C’est toujours comme ça. Plus on recueille d’informations autour de tel ou tel phénomène, mieux c’est. Et souvent avec le temps, l’évaluation initiale de la situation peut changer radicalement, même de 180 degrés.
Par conséquent, je recommande toujours de ne pas précipiter les conclusions et de ne pas réagir aux émotions, mais d’attendre que les détails soient connus. C’est ce que je fais moi-même et je conseille à tout le monde de faire pareil.
Et mes analyses sortent généralement tard par rapport aux gloutons de hype qui cherchent à jeter des brûlots dans le champ de l’information, néanmoins elles sont plus détaillés et plus complètes.
Alors, résumons tout ce que nous savons sur Navalny, «le palais de Poutine» et le mouvement qui l’accompagne. C’est parti.
- Il n’y a pas de «palais». Il y a un sanatorium et un complexe hôtelier, en plus, pas terminés, mais en construction.
Citation: “du béton nu, pas même des chapes.” Aussi hystérique que soient les hamsters, la chaîne Mash ne peut pas être accusée d’être «pro-pouvoir». Il y a des vidéos du bâtiment de l’intérieur, tout le monde peut vérifier.
Tous les intérieurs avec des meubles coûteux, des tapis, des machines à sous, des bibliothèques avec des fresques, etc. ne sont que des photos prises sur Internet. Et qui n’ont rien à voir avec la réalité.
- Ce complexe n’a rien à voir avec Poutine. Rien du tout. Le propriétaire n’est ni un frère de Poutine, ni un parent éloigné, ni même un camarade de classe.
Vous pouvez vous cogner la tête contre le mur, crier «Vous êtes des menteurs», pleurer et appeler votre mère – cela ne changera en rien ce fait.
- Cette «enquête» a été concoctée (je ne trouve pas d’autre mot) pour Navalny en Allemagne sur ordre des États-Unis. La chose a été confirmée par des journalistes allemands.
- Les activités de FBK [Fond anti-corruption, NdT] sont régulièrement sponsorisées par des centaines de milliers de dollars en bitcoins à partir d’un portefeuille avec un chiffre d’affaires de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Il serait très intéressant de retracer qui est derrière lui. Il n’y a en fait pas autant d’options.
En général, toute cette aventure avec des tentatives d’attribuer à Poutine la présence de quelques palais secrets avec des machines à sous et des bars à narguilé (et des «salles de boue», oui, oui) est initialement délirante.
Parce que, tout d’abord, Poutine a un tas de résidences d’État de la classe de prestige, où vous pouvez non seulement vivre et travailler, mais aussi recevoir des invités étrangers. Et il n’a tout simplement pas besoin d’en construire une autre, à ses propres frais. Deuxièmement, Poutine ne fume pas (c’est pourquoi il n’a certainement pas besoin d’un bar à chicha), mais aime se détendre dans la nature, pêcher ou cueillir des champignons quelque part dans la taïga. Autrement dit, les créateurs de cette farce n’ont même pas pris la peine de l’intégrer dans le véritable portrait psychologique de Poutine et de ses habitudes (sans parler des preuves).
En fait, les hamsters ont de nouveau été pris pour des idiots, prêts à croire à n’importe quelle farce, même la plus stupide et sans fondement. Cependant, ce n’est pas la première fois–cela fait dix ans que ça dure.
Maintenant sur la promotion sans précédent de ce “chef-d’œuvre”.
Au moment de la rédaction de ce texte, le nombre de «vues» a dépassé les 100 millions.
– Natasha, laisse-moi t’expliquer les paradoxes.
– Je ne te parle plus depuis les «nuances».
Donc, il y a des nuances ici.
- Les statistiques YouTube publiées montrent que plus de 80% de ces «vues» ont duré moins d’une minute.
Je vais même vous dire le nombre de visionnements. Cinq secondes jusqu’à ce que «Passer l’annonce» apparaisse. Ou sur certains sites de films c’est dix. Ce n’est pas fondamentalement important.
Tout récemment, j’ai écrit et publié un texte entier, où j’ai décrit les technologies pour faire monter les chiffres.
Si vous avez beaucoup d’argent supplémentaire qui n’a nulle part où aller (ou si vous avez de riches sponsors et que vous ne regardez pas à la dépense), vous pouvez payer YouTube et il affichera vos vidéos sous forme de publicités dans d’autres vidéos.
Lorsque vous écoutez de la musique, ils vous annoncent Navalny. Votre enfant regarde des dessins animés – et voilà Navalny. Critiques, conférences, spectacles de cuisine ou de comédie, vieux films – partout avec la publicité Navalny.
Et le compteur de vues tourne …
Et pas seulement sur YouTube, mais aussi sur toutes sortes de sites semi-pirates où vous pouvez regarder des films et des séries télévisées.
J’ai récemment regardé une série policière de huit épisodes ce week-end. Deux publicités au début de l’épisode et une au milieu de la vidéo.Cela fait vingt-quatre vues pubs au total.
J’ai eu comme ça la tête de Khodorkovsky sur YouTube jusqu’à l’écœurement. Un russe londonien ennuyeux qui n’intéresse personne, donc pour se faire des vues, il commande des publicités. En fait, il achète les chiffres.
Imaginez maintenant combien d’argent il faut pour acheter près de cent millions de “vues”. Et ils continuent à faire monter ce compteur, sans raison et sans pitié!
Autrement dit, 80 sur 100 millions de vues ne sont que des encarts publicitaires que les gens laissent habituellement défiler.
- Sur les 20 millions restants – plus de 10 millions de vues viennent d’Ukraine. Cela a même été reconnu par un torchon nazi comme “Inforzist” (créé par Tymchuk, qui s’est ensuite tiré une balle dans la tête).
Autrement dit, les fermes de bot du SBU ukrainiens visionnent avec diligence «l’enquête» de Navalny.
Et d’après les mêmes statistiques publiées, il est clair qu’il y a presque le même nombre de vues «d’autres pays».
Et donc en Russie même, le nombre de visionnages réels sur «l’enquête» de Navalny est faible.
- Ceci est confirmé par les statistiques du nombre de personnes qui ont pu regarder le film sur le «palais» jusqu’à la fin. Ils sont quantité négligeable.
Toute cette belle affaire se dégonfle comme une baudruche.
Et puis ils se demandent encore pourquoi dans toute la vaste Russie, malgré un groupe de Tiktokers et d’acteurs achetés, moins de 50.000 personnes sont venues les soutenir …
Alexander Rogers, exclusivement pour News Front
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