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Xi à Boao: justice pas hégémonie

La justice, et non l’hégémonie, est la valeur commune de l’humanité, à la conférence de Bo’ao, Xi a répété pour les pays asiatiques le choix crucial auquel eux et l’humanité étaient confrontés. La Chine s’est développée par son seul travail, elle ne cherche pas à disputer l’hégémonie aux Etats-Unis pour installer la sienne, elle cherche le bien commun et est respectueuse des diversités politiques et de mœurs. Donc ou l’humanité se laisse entraîner dans la paranoïa des USA et de leurs alliés occidentaux ou elle établit de véritables valeurs d’égalité et de justice que l’occident prône mais a détruit désormais : éditorial du Global Times Par Global Times Publié le: Apr 20, 2021 7:47 PM   

Boao Forum Photo: VCG

Le président chinois Xi Jinping a prononcé mardi un discours liminaire par liaison vidéo lors de la conférence annuelle du Forum de Bo’ao pour l’Asie 2021. Le président Xi a souligné : « Ce dont nous avons besoin dans le monde d’aujourd’hui, c’est de justice, pas d’hégémonie. » Il a noté : « Dans les relations d’État à État, les principes d’égalité, de respect mutuel et de confiance mutuelle doivent être mis au premier plan. » Il a également souligné que « les tentatives d’ériger des murs » ou de « découpler » nuisent aux intérêts des autres sans bénéfice pour soi ». Le discours du président Xi a été concret et avec une orientation claire.

Le Forum de Boao est la première grande conférence internationale qui s’est tenue en Asie cette année. Sa grande importance réside dans le fait de donner au monde l’occasion de réfléchir et de discuter de la perspective vers laquelle l’humanité devrait se diriger.

Aujourd’hui, la situation dans la région Asie-Pacifique et dans le monde est presque totalement différente de celle d’il y a quatre ans. Les États Unis ont fourni la variable décisive de ce changement. Les États-Unis ont utilisé leur force et leur avantage géopolitique pour forcer à la division et à la confrontation, et ils ont blanchi leurs actions vicieuses sous l’étiquette de défense de la démocratie libérale et de sauvegarde des règles. Toutes ces actions ont prouvé la soif d’hégémonie de Washington.

L’hégémonie est incompatible avec la liberté, la démocratie, l’équité et la justice. L’hypocrisie de Washington réside dans sa volonté d’imposer l’hégémonie tout en prétendant être le défenseur de tous les concepts politiques à la base de la civilisation humaine. Ainsi, il a essayé de forger des alliances pour imposer une définition aliénée de divers concepts de base fondés sur les intérêts des États-Unis et quelques pays occidentaux. Même le concept d’égalité, le plus identifiable, en a été faussé.

Les affaires internationales devraient être traitées par tous par la consultation, et l’avenir et le destin du monde devraient être contrôlés par tous les pays. Le monde doit être juste, pas dominateur. Un grand pays doit ressembler à un grand pays et donc faire preuve de plus d’esprit de responsabilité.

Les États-Unis ont ouvertement choisi de traiter avec la Chine et la Russie « à partir d’une position de force». Ils ont affirmé avec arrogance que les règles devraient être établies par les États-Unis et d’autres pays occidentaux, rejetant la Charte des Nations Unies pour jouer un rôle de premier plan dans les relations internationales. Une telle norme a-t-elle quelque chose à voir avec « l’égalité »? Comme le dit l’adage: « Les dieux peuvent faire ce que les bœufs ne peuvent pas. » Les États-Unis ont en fait foulé au pieds le concept d’égalité qui s’était développé en Occident au fil des siècles.

Le monde a besoin d’un mouvement des lumières au plan politique pour se libérer de l’asphyxie mentale créée par les États-Unis et clarifier l’éthique internationale la plus fondamentale. L’Occident doit étudier la paix de Westphalie (1) qui a aidé l’Europe à sortir des guerres du XVIIe siècle. Ils devraient y ré-apprendre la manière dont les traités ont supposé l’égalité entre les pays, quelle que soit leur taille territoriale et comment les pays devraient s’engager dans la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres. Ce traité a été le point de départ important pour la vision occidentale de l’ordre international. Les États-Unis et l’Occident ne devraient pas se trahir eux-mêmes en laissant prévaloir à nouveau des actes absurdes « à partir d’une position de force ».

