti-impérialisme comme on me répondrale secteur international du PCF,mais qui est forcé à avancer alors qu’il y a recul de la FI dans ce domaine comme d’autres… Il y a dans tout ça beaucoup d’incohérence ? On peut accepter l’évolution mais pas quand on prétend écrire un livre anti-impérialiste en continuant à entretenir les ambiguïtés en donnant raison à tout le monde. 2) Je ne confond pas Aymeric Monville et GASTAUD avec ces gens-là mais à force de complaisance avec des gens qui par ailleurs sont plus que suspects comme B.G, Ils sèment le doute alors que je ne les ai jamais eux-mêmes surpris dans le moindre écart? même sije suisloin d’êtreconvaincue par l’idéed’Aymeric sur la réunification avec le trotkisme quand il aura accepté une autocritique…j’ai déjà dit que je ne mettais pas tous les trotskistes dans le même panier, il n’empêche leur antisoviétisme est loin d’être négociable par l’exposition des faits. 3) je considère que quoique l’on puisse reprocher au PCF l’immense majorité de ses militants demeure loin de cet univers infiltré par le patronat, c’est dire la force de ce qui avait été construit… 4) Personnellement, dans les actions que je mène pour Cuba, je ne demande pas leurs opinions à ceux qui veulent agir mais je constate qu’il y a ceux qui agissent et ceux qui torpillent et c’est ça qui crée la limite dans l’action 5) autre chose est le débat idéologique et théorique qui est beaucoup plus exigeant …
Renaud Bernard
Merci SMILEY pour votre contribution, qui nous éclaire sur une partie du parcours de Boris Souvarine après sa période communiste. Elle montre l’importance de l’activisme anticommuniste et ses réseaux, financés par la grande bourgeoisie et les Etats opposés aux Etats socialistes, représentés pendant la Guerre froide par l’URSS et les pays du bloc soviétique.
Cette guerre est finie. Le fonds de commerce de ces réseaux ayant disparu, ils n’ont plus lieu d’être. Ils sont désormais, comme l’URSS, entièrement dans le champ de compétence des historiens. Ils font leur travail. Peut-être certains, mêlant compétence et militance, en profitent-ils pour répandre de fausses informations et tromper l’opinion. Tous les camps font de l’agit-prop. Il y a celle de gauche et celle de droite, celle des extrémistes et celle des modérés. Personnellement je m’efforce de me tenir éloigné de toutes.
A l’origine de l’évolution politique de Souvarine, on trouve le désenchantement. A moins de ne voir en lui qu’un imbécile, un idiot nuisible pour paraphraser Lénine, ou de lui dénier tout sens moral, son attitude est à analyser en tenant compte de ce qui en est la source, de ce sur quoi elle s’appuie : la réalité soviétique et la bolchevisation du PCF. Il n’était pas alors accointé avec Albertini, mais encore membre du PCF, à la naissance duquel il avait contribué en lançant en mars 1920 le Bulletin communiste, organe du comité de la IIIème Internationale. Il fut le rédacteur, en accord avec Loriot et Monatte, de la motion Cachin-Frossard majoritaire au congrès de Tours. Il eût été plus juste de la nommer motion Souvarine. Kominternien, en relation avec Lénine et Trotski pour traiter des affaires françaises, il agissait alors, en ces années 1921-23, pour une cause juste, mais ne tarda pas à comprendre qu’elle se dévoyait.
Exclu du PCF après une cabale menée contre lui et ses amis, dont Monatte, il continua à se dire communiste, oppositionnel en quelque sorte, défenseur du marxisme mais dénonciateur du léninisme en lequel il voyait une interprétation erronée des thèses de Marx. Il évolua ensuite vers le centre-droit, mais toujours tenant le communisme non pour le mal absolu, mais pour un mal relatif en cela que Lénine l’avait dénaturé. Il fut représentatif d’un grand nombre d’intellectuels un moment séduits qui déchantèrent. Le salut du socialisme pour ce siècle ne se nourrira pas de les ignorer, moins encore de refuser de les comprendre.
Ni Souvarine ni Monatte ne méritent l’opprobre, qu’on soit d’accord avec eux ou non. Ils ne méritent pas non plus l’indifférence, la mesquinerie, l’oubli. Pourquoi ont-ils fait ces choix ? Quelles étaient leurs raisons ?
Danielle Bleitrach
BON MAINTENANTIL SUFFIT ASSEZ PARLE DE CES GENS… JE NE PASSERAI PLUS RIEN LES CONCERNANT et je pense que leur cas est clair quant à ceux qui tentent de faire passer en contrebande leurs idées et pratiques sous couvert de comprendre leurs états d’âme je pense qu’il y a des limites à nous prendre pour des imbéciles et vous Renaud BERNARD vous les avez largement dépassées…
il y a quelque chose qui relève de l’expérience politique qui me fait sentir de loin les gens de votre type .. Ce que j’appelle une masse de détails contradictoires et une volonté de plaire et de flatter qui me rend le positionnement suspect. CERTES pas de penser mais de contrebande… Intellectuelle. Malheureusement avec l’eurocommunisme le PCF a été la proie de ce genre de choses et de gens, face auxquels la masse des militants en plein désarroi devant la contrerévolution, dénués de cynisme, a eu du mal à résister… il y eu beaucoup de souffrances. Donc ce n’est pas de penser que je vous interdirai au contraire, d’ailleurs les critiques que vous adressez au pCF appartiennnent à l’idéologie dominante et sont serinées à longueur dejournée, peut-on appeler cette attitude de perroquet “penser” je l’ignore mais ce que je vous reproche c’est votre entrisme, votre manière de venir nous raconter la messe en feignant de partager nos préoccupations et je dois dire que rien de tel que Staline pour faire tomber les masques…
Enfait j’aiadhéré en1956, par amour pour l’URSS qui m’avait sauvée du nazisme et avait donné pour cela 26 millions des siens… Mais j’ai cru aussi à ce qu’on meracontait et si Je crois assez bien connaitre Marx et Lénine mais comme je l’ai dit je connais mal Staline…
j’ai découvert grâce à Cuba ce qu’était l’eurocommunisme, et plus tard grâce à Marianne que les communistes avaient résisté à la contrerévolution en Russie, qu’il y avait eu des morts, je suis en train de tenter de reconstituer une histoire et je n’ai pas de certitudes sur celle-ci, mais je sais quand quelqu’un me raconte des bobards pour me faire avaler un potage fabriqué ailleurs…
Xuan
Dans cet extrait de La Marche du Siècle en décembre 1997, la lâcheté misérable de Robert Hue en face du faussaire Stéphane Courtois, lorsque ce dernier prétend censurer et faire interdire des stands de la fête l’Humanité le livre de Ludo Mertens « un autre regard sur Staline ».
Où l’on voit que la haine du communisme vire au fascisme et que le révisionnisme finit par se pisser dessus.
Dans Le journal d’un fou, Lou Sin écrivait :
Face à cette brochette de cannibales, l’enfant ce soir-là fut Jean Ferrat