Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Amérique latine et paradis fiscaux: légal et monstrueux…

L’enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a révélé dimanche que 14 dirigeants mondiaux actifs et 21 autres dirigeants qui ont déjà quitté le pouvoir ont caché des biens et des revenus d’une valeur de plusieurs milliards de dollars pour ne pas payer d’impôts dans les paradis fiscaux et plusde 300 hauts fonctionnaires, hauts fonctionnaires latino-américains: 11 mandataires à la retraite, 90 politiciens de haut niveau et un gouverneur d’une banque centrale.

En fait, si l’on suit bien les dossiers tels qu’ils sont présentés, ils mettent à jour des situations assez semblables à celles que l’on trouve partout dans le monde, depuis les panamas papers où l’on avait découvert que d’anciens nazis géraient l’évasion fiscale au panama, les pratiques se sont poursuivies et se sont diversifiées et là ce n’est pas seulement une source mais unedizaine, autrenouveauté, les Etats-Unis qui ont passé leur temps à jouer les vertueux, sont devenus lenouveau siège des dits paradis, du coupable Panama on est passé au Dakota, un état assez désertique mais où fleurit le milliardaire… Pourquoi se fatiguer à aller dans des coins perdus quand on peut réinvestir immédiatement… (mais je m’égare là c’est le président Tchèque qui s’intéresse à l’immobilier français)…

1- En Amérique latine, dans des pays qui sont àla limite de l’explosion, et qui connaissent des effets terribles de l’épidémie de covid, les Etats-Unis ont repris l’assaut et imposé “par des coups d’etat suave”avec des apparences légales leurs alliés, il s(agissait de plus enplus des financiers faisant des affaires et menant des politiques extrêmes deprivatisation et de pression sur les salaires, l’accès auservice public, partout ils ont tenté d’exaspérer les problèmes raciaux.
2- Le plus souvent trafic de drogue, trafic d’armes se mêlent dans les paradis fiscaux mais aussi en amérique latine trés concrétement avec les affairistes qui se présentent comme ils l’ont fait en Bolivieou au brésil comme liés aux institutions religieuses et désireuses de restaurer l’ordre et la morale face aux désordres populaires.
3- quand ils accèdent aupouvoir, ils organisent le répression et servent des sociétés liées elles-mêmes à celles que l’on retrouve en cheville avec les sociétes qui permettent les paradis fiscaux. ce qu’il faut bien comprendre c’est qu’échapper à l’impôt n’est pas illégal dans la quasi totalité des pays sauf si ce pays est socialiste et prétend surveiller ses milliardaires.
.4- Donc nous sommes dans des situations oùla pratique de se soustraire àl’impôt est légale, mais où vu le terrible creusement des inégalités des politiques, elle apparait pour ce qu’elle est la mise à jour de l’immoralité d’une bande de sangsues qui prétend jouir de tous les droits avec l’appui de “la démocratie” telle que l’entend le capital et l’impérialisme;

Trois chefs d’État latino-américains se retrouvent au coeur des révélations, tous trois considérés par les etats-Unis comme des alliés démocratiques surs : Abinader, le dominicain, Lasso l’équatorien et Sebastián Piñera sont ainsi liés à des paradis fiscaux Les fuites font état d’autres fonctionnaires latino-américains qui ont eu recours à des « offshores » : 11 mandataires à la retraite, 90 hauts responsables politiques et un gouverneur de banque centrale.

Une analyse du journal espagnol El Pais indique que l’Amérique latine perd plus de 40 milliards de dollars d’impôts chaque année à cause de l’abus de structures offshore.