Personne au monde ne peut se satisfaire de l’hégémonie.

La justice est l’idéal commun de l’humanité. Les États-Unis ont souvent poursuivi leurs intérêts par le biais de sanctions et même de guerres. Depuis la fin de la guerre froide, presque toutes les sanctions et guerres majeures dans le monde ont été initiées par les États-Unis. Maintenant, les États-Unis veulent créer des confrontations fondamentales entre les grandes puissances. Si de telles tentatives d’ériger des murs, de chercher le découplage et de semer l’hostilité entre les différentes civilisations se poursuivaient, nul ne pourrait prévoir vers quel genre de catastrophes les États-Unis et leurs principaux alliés pousseront les êtres humains.

La Chine n’a pas besoin de chercher l’hégémonie.

Elle a connu un développement rapide et a changé le visage de l’ensemble du pays grâce à ses propres efforts et à une coopération mutuellement égale et bénéfique avec les autres. Nous admirons l’égalité, et nous ne sommes jaloux de l’avantage d’aucun autre pays dans certains domaines. Il n’existe pas l’équivalent d’« hégémonie chinoise » face aux États-Unis. Les États-Unis, eux, ne peuvent pas accepter le développement de la Chine. Ils ne supportent pas la force globale de la Chine qui se rapproche de celle des États-Unis, évolution provoquée par le développement de la Chine. Même dans l’histoire quand la loi de la jungle prévalait, une telle logique de gangster était rare.

La Chine et les États-Unis ont longtemps entretenu des différents idéologiques.

Mais depuis la réforme et l’ouverture, bien que la Chine ait été dans une position relativement faible, elle n’a jamais diabolisé le système politique américain, et elle n’a pas cru que la Chine et les Etats-Unis ne peuvent pas coexister en raison des divergences politiques. En revanche, ces dernières années, les États-Unis ont organisé la publicité autour de la confrontation des systèmes entre la Chine et les États-Unis. Ils ont perdu l’inclusivité fondamentale des différences et de la diversité entre les pays. L’idéologie américaine devient hystérique et paranoïaque.

Le monde doit comprendre que nous sommes à la croisée des chemins pour suivre ou non les États-Unis dans un siècle de confrontation. Une route conduit à la paix, au développement, à la coopération et à la prospérité, tandis que l’autre pointe vers le jeu à somme nulle, des conflits féroces, et même le risque de guerre. La communauté internationale ne devrait pas permettre aux États-Unis de perturber le rythme de développement du monde en raison de leurs intérêts géopolitiques égoïstes. L’humanité doit saisir ensemble l’avenir entre ses propres mains.

(1) Les traités de Westphalie (ou paix de Westphalie), signés le 24 octobre 1648, concluent simultanément deux séries de conflits en Europe :

La guerre de Trente Ans, qui a impliqué l’ensemble des puissances du continent dans le conflit entre le Saint-Empire romain germanique et ses États allemands protestants en rébellion ;
La guerre de Quatre-Vingts Ans, opposant les Provinces-Unies révoltées à la monarchie espagnole.Ces conflits et les épidémies depeste se sont traduits pas la disparition de la moitié de lapopulation européenne.

Le traité a pour résultat le fait que les États se reconnaissent mutuellement comme légitimes sur leur territoire propre. Les États reconnaissent :

Une souveraineté extérieure : aucune autorité n’est supérieure aux autres et chacun reconnaît l’autre comme souverain sur son territoire.
Une souveraineté intérieure : l’autorité est exclusive sur son territoire et aucun État ne peut s’immiscer dans les affaires d’un autre État.
Un équilibre des puissances : les États ont le droit de s’allier pour éviter la montée d’une superpuissance. Aucune puissance n’a le droit de devenir une superpuissance.
C’est une nouvelle conception de la souveraineté qui perdura jusqu’à la bipolarisation de la guerre froide, et qui reste une norme juridique moderne

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