Allemagne : un jeu de poker menteur autour de Nord Stream 2

Nord Stream 2. Le gazoduc germano-russe n’entrera pas en service en cas d’« escalade » en Ukraine, cettte annonce faite par l’ancienne cheffe de la diplomatie allemande, celle du gouvernement d’Angela Merkel est paradoxalement une tentative de maintenir l’accord avec la Russie face à la manière dont le nouveau chancelier social démocrate Olaf SCHOLZ s’aligne sur les diktats nord-américains et polonais par rapport au gazoduc controversé.

La cheffe de la diplomatie allemande de l’ancien gouvernement de madame Merkel, a annoncé dimanche 12 décembre que Nord Stream 2, le gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique, ne serait pas autorisé à fonctionner en cas de nouvelle montée des tensions entre l’Ukraine et la Russie.

En raison de la situation sécuritaire tendue, « il a été convenu entre les Américains et l’ancien gouvernement allemand » d’Angela Merkel « qu’en cas de nouvelle escalade ce gazoduc ne pourrait entrer en service », a déclaré Annalena Baerbock sur la chaîne de télévision allemande ZDF, au moment où les Occidentaux jouent à craindre une invasion de l’Ukraine par les troupes russes.

Une partie du patronat allemand s’inquiétant de la fuite en avant des sociaux démocrates et des verts qui après avoir imposé la sortie du nucléaire sont en train de tenter de priver l’Allemagne de ressources en gaz. Parce qu’il faut bien comprendre que ce n’est pas seulement Poutine qui est désireux de livrer le gaz à l’Allemagne mais que celle-ci a un besoin criant d’énergie et réutilise les mines de charbon infiniment plus polluantes. Les verts allemands qui sont tellement pour l’OTAN que ,s’ils continuent àrefuser le nucléaire civil, acceptent de fait le recours de l’OTAN au nucléaire militaire. Par parenthèse, die linke, qui, a perdu tout espoir de participer au gouvernement avec les verts et la sociaux démocrates à cause de son score, s’est complètement déconsidéré en acceptant de fait cette adhésion totale à l’OTAN. Le paradoxe- mais s’agit-il bien d’un paradoxe de la part du nouveau chancelier social démocrate- est que Olaf SCHOLZ, est prêt selon des déclarations faites en Pologne, à dénoncer le contrat avec les Russes et à ne pas utiliser les istallations en voie d’achèvement. Une pure folie à laquelle la déclaration du gouvernement de madame MERKEL tente de mettre des bémolS

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Le nouveau chancelier allemand part en guerre

La ministre des Affaires étrangères, qui a participé au cours du week-end à une réunion du G7 consacrée notamment aux tensions avec la Russie et s’entretiendra lundi avec ses partenaires européens du sujet, a ainsi précisé les menaces – le plus souvent voilées – lancées au sujet de Nord Stream II par le chancelier allemand Olaf Scholz.« Ce serait une grave erreur de croire que violer les frontières d’un pays européens resterait sans conséquences », a-t-il ainsi déclaré dimanche soir lors d’une visite en Pologne.

Mais dans ce temps de transition après seize ans du gouvernement Merkel, la nouvelle ministre des affaires étrangères du gouvernement de coalition Olaf Scholz prend ses marques dans lemême sens et affirme que le gazoduc ne répond pas à la législation européenne de l’énergie . Elle a pris ses fonctions la semaine dernière, a aussi rappelé que le gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique, de toute façon « ne peut pour le moment être autorisé car il ne remplit pas les règles de la législation européenne de l’énergie ».Mi-novembre, l’autorité allemande de régulation de l’énergie avait suspendu la procédure de certification de Nord Stream II – dont la construction est terminée – en demandant au consortium basé en Suisse, et chargé de son exploitation, de créer une société de droit allemand, en utilisant cette référence, la nouvelle ministre comme le nouveau chancelier veulent créer les conditions pures et simples du blocage.

Inquiétudes des USA quant à une trop grande coopération de l’Europe avec la Russie

Ce gazoducsoutenu par le chef de l’Etat russe Vladimir Poutine d’une part et, d’autre part, toutes ces dernières années par Angela Merkel, au nom des garanties d’approvisionnement en gaz pour l’Europe, est très critiqué par les USA et les pays russophobes et atlantistes comme la Pologne..Les États-Unis et plusieurs pays d’Europe de l’Est, à commencer par la Pologne, s’inquiètent d’une trop grande dépendance de l’Europe à l’égard de la Russie de Poutine,. Mais bien sur le discours officiel est au nom des droits de l’homme et de l’indépendance proclamée de l’Ukraine. Une malheureuse Ukraine où salairesdérisoires, hausse des prix et mécontentement populaire sont tenus par les forces d’extrême-droite et un nationalisme de plus en plus hystérique. L’Ukraine est désormais une terre soumise aupillage des oligarques et de l’Allemagne et une terre d’élection pour les Etats-Unis, après le coup d’Etat contre son gouvernement élu, la “révolution de couleur du maidan” qui a échoué en Bielorussie. C’est un petit service effectivement rendu à l’Ukraine, jusqu’ici un des grands pays de transit du gaz russe vers l’Europe – qui redoute de faire les frais de ce projet qui la contourne et d’en être économiquement et diplomatiquement affaiblie.

donc par rapport à la vision de la social démocratie et des verts,le gouvernement Merkel celui d’un capital qui voit ses intérêts d’abord et pas ceux des USA tente de préserver un équilibre et battrecomme souvent en retrait. Dans l’immédiat, la cheffe de la diplomatie allemande a appelé à se concentrer sur les efforts diplomatiques pour apaiser les tensions entre l’Ukraine et la Russie.« Nous sommes dans une phase en ce moment où nous voulons tout mettre en oeuvre pour que des discussions reprennent, car le dialogue est le meilleur moyen d’éviter une escalade », a-t-elle dit.