Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Ce n’est pas un combat pour la gloire, mais pour la paix sur terre !

Бой идёт не ради славы – ради мира не Земле!

Notre ami de la Pravda et désormais correspondant d’histoire et société, Andrei nous a envoyé à Marianne et moi, pour ce blog, ce texte assorti du commentaire suivant : voici un texte sur le dépôt de gerbe hier du secteur culturel de l’ambassade de Russie au Père-Lachaise à Paris, c’est un texte dont vous comprenez l’urgence pour nos camarades communistes français. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)

Ce n’est pas un combat pour la gloire, mais pour la paix sur la terre !

Le peuple français reconnaît le rôle exceptionnel de l’Union soviétique dans la défaite du fascisme allemand. L’une des grandes places de Paris porte le nom de la bataille décisive de la Seconde Guerre mondiale, la bataille de Stalingrad. “C’est des murs de Stalingrad qu’a commencé l’offensive de l’Armée rouge vers Berlin”, – rappelle le texte sur la plaque commémorative installée sur la place parisienne. Rappelons que le peuple soviétique a perdu a perdu 27 millions de morts dans cette guerre.

L’ambassadeur russe en France, Alexei Meshkov, a déposé des fleurs devant le monument aux résistants soviétiques au cimetière du Père Lachaise à Paris. Partageant ses sentiments à propos du 76e anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie, il a souligné que les combattants soviétiques de la Résistance française, d’une part, considéraient comme “un honneur de défendre et de libérer la France, d’autre part, bien sûr, ils se sont battus pour leur patrie pour laquelle ils étaient prêts à sacrifier leur vie. Alexandre Kouznetsov, représentant permanent de la Russie auprès de l’UNESCO, des employés de l’ambassade de Russie, l’appareil de l’attache militaire de la Fédération de Russie en France ont participé à la cérémonie.

Le monument aux participants soviétiques à la Résistance représente la figure d’un “maquisard” en bronze, il a été créé sur la base du projet de Vladimir Surovtsev et de l’architecte Viktor Pasenko et dévoilé en mai 2005 à l’occasion du 60e anniversaire de la victoire dans la Seconde Guerre mondiale.

Simultanément le 9 mai, deux autres cérémonies auront lieu dans le nord de la France. L’une d’elles se tiendra à la nécropole militaire d’Haubourdin, près de Lille. Des représentants de la diaspora russe en France, des sociétés d’amitié russo-françaises, ainsi que l’ambassade de la Fédération de Russie inaugureront une plaque commémorative en l’honneur d’Alexandre Tkachenko enterré là. Il était commandant de compagnie du bataillon de partisans soviétiques dirigé par le légendaire héros de l’Union soviétique Vasil Porik. Cette unité a réussi 300 opérations et a fait dérailler dix trains nazis contenant du matériel militaire et des hommes de l’ennemi.

La deuxième cérémonie aura lieu dans la localité d’Hersin-Coupigny, dans le département du Pas-de-Calais. Une plaque commémorative sera installée à la mémoire du compagnon d’armes d’Alexandre Tkachenko, son agent de liaison français, Robert Pecquart, qui est mort avec lui au combat le 18 août 1944.

La Maison russe de la science et de la culture à Paris s’est jointe à son tour, samedi 8 mai, à la deuxième vidéoconférence mondiale “La mémoire qui maintient le monde en paix”, qui s’est tenue sur le site du Musée d’histoire des troupes du district militaire de Leningrad.

La conférence “La mémoire qui maintient le monde en paix” a réuni des habitants de la ville assiégée de Leningrad, des organisations non gouvernementales qui réunissent des anciens combattants et des survivants du siège vivant à l’étranger. D’autres pays – l’Argentine, l’Arménie, Israël, le Portugal, la Chine et la Moldavie – ont également participé. Plus de 100 participants de 27 pays ont été impliqués.

Evgeny Grigoriev, président du Comité des relations extérieures de Saint-Pétersbourg, a déclaré que la vidéoconférence, qui réunit plus de 30 pays, devrait permettre à la jeune génération de connaître l’histoire de ce qui s’est passé, afin que le souvenir ne reste pas seulement dans les mots ou dans la mémoire des vétérans. “Nous savons très bien comment ils essaient de substituer et de changer, et en général de calomnier l’histoire à la fois de la Russie, et de la Grande Guerre Patriotique. Et, bien sûr, l’histoire de la défense de Leningrad”, a-t-il déclaré.

