Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les raisons de l’effondrement de l’Union soviétique:

Marianne a traduit ce texte publié sur une liste d’espéranto. Un Chinois studieux qui visiblement lit tout ce qui lui passe par les mains sur le sujet de la fin de l’URSS (tout ce qu’il trouve traduit en chinois ou en espéranto) fait des fiches critiques sur ses lectures. Marianne me signale à cette occasion que les occidentaux n’ont pas la moindre idée de la boulimie de lecture des chinois facilitée par de nombreuses traductions et leur consultation possible dans d’immenses bibliothèques (1). Voici donc la lecture de ce Chinois et ses propres remarques critiques sur les conclusions d’un livre d’un professeur du MIT David Coates. Ses remarques nous intéressent y compris si l’on considère ce qu’ont subi les partis communistes de l’eurocommunisme et parmi eux le PCF. Il y a des gens à l’intérieur des partis communistes qui ont voulu et provoqué la désagrégation. Ils y ont trouvé avantage. La question est donc celle que je ne cesse de poser et qui visiblement préoccupe les Chinois: comment des gens aussi peu communistes peuvent-ils être à la tête des partis et pourquoi il est difficile voire impossible de les déloger ? (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

Une majorité de gens provenant des groupes d’élite veulent plus de pouvoir et de richesse

Le contenu suivant est basé sur le résumé du livre “Top-Down Revolution” de David Coates, professeur d’économie à l’Université du Massachusetts à Amherst:

1. L’opinion dominante en Occident estime que la raison de la désintégration ultime de l’Union soviétique était due à l’économie planifiée et au système politique centralisé:

( 1 ) L’économie planifiée ne fonctionne pas. Au début des années 80, l’économie planifiée de l’Union soviétique a commencé à s’effondrer, de sorte que l’Union soviétique n’a d’autre choix que de mettre en œuvre une privatisation axée sur le marché.

( 2 ) C’est le choix du peuple soviétique. Dans un pays socialiste, une fois que le peuple aura la vraie démocratie et la liberté, le peuple abolira le socialisme et établira un système capitaliste.

Cependant, il n’est pas convaincant d’expliquer les raisons de la désintégration du point de vue ci-dessus, car cela n’est pas conforme à la réalité.

Le système économique planifié de l’Union soviétique a été établi en 1928. De 1928 à 1975, durant près de 50 ans, le développement économique de l’Union soviétique a été très rapide. Que l’on utilise les statistiques officielles soviétiques ou les données occidentales, nous pouvons prouver que le développement économique de l’Union soviétique pendant cette période a dépassé celui de tous les pays capitalistes à l’exception du Japon.

La condition préalable au développement économique de l’Union soviétique est de «parvenir à la plus grande justice sociale». Sur ce plan, les pays capitalistes ne peuvent pas rivaliser. À la suite de la mise en œuvre du système socialiste et de la mise en place d’un système économique planifié, l’Union soviétique est passée d’un pays agricole arriéré à un pays industrialisé dès 1940.

Selon les statistiques occidentales, dans les années 1930 , la proportion des importations de machines-outils industrielles en Union soviétique atteignait 85 à 90 %. Après la Seconde Guerre mondiale, elles étaient toutes produites par l’Union soviétique elle-même, ce qui reflète les progrès de l’industrie et de la technologie soviétiques. De 1950 à 1975, le taux de croissance annuel du produit national brut de l’Union soviétique était de 4 à 8 %, tandis que celui des États-Unis sur la même période était de 3,3 %. Les statistiques occidentales montrent également que dans les anciens pays socialistes d’Europe de l’Est, l’économie de ces pays à système économique planifié s’est également développée beaucoup plus rapidement que les pays occidentaux. Bien entendu, cela ne signifie pas que le système économique planifié établi par l’Union soviétique ne présente ni lacunes ni problèmes.

De 1975 à 1989, le développement économique de l’Union soviétique a commencé à ralentir par rapport aux décennies précédentes,mais ne s’est pas effondré.

Le premier déclin absolu a commencé à l’été 1990, et la raison n’était pas due aux contradictions internes du système économique soviétique.

En mars 1990, Eltsine a été élu député au Soviet suprême de la République de Russie, la plus grande des républiques soviétiques, et au mois de juin de la même année, suite à une élection retentissante, il a été élu comme principal chef de l’exécutif de la Russie.

À ce moment-là, Eltsine et ses assistants ont commencé à adopter une série de mesures politiques pour saper l’économie planifiée du pays, conduisant à un déclin significatif de l’économie du pays, atteignant environ 2 %.

En 1991 , la Russie dirigée par Eltsine a sapé le plan central à plus grande échelle. Il a accaparé la plupart des recettes fiscales russes. Elles n’étaient pas transmises au gouvernement central.

