Le 9 ème arrondissement de Marseille a su faire l’union entre générations et construire un débat fraternel appuyé sur une pratique militante active et novatrice. Un souci celui d’aller vers les entreprises, les secteurs santé, ceux de la recherche et d’approfondir le débat. Le texte que leur délégué à la Conférence nationale a mandat de porter- publié ici avec leur accord- traduit ce renouveau du PCF comme la moyenne d’âge. Les camarades qui tiennent à respecter les règles du parti précisent que les débats à la base s’arrêtant au soir du 6 avril par conséquent cette publication n’est pas une tentative de lobbying en tendance de leur part, mais plutôt un partage du travail réalise dans un cadre donné. Et le jeune camarade chercheur en virologie me précise que le 6 au soir, pour l’instant en comité restreint, il donne une formation fédérale sur pandémie et taux de profit avec Anthony Goncalves qui est médecin, militant dans le secteur. Il nous promet une vidéo… Les différents échos qui comme celui-ci me parviennent vont tous dans le même sens, à de rares exceptions près, les choix du 38ème congrès sont confirmés et amplifiés. A Aix en Provence, par exemple la quasi totalité des militants s’est prononcée pour la candidature de Roussel. Mais au plan fédéral des Bouches du Rhône, les mêmes sont à la manœuvre et jouent pour se faire déléguer pour porter un autre vote comme ils l’ont déjà fait, mais de plus en plus leur pratique et celle des 200 élus et permanents qui ne défendent pas le parti mais une autre formation, leur paraissent inconcevable et ils le dénoncent. C’est la vieille garde qui s’accroche et ne sait plus faire que ça, être force d’inertie mais comme ici dans la fraternité et dans l’action un autre parti est en train de renaître. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société)
Félicitations camarades de la part de votre sympathisante qui ira voter avec joie pour Fabien Roussel si la conférence vous suit (note de danielle Bleitrach pour histoire et societe)
Marseille,
Vendredi 2 avril 2020
“Il est temps de sortir le communisme du purgatoire, pour une unité de la gauche sur un
contenu anticapitaliste”
Depuis plus d’un an le virus SARS-CoV-2, dont l’émergence et la propagation sont intrinsèquement liées au mode de production capitaliste, illustre le caractère mortifère de ce modèle de développement, rendant tangible aux yeux de tous et toutes le péril qu’il fait courir à l’Humanité. Cette pandémie apparaît comme un facteur catalysant la crise économique profonde que traversent nos sociétés. Cet effet d’aubaine, a entraîné, en plus d’un recul des libertés individuelles et collectives, une banalisation du recours au télétravail et au chômage partiel, suggèrent un rapide bouleversement des rapports sociaux sur le lieux de travail, comme dans la société.
Face à cela, à la perception grandissante par la population des enjeux climatiques s’ajoute désormais la question épidémiologique. Le paysage politique semble sombre et l’exercice du pouvoir récent par la social-démocratie a démontré que cette dernière n’est plus le lieux de la création d’une alternative politique de gauche, laissant, avec son effondrement, une cohorte d’électeurs dont l’abstention fait la part belle aux forces réactionnaires de notre pays. A l’aune de ce constat, il convient donc, dans un premier temps, de définir le rôle de notre Parti dans cette période historique, et, dans un second temps, de proposer des pistes stratégiques à adopter dans le cadre électoral des présidentielles et législatives.
Cette contribution fait état des discussions de la section PCF du 9eme arrondissement de Marseille relative à ces deux points.
Portons haut et fort que le capitalisme est pleinement responsable de la situation sociale et sanitaire que nous traversons aujourd’hui et que le renversement de ce système est une nécessité. Continuons de construire un Parti porteur d’espoir, au projet politique opérant un changement radical de société, et dont la
question de la réponse aux besoins est placée au dessus de la course au profit.
Pour que ce projet politique existe, poursuivons le renforcement de nos bases militantes dans les entreprises et des quartiers populaires.
Ce n’est qu’en s’efforçant de renouer avec ces pratiques politiques que retentira à nouveau la voix des opprimés: dans notre organisation et par la même dans les urnes. Dans un contexte d’hégémonie totale de la pensée libérale, les batailles qui se mènent à tous les échelons d’organisation du Parti doivent consister à mobiliser la population, ou une fraction de celle ci, à appuyer sur les contradictions de l’adversaire et à le
forcer à se dévoiler publiquement afin d’être soumis à un jugement populaire.
Dans ce cadre, nos élus doivent se faire les relais institutionnels de ces batailles ainsi que les portes paroles des causes défendues. En plus de cette inertie, nous devons renforcer notre présences dans les multiples luttes pour les droit sociaux, tout en considérant y porter un discours de classe, ciment à la convergence nécessaire de ces luttes actuelles, trop souvent dévoyées par la bourgeoisie, qui crée autours de marqueurs identitaires des antagonismes dangereux et à l’opposé de notre projet politique.
