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Moscou prête à rompre ses relations avec l’UE selon Lavrov si celle-ci l’y obligeait

Flags of Russia, the EU and coat of arms of Nice

Moscou prêt à rompre ses liens avec l’UE si le Bloc met l’économie russe en danger, selon le ministre des Affaires étrangères. Comme d’habitude Lavrov pousse loin le bouchon de la souveraineté russe, plus loin sans doute que certains membres du gouvernement ne le souhaiteraient mais il a le peuple russe, l’armée, le ministère de l’intérieur, un ministère des affaires étrangères état dans l’état, bref ce qui reste soviétique et peut-être à ce titre une part de la présidence elle-même, par idéologie mais aussi parce que l’occident a choisi de l’attaquer. La position de Lavrov parle d’autosuffisance y compris à partir du haut niveau technologique et d’organisation de l’armée mais cela renvoie également aux possibilités d’alliance avec la Chine. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

© Spoutnik / Vladimir SergueïevRUSSIE07h38 GMT 12.02.2021(Mis à jour le 12/02/2021 à 10:52

Moscou est prêt à mettre fin aux relations avec l’Union européenne si l’Union introduit des sanctions qui mettent l’économie russe en danger, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Le ministre des Affaires étrangères a noté que la Russie est totalement autosuffisante dans le domaine militaire, et qu’elle devrait s’efforcer d’obtenir la même situation en ce qui concerne son économie.

« L’hypothèse est que nous sommes prêts. Si nous re voyons à nouveau qu’il existe des sanctions qui peuvent créer des risques pour notre économie, y compris ses secteurs les plus sensibles. Nous ne voulons pas nous isoler du monde, mais nous devons être prêts. Si vous voulez la paix, préparez-vous à la guerre », a déclaré M. Lavrov dans l’émission Solovyov Live.

Russia's Foreign Minister Sergei Lavrov attends a meeting with European Union's foreign policy chief Josep Borrell in Moscow, Russia February 5, 2021.

© REUTERS / MINISTÈRE RUSSE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov assiste à une réunion avec le chef de la politique étrangère de l’Union européenne Josep Borrell à Moscou, en Russie, le 5 février 2021.

Le haut diplomate a également souligné que les restrictions imposées à Moscou ne profiteront pas à Bruxelles.

« Ce sont des sanctions au nom des sanctions, pour son propre plaisir à « punir ». Toutefois, les sanctions n’apportent pas de fruits et ne peuvent pas nous détourner de notre politique de protection des intérêts de la nation », a-t-il ajouté.

Le ministère des Affaires étrangères s’est fait l’écho du commentaire de M. Lavrov, soulignant que la Russie est prête à une rupture si l’UE en est l’initiateur.

« Pour notre part, nous appelons vigoureusement les Européens à coopérer équitablement et dans le respect mutuel, et c’est exactement ce que [le ministre russe des Affaires étrangères] Sergueï Lavrov a dit », peut-on lire dans une déclaration officielle.

Le Kremlin a également abordé la question, soulignant que les paroles du ministre ne doivent pas être prises hors contexte: Moscou ne va pas initier la rupture des liens, il veut améliorer les relations.

« Les médias présentent ce titre scandaleux hors contexte, et c’est une grosse erreur, car cette erreur change réellement de sens. Le sens, c’est que nous ne voulons pas de rupture. Nous voulons développer des relations avec l’UE, mais si l’UE choisit cette voie [de sanctions], alors nous serons prêts [à rompre les liens], car il faut toujours être prêt au pire « , a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence Dmitri Peskov.

Moscow, Kremlin view

© SPOUTNIK / EKATERINA CHESNOKOVAMoscou, vue du Kremlin

Si la Russie fait face à des restrictions et à des mesures hostiles de la part de l’UE, elle devrait se préparer à l’autonomie à l’avance, a-t-il ajouté.

« Bien sûr, si nous sommes confrontés à cette politique extrêmement destructrice qui affecte nos infrastructures et nos intérêts, la Russie doit certainement se préparer à l’avance à de telles mesures hostiles », a déclaré Peskov aux journalistes, lorsqu’on lui a demandé si de tels développements sont possibles.

Dans le même temps, le ministère allemand des Affaires étrangères a qualifié les propos de M. Lavrov de « déconcertants ».

Cette déclaration fait suite à une annonce faite par le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell. Le diplomate européen, qui s’est rendu à Moscou au début du mois, a déclaré que Bruxelles envisagerait d’imposer de nouvelles sanctions contre Moscou, et que le sujet serait discuté lors des sommets de l’UE en février et mars.

Borrell a également affirmé que la Russie se déconnectait de l’Europe. Le ministère russe des Affaires étrangères s’est dit surpris par ces propos, ajoutant qu’ils contredisaient les déclarations qu’il avait faites à Moscou.

Cette nouvelle série de tensions fait suite à plusieurs responsables politiques européens qui ont suggéré des sanctions contre la Russie dans le cas de l’opposant russe Alexeï Navalny. Un tribunal de Moscou l’a condamné à 2 ans et 8 mois de prison dans une affaire de délit financier. Au moins trois diplomates européens (de Suède, d’Allemagne et de Pologne) ont été expulsés du pays pour avoir participé à des rassemblements non autorisés en soutien à la figure de l’opposition.

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2 Commentaires

  • Papadopoulos georges
    Papadopoulos georges

    Mais pour qui se prend cette commission, à t elle pour elle des justifications morales. Donner des lessons, sans baleyer devant sa propre porte est d’une indignité crasse. Elle dont les pays membres ont commis les pires crimes du colonialisme ou provoque des guerres mondiales aux millions de morts. Si Navalny est en prison c’est en vertu des lois russes et ce soit disant opposant n’est que le pantin des services US.

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  • Jean François DRON
    Jean François DRON

    c’est triste à dire, mais ici ils sont incapables de comprendre la positions des russes. Tellement habitués à relayer, sans aucun recul, les positions étatsuniennes.Le cas de Borrel est un cas de figure dans ce domaines. Il dit une chose à Moscou et le contraire une fois revenu ici. S’est il pris pour navalnyy et craint de ne pouvoir sortir de Moscou ? Non ! comme toute carpette, une fois de retour il s’est étaler aux pieds des larrons de Bruxelles .
    Et cest des gens comme çà qui veulent nous donner des leçons !

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