Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

A propos du conservatisme et classes populaires…

je partage beaucoup d’analyses de Gilles Questiauxne serait-ce que parce qu’il a une véritable connaissance historique et des texteset à ce titre j’apprécie l’article qu’il a publié à propos de Zemmour.
http://www.reveilcommuniste.fr/2021/09/la-gauche-les-classes-populaires-et-le-conservatisme.html

Nous avons de nombreux points de convergence, et il a eu le mérite avant moi et mon expérience sur le terrain ukrainien et russe, d’affirmer la nécessité de revoir le bilan de l’URSS et celui du stalinisme. Donc je lis toujours attentivement ses écrits sur son blog REVEIL;

Mais il y a des points de ses affirmations qui mériteraient selon moi d’être approfondis.
Il a le mérite de souligner que les classes populaires sont celles qui aspirent à plus de sécurité et ceci l’amène à voir la nouveauté de la campagne de Fabien Roussel, mais selon moi, il en déduit une propension trop générale au “conservatisme” chez les couches populaires, ce qui me semble erronée.

Pour faire choc, je voudrais souligner qu’un des critères du conservatisme qu’il met en avant n’est pas nécessairement le meilleur, la relation à l’immigration, le refus de la mixité : et il est aisé de voir à travers les mariages qu’en France ceux qui pratiquent la mixité et épousent des conjoints de diférentes origines sont les couches populaires alors que les couches aisées et mêmes moyennes se marient plus dans le même milieu social, la même origine, voir la même religion.

Le conservatisme est et demeure le propre de la petite bourgeoisie menacée dans sa propriété.

De ce point de vue, je partage certains aspects d’un autre “provocateur” Todd et la nécessité de regarder les mouvements démographiques comme un indispensable adjuvant épistémologique à toute affirmation un peu rapide.

Peut-être convient-il de distinguer le conservatisme enfonction des origines rurales qu’il s’agisse des immigrés ou des prolétaires ce qui se retrouve dans l’exemple qu’il donne du dirigeant péruvien qui s’affirme àla fois progressiste sur le plan social et traditionnel voir réactionnaire sur le plan des moeurs.

Ce que je tente de montrer qu’il s’agisse de Poutine ou de Zemmour c’est que ce qui compte en dernier ressort c’est justement le positionnement de classe face à l’exploitation capitaliste et à l’impérialisme. Le positionnement de classe est différent dans la paysannerie et la classe ouvrière, quand elle travaille dans de grands secteurs productifs, de transports ou dans les startup,ou au chômage comme l’est alors sa perception de l’insécurité.Le positionnement à l’égard de l’impérialisme est différent en matière de souveraineté dans la Russie marquée par l’URSS ou même l’Iran avec ses mollahs réactionnaires mais qui doit résister aux USA.

Autre différence il est des “conservatismes” que l’on peut rallier et d’autres non. C’est à cette analyse que j’invite dans ce blog et je crois réellement mais là nous ne sommes pas en désaccord Gilles Questiaux et moi, seuls les communistes qui affirment la priorité de ce positionnement de classe au plan national mais aussi international peuvent rassembler les couches populaires au sens large y compris une partie des diplomés qui se retrouvent OS des nouvelles technologies.

DANIELLE BLEITRACH

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