Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Nouvelles de ce blog: le résultat avec son devenir…

D’abord premier constat après une journée de réflexion et de discussion : je tiens à ce blog et visiblement je ne suis pas la seule. Je vais vous expliquer pourquoi, mais tout suite disons à quoi j’ai abouti après de nombreux contacts en particulier avec Marianne, et vous tous avez joué un rôle: je vais me battre pour le faire vivre.

Il m’a été proposé une aide financière par une centaine d’amis et camarades. Comme je l’ai expliqué, il n’est pas question d’accepter la moindre somme à titre individuel, je ne cesse de protester contre l’opacité du financement actuel de l’humanité et du PCF, ce n’est pas pour fonder une nouvelle usine à gaz. En plus je suis nulle dans ce domaine. Ma première activité militante de CDH fut une ruine parce que je n’osais pas récolter les sommes, je perdais celle que j’avais, résultat tout mon argent d’étudiante y passait et j’ai crevé de faim. Je n’ai jamais su rien diriger, sinon qu’au vu de mes incapacités, je suscite une véritable fièvre autogestionnaire, dans le domaine financier en particulier, les gens doués du plus élementaires bon sens se proposent partout pour éviter que je m’en occupe… L’informatique n’est que le dernier avatar… ma carrière de blogueuse idem…

1- Donc s’il y a le moindre argent il faut créer une association qui surveillera l’argent et rendra des comptes. je ne veux pas y avoir la moindre responsabilité, sinon que je serai le plus gros souscripteur sans doute. Marianne est très douée en revanche pour ce genre de chose, mais elle est débordée.

2- Mais avant d’aboutir à cette solution il faut que je vois ce qu’il en est de la maintenance, franck Pohu a dit des choses raisonnables, disons que celle choisie ne correspond pas à ce dont j’ai besoin, c’est une entreprise qui a ses frais de gestion doit faire du profit, et dont les prestations disons s’adressent à d’autres entreprises faisant du profit. Donc il faut que je sorte de ce circuit et j’ai des pistes…Grace à plusieurs camarades, un surtout.

3-Donc le semaine prochaine l’affaire sera résolue, j’ai déjà proposé à l’entreprise de maintenance que nous arrêtions l’expérience et lundi on verra le coût réel de l’opération. Il est probable que je vais perdre une bonne partie de l’argent versé mais il vaut mieux ça qu’alimenter un trou sans fond.je suis nulle en matière financière mais c’est comme au poker, j’ai suffisamment de bon sens pour m’arrêter après avoir perdu la première carre.

4- Maintenant je vais vous dire pourquoi je tiens à ce blog.

tenez vous à la rampe : c’est parce que je suis marxiste, léniniste, fidéliste, maoiste, et des tas d’autres dont je vous fait grâce…

c’est une question de but mais aussi de méthode…

j’aime bien cette idée que l’on trouve échangée entre Marx et Engels dans leur correspondance, sur l’exposé du Capital concernant “la méthode” qui serait comme l’échaffaudage d’un chantier que l’on enlève ultérieurement et pourtant l’échaffaudage, toujours selon l’expression d’Engels, permet de voir “le résultat avec son devenir”.

Sa méthode, comme Marx l’explique dans la critique de l’économie politique, part des notions simples, les plus générales, les plus abstraites pour aboutir au concret de la réalité. Simplement pour un matérialiste cette élévation de l’abstrait au concret qui définit le processus historique réel est toujours précédée par une référence au concret et la réalité est donc le point de départ.

Ainsi il décortique au départ la vision bourgeoise du primat de la forme monétaire pour définir la marchandise et il faudra toute une réflexion y compris une critique de Ricardo qu’au départ il accepte pour aboutir à la valeur et sa relation avec le temps de travail moyen socialement nécessaire pour produire la marchandise. Mais le danger de ne pas percevoir la méthode c’est de croire que les catégories de Marx apparaissent comme telles sans cet effort de méthode et donc de tomber dans le dogmatisme.