Cette année-là, l’économie soviétique a chuté de 13 %. On voit donc que les problèmes qui sont apparus dans l’économie soviétique au début des années 90 ne sont absolument pas dus au système lui-même, mais sont bien plutôt le résultat d’un sabotage.

Vers 1990 , afin d’étudier l’orientation de la réforme soviétique, de nombreux instituts de sondages d’opinion aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux ont mené de nombreux enquêtes en Union soviétique. Les résultats ont montré que le nombre de personnes qui soutenaient la mise en œuvre du capitalisme se situait entre 5 % et 20 %. Jusqu’à 80 % de la population espérait préserver le socialisme.

En mai 1991, un institut américain a fait un sondage auprès de milliers de personnes en Union soviétique, dont l’une des questions disait : «Êtes-vous en faveur d’une économie de marché libre à l’américaine en Union soviétique» Seulement 17 % ont déclaré être d’accord, 83 % des gens étaient contre.

Cela montre que la majorité du public soviétique ne voulait pas abolir le socialisme et établir le capitalisme.

La conclusion de la recherche tirée des faits historiques est:

La vérité sur la désintégration de l’Union soviétique est l’avidité des groupes d’élite qui dirigeaient le pays.

La véritable raison de la désintégration de l’Union soviétique est venue d’une «clique d’élite» d’environ 100 000 personnes occupant des postes de direction importants dans les organes du parti et du gouvernement. Il s’agit d’un groupe bureaucratique privilégié dont la composition principale est constituée de fonctionnaires.

C’est ce «groupe d’élite» qui veut mettre en œuvre le capitalisme afin de pouvoir jouir d’une plus grande puissance et richesse.

Bien sûr, tout le monde dans ce «groupe d’élite» n’est pas en faveur du capitalisme. Par exemple, Ryjkov qui reste attaché au léninisme est différent de la plupart des chefs du parti et du gouvernement. Mais au sein du «groupe d’élite» soviétique, ils sont trop peu nombreux. La plupart d’entre eux veulent emprunter la voie capitaliste et former une alliance forte avec l’intelligentsia urbaine qui partage les mêmes opinions.

En juin 1991, un institut de sondage américain a réalisé à Moscou une enquête sur les questions idéologiques, le public cible était composé des hauts responsables du parti et du gouvernement. La forme choisie était celle d’un panel représentatif, avec qui les sondeurs avaient4 ─ 5 heures de conversation, de discussion pour déterminer leurs idées.

Le résultat de l’analyse est: environ 9,6 % des gens interrogés ont une idéologie communiste et soutiennent clairement le modèle socialiste d’avant la réforme; 12,3 % ont une vision socialiste démocratique, soutiennent les réformes et espèrent que les pays socialistes parviendront à la démocratisation; 76,7 % pensent que le capitalisme doit être mis en œuvre. Considérant qu’il s’agit de l’Union soviétique socialiste avec la plus longue existence et la plus grande influence au monde, il est choquant que tant de personnes dans les cadres du parti prônent la mise en œuvre du système capitaliste.

De 1975 à 1985, l’Union soviétique a connu une période de dix ans de lent développement, alors qu’une force se préparait au sein du Parti communiste de l’Union soviétique pour exiger des réformes. Gorbatchev a été élu secrétaire général du Comité central en tant que représentant des réformistes. Au début de la réforme, Gorbatchev a tenté de surmonter plusieurs problèmes qui existaient depuis l’établissement du système socialiste par des réformes, engageant l’Union soviétique sur la voie de la démocratisation économique et politique.

Plus précisément, il s’agissait de mettre en œuvre la décentralisation politique, d’introduire des mécanismes de marché dans l’économie et de réduire le contrôle dans le domaine idéologique. Cela a conduit à l’affaiblissement du pouvoir du PCUS et à la réduction de son prestige. Et cela a déclenché une lutte entre trois forces au sein du parti: l’une consistait à vouloir réformer la direction du parti et le système socialiste, la deuxième à revenir à la voie  léniniste d’édification du socialisme, tandis que la troisième préconisait ouvertement de remplacer le socialisme traditionnel par le capitalisme.

Eltsine est un représentant de la troisième force. Il était membre du Politburo et premier secrétaire du Comité du Parti de la ville de Moscou. Son discours et son influence politique ont été énormes.

Après l’élection d’Eltsine comme chef de l’exécutif de la Russie au début des années 90, deux régimes en Union soviétique se sont en fait formés côte à côte: l’un était le gouvernement central contrôlé par le PCUS et l’autre était le régime russe contrôlé par Eltsine. Etant donné que la population et la zone territoriale de la Russie dominaient l’Union soviétique, Eltsine a progressivement pris le dessus. Selon la Constitution soviétique, la Russie, en tant que république affiliée, n’a pas sa propre armée. Eltsine ne comptait pas sur le soutien de l’armée. Il s’appuyait sur le «groupe d’élite» du PCUS qui prônait le capitalisme.