Pour éviter les écueils passés, nous devons envisager que ce projet de société doit être largement porté par les populations. En ce sens, il apparaît nécessaire d’étoffer ce projet politique et d’utiliser les temps électoraux comme des faire-valoir de nos idées.
Si l’expérience du Front de Gauche a permis une dynamique populaire intéressante, le score important de la France insoumise de 2017 n’a pas permis de faire émerger un projet politique radical dans la société, ni de contribuer significativement au rapport de force nécessaire pour arracher à notre adversaire des luttes victorieuses. Face à cela, les révoltes se multiplient et la société fourmille d’expériences audacieuse à scruter de près : du « McDo’ auto-géré » des quartiers nord de Marseille, au projet de la Centrale de Gardanne sous contrôle des travailleuses et travailleurs. Au vue des situations actuelles et récentes, il apparaît donc que s’engager dans une alliance derrière « la gauche » dans son état actuel ne permettrait pas de proposer un projet de société à la hauteur de la crise sociale et sanitaire que nous traversons. A contrario, ce temps électoral doit permettre de remettre au centre du débat l’antagonisme existant entre les responsables de cette pandémie et le peuple travailleur, et ainsi donner des perspectives politiques aux initiatives de luttes qui se multiplient.
Cette démarche est pleinement consciente, face à l’ampleur de la crise et au danger de l’extrême droite, nous devons tenir un discours de rassemblement des volontés anticapitalistes de gauche derrière une candidature issue du PCF. Si, à défaut d’être en capacité de créer cette inertie à la gauche de la sociale-démocratie, nous devons présenter un candidat capable de porter seul notre projet politique. Vive le PCF et vive le peuple en lutte !
La section PCF du 9ème arrondissement
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Jeanne Labaigt
Chère Danielle,
Je ne sais trop où te mettre cette petite réflexion, je la mets ici,dans ce texte où tu parles non seulement réflexion mais surtout “action”, celle des Marseillais et de leurs décisions.
J’ai vu dans les derniers commentaires du blog du prétendu “Descartes” en date du 6 Avril au soir, une intervention de Jean-Claude Delaunay.
Intervention profonde et ironique posant la question “que faire?” au(x?) donneur (s?) de leçons sur le socialisme.
Delaunay dit ” Si le socialisme me paraît rationnel mes compatriotes ne semblent guère oeuvrer pour sa réalité” et il rajoute ironiquement en faisant référence à l’idéalisme cartésien et sa formule choc sur le moi comme pensée, ” alors ne suffit-il pas de penser pour être?”
J’entends cela comme une injonction il faut aussi agir.
J’entends cela aussi comme une interpellation envers moi même qui n’arrive plus à agir, ni faire.
Mais la réponse du M. au pseudo “Descartes” a été :”Ce sont les rapports de force qui déterminent l’évolution des sociétés, et en ce moment ce rapport de force est largement en faveur d’un bloc dominant constitué des classes intermédiaires alliées à la bourgeoisie. Et tant qu’il en sera ainsi, il n’y a pas grande chose à faire… si ce n’est de forger les armes intellectuelles qui permettront de profiter de tout changement dans le rapport de forces…”
Montre que pour lui la seule réponse est “forger les armes intellectuelles” j’insiste “intellectuelles”.
Quand? – A la saint glinglin?
Où? – Dans les “sociétés” en général ?
Comment? -Dans la réflexion intellectuelle: on tourne en rond.
La marotte du pseudo-Descartes est le marais des “classes intermédiaires” au pluriel où tout est dans tout et qui lui sert à liquider la lutte de classes et la nécessité du passage au socialisme.
Et son action est renoncement “pas grand chose à faire”.
Les analyses de Delaunay qui me posent personnellement des problèmes que j’arrive mal à saisir car je ne comprends pas tout, sont autrement percutantes, fondées sur des analyses concrètes d’une réalité concrète et posent la question du “BUT” comme fondamental.(j’attends avec impatience le deuxième article promis)
Cette question de la nécessité d’un “but” qui détermine une action, mais une action DANS des conditions concrètes, dans une organisation (qui empêche toute visée idéaliste et téléologique) est LE problème.
C’est celui qu se pose à nous dans la nécessité d’un Parti communiste qui ne se laisse pas aller comme un bouchon à toutes les dérives social-démocrates, qui se pose à nous aussi dans la compréhension des nouvelles formes que prend le socialisme de notre temps, des nouveaux problèmes qui se posent là où il est mis en oeuvre (ce que fait passer Delaunay et que tu contribues à nous diffuser), ce que les camarades de Marseille montrent dans leurs décisions.