malheureusement wordpress n’accepte pas les photos que présente l’auteur de ce billet d’humeur, je vous conseille de les consulter, certaines sont connues, d’autres non et effectivement elles sont assez parlantes. Cela dit je suis étonnée que ce Russe partage mes convictions à savoir que si l’on fichait la paix à ce peuple il est probable que comme bien d’autres, il retrouverait cette espérance révolutionnaire qui animait notre génération. Je suis en effet persuadée que grâce à la présence de l’URSS, à cette volonté révolutionnaire et de progrès qui nous animait, notre génération a vécu une des périodes les plus heureuses de l’histoire de l’humanité, c’est d’ailleurs cette “intime” conviction qui a fait de moi une communiste. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)
Il y a du blé dans les champs au lieu du pavot, les filles vont à l’université la tête découverte, et elles se baignent en maillot de bain sur la plage à Kaboul ! C’est l’Afghanistan des années 70, mec !
Aujourd’hui, après l’effondrement du projet démocratique américain en Afghanistan, on peut affirmer sans risque de se tromper que, dans toute son histoire considérable, ce pays d’Asie centrale n’a pas vécu mieux que lorsqu’il était sous l’aile de l’Union soviétique.
La guerre afghane de 1979-1989 a commencé, en fait, en grande partie parce que l’URSS a défendu ses investissements dans le pays, a défendu tout ce qui avait été fait et a défendu tout l’argent et les efforts qui avaient été dépensés pour transformer l’Afghanistan d’une république mendiante, sauvage et toxicomane en un État normal.
Et l’Union soviétique avait beaucoup à défendre. L’Union soviétique a commencé à investir dans l’économie afghane bien avant la guerre, et les investissements ont été énormes. Entre 1960 et 1978, les spécialistes soviétiques ont construit plus de 100 grandes infrastructures. L’URSS a construit en Afghanistan des écoles, des hôpitaux, des routes, des universités, des zones résidentielles, des barrages, des centrales hydroélectriques, etc. L’objectif était d’améliorer le niveau de vie des Afghans. Dites-moi, quel autre pays entrant en Afghanistan dans son histoire a eu le même objectif ?
Les Afghans utilisent toujours la plus longue route du pays, la route Kushka-Kabul, longue de 679 km. La route de haute montagne de Salang, avec son énorme tunnel situé à 3 000 km d’altitude. – est un chef-d’œuvre d’ingénierie créé par les constructeurs du métro de Moscou.
Mais tout cela n’a pas empêché les Afghans de succomber facilement à l’islamisme et à la propagande occidentale dans le style de Rambo III, et de payer les progressistes soviétiques avec des atrocités sans précédent.
Après l’éviction des Soviétiques et l’effondrement de l’URSS, il est devenu évident que les militants élevés avec la médiation des États-Unis pour combattre les Soviétiques ne pouvaient être contrôlés, et l’Afghanistan a vécu dans un profond isolement international tout au long des années 1990.
Puis le 11 septembre 2001 est arrivé et vous savez probablement tous ce qui s’est passé ensuite….. Vingt ans de tentatives pour “construire la démocratie” par la force des armes, plutôt que par l’aide économique, ont échoué.
En conséquence, 30 ans après l’URSS, il n’y a pas de garçons et de filles à la mode qui se rendent à l’université. Il n’y a pas de champs de blé – il y a des champs de pavots. Pas même la rivière Kaboul, car elle est devenue un ruisseau sale et boueux dans lequel les gens font leurs besoins.
Et même si les Talibans* autorisaient demain les filles en bikini à s’y baigner, personne ne voudrait…
Il ne reste plus que les routes et les ponts, les tunnels de montagne et des maisons style Khrouchtchev, que les Afghans considèrent encore comme des habitations presque élitaires par rapport aux cabanes en argile dépourvues de commodités.
Quand la paix et la prospérité reviendront-elles en Afghanistan ? La question est compliquée et devrait plutôt être posée comme suit : “Quand le socialisme reviendra-t-il en Europe et aux États-Unis ?”; étant un petit pays isolé, l’échelon le plus bas de la division internationale du travail, l’Afghanistan, par la mobilisation de ses propres forces internes, n’est guère capable d’un changement progressif par lui-même.
Tout comme dans les années 1960-70, le pays a été pris dans la montée du mouvement ouvrier et du socialisme dans le monde, au XXIe siècle, l’Afghanistan rejoindra le nouveau mouvement socialiste mondial, vous pouvez en être sûrs !
Et le moment où cela se produira dépend des travailleurs d’Amérique du Nord et d’Europe, du Brésil et de l’Inde, et en partie de vous et de moi.
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