Dans les années 70, le groupe dirigeant du PCUS était encore composé de révolutionnaires idéalistes. Dans les années 80, c’était complètement différent. Les «élites» occupant des positions importantes dans le parti soviétique et les instances gouvernementales ont commencé à abandonner l’idéologie socialiste et à la remplacer par un matérialisme vulgaire, par le pragmatisme.

Gorbatchev, qui s’est réfugié en Occident, a reçu le prix Nobel de la paix par l’Occident

Bien que ces «élites» continuent de prêcher le discours officiel, il y a très peu de convaincus. Plutôt, elles commencent à se demander quel plan de réforme leur conviendrait le mieux. Beaucoup croient que le socialisme démocratique réduira leur propre pouvoir. Bien que le socialisme d’avant la réforme leur ait accordé certains privilèges, il les a également empêchés de transmettre le pouvoir à leurs enfants et d’accumuler davantage de richesses. De toute évidence, la mise en œuvre du capitalisme est dans l’intérêt bien compris du groupe «d’élite», de sorte qu’ils ne soient pas seulement les gestionnaires des moyens de production, mais aussi les propriétaires des moyens de production; ils peuvent ainsi réaliser une croissance plus rapide de leur richesse personnelle et laisser légalement leurs enfants hériter du pouvoir et de la richesse.

Par conséquent, Eltsine a pu opter pour une manière plus pacifique de forcer la désintégration de l’Union soviétique grâce au soutien des «élites» du Parti communiste qui préconisaient de prendre la voie capitaliste. Ces «élites» ont soutenu Eltsine et ont accompli en Russie une transition en douceur vers le capitalisme.

Les anciennes élites du PCUS qui voulaient emprunter la voie capitaliste n’avaient pas fait le mauvais choix : les gens les plus riches de Russie aujourd’hui sont les «élites» du parti.

Prenons l’exemple de Tchernomyrdine. Dans les années 80, il était directeur général de l’URSS Natural Gas Corporation. Après 1992 la société de gaz naturel a été privatisée. Tchernomyrdine est devenue l’actionnaire majoritaire le plus puissant de la Natural Gas Corporation. Il contrôle plus de 40 % des ressources mondiales de gaz naturel et est l’une des personnes les plus riches du monde. Khodorkovski, secrétaire du Comité central de la Ligue de la jeunesse communiste de l’Union soviétique, a utilisé sa position pour créer une grande banque et transformer la richesse qui appartenait à l’origine au peuple en sa propriété personnelle.

Il existe de nombreux facteurs concomitants concernant la désintégration de l’Union soviétique. Comme la grève des mineurs de charbon de 1989 à 1991, exploitée par Eltsine et ses alliés à leur profit. Ensuite, il y a le pouvoir de contrôle des médias du gouvernement et du Parti entre les mains d’intellectuels qui tentent de mettre en œuvre le capitalisme, ainsi que les conflits ethniques et diverses luttes entourant les élections législatives. Mais fondamentalement, c’est la «clique d’élite» du PCUS qui a fait tomber l’Union soviétique.

Comment une alliance des élites du parti et de l’intelligentsia urbaine a-t-elle pu précipiter le pays sur la voie du capitalisme malgré l’opposition du peuple soviétique?

En fait, dans les conditions du système socialiste en Union soviétique, les larges masses populaires avaient effectivement gagné de nombreux avantages dans la vie, mais elles restaient relativement passives politiquement et n’avaient pas de droits politiques. Un contrôle idéologique strict rendait difficile la prise de parole de la population. À l’époque, il n’y avait pas de forum Internet développé.

Par conséquent, lorsque «l’alliance des groupes d’élite» veut s’engager dans le capitalisme, les larges masses populaires ne peuvent pas exprimer leur opposition, ni prendre de mesures de résistance efficaces pour défendre le système socialiste. Bien sûr, dans les premiers temps où Eltsine a pris le pouvoir, il se souciait toujours du choix du système par le peuple. Dans divers discours publics, il essayait de dissimuler ses vraies pensées et n’a pas révélé son intention d’établir le capitalisme. Eltsine a déclaré qu’il introduirait une économie de marché par le biais de réformes politiques et éliminerait progressivement les privilèges de l’élite politique et de la bureaucratie. Ce genre de tromperie est très populaire, et il était sans aucun doute plus intelligent que ceux qui déclaraient publiquement vouloir accomplir une révolution de libéralisation capitaliste en Union soviétique.