Dans ce blog, il y a un choix proche, partir de l’événement tel que les médias l’abordent, tel qu’il est majoritairement perçu dans notre societé et dans celle dont nous faisons état. Traduire est fondamental, pour déjà multiplier les points de vue et construire souvent grâce à plusieurs textes qui apportent tous des élements permettant de décortiquer non seulement cette apparence mais d’en voir l’origine, pourquoi cela se présente ainsi sans le nier en tant que “résultat”dans sa relation avec un processus historique? Bien sur nous n’arrivons pas à une théorie digne de Marx, cela se saurait mais nous évitons le dogmatisme sans tomber dans le relativisme petit bourgeois.

Ce qui dans l’état où est la formation communiste en France est une nécessité.

Je crois qu’il y a deux raisons au succès de ce blog, d’abord l’engagement réel de ceux qui y contribuent, l’absence totale de cynisme politicien, ce dont ont besoin non seulement les militants communistes mais de plus en plus de gens qui ne sont pas nécessairement encartés, la seconde raison outre la masse de travail c’est justement “la méthode”: connaitre tous les élements du réel, y compris la manière dont les faits son abordés par des courants très éloignés, par des sociétés qui n’ont pas nos “valeurs, , nos enjeux et à partir de là privilégier ce qui crée le “mouvement”, à la fois le développement scientifique et technique, les types de production et la lutte des classes qui elle suppose une part de subjectivité, la manière dont les individus prennent conscience de la nécessité d’agir individuellement et collectivement.

Cette méthode permet de partager l’analyse, d’autres peuvent compléter, contredire à partir d’autres expériences parce qu’ils se sentent acteurs conscients.On retrouve ce que certains d’entre nous ont vécu dans leur expérience militante, chacun avait sa place. Quand j’ai été élue membre du Comité central, mon mari m’a mis en garde “fais attention on ne dirige pas les communistes comme les autres, ce sont tous des chefs”. Voilà tous les participants de ce blog sont des auteurs, et ils n’interviennent que quand ils ont quelque chose à dire pour faire avancer la réflexion.

Les plus anciens reconnaissent ce qu’ils ont vécu et remettent les pieds dans les pas de toujours, mais pour les plus jeunes c’est la découverte d’une logique. Je pense à Baran à qui j’expliquais le pour soi et l’en soi de classe et le rapport à l’Etat pour le définir, le rôle de ce fait du parti parallèle à l’Etat. Il a mieux compris ce que disait delaunay à travers ces concepts simples, abstraits, généraux, et il m’a bien fait rire en me disant “ça se tient!” la méthode toujours, la méthode…

Donc merci à ceux qui ont suivi jusque là et sachez que vous avez vraiment été formidables et qu’avec vous je pars au bout du monde.

danielle Bleitrach

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4 Commentaires

  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Fier de faire partie du voyage!!!

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  • Xuan

    “Bonjour Monsieur Courbet !”. Une belle toile du Musée Fabre, invitation au voyage sur la plage de Palavas.

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  • Dechamps
    Dechamps

    Chère Danielle, je ne suis pas un intellectuel, je n’ai que mon CEP, J’ai appris beaucoup dans les écoles du Parti dans les années 60/70. Aujourd’hui c, est ton blog qui m, apporte cette nourriture intellectuelle et politique que je ne trouve plus dans l’huma. Alors j’espère et je suis sur que tu vas trouver la les solutions. J’ai en toi toutes la confiance que j’avais avant dans le parti. toute mon amitié Michel Dechamps

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  • joclaude
    joclaude

    J’ai toujours fait mienne cette citation de Jean Jaurès : Comprendre le réel et aller à l’idéal ! Pas toujours facile à gagner la bataille des idées surtout à armes combien inégales face à la fournaise médiatique des milliardaires et du pouvoir à leurs bottes

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