Le Brésil est le pays de la région qui perd le plus d’impôts chaque année : 14,6 milliards de dollars, suivi de la Colombie avec 11,6 milliards de dollars.

l’Equateur, un cas d’école

rappelons briévement quelques faits concernant ce pays dont nous avons parlé àplusieurs reprises, d’abord pour signaler les révoltes indigènes puis les effets terribles du covid 19 avec des cadavresjonchant les rues. En ce moment même,lesprisons équatoriennes sont en état de rébelion interne,les trafics de drogue à l’intérieur des prisons ont débouché sur une guerre des gangs armés. Un récent bilan émanant des services pénitentiaires (SNAI) faisait état de plus de 100 morts et 52 blessés. les derniers affrontements, les plus meurtriers cette année, ont eu lieu dans le vaste complexe carcéral de Guayas, à Guayaquil, ville portuaire et carrefour commercial, c’estlà aussi où les morts de l’épidémie étaient les plus nombreuses, les services funéraires n’esistaient plus et les cadavres jonchaient les rues.

Guillermo Lasso Mendoza, né le 16 novembre 1955 à Guayaquil, est un homme d’affaires et homme d’État équatorien. Il est président de la République de l’Équateur depuis le 24 mai 2021. Banquier de profession, il est gouverneur de la province du Guayas à partir de 1998 et brièvement ministre-secrétaire de l’Économie en 1999. Libéral-conservateur, il fonde le Mouvement CREO en 2012 et se présente sans succès aux élections présidentielles de 2013 et de 2017, étant respectivement battu par Rafael Correa puis, de justesse, par Lenín Moreno. Il l’emporte finalement en 2021 face à Andrés Arauz.

Cette conquête du pouvoir n’a pu avoir lieu que grâce à deux phénomènes, premièrement le sucesseur de Rafael CORREA, Lenin MORENO a retourné sa veste et est devenu le valet des etats-unis (non seulement il a mené une campagne contre CORREA et sa politique en faveur des couches populaires, mais il a poussé la servilité jusqu’à livrer assange réfugié dans l’ambassade d’equateur à Londres. Il a amorcé une campagne libérale et a exaspéré les tensions raciales et sonimpopularité étaittelle qu’il n’a pas osé se représenter et a fui la colère populaire. La loi en Equateur, loi établie par le gouvernement progressiste de correa oblige de déclarer sa fortune avant et après mandat; la pratique des comptesoffshore aide même si la déclaration donne une tendance et permet de mesurer que L’ancien président Lenin Moreno a annoncé que sa fortune après avoir quitté la présidence dépassait 528 000 $, soit 75 fois celle de son héritier Guillermo Lasso qui lui-même était banquier.

André Arauz qui était soutenu par Correa aurait dû en bonne logique être élu, mais non seulement il a subi une campagne l’accusant injustement lui et Correa de corruption en liaison avec les pratiques de moreno mais le candidat indien qui avait fait un très bon score a refusé de la soutenir, ce qui a favorisé l’élection de LASSO qui depuis se heurte à la colère populaire face à sa politique anti-populaire et les drames vécus par la population.

Donc le contenu des papers concernant le président lasso se trouve dans ce contexte et celui d’un état d’exception face à un sytème carcéral inmaitrisable, voilà pour le premier allié des USA malgré un peuple quin’en veutpas.

Selon les documents divulgués, le mandataire équatorien Guillermo Lasso a eu des liens avec 10 sociétés et fiducies « offshore » au Panama et dans les États du Dakota du Sud et du Delaware, aux États-Unis : Bretten Trust, Liberty US Trust, Bernini Foundation, Bretten Holdings, Da Vinci Foundation, Real Estate Foundation, Nora Group Investment Corp., Pietro Overseas SA, Positano LLC Trade et Tintoretto International Foundation.

Bretten Trust et Liberty US Trust ont été créés en 2017, et Lasso a autorisé le transfert à ces deux fiducies des sociétés exploitées par deux fondations d’intérêt privé panaméennes, appelées Bernini et Barberini. Selon les règles de chaque fondation, après le décès de Lasso, des distributions mensuelles seraient effectuées aux bénéficiaires, dont 20 000 dollars pour sa femme,2 000 dollars pour ses enfants et 1 500 dollars pour son frère.
Lasso a déclaré à l’ICIJ qu’il n’avait « aucune relation de propriété, de contrôle, d’avantage ou d’intérêt de quelque nature que ce soit » avec Bretten Trust et Liberty US Trust et qu’il s’était en tout temps conformée à la législation équatorienne interdisant aux candidats et aux fonctionnaires d’avoir des entreprises dans des paradis fiscaux.