3. L’argument selon lequel la course aux armements a entraîné la chute de l’Union soviétique n’est pas conforme à la vérité historique, il ne s’agit que de l’opinion publique de l’Occident.

Concernant le rôle des États-Unis dans la désintégration de l’Union soviétique, certains pensent que la désintégration de l’Union soviétique a été causée par le «contre-coup» de la course aux armements américano-soviétique.

Sous le président Reagan, les États-Unis ont considérablement augmenté leurs dépenses militaires et ont contraint l’Union soviétique à s’engager dans une course aux armements, ce qui a entraîné le ralentissement de son économie.

Cela n’est pas non plus conforme à la vérité historique. Si tel est l’effort de l’administration Reagan pour montrer ses réalisations dans l’affaiblissement du communisme, alors c’est au-delà de toute critique. Mais selon les statistiques américaines, même si les dépenses militaires soviétiques avaient augmenté, en termes absolus, dans les années 80, leur proportion dans l’économie nationale est exactement la même que dans les années 50.

Il faut dire que les États-Unis et l’Occident ont joué un grand rôle dans la désintégration de l’Union soviétique, cependant ce rôle n’était pas principalement politique ni économique, mais dans la diffusion de l’idéologie représentée par l’économie libérale. Cela a influencé le système idéologique des intellectuels soviétiques et des cadres du parti et changé par conséquent la ligne politique du pays.

En 1991, les économistes américains ont étudié les tendances idéologiques des économistes soviétiques et les ont comparées aux économistes britanniques, et ont constaté qu’ils étaient plus déterminés que les Occidentaux à prôner la marchandisation et la privatisation. En fait, ce que les économistes soviétiques adoptaient était le libéralisme classique le plus simple et le plus naïf du XIXe siècle.

Par rapport aux réformes de l’Union soviétique, les réformes de la Chine ont fait de grands progrès. En 20 ans, la qualité de vie de la majorité de la population s’est nettement améliorée. Les mesures de réforme économique de la Chine consistent à combiner le contrôle effectif du pays et le marché. Jusqu’à présent, il faut admettre que c’est un modèle réussi. Le danger actuel en Chine vient aussi principalement de l’expansion du néolibéralisme, qui est largement accepté par les groupes d’élite. Selon le point de vue de la réforme néolibérale, le développement continu de la Chine doit briser le contrôle effectif du gouvernement sur la circulation des capitaux et des produits de base et créer des entreprises sur la base de la propriété privée.

C’est une grande erreur ! Il faut savoir que le modèle du libéralisme américain n’apportera aucun avantage à la Chine. Les faits ont prouvé que tous les pays qui ont mis en œuvre une économie planifiée et une propriété publique dans le passé, une fois qu’ils ont adopté le modèle néolibéral et mis en œuvre une marchandisation et une privatisation complètes, finiront par devenir les vassaux des pays capitalistes avancés.

(1) sans compter les librairies gigantesques qu’il est impossible d’imaginer quand on ne les a pas vues, quelque chose comme des fnac puissance 10. Jusqu’à 7 étages de salles spacieuses où la lumière entre à flots par les baies vitrées, des livres sagement disposés sur les rayons, mais aussi des présentoirs pour les nouveautés, les best-sellers (dont beaucoup de navets étrangers), une section pour les ouvrages communistes, les ouvrages de Xi Jinping près des caisses en tête de gondole, et sur les tables des piles de livres en pyramides, en spirales, en veux-tu en voilà. Partout jeunes et vieux, retraités, étudiants, enfants, mères de famille, assis, debout, accroupis dans tous les coins dévorant des livres. Les acheteurs circulent avec des caddies pleins et font la queue aux caisses, présentent leur carte de fidélité, et paient avec leur téléphone. Je me fais l’effet de Marco Polo décrivant la Chine du 13e siècle, celui que l’on avait affublé du sobriquet “messire milione”. En fait il y aurait beaucoup de choses à critiquer : les éditions des classiques chinois sont assez redondantes, certaines de faible valeur, d’autres excellentes comme Shanghai shangwu chubanshe. Un étage entier est dévolu à l’apprentissage de l’anglais, avec une place de choix réservée au Toffle, un autre étage au “développement personnel”, avec des livres principalement américains. Les classiques de la littérature mondiale sont proposés pour moitié en texte intégral, souvent bilingue d’ailleurs, et d’autres en version abrégée ! pour faciliter le travail des collégiens… Mais ce qui est incroyable c’est que les Chinois traduisent et éditent tout et n’importe quoi, y compris des horreurs anticommunistes. Il vaudrait le coup de faire une étude statistique des livres édités sur une année, avec les tirages. Une chose qui me chagrine particulièrement : la littérature enfantine est littéralement submergée par les éditions internationales, anglaises, françaises, japonaises, scandinaves… à peine 5% d’oeuvres originales chinoises, je trouve cela inquiétant. Mais que fait le Parti communiste? (note de Marianne Dunlop)

