Lavrov vire les diplomates européens qui se sont permis une ingérence inadmissible, parmi eux l’Allemagne même si avec ces derniers le contrat de gazoduc géant Nord Stream 2. est en chantier. Notons que si l’expulsion des Suédois et des Polonais est dans l’ordre des choses, l’expulsion de l’ambassadeur d’Allemagne donne doublement un signal fort. En effet, les Allemands qui ont renoncé au nucléaire et depuis sont à la recherche d’une solution de rechange ne veulent pas renoncer au gazoduc géant Nord Stream 2. Ils sont venus le dire cette semaine en Russie. Donc non seulement Lavrov affirme qu’aucun intérêt ne passera avant la souveraineté russe mais en bon joueur d’échec il a une pièce maitresse : en quoi un ambassadeur allemand est-il autorisé à venir prendre partie contre un vétéran de la guerre diffamé par leur poulain d’extrême-droite? Cette bonne nouvelle me fait rompre partiellement le week-end de réflexion. Le ministre des affaires étrangères un état dans l’état défend la souveraineté russe comme si l’Etat était soviétique non soumis à la collaboration des oligarques. (note et traduction de Danielle Bleitrach)
0 | 5 février 2021, 11:35 Photo: MFA Russia / Global Look Press Text: Alina Nazarova |
Le ministère des Affaires étrangères est intervenu sur un ton sarcastique au sujet de la présence de diplomates étrangers au tribunal Babushkinsky à Moscou lors du procès contre Alexei Navalny dans l’affaire de diffamation contre un vétéran de la Grande Guerre patriotique.
“Nous nous félicitons du désir des ambassades britannique, française et autres de venir soutenir le vétéran de la Seconde Guerre mondiale lors de la session du tribunal”, a déclaré le ministère des Affaires étrangères, rapporte TASS.
Vendredi matin, un représentant de l’ambassade britannique est venu au tribunal Babushkinsky à Moscou, où le cas de diffamation d’Alexei Navalny contre un vétéran de la Grande Guerre patriotique devait être examiné. L’affaire a été ouverte en raison des commentaires du blogueur sur une vidéo dans laquelle le vétéran Ignat Artemenko s’était exprimé en faveur des modifications de la Constitution. Fin août, le tribunal a décidé de suspendre le procès en raison de la maladie de Navalny – à ce moment-là, il était en Allemagne, mais le 17 janvier 2021, il est retourné en Russie et a été mis en prison pour avoir violé ses engagement du sursis à se présenter devant les autorités et ce avant son empoisonnement supposé qui en Allemagne ne l’a pas empêché de concevoir une vidéo financée par les USA.
Navalny est accusé de diffamation (partie 2 de l’article 128.1 du Code pénal de la Fédération de Russie). Cet article prévoit une amende pouvant aller jusqu’à un million de roubles, du travail obligatoire, ou une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à deux ans. L’analyste politique Aleksey Martynov a déclaré au journal VZGLYAD que Navalny pourrait recevoir une autre condamnation dans le cas de diffamation contre un ancien combattant.
Rappelons que mardi, le tribunal Simonovsky de Moscou a fait droit à la pétition du Service fédéral des pénitenciers de Moscou pour remplacer la condamnation avec sursis du blogueur Alexei Navalny par une vraie dans l’affaire de fraude contre la société Yves Rocher pour une période de 3,5 ans et l’a envoyé dans une colonie du régime général, après l’avoir assigné à résidence.
La séance du 2 février a réuni une vingtaine de représentants d’ambassades étrangères, dont les États-Unis, la Bulgarie, la Pologne, la Lettonie, l’Autriche, la Suisse et la France. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que la présence de diplomates étrangers au procès dans l’affaire du citoyen russe Navalny était une ingérence dans les affaires intérieures du pays. Elle a également déclaré que Moscou recommande aux pays occidentaux qui ont appelé à la libération du blogueur de ne pas s’immiscer dans les affaires russes et de gérer leurs propres problèmes.
Dans le même temps, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que l’hystérie de l’Occident liée à l’affaire Alexei Navalny et à la situation en Russie était hors de propos.
PS. pour que le panorama soit complet, il faudrait souligner la présence à Moscou de Josep Borrell i Fontelles, Membre du Parti socialiste ouvrier espagnol, il est le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Lavrov et lui ont donné une conférence de presse sous le signe de la détente qui a en particulier dénoncé l’inscription de Cuba sur les listes du terrorisme par Trump. C’est sans doute à ce souci d’aborder différemment les membres de l’UE suivant leur indépendance plus ou moins envisageable avec la politique US qui explique que l’ambassadeur de France n’ait pas été viré…
Toujours au titre des bonnes nouvelles de la matinée, on apprend que pour tenter de mettre de l’ordre dans le chaos des vaccinations, Biden a décidé de confier l’opération aux forces armées… quelle bonne idée s’il pouvait tous les occuper à un travail utile et un peu désengorger les bases autour de la planète ce serait une bonne chose…
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Martin
Je partage tout à fait l’intervention de Sergeï Lavrov et Maria Zakharova au sujet de l’ingérence de ces pays pro occidentaux dans l’affaire Navalny.
Ils ont eu raison de virer ces embassadeurs à la solde des USA et de de la CIA.
Danielle Bleitrach
je signale que les camarades indiens sont arrêtés et que l’ambassadeur d’Allemagne n’est pas en train de faire un sit-in devant la prison…
Plus de 100 militants sous la bannière de ′′ Delhi for Farmers ′′ sont arrêtés pour avoir protesté contre la répression des agriculteurs par le gouvernement Modi et réclamé l’abrogation des trois lois sur la ferme. Cette manifestation a été organisée dans le cadre de l’appel de Chakka Jaam par la SKM aujourd’hui. La police a arrêté les manifestants de Shahidi Park à ITO. Ils ont été arrêtés au commissariat de police de Rajendra Nagar. Parmi les personnes interpellées, il y a le secrétaire général de l’AIDWA Mariam Dhawale, le trésorier S Punyavathi, le secrétaire d’État de Delhi, Asha Sharma, la secrétaire générale de la NFIW, Annie Raja, le président de l’État de Delhi, le Sommet Kataria,