La vidéoconférence a duré trois heures. Les participants ont eu le temps de communiquer entre eux, de se remémorer les années de guerre, d’assister aux performances d’artistes et de groupes créatifs. Des chansons bien connues des années de guerre ont été incluses dans le programme du concert. Natalya Shcherbina-Lavayar, survivante du blocus, née à Leningrad et qui a vécu les 900 jours du blocus dans la ville assiégée, a participé au concert. Elle se souvient que sa mère a pleuré le jour de la victoire du peuple soviétique, le 9 mai – de joie et de chagrin – le père de Natalya Shcherbina était mort de faim pendant le premier hiver de blocus, ainsi que de nombreux voisins et amis. “Il est important que les jeunes sachent ce que les survivants du siège ont vécu”, a-t-elle déclaré. Natalya Shcherbina, ancienne enseignante de français, a été par le passé une participante active de l’Association d’amitié entre l’URSS et la France. Elle a été heureuse de constater que le maire de sa ville Villejuif est communiste.

En plus de la conférence à la Maison russe de la science et de la culture, le Club des philatélistes franco-russes fondé en 1952 a ouvert une exposition en ligne de timbres consacrés à la Grande victoire sur le fascisme (https://crsc.fr/event/filatelisticheskaja-vystavka-ordena-pobedy).

Le 8 mai également, un nouveau film du réalisateur russe Mikhail Matrosov a été présenté. Le film semi-documentaire de l’auteur, “Patrie”, est consacré à l’exploit des héros de la Résistance, membres du détachement de partisans féminins, dans lequel les jeunes filles soviétiques, échappées d’un camp de concentration, ont combattu en France.

En 1943, les Britanniques bombardent le centre de recherche et de production de missiles FAU-1 et FAU-2 dans le nord de l’Allemagne. Cela a obligé les nazis à chercher des endroits plus sûrs pour leurs bases. L’un des sites choisis pour la nouvelle usine souterraine était une mine située à Thiel, en France, à proximité de l’Allemagne, de la Belgique et du Luxembourg.

Des prisonniers du camp de concentration d’Errouville (département de Meurthe-et-Moselle, dans le nord-est de la France) ont été amenés à travailler dans cette installation secrète. Parmi les prisonniers se trouvaient des dizaines de femmes soviétiques.

Certains prisonniers sont morts tragiquement sous des éboulements de la mine, mais d’autres ont réussi à s’échapper et à créer la seule unité de guérilla de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, composée uniquement de femmes. Cette unité de combat était composée de femmes soviétiques – Russes, Biélorusses, Juives, etc. Le détachement féminin, qui a reçu le nom militaire de “Rodina” (Patrie), n’a pas eu le temps de se battre longtemps, environ 4 mois, mais a combattu avec succès, restant dans la mémoire de la population locale comme un exemple d’héroïsme et d’intrépidité.

Aujourd’hui, la ville française de Thiel, située près d’Errouville, est devenue l’un des principaux lieux de gloire militaire soviétique en France. Afin de commémorer les femmes soviétiques qui ont accompli des faits d’armes et qui sont également mortes en captivité, un mémorial sculpté au nom de la Russie, de la France et du Belarus est en préparation depuis plusieurs années pour être érigé ici.

MARIANNE S’ASSOCIE A LA CEREMONIE

c’était le 8 mai 2015 au Père Lachaise,  pour participer au Régiment immortel, qui a défilé de la Place de la Bastille au Père Lachaise, j’avais emprunté cet immense drapeau rouge à la Section PCF d’Arras, vous ne pouvez pas imaginer le succès qu’il a eu : tout le monde faisait la queue pour se faire photographier avec!‌.Note de Marianne Dunlop
Print Friendly, PDF & Email

Vues : 279

Suite de l'article

1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Le 9 mai est une journée très importante en (ex)URSS.
    Quel contraste avec la France( et les pays de l’OTAN ) où le symbole de la destruction du fascisme n’est plus qu’un banal jour de congés ou carrément inexistant.
    Les 1er 8 et 9 mai devraient être les temps les plus forts au monde.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.