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16 Commentaires

  • pam
    pam

    sur la conversion des dirigeants communistes, j’ajoute un témoignage éloquent, celui de Arkadi Chevtechenko, conseiller de Gromyko dans les années 70 et qui deviendra secrétaire général adjoint des nations unies, poste qu’il abandonne en 1978 pour s’installer aux USA… Dans son livre “Rupture avec Moscou”, trouvé par hasard dans la bibliothèque d’un centre de vacances, il explique clairement comment progressivement, il a perdu toute confiance dans la perspective socialiste, dans le discours officiel, notamment devant l’écart grandissant entre les modes de vies des dirigeants et leur discours, il parle clairement de cynisme, et avoue que l’attirance vers le mode de vie occidental a pris le pas sur son engagement de jeunesse… jusqu’à accepter d’être “retourné” par la CIA pour laquelle il travaillera pendant ses années à l’ONU.

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    • Danielle Bleitrach
      Danielle Bleitrach

      c’est vrai et ceci explique la manière dont paradoxalement un certain nombre de Russes encore aujourd’hui aux communistes d’avoir bradé l’URSS. Mais s’il y a incontestablement au sommet des vendus, non seulement dans le PCUs mais dans les plus grands partis occidentaux, qu’ils soient ou non au pouvoir, il y a encore pas mal de gens fidèles et qui sont complètement dépassés par les événements, je pense à Ponomarev. C’est ce que j’ai essayé y compris de démêler dans mes mémoires qui sont toujours interdites censurés et ce n’est pas un hasard selon moi par la direction de l’humanité et ses complices… Je ne dis que ce dont j’ai été témoin en France, mais aussi en Italie, en Hongrie… Ma position sur ce point reste toujours la même quand on voit se répéter partout les mêmes analyses, les mêmes renonciations, cela ne peut pas être le fruit du hasard… Je pense que la seule clarté se fait d’abord au niveau des financements, qui fait quoi, qui vend quoi et à qui ça profite, les trains de vie…

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      • pam
        pam

        Il faut reconnaitre que l’humanité bat ses temps-ci tous ses records d’anticommunisme. La Une de l’HD titrant “100 ans du PCF Quelles conquêtes pour demain, les dirigeants de gauche répondent” est extraordinaire. Une tentative d’obliger les communistes à ne penser leur histoire et leur avenir qu’avec cette gauche héritière de 81 et de ce Mitterrand qui a tenu sa promesse de réduire le PCF. C”est une guerre quotidienne contre le PCF que mène la direction politique de l’huma.

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  • RÉMIGNARD Jean
    RÉMIGNARD Jean

    Danièle, le titre même de l’article donne la réponse à ta question
    Elle est au centre des préoccupation de Kropotkine et autre: celle de l’accaparement du pouvoir par quelquesuns Mais c’est une vieille question déjà bien élaborée par La Boétie dans la servitude volontaire

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  • Vincent Gouysse

    Il faut bien comprendre que la “chute de l’URSS” compte deux temps principaux :

    1° la restauration du capitalisme qui a lieu à la mort de Staline avec la prise de pouvoir des khrouchtchéviens qui se constituent en nouvelle classe exploiteuse : le secteur d’Etat devient alors un capitalisme monopoliste d’Etat. Dans son ouvrage “Le siècle soviétique” (Fayard – Le Monde Diplomatique), Mosche Lewin, historien trotskiste et “sioniste de gauche”, bien que farouchement anti-stalinien, reconnait que la mort de Staline a signifié “l’émancipation de la bureaucratie qui est devenue propriétaire de l’Etat”… En 1957, les SMT sont vendus en kolkhozes et ceux-ci redeviennent des fermes coopératives capitalistes classiques. Ne restent alors plus que les “acquis sociaux” hérités du socialisme… Le socialisme est mort, c’est la “coexistence pacifique” avec les USA et le “socialisme de marché”…. Mais les années 1970 voient l’Occident initier une mutation majeure de la division internationale du travail : délocalisations massives en Asie, + le début de la révolution informatique. L’URSS révisionniste ne peut suivre, et dès 1975, c’est la complète stagnation économique qui durera jusqu’aux évènements de 89-91…. Les différences de salaires et la répartition des primes conduisent à l’explosion des différences de revenus dans les entreprises, le marché noir se développe à large échelle… Dans l’URSS désormais guidée par le « socialisme de marché » (c’est-à-dire le capitalisme classique avec davantage « d’acquis sociaux » à niveau de productivité du travail égal…), les analystes bourgeois occidentaux les plus intelligents avaient bien compris que le communisme était désormais bel et bien enterré, et que ne restaient plus du socialisme marxiste que des slogans mystificateurs destinés à enjoliver la réalité néo-capitaliste, ainsi que des « acquis sociaux » hérités de la période antérieure, socialiste. En 1975, le journaliste américain Hedrick Smith rapportait dans son livre “les Russes” que « la nostalgie de Staline chez les soviets ordinaires fut une surprise pour moi » : « Je fis une découverte en m’apercevant que Staline avait encore un grand prestige latent chez les gens du peuple, et que Khrouchtchev était en général considéré sans la moindre indulgence, comme un rustre et un bousilleur, sauf dans l’intelligentsia libérale et parmi les victimes de purges réhabilitées qui avaient personnellement bénéficié de sa politique ». Parmi les témoignages rapportés par celui qui fût le chef du bureau de Moscou du New York Times figurait celui de Guennadi, le comptable d’une ferme d’État :

