Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Ukraine : comment “France culture” peut-elle se prêter à la promotion de telles forces et farces ?

Un triste trentenaire pour l’Ukraine indépendante. Cet article de “france-culture(sic)” qui n’en rate pas une dans son effort de propagande atlantiste en dit plus que son auteur voudrait nous faire partager. Il en dit plus sur les symboles choisis par “l’Ukraine indépendante” (1), sur les déguisements de ses partisans et sur les héros revendiqués combattants aux côtés des armées nazies que la dite France-culture et autres médias français n’en mettent à décrire les exactions des individus qui exhibent de tels signes, la terreur qu’ils font régner. L’Ukraine, comme la Biélorussie pour enseigner une indépendance qui n’est que la haine d’elle-même et de ses origines russes est contrainte de recourir de plus en plus à une théâtralisation néo-nazie. Mais est-ce cela qui éloigne les chefs d’État européens de la célébration? En fait c’est plus prosaïque, cet État corrompu est dans une telle faillite que les Européens et mêmes les Etats-Unis hésitent à continuer à déverser en pure perte des milliards alors que le mécontentement de la population que l’on tente de canaliser contre la Russie ne cesse de grandir. Il n’y a pas qu’en Afghanistan que la faillite des expéditions pro-démocratiques s’appuyant sur des corrompus et des nationalistes obscurantistes est totale. Pourtant visiblement l’UE et les USA n’en tirent pas les conséquences et laissent s’installer à l’est dans les pays scandinaves, les pays baltes et autres les mêmes dangereux individus. Que France-inculture se prête à cette sinistre comédie dit où en est cette chaîne. (note de Danielle Bleitrach)

Actualités (franceculture.fr)

  1. Géopolitique
  2. Un triste trentenaire pour l’Ukraine indépendante

(1) outre le fatras mythologique “dit indo-européen qui est avancé autour du trident ukrainien, le journal « Evropeïskaya Pravda » a révélé que dans le cadre de la lutte contre la radicalisation, la police anti-terroriste britannique a envoyé au personnel médical et aux enseignants un guide listant différents signes et symboles de groupes radicaux d’extrême-droite, dans lequel le trident ukrainien s’est retrouvé listé aux côté de l’aigle nazi, de la svastika et autres charmants symboles affichés par les néo-nazis.

29/08/2021 (MIS À JOUR À 08:15)Par Bruno Cadène

Il y a exactement trente ans, en 1991, l’Ukraine retrouvait son indépendance, après 72 ans de domination soviétique à l’est et 42 ans à l’ouest. Mais aujourd’hui, le pays est en guerre, quand il n’est pas dépecé. Et face à l’expansionnisme russe, il peine à mobiliser des soutiens.

Des vétérans du conflit russo-ukrainien défilent à Kiev pour la fête nationale, le 24 août 2021
Des vétérans du conflit russo-ukrainien défilent à Kiev pour la fête nationale, le 24 août 2021• Crédits : Maxym Marusenko / NurPhoto – AFP

Ils étaient une cinquantaine, ce 24 août, pour célébrer l’anniversaire de l’indépendance ukrainienne. Une cinquantaine de pays amis réunis à Kiev devant un grand défilé, notamment, rassemblant 5 000 militaires ukrainiens mais aussi américains, canadiens, britanniques et polonais.

Le 24 août 1991, le Conseil suprême d’Ukraine, le Parlement ukrainien, s’affranchissait de toute tutelle par 321 votes pour, 2 votes contre et 6 abstentions. Le pays retrouvait son drapeau jaune et bleu, son hymne, L’Ukraine n’est pas morte, et ses armoiries, le “Tryzub” (le trident ukrainien), des emblèmes hérités de la République populaire d’Ukraine du 20 novembre 1917, la première indépendance du pays.

Mais la fête nationale a aujourd’hui un goût amer. L’annexion de la Crimée, en 2014, n’a pas été digérée. Et la guerre dans une partie du Donbass, à l’est, commencée la même année par les Russes et les pro-Russes a déjà fait plus de 13 000 morts et tue encore un soldat ukrainien par semaine.