LE CHILI, UN AUTRE CAS

Nous ne reviendrons pas sur l’ensemble du cas politique du Chili, les grands mouvements quisecouent ce pays, le refus de ce qui aété installé par Pinochet et nous n’aurons pas la cruauté de rappeler qu’alors que les communistes avaient la faveur du mouvement populaire, une primaire à gauche a imposé un candidat centriste à laprésidentielle… Puisque les communistes continuent à se battre avec un immense courage, notons simplement que nous retrouvons ici la plupart des traits constatés partout ailleurs où ils’agit d’empêcher le mouvement social d’arriver au pouvoir sous couvert de défense de la démocratie, avec l’achat des “modérés” et la répression sanglante de ceux que l’on n’arrive pas à faire taire…

L’enquête indique que l’actuel mandataire chilien Sebastián Piñeraa été impliqué dans plusieurs transactions « offshore ». les enfants de Piñera détenaient 33,3 % des actions du projet minier Dominga. En décembre 2010, alors que Sebastián Piñera était président depuis neuf mois, sa famille a vendu ses valeurs minières à l’homme d’affaires Carlos Alberto Délano, l’un des amis auquel Sebastián Piñera était associé depuis son enfance. La vente a été effectuée par l’entremise de deux sociétés fantômes enregistrées aux îles Vierges britanniques.

La vente a été scellée par deux procès-verbaux: l’un signé au Chili pour 14 millions de dollars et l’autre dans ce paradis fiscal pour 138 millions de dollars. Le paiement devait être effectué en trois tranches, mais avec une éventualité: le dernier paiement ne serait effectué que si le gouvernement chilien ne déclarait pas la zone d’opérations du projet Dominga sanctuaire naturel. L’exécutif de Piñera a décidé de ne pas promouvoir l’initiative environnementale et la troisième tranche a ainsi été versée.

Une autre a été précédée par cette décision du gouvernement de Piñera: en mars 2010, le mandataire a annoncé l’annulation de la construction de la centrale thermoélectrique de Barrancones à la suite d’une vague de protestations de la part des écologistes. Le projet a été annulé alors qu’il disposait des permis d’exploitation. À l’époque, on ne savait pas que Piñera était impliqué dans le projet Dominga, comme le souligne le Centre de recherche journalistique (CIPER, Chili).

En outre, les documents publiés révèlent que quelques jours avant l’arrivée de Piaera à la présidence en 2018, la société Parque Chiloé Overseas Inc. (enregistrée dans les BVI et liée à elle) a fusionné avec le chilien Parque Chiloé SA. Celle-ci a ensuite été absorbée par une autre entité chilienne, Inversiones Odisea, où quatre enfants du mandataire détiennent des actions.

Pendant ce temps, le directeur des entreprises de la famille de Piñera a souligné aux chercheurs que le locataire de La Moneda n’était pas impliquéet qu’il n’était pas au courant des détails de la vente du projet Dominga. Parallèlement, il a précisé que ni Piñera ni aucun de ses proches n’a le contrôle sur les entreprises enregistrées dans les BVI.

La présidence chilienne s’est déjà prononcée à ce sujet et a publié une déclaration expliquant, entre autres, que la vente du projet Dominga avait déjà fait l’objet d’une enquête et que le parquet « recommandait de clor la cause en raison de l’absence de délit ».

Légal et monstrueux….

Les députés de l’opposition sont en discussion pour formuler une « accusation constitutionnelle » contre le président. Si elle est votée, le président est destitué d’office. HONNËTEMENT J’ignore jusqu’à quand la fiction de la légalité démocratique pourra se jouer au Chili pour interdire tout renversement de l’ordre existant …

AU CHILI ET AILLEURS

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