    « Il se peut que l’intelligentsia rêve de démocratie, mais l’immense masse du peuple rêve de Staline, de son pouvoir fort. Ils ne sont pas réactionnaires, mais ils sont maltraités par leurs petits patrons, qui trichent et les exploitent, les détruisent. Ils veulent un chef à poigne qui foule aux pieds les petits patrons. Ils savent que sous Staline les conditions (économiques) n’étaient pas tellement bonnes, mais les directeurs des fermes d’Etat et les autres officiels ne les volaient pas, ils ne se moquaient pas d’eux. Il y avait au temps de Staline un contrôle sur les autorités locales ». (Source : Impérialisme et anti-impérialisme, pp. 371-372)

    Durant la période 1978-1990, la production sidérurgique « soviétique » passe de 151 à 154 millions de tonnes, contre 45 millions de tonnes en 1955. On connaît la suite inéluctable : son brutal déclassement économique annoncé par l’explosion de sa sphère d’influence en 1989 et la dislocation de l’Etat multinational… Cet effondrement n’était pas une surprise pour les marxistes-léninistes, à l’instar de Enver Hoxha qui remarquait le 15 janvier 1973 que

    « l’entrée de capitaux américains en Union soviétique aura pour effet d’éliminer rapidement les moindres vestiges des victoires de la grande Révolution socialiste d’Octobre, elle aura pour effet de désagréger l’Union soviétique en tant qu’union de républiques. C’est là le but de l’impérialisme américain : démanteler l’Union soviétique en tant que dangereuse puissance capitaliste rivale. (…) L’Union soviétique a été vendue aux Etats-Unis. Demain leurs successeurs démantèleront aussi l’Union soviétique en tant qu’État ». (Enver Hoxha, Réflexions sur la Chine, Tome II, Edition numérique, pp.26-28)

    2° La victoire de l’aile bourgeoise-compradore en 1985 au sein du PCUS, une élite prête à brader son indépendance nationale, à accepter l’éclatement de la sphère d’influence soviétique et à détruire les acquis sociaux contre des $, ce qu’elle fera sans état d’âme en, 1989-1991…

    Plus : http://www.marxisme.fr/imperialisme_et_antiimperialisme.htm

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  • politzer
    politzer

    Il ne faut pas avoir vécu ,comme moi, à l Est pour prétendre que les dépenses militaires liées à la guerre froide ( dont l Afghanistan, les dépenses liées aux troupes d’occupation en pays socialistes, entre autres) et ses conséquences sur le niveau de vie des populations n est en rien une des causes principales de la chute de l urss. Certes les citoyens n avaient pas dans leur majorité une envie irrépressible de faire l expérience du système ( dont Vietnam) de l esclavage salarié mais ils en avaient marre de se rationner pour le soutien aux luttes internationales et se sentaient peu responsables, compte tenu de l absence de participation démocratique à la vie du système. Quant aux “élites” elles ne faisaient que représenter le mécontentement populaire et ses frustrations. Le stalinisme a fait pour beaucoup également pour ralentir voir geler l expression démocratique au sein du peuple . Leur passivité se comprend ainsi. Grosso modo.