Les séparatistes pro-Russes combattent toujours les troupes ukrainiennes à Lugansk, dans l'est du pays.
Les séparatistes pro-Russes combattent toujours les troupes ukrainiennes à Lugansk, dans l’est du pays.• Crédits : Alexander Usenko / Anadolu Agency – AFP

Déclarations d’intentions

Le Président de la République a estimé, devant un peuple en mal d’optimisme, que l’on peut “occuper temporairement des territoires, mais [qu’]il est impossible d’occuper l’amour des gens pour l’Ukraine”. Volodymyr Zelensky a assuré : “Le Donbass et la Crimée vont revenir.” Un discours repris par l’Union européenne et les États-Unis. Charles Michel, président du Conseil européen, a déclaré : “L’Ukraine ne sera jamais seule et la Crimée, c’est l’Ukraine.” Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, a été plus direct : “Nous continuerons de vous soutenir dans vos efforts pour réaliser vos aspirations euro-atlantiques […] vous défendre contre l’agression de la Russie.”À LIRE AUSSI ACTUALITÉS Ukraine-Russie : un différend historique

Mais le doute commence à gagner l’Ukraine. Volodymyr Zelensky l’a dit avec désespoir : “Je me sens dans une attente permanente face à l’Otan et à l’UE.” Sur qui le pays peut-il vraiment compter ? La Chancelière allemande Angela Merkel n’était pas à Kiev, pour la fête nationale, mais à Moscou, pour une “tournée d’adieu”, du 20 au 22 août. L’occasion de rappeler la nécessité de “maintenir en vie les négociations de paix russo-ukrainiennes”, au point mort ; l’occasion, surtout, de faire le point sur le Nord Stream 2, un gazoduc reliant la Russie et l’Allemagne par la mer Baltique. Deux objectifs contradictoires.

Pour l’instant, le gaz russe à destination de l’Europe transite par l’Ukraine. Une garantie de revenus, mais, aussi, un levier de négociation de Kiev sur Moscou dans les conflits qui opposent les deux voisins. La Russie est en effet très sensible aux menaces potentielles sur les infrastructures gazières de son voisin, dont elle est complètement dépendante pour ses exportations à l’ouest. Passé 2024 et la fin de l’accord de transit du gaz russe par l’Ukraine, Nord Stream 2 fera perdre 1,5 milliard de dollars par an à Kiev. Il laissera également l’Ukraine désarmée face à la Russie.

Soutien massif à l’Est

L’Allemagne a dit souhaiter que la Russie prolonge de dix ans l’accord de transit du gaz à travers l’Ukraine, Angela Merkel avertissant : “Le gaz russe ne doit pas servir d’arme géopolitique contre l’Ukraine.” Mais à Kiev, pour célébrer l’indépendance ukrainienne et évoquer, notamment, le retour de la Crimée en Ukraine (dans le cadre d’une rencontre baptisée « Plateforme de Crimée »), c’est son ministre de l’Énergie que la chancelière allemande a dépêché, tandis que la France mobilisait son ministre des Affaires étrangères. Comme la plupart des pays occidentaux de l’Otan, il s’agissait de ne pas déranger Moscou. 

Les chefs d’États ou de gouvernement d’Europe centrale et orientale, mobilisés sur place, se sont révélés plus offensifs. Tous, rejoints par la Suède – le Premier ministre Stefan Lofven a dénoncé une : “violation arrogante de l’ordre sécuritaire en Europe” –, se sont rangés derrière l’Ukraine. Un signe supplémentaire d’une volonté féroce, entre l’”Initiative des trois mers” (douze pays d’Europe centrale et orientale membres de l’UE), le Groupe de Visegrad (Pologne, République tchèque, Slovaquie et la Hongrie), l’”Open Balkan” (trois nations des Balkans occidentaux) et, bien-sûr, le “Trio” (Géorgie, Moldavie et Ukraine), de consolider l’Europe.

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