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    • Danielle Bleitrach
      Danielle Bleitrach

      “en rien”, je ne dirais pas… cependant le chercheur étatsunien ne parle pas à la légère, il montre que la part des dépenses militaires n’a pas réellement changé malgré la “guerre des étoiles” et autres avatars de la guerre froide. De plus cet argument est aussi un élément de propagande occidentale (“on vous a bien eus !”). J’ai vécu 6 mois en URSS en 1974, une seule fois j’ai vu une queue gigantesque, c’était pour un arrivage de jean’s de Finlande. Il faut savoir aussi que les pires pénuries, les rayons vides, c’est surtout sous Gorbatchev et Yeltsine. Il est indispensable de faire une périodisation, on ne peut pas juger comme ça, à la louche. (réponse de Marianne… Danielle aurait aussi beaucoup de choses à ajouter, bref, il faut approfondir la réflexion ensemble, et les éléments fournis par un chercheur étranger ne sont pas à mépriser)

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      • Danielle Bleitrach

        cette fois ce n’est pas Marianne mais Danielle, j’aurais beaucoup de choses à dire moi aussi, mais je dois dire que je supporte mal que quelqu’un prétende s’appeler Politzer et donc semble parler en son nom pour raconter ce qu’il veut vu que personne ne sait qui il est, c’est indécent… ça ne favorise pas le dialogue…

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    • Daniel Arias
      Daniel Arias

      Si les privations, la frustration et le manque de démocratie suffisaient à faire chuter un système, les gouvernements occidentaux seraient tombés depuis longtemps. Pour une grande partie des travailleurs des USA ou d’Europe la frustration, la peur du chômage et le mépris de la classe politique est le lot quotidien, angoisse transmisse à leurs enfants dès le plus jeune âge.
      Cette situation n’a pas empêché la droite de reuccueillir la moitié des voix lors des dernières présidentielles et donner une majorité d’épiciers à l’assemblée nationale, le reste étant composé de sociaux libéraux et d’opportunistes plus ou moins verts.
      Par contre ce qui fait ou défait les gouvernements sont bien des actions concertées de quelques uns, dans le bon sens quand il s’agit des Bolchévik, tout en ayant en leurs sein des éléments droitiers comme l’ont décrit les articles publiés dans ce blog en particulier ceux concernant la collectivisation en 1931 en URSS et Bakounine. Parfois ces même groupes qui accaparent le pouvoir sont réactionnaires comme on les subit dans presque tous les parti communistes.
      La question est comment se prémunir de ses réactionnaires et quelle est l’influence de l’idéologie capitaliste qui reste encore dominante dans une grande partie du monde, et surtout écrasante chez nous.
      La notion d’avant garde au sens militaire est ici importante, un groupe affûté capable de déjouer les pièges et les tentation du luxe que la grande bourgeoisie n’hésitera pas à utiliser.
      C’est peut être cette avant garde qui semble œuvrer avec Xi Jimping.

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  • Gourmel Michel
    Gourmel Michel

    Il n’est pas question du putsch du 19 au 22 août 1991. Qu’en est-il exactement ?
    Était-ce vraiment ce qu’en ont dit les USA ? Y-a-t’il eu 3 morts ou des dizaines de milliers de communistes massacrés ?
    Car même si l’URSS et le communisme soviétique était déjà mal en point, cela l’a quand même achevé !
    D’autre part, il semble que Gorbatchev avait des relations privilégiées avec les USA, pour les informer de ce qui se passait en Russie.
    Tous ces aspects manquent dans le texte.

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    • Danielle Bleitrach
      Danielle Bleitrach

      Nous avons publié un article à ce sujet : https://histoireetsociete.com/2020/10/07/aout-91-une-tentative-desesperee-de-preserver-lunion-sovietique/
      Mais là où il y a eu vraiment massacre, c’est deux ans après, quand Yeltsine a fait tirer sur le Parlement. Voir par exemple cet article : https://www.wsws.org/fr/articles/2018/10/06/25an-o06.html
      (note de MD)

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    • Danielle Bleitrach

      vous avez raison, le texte ne prétend pas tout dire. Nous discutions ce matin avec Marianne sur l’idée de faire un livre qui comprendrait les faits tels qu’ils sont intervenus avec les dates.et d’illustrer cela avec les textes des différents partis, d’individus, chercheurs ou militants qui montreraient ce que chacun a perçu de cette histoire dont en France effectivement nous ignorions tout, en particulier toutes les formes de résistance comme ce qu’on perçu les soviétiques eux-mêmes, et d’autres peuples. Moi j’ai déjàraconté le choc du Bénin… Marianne me disait qu’elle est entrain de lire une nord coréenne transfuge que l’on force un peu à en rajouter mais quand elle raconte son enfance c’est très intéressant. Autour de 1991, c’est la famine… comme à Cuba, tout le système d’échange est désorganisé et les tarifs préférentiels de l’achat de certains produits (comme le sucre pour Cuba) à des taux qui n’étaient pas ceux du marché mais parfois des subventions déguisées… Il y a l’aide internationale mais il y a aussi et surtout des échanges qui vont être d’autant plus bouleversé que les années soixante dix , le néo libéralisme c’est l’achat des ressources agricoles et minières du tiers monde à des prix dérisoires alors qu’on leur vend les produits fabriqués beaucoup plus chers… C’est un étranglement terrible… Nous n’avons eu aucune conscience de cela en France… les discours ont commencé sur ces gens qui ne savaient pas se gérer,sur la faillite du socialisme et nous y avons cru…

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      • CN46400
        CN46400

        Il est dommage que l’on ne connaisse pas l’identité de cet auteur chinois. La vérité sur la chute de l’URSS, comme sur bien des choses n’est pas cantonnée aux USA. En fait, tout a commencé bien avant 1990, et l’arrivée de Eltsine au pouvoir en Russie. C’est pas Eltsine qui a provoqué, dès avant 1980, la baissse de l’espérance de vie en URSS, ni la course au armements avec l’Occident. C’est Gorbachev qui, en 1985, a cherché à survoler le problème social par la prohibition de la vodka, et lui, comme les autres, savait très bien que des jeunes femmes se prostituaient pour des futilité comme une paire de bas nylon qui n’étaient accessibles que dans les magasins nomenclaturistes.
        En fait, la chute de l’URSS était inscrite dans les pénuries de produits manufacturés, conséquence de la politique autarcique du “socialisme dans un seul pays” voulue par Staline suite à l’abandon de la NEP en 27. Le malheur aurait pu être limité si, en 53, on avait tiré cette leçon, mais le parti, du haut en bas, issu des 25 ans de Staline n’était pas en état pour une évolution pareille. Mieux, en 89, Gorbatchev s’est rendu à Pékin pour faire la leçon à Deng menacé par un débordement consécutif à ses réformes pro-NEP, encore mal contrôlées, engagées 10 ans avant.
        Quand à la Chine actuelle, son problème n’est pas dans une quelconque pénurie. Bien sûr, il peut, comme dans tous les gouvernements, et toutes les sociétés, y avoir de la corruption mais la situation est bien différente, les pénuries sont de moins en moins chinoises, New York n’est plus la Mèque, c’est Pékin, et tout s’en trouve bouleversé….

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        • etoilerouge6
          etoilerouge6

          Il est conséquent qu’en 1927 le probleme de l’URSS nouvelle n’était pas le consumérisme façon soixante huitarde dt vs faites l’éloge par cette histoire de prostitution pour des bas nylon. Ds les années 1970 dire que le comportement des femmes soviétiques étaient majoritairement celle que vs décrivez est une insulte pour ces femmes et pour nous mêmes. Par contre en 1927 l’URSS se prépare à la planification, se prépare au développement industriel plus largement et se pose le probleme d’une agriculture et d’agriculteurs évoluant ds le monde moderne et non seulement maitre d’une terre ( 6 hectares en moyenne) ne permettant pas un développement rapide et de la production, des connaissances et des comportements. Au demeurant les choix que vs dites de STALINE st ceux de la majorité du parti bolchevik dt STALINE est le porte parole. Donc soit c’est STALINE comme disent les sociaux démocrates, la droite réac et les néosnazis soit c’est la majorité des communistes d’alors qui ont choisi une voie qui n’est pas celle du consumérisme dt notre pays se meurt comme on le voit face au COVID 19. On peut admirer aussi en 2020 ds la FRANCE désindustrialisée ce que devient la jeunesse populaire massacrée par l’exploitation, l’abaissement dramatique de ses connaissances, le chomage,la drogue les violences policières jusqu’au meurtre et se rappeler que les cocos de ces années 30 considéraient le progrés scientifique et industriel d’une manière positive pour eux memes, leurs enfants , leurs pays. Sans cela HITLER et ts les réacs les eussent gober dés 1940.

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          • etoilerouge6
            etoilerouge6

            Par rapport à la période du socialisme en construction dt le porte parole de la majorité communiste était STALINE, Danielle pourrait-elle m’éclairer (et d’autres) sur les raisons qui ont amené la direction du parti bolchevik à mettre fin aux conseils ouvriers. aux soviets?

          • Danielle Bleitrach

            Il me semble mais nous avons désormais dans ce site bien des lecteurs aptes à apporter leur contribution et savoir pour corriger mes propos, que jamais les soviets n’ont été abolis, is ont au contraire été institutionnalisés depuis le local jusqu’au sommet de l’Etat, ce sont des Républiques sovietiques, c’est-à-dire qu’il y a une constitution et qu’elle est justement basée sur les soviets. Mais il y a eu la nécessité du parti pour la “dictature du prolétariat” comment s’est joué et se joue encore aujourd’hui l’articulation, je crois que c’est une question à l’oeuvre y compris à Cuba, en Chine et au vietnam quant à la maîtrise des buts et des